L'auteur : pineau
La course : 48 heures de Royan
Date : 15/10/2010
Lieu : Royan (Charente-Maritime)
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Distance : 209km
Objectif : Objectif majeur
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Départ vendredi matin de bonne heure (7h00) direction Royan et sa côte de Beauté pour mon dernier défi de la saison. A l’arrivée sur site je retrouve des connaissances vues lors de précédentes courses ainsi que ceux que je ne connais que par leurs notoriétés sur ce genre d’épreuve. Je me trouve une place sous l’immense chapiteau qui servira des lieux de ravitaillements et de repos durant les 2 jours, récupération du dossard (48-46) et installation du ‘bivouac’ pour la course. A 10h le départ est donné aux 44 participants, le 1er tour sera mené par Daniel Fritsch, organisateur de cette course et coureur de longue distance. Le temps est ensoleillé avec un vent assez fort que l’on aura de face lors du retour vers le chapiteau. Le premier repas sera constitué essentiellement de pâtes (comme les autres repas d’ailleurs), environ 1/2h d’arrêt (c’est beaucoup, je devrais améliorer ces temps de pause pour ne pas perdre trop de temps), je marcherai toute la journée en me ravitaillant régulièrement à la table prévu à cette effet. Les km s’enchaînent au rythme de 7 par heure, déjà des coureurs alternent entre course et marche, je me situe aux environs de la 35é et 37é place. Vers 19h30, seconde pause ‘repas’ que je gère un peu plus vite. De retour dans la course et en échangeant des propos avec d’autres participants, qui sont aussi bons nombres à participer à leur 1er 48h, viens la question sur comment passer cette nuit ? Dormir ou pas ? Je ne suis fixé comme barrière horaire de m’arrêter vers 2h du matin, vers minuit je ressens un coup de fatigue, les tours se font moins vite, je décide de me coucher et de me lever vers 6h. A 3h 30 je me réveille, avec la sensation de mettre bien reposé, je me remets sur ‘patte’ pas de douleurs, je prends un thé quelques gâteaux et c’est reparti, la nuit est bonne le temps est couvert il ne fait pas froid, 1 ou 2 tours pour retrouver le rythme, un thé à chaque passage aux points de ravitaillements. Peu de coureurs se sont couchés cette nuit, le rythme des premiers est impressionnants de régularité toujours la même foulée légère et une vitesse proche des 10km/h après plus de 20h de course. Le jour se lève la brume est présente. Dans 2h se sera la mi-course (déjà !), les bords du circuit s’animent avec l’arrivée des participants du 24h qui viendront doubler l’effectif du peloton. J’ai parcouru 120k 024 en 24h (un peu en dessous de mes espérances) mais je suis toujours dans les temps pour mon objectif kilométrique. Durant cette matinée beaucoup de coup de téléphone pour m’encourager et me donner rendez vous dans l’après midi. Après 23h de course (samedi 11h), les premiers problèmes (douleurs au genou gauche), arrêt chez le kiné, changement de chaussure (NB 1024 par NB 758), je repars, ma vitesse au tour a baissée et restera constante jusqu'à la fin de l’épreuve. Le repas de midi ne passera pas (fatigue, …), un coup d’œil au tableau de marque pour me rendre compte que je remonte au classement malgré mon impression de ne pas avancer (je me dis que je ne dois pas être le seul à marquer le coup). En ce début d’après midi je retrouve ceux qui m’avaient annoncés leurs visites, seconde surprise quand j’aperçois ma sœur qui est venu avec Maëva et Julie (ses filles) et Emma (ma fille), fini les douleurs les idées sont ailleurs et je ne dois pas décevoir les gens qui se sont déplacés pour me soutenir (cela ne durera qu’un temps), vers 15h, nouvel arrêt chez le kiné, nouveau massage et prise d’un anti douleur, les kinés me confirment que beaucoup de coureurs ont de problèmes au genou surement dû au terrain (pourtant plat) mais bétonné et avec de nombreux virages (surtout dans le parc). Les places commencent à se jouer, pour la tête de course Stéphane Pellissier mène toujours l’allure suivi du Suisse Christian Fatton et de son amie Julia, pour les marcheurs, dont je fais parti, c’est Stéphane Paillé qui est en tête mais ne pourra aller chercher le record du monde qu’il s’était fixé (180km), le 2é et le 3é sont au coude à coude (environ 2km les séparent) je suis 4é à 5km d’eux et avec 3km d’avance sur Alain (4é). Le dernier repas du soir sera pris sans problème (encore des pates) avec fromage et salade de fruit. Il me reste un marathon à parcourir d’ici 10h demain matin pour arriver aux 200km (c’est jouable), je décide de marcher un maximum pour n’avoir à faire qu’une dizaine de km le lendemain matin après ma dernière nuit. A 22h, ampoule au talon pied gauche, arrêt rapide et reprise après 15’. La nuit est plus fraiche, les coureurs se retrouvent par petit groupe, il reste moins de 12h de course. Je m’arrête à 0h 40, il ne reste 18km à faire, à une moyenne de 6km/h cela me fait 3h de marche je décide de profiter pleinement d’une nuit de repos. Je ne sais par quelle circonstance je me réveille après 4h de sommeil, comme la veille, pas de fatigue, je décide de repartir (il est que je ne suis pas venu là pour dormir !), passage à la table de ravitaillement, un thé des gâteaux, je m’élance pour un tour de ‘chauffe’ au dehors le froid est là, je suis bien couvert, le 1er tour s’effectuera en 12’ (la veille je les tournais entre 9’30’’ et 10’),au fur et à mesure je retrouve ma foulée un peu plus lourd qu’aux premières mais encore efficace. Au dernier pointage horaire je suis 31é et 5é marcheur, le principal est de passer cette barre des 200km. Le froid s’accentue avec le levé du jour, il est 8h, plus que 2h de course, tous les participants sont en piste, on ressent une excitation dans le peloton tous jettent leurs dernières forces soit pour une place, un record personnel ou tout simplement se donner à fond. Le speaker annonce que 3 records viennent d’être battus, dont 2 mondiaux, record de l’épreuve, record d’Allemagne féminin, et record d’Ecosse masculin. A 8h 40, je passer les 200km, je ne coupe pas mon effort, je ne peux plus remonter au classement mes prédécesseurs sont à plus de 3km. Dernière 1/2h, seul reste en piste les coureurs et marcheurs, plus d’accompagnateur. Où allons chercher cette force? Serai-ce dû au public présent depuis le début de matinée qui nous encourage ? 10h coup de sifflet final, chacun reste en position en attendant qu’un commissaire fasse un relevé précis de position. J’aurai effectué 204 tours et demi (soit 209,845km) sur un temps réel de marche de 34h 54’ (soit 6km/h de moyenne) et environ 7h 30’ de sommeil sur 2 nuits. Je ne ressens pas de fatigue mais une sorte de lassitude à la fin de l’épreuve, direction le ‘bivouac’ pour ranger et passer quelques coup de fil pour renseigner les uns et les autres sur mon état.
Conclusion : après quelques jours de réflexion, j’ai l’impression de m’être couper du monde durant l’épreuve. Tout n’est que gestion (temps de marche, repas, repos, …). Pas d’état de fatigue après l’épreuve malgré un circuit difficile par son revêtement et ses virages. Une bonne convivialité parmi les participants autant avec les premiers que les derniers, tous avons connus des moments de faiblesse et c’est en soutenant moralement que nous pouvons aller plus loin. La prochaine édition de ce 48h est en 2012 !!!
1 commentaire
Commentaire de Pat'jambes posté le 24-10-2010 à 21:23:00
48h... Bravo.
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