Récit de la course : La Virée des Deux Bois - 17,5 km 2010, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : La Virée des Deux Bois - 17,5 km

Date : 26/9/2010

Lieu : Villebon Sur Yvette (Essonne)

Affichage : 2301 vues

Distance : 17.5km

Objectif : Pas d'objectif

Partager :

Le récit

J'avais décidé depuis un petit moment de ne pas faire Paris-Versailles. Certes, je ne l'ai jamais fait et il faudra bien un jour que j'essaie, mais dans ce mois qui précède mon sixième marathon (le 17/10: marathon Seine-Eure), j'avais envie de sortir du macadam.

Bref, un peu à la dernière minute (enfin pour moi qui suis un planificateur), j'avais repéré cette Virée des Deux Bois, à Villebon, donc "pas trop loin" de chez moi (bon, 40 minutes quand même!).

Petit message dans le Kivaou et ça a provoqué l'intérêt de quelques Kikoureurs et kikoureuses...donc faire cette course se doublait du plaisir de rencontrer quelques-un(e)s. J'avais listé une petite dizaine de personnes ayant annoncé leur présence : j'avais même fait un petit papier avec les nicknames!

Lever tôt, ce dimanche matin, avec un petit doute sur la météo. Cela étant, je crois que j'espérais secrètement la pluie, pour enfin essayer un vrai trail bien gras (j'en fais pas mal les week-end d'hiver tout seul à la maison, mais là, c'eût été de la gadoue collective).

Raté. Il fait un joli soleil même si le fond de l'air est fraîchou. Donc, on gardera une tenue estivale ou presque.

Arrivée tranquille à Villebon. Retrait des dossards sans souci, je suis bien inscrit (je m'inscris toujours à l'avance quand c'est possible)...et j'oublie de me mettre dans l'équipe "Kikourou". On va regretter...

Pendant l'échauffement, je retrouve Caro et Marc (Bleau78) sur le parking. Présentations mutuelles...et on se dirige vers le départ. Je regarde ma liste de Kikoureurs, mais on n'en trouve pas d'autres, même Caro qui connaît tout le monde..:-). Enfin, si, il y a Olivier91, c'est normal, il organise...:)

Côté matos, rien de passionnant; tenue estivale avec mon haut manches courtes favori, le p'tit cycliste moule-cul et les Trabuco. Une fois de plus, j'aime mon autonomie, donc ceinture+gourde, maintenant que j'ai trouvé le positionnement sans problèmes pour la gourde dont le ballotement ne me pose plus de problèmes (cf récit du Trail des Cerfs de cette année et les aventures de la gourde du bubulle).

Et on part, une cent-dizaine de coureurs (environ 70 pour le 17km, 40 pour le 8.5), pour deux boucles sur les contreforts de la vallée de l'Yvette. Bon, je ne connais pas le coin, mais je sais en gros à quoi m'attendre: les côtes, dans la région, c'est toujours un peu pareil: le bas à 80-100m d'altitude, le haut à 160...et il y en aura quatre comme ça...

Caro et Marc sont au départ 2-3m devant moi et, assez rapidment, prennent une centaine de mètres d'avance. J'ai l'impression que Marc est un peu devant: on le repère bien avec sa casquette Kikourou. Premier kilomètre dans le bas du bois, avec deux volées de marches d'escalier à passer en paquet....pas si simple. J'ai réglé la montre sur du 5'/km même si je sais bien qu'en trail, ça va pas vouloir dire grand chose. Mais au moins, ça me donnera le rythme que je veux sur les portions plates. Sur ce type de distance, je peux tenir plus rapide, mais aujourd'hui je ne veux pas forcer plus que ça, quand même.

La première côte donne bien le ton: ça monte assez raide, pas forcément très régulièrement, mais pas trop extrême non plus. Bon, quatre comme ça, ça devrait aller.

En haut, sur le plat, on a 2km hors bois, entre la ZAC de Courtabeuf (enfin, je crois), une petite rue résidentielle. Ça fait un bon répit. Je vois toujours Caro et Marc devant, donc je ne dois pas être trop mal. Le rythme s'est établi, il n'y a plus guère de dépassements maintenant....on est encore assez en paquet.

Entrée dans le deuxième bois, au dessus d'Orsay. Un parcours un peu plus accidenté que le premier, avec même un passage sableux heureusement pas trop long et on arrive assez vite à "buter" dans la RN118....d'où descente.

Descente prudente pour moi (je n'aime vraiment pas foncer en descente), donc je sens quelques coureurs revenir derrière (ça commence à s'espacer), voire me dépasser.

