L'auteur : STEEV
La course : Les Drayes du Vercors - 29 km
Date : 6/6/2010
Lieu : La Chapelle En Vercors (Drôme)
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Distance : 29km
Objectif : Faire un temps
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Une course avec des champions; une grande première pour moi mais quand Olivier m'a dit: "Regarde, c'est Dawa", nos deux regards se sont focalisés sur lui quelques instants pour savourer cette chance de pouvoir approcher ce mythe !
Viencent Delebarre à ses côtés, à nos côtés; rien que pour ça, cela valait vraiment la peine de se lever tôt ce dimanche matin et de faire une heure de route pour rejoindre La Chapelle en Vercos où nous étions tous impatient maintenant de prendre le départ pour cette matinée de course.
Accompagnée par une musique d'ACDC, pour faire monter encore un peu plus la tension régnante ici bas, la meute s'est donc élancé plutôt rapidement, et nous placés dans le premier quart des partants, avons suivi d'emblée ce rythme mené par les champions : 4:55 min/km d'entrée, c'est en effet plutôt pas mal pour une entrée en matière !
Je savais que les choses simples n'allaient pas durer longtemps, nous avions au préalable étudié et appris par coeur les emplacements des différentes difficultés, et dès le deuxième kilomètre, j'ai pris la première côte, le mur devrais je dire, de plein fouet.
C'allait être une journée sans, sans jus, sans jambes et il me restait à parcourir 28 km !
De côtes en côte et d'endroits parfaits pour une relance, j'ai subis alors qu'Olivier, lui, semblait bien plus en forme et m'attendait assez souvent.
Je lui ai d'ailleurs dis assez tôt de s'envoler mais il n'en a rien fait; merci à lui car il m'a servi de locomotive !
Le premier ravito devait se trouver au treizième kilomètre, à l'embranchement du 60 km. A cet endroit, d'ailleurs , je me suis trouvé bien présomptueux d'avoir émis, les jours précédents, l'idée de pouvoir l'effectuer: j'en suis pas encore là où plutôt pas aujourd'hui.
Le ravito se faisant attendre au 14ème km, (une modification d'un km, c'est long dans ces circonstances) c'est avec plaisir que je me suis délecté de quarts d'orange pour me rafraîchir un peu.
Il faut dire que la température n'avait plus rien à voir avec le trails précédents; de températures négatives, nous étions passés aujourd'hui à un beau soleil rayonnant et nous gratifiant d'un bon 30°C.
Pour un petit auvergnat montagnard, la transition était dure !
De nouveaux de grosses montées (ce parcours : les deux premiers tiers en côtes et le dernier en descentes), une belle prairie et la dernière ascension du point culminant , le Serre Plumé à 1555 m s'est faite en marchant et même en se hissant.
En fin de compte, même si je n'étais pas super rapide, j'arrivais à suivre mon coéquipier, alors bien plus en forme que moi.
Ca a commencé à s'envenimer au moment de la bascule vers la grande descente, vertigineuse par endroits, qui allait nous ramener vars notre point de départ.
La technicité du chemin semé de pierres et de branches a eu rapidement raison de moi; quelques instants plus tard, les mots d'Olivier me demandant si j'allais bien allaient sonner comme un "bye bye".
A tout à l'heure donc mon bon Olivier, soit prudent me disais je alors.
Mais il fallait que je m'applique également cette bonne recommandation car je manquais de me mettre à terre plusieurs fois.
Sur un kilomètre de ce parcours chaotique, le dénivelé a même atteint 200m de descente, c'est dire !
Bien sur, j'ai rapidement arrêté de compter les autres coureurs qui me dépassaient facilement, en forme eux !
Moi le reste de jambes me permettait à peine de marcher correctement et il fallut même plusieurs fois que je m'arrête sur le bord du chemin pour me reposer; ironie du sort, mon souffle lui n'étant pas du tout altéré.
Mais des descentes, roulantes même par endroit, menées entre 9min50 et 7min/km, c'était très lent, même pour moi !
Enfin, la fin de cette terrible épreuve pour retrouver un semblant de plat, il devait rester alors 3km.
Un grand cri de douleur plus en avant sur le chemin: un gars à terre rapidement rattrapé mais déjà en compagnie d'un compétiteur qui appelait les secours avec son portable; je me suis tout de même proposer d'alerter le premier bénévole que je rencontrerai, chose que je fît un peu plus loin.
Vu mon état, je me dit alors que j'avais bien fait de courir avec prudence pour ne pas me faire une cheville comme lui !
Cette dernière partie du parcours, j'ai pu relancer un peu, mener un petit groupe sur un faux plat montant à 6:37min/km, un véritable exploit mais les dernières petites montées étaient de trop ce jour là et je n'avais rien sous le pied sinon de les gravir (c'est le mot) en marchant comme je le pouvais. J'arrivais alors au temps que je m'étais fixé pour objectif (3h45) et il me restais encore un kilomètre; tant pis !
Un groupe de coureur arrivé lui depuis longtemps sûrement m'encourage et me dit que je suis à 400m de l'arrivée.
Mon mental lui m'ayant permis d'arriver jusque là, trouva alors quelques réserves pour me faire me remettre à courir pour arriver dignement !
Au dernier virage, j'aperçus Olivier qui criait en m'encouragent de plus belle.
Une fois la ligne passée, c'est dans ses bras, que j'aillais tomber, tremblotant sous l'effort effectué, une première là aussi.
Pour moi, ce fût la course la plus éprouvante que j'avais couru; pourtant pas la plus longue, ni avec le plus de dénivelé.
Une somme de petits facteurs négatifs mis bout à bout ont fait cette méforme ce jour là: deux nuits un peu courtes, sans réel repos, la chaleur, une hydratation peut être un peu insuffisante, une préparation dans les jours précédents moins sérieuse au niveau alimentaire que pour le Merrell et ce dernier encore peu être encore trop présent dans mes jambes......
Bon au final, je relativise aujourd'hui ma détresse car je suis arrivé en 3h55, soit 10 min de plus du temps que je m'étais fixé alors me plaçant pile au milieu du tableau des arrivants donc avec un résultat somme toute correct.
J'ai encore à apprendre, à mieux gérer et accepter la dure loi de la course.
Olivier lui est arrivé dans les temps, l'honneur de la "Running Free Team" nouvellement créée mais sans nom encore à cette époque était sauf !
Le ravito, les ravioles du repas nous ont ensuite requinqué et c'est avec un grand bonheur que nous avons assisté à l'arrivée de Dawa d'abord puis de Vincent Delebarre sur le 60km parcouru en 5H55 pour le premier, Vincent arrivant 15 minutes après lui.
De vrais grand champions que nous avons passé un moment à écouter s'exprimer au micro, à observer pour débusquer leur troisième jambe qui les fait courir plus vite et les admirer, sûrement, mais sans oser leur parler,
Ca je l'ai fait les jours qui sont venus avec Vincent sur Internet où je lui ai envoyé cette photo; il m'a dit être touché par les propos de mon message.
La disponibilité de ces champions, leur gentillesse, me fait plus aimer encore ce sport.
Puisse cette esprit perdurer encore longtemps !
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