Ce trail de l'Arbresle, j'en avais fait un "noeud" dans mon calendrier (7 semaines après les Coursières, c'était tout à fait jouable).

J'avais fait les 2 dernières éditions sur le parcours du 14 km.
Une course bien sympathique pour qui veut découvrir le trail (et c'était mon cas à ce moment là).

Cette année, c'est sur le 32 km que je me lance. Et dire qu'il y a 2 ans, je regardais les arrivants du 32 comme si j'observais des extra-terrestres (comme quoi on peut vite basculer du côté obscur depuis mon expérience en ultra...).

Un covoiturage avec un ami, aligné sur le 14km et nous voilà vers 8h à l'Arbresle.

Il fait frais, limite pluie.
Mais j'ai revêtu le mental des Coursières 1 mois avant (des km en moins !) : ce n'est pas un temps de Novembre qui va m'arrêter...
Un salut rapide à une connaissance, alignée sur 14km (départ 1/2h après) et nous partons dans la fraicheur matinale.

Le profil de la course est simple :
- pendant les 7 premiers km, on monte
- ensuite on monte encore
- ensuite on descend puis on remonte, et ainsi de suite...
- pendant les 7 derniers km, on redescend

Ouais ! Roulant quoi !

Je pars donc à mon rythme, sans trop forcer, le temps de m'échauffer.

Connaissant les 7 premiers km (communs avec le 14 km), je régule mon allure en fonction de ce qui m'attend côté profil.

1° ravito au 7km. Je laisse là le parcours connu pour continuer à monter.
Des passages en pleine campagne et le long des fermes "odorantes" me rappelle les Coursières. Nous sommes en lisière des Monts du Lyonnais...

14° km, j'entre dans le "dur".
Je suis avec un petit groupe, pas grand monde devant nous.
Le vent n'est pas avec nous et je souhaite bon courage aux bénévoles du 2° ravito, un peu frigorifiés (mais pourquoi les ravitos sont souvent en plein vent : comme aux Coursières notamment !!!).

Jusqu'au 20° km, je reste à distance un groupe de 3 coureurs, sans pouvoir vraiment me joindre à eux. Pas grave, je garde un objectif.
J'arrive finalement à les rejoindre. De 4 nous passons à 3, suite au ravito du 25 ° km (je n'y traine pas). Puis à 2...

Nous cheminons ensemble pendant 2 bons kilomètres. En fait, c'est surtout mon partenaire du moment qui mène le train, je n'ai pas vraiment le moyen de prendre le relais. Les successions de montées et descentes m'ont fait un peu mal.

5 derniers km, et une descente sur du bitume avant le plat qui nous ramène à l'écurie : je décide alors de passer devant, encourageant mon "équipier" à finir, car je sens qu'il aime moins que moi ce bout de bitume...
Je monte le rythme, avec un concurrent en ligne de mire, que finalement je ne rattraperai jamais.

Une dernière cote qui fait mal à 2 km de la fin. Je pense avoir mal dosé mon rythme en pensant être parti trop tôt.

Finalement, je tiens l'allure et termine en 2h56'. J'ai plutôt bien fini.
Mon partenaire de fin de course arrivera 4' après moi en me disant que le bitume lui a effectivement fait mal (et pourtant je le sentais en meilleure forme que moi lorsque nous étions ensemble).
La 1° féminine termine en 3h. Bravo.

Je retrouve mon ami, qui m'avait attendu patiemment. Puis on mange un bout, avant d'assister à la remise des prix.

Au final, le 32km n'aura rien à voir avec le 14km (ce dernier se composant grossièrement d'une montée et d'une descente).
Le parcours du jour m'aura fait un peu mal avec ces montées et descentes. Avec beaucoup de pierres qui font mal aux chevilles, même 2 jours après...

Mais j'aurai bien (mieux) fini que ce que je pensais : finalement en dessous des 3h...

Une course toujours aussi conviviale et c'est avec plaisir que j'y reviendrai...