Ravitaillement (merci les bénévoles, même si je ne m'arrête pas), puis on repart en direction de Villebon, "en bas", par un monotrace assez sympa. Un ou deux coureurs me demandent le passage bien que je tienne bien mon rythme de plat. Plus de Caro en vue, par contre (mais on ne voit pas bien loin dans le bois).

Remontée, dans ce bois Persan: c'est à mon sens la plus dure car la plus forte dénivelée. Et là, ça commence à marcher devant, nananère... Donc, je rattrape du monde, au moins 4-5 coureurs. Le souffle s'accélère, le pouls aussi...mais rien de bien horrible, je me sens bien.

En haut, on revient par le chemin de l'aller. Un des coureurs que j'avais dépassé, qui marche assez fréquemment dans les montées, revient sur moi et me suis sur 1km... Il confirme si je cours bien le 17km et passe devant....je pensais que c'était un relais, mais il tourne un peu plus vite que moi (dans les 4'45") et je n'ai pas envie de me griller juste parce que c'est facile. Donc, je laisse filer.

Retour dans le premier bois. Un coucou aux bénévoles qui signalent aux carrefours: épatante l'organisation-->pour 110-120 coureurs, il devait bien y avoir 30 à 40 bénévoles et on n'hésite jamais trop aux changements de direction (même si j'apprendrai plus tard que celui qui était en tête s'est trompé à un moment...et n'a pas gagné, du coup).

Dans la descente, assez raide, je suis presque tout seul maintenant. Le peloton s'est vraiment étiré et il faut être vigilant. On revient assez vite près du stade...avec les deux volées de marches descendues à l'aller. Tiens, en haut de la deuxième, y'a un photographe qui, visiblement, sélectionne les gens qu'il photographie et il a l'air de m'avoir visé. Je me demande si ce n'est pas Ponpon (il avait dit qu'il n'était pas sûr de courir)...il a bien l'air d'avoir la tête de sa photo sur Kikourou. On verra! (au final, c'est bien Ponpon et il a fait des super photos!).

Retour vers le stade en croisant les premiers. Eh, finalement, ils ne sont pas si loin devant. Tiens, voilà Marc, justement. Il m'a vu, on se tape les mains et ça donne la pêche! 200m plus loin, voilà Caro. Re-tapage de mains et re-pêche. Excellente idée, ce repassage au stade car on est un peu moins "tout seul" sur son trail par rapport à une course avec une seule boucle.

Un tour de stade de foot, un bonjour aux bénévoles et c'est reparti.

Pendant le tour de stade, j'ai un peu repéré ce qu'il y a devant: en gros 5 coureurs assez proches, à environ 100m devant moi. Je ne sais pas vous, mais dans ce genre de cas, je commence à donner mentalement des noms à ceux avec qui je cours. Donc, on a dans l'ordre "Monsieur grand maigre tout en noir à collant", "Monsieur Noir qui m'a relayé tout à l'heure et qui marche un peu dans les côtes", "Monsieur Bleu", "Monsieur Jaune" et "Monsieur Blanc à bandana". J'espère que certains d'entre vous se reconnaîtront..:-)

Derrière, pas grand monde sur au moins 200-300m, apparemment.

Après le stade, on repart aussi sec dans la côte. Tiens, re-photographe, donc re-Ponpon. Coucou (en fait je lui ai pas fait coucou, mais il m'a refait 2 photos toutes bien). Dans la côte, l'écart se réduit nettement avec 4 de mes prédécesseurs (tous, sauf Monsieur grand maigre). Visiblement, je performe plus en côte, donc y'a de l'espoir pour la fin, héhé..:-)

Dans la côte, on croise des coureurs sans dossard qui, visiblement, viennent encourager le brave monde qui court. Tiens, je me fais même interpeler par l'un d'eux qui s'interroge sur le Kikoureur qu'il voit. "Bubulle", que je crie. "Castor Junior", qu'il me répond. Salut, L'Castor Junior, moi je me fais mon Tor de Géants à moi...:-)

Retour en haut sur la route, on est bien 5 à se suivre assez près: Noir et Blanc/Bandana, puis Jaune, Bleu et bubulle. À un moment, je relaie un coup Bleu sur qqs centaines de mètres, mais finalement il repasse avant le bois.

Dans le Bois Persan, en haut, meilleur passage du parcours: un monotrace très ludique sur un terrain plutôt accidenté. Marrant comme tout. J'ai la même chose vers la Colline d'Élancourt et j'adore..:-). Par contre, Bleu, devant, ralentit un peu...et Jaune s'envole. Donc, je décide de passer: tutut....et zou. Je me dis qu'il va suivre, mais finalement, non. Donc me voilà parti à la poursuite de Jaune. Bon, lui il file bien dans la descente qui suit, donc je ne vais pas non plus m'exploser et je maintiens l'écart. Et, au passage du ravito, zou, je passe en trombe (lui, il ralentit pour ne pas s'asperger de Coca, quand même...:-)).

Re mono-trace en bas du Bois Persan, je décide de récupérer car le moment clé arrive avec la dernière côte: là, j'ai l'intention de pas mollir même si les jambes durcissent un peu! On rattrape un coureur qui va vraiment lentement, bizarre. Soit il s'est vraiment explosé au début, soit c'est un coureur du 8.5 vraiment pas rapide. Difficile à dire. Bon, un peu dur de le passer surtout qu'il a un énorme casque audio sur la tête (là, je sais pas comment on peu courir avec ça: déjà que je déteste avoir de la musique dans les oreilles!).

Hop, la côte. Pas à tortiller, c'est vraiment la plus dure! Ça monte bien raide par endroits et....ça marche devant. Donc, zou le bubulle rattrape Monsieur Bandana....et mon Monsieur Noir du tour d'avant. Et ça, presque sans marcher (allez, juste 5 mètres pour boire un coup).

Arrivée en haut le souffle assez court (j'ai vraiment forcé, là!), mais avec le plaisir de voir qu'on revient plus vite sur la route de jonction (la deuxième boucle est donc plus courte que la première).

Monsieur Noir fait l'effort, derrière, et me rattrape progressivement....puis me lâche à nouveau sur ce plat, comme tout à l'heure. OK, on verra à la descente et le plat final, j'ai des réserves...tu vas voir, toi, ramais!

Descente abordée à 100m environ de Monsieur Noir et....Monsieur En Noir à collant qui n'est pas si loin. Eh, et si j'allais les chercher? Monsieur Noir a d'ailleurs dépassé Monsieur à collant qui a l'air de ramer un peu.

Allez zou, descente vraiment à fond, ça vole bien (c'est la plus raide) et je les vois insensiblement qui se rapprochent. Arrivée sur le passage avant les escaliers, ils sont de plus en plus près. Un petit effort sur les escaliers et les voilà devant moi. Petit coup d'oeil derrière: plus personne. On a vraiment tracé sur la fin!

À l'approche du stade, Monsieur Noir attend. Ah, l'autre est visiblement un pote à lui. Du coup, on se retrouve tous les trois au stade. Reste le tour du terrain de foot à faire, ça va nous faire un sprint à trois, tout ça.

Bon, comme j'ai quand même un peu forcé sur la fin, je ne sens pas trop un sprint, donc la seule chance est de les décrocher au train, sur un sprint long. Donc, j'aborde ça en tête, mais je les entends tous les deux qui s'accrochent bien derrière, les bougres!

À l'avant-dernier virage, pas de problèmes, tous les deux me passent et je sens bien que ça va être court. Tant pis mais, en tout cas, merci de m'avoir servi de lièvres virtuels sur les derniers kilos!

Et hop, dernière ligne droite, ligne, chrono, 1h31' pour 17,4km mesurés. Caro a mesuré 18, Marc 17,8. C'est ça les aléas de la course et des appareils de mesure..:-)

A l'arrivée, il y a bien Ponpon qui confirme que les photos c'était bien lui et qu'il est désolé car il a oublié les bibines (on t'en veut pas: c'est sympa de venir même sans!). On est donc quelques Kikous à papoter autour de la ligne, avec même les Castors qui nous rejoignent pour dire bonjour et Castor Junior qui nous raconte ses trucs de fou (moi qui ai mal aux jambes après 42 malheureux kilomètres, je me demande vraiment comment on fait des trucs pareils....ou encore comment on enchaîne comme fait Caro).

Au final, je finis 27e sur 69, 10ème V1, 4 minutes derrière Caro, 7 derrière Marc qui a visiblement bien tracé sur la deuxième boucle. Et, si on était l'an prochain, je serais sur le podium V2 (auf s'il y a d'autres 49ers dans les 9 V1 qui sont devant moi, évidemment!). Bon, c'est un peu ballot que j'aie oublié d'écrire "équipe Kikourou" sur ma fiche...

Excellente journée, en tout cas, merci à Olivier et aux bénévoles pour cette course bien "dans l'esprit". Gardez-la comme ça, c'est parfait!

Notes post-course:  d'après le classement, les personnes mentionnées ci-dessus devraient être: - "Monsieur Noir": Sylvain SINCE - "Monsieur tout maigre en collant": Thomas FROIDEVAUX - "Monsieur Blanc/bandana": Jean-François BOISSONNEAU - "Monsieur Jaune": Mickael DUBOIS ou Charles DELEGLISE - "Monsieur Bleu": l'autre..:)

Et désolé pour les petits noms dont je vous ai affublés, les gars....

Aucun commentaire

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran