Récit de la course : La RisoulDevale 2010, par Davidou le minou

L'auteur : Davidou le minou

La course : La RisoulDevale

Date : 10/4/2010

Lieu : Risoul (Hautes-Alpes)

Affichage : 998 vues

Distance : 25km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le récit

 

La RisoulDevale 2010

 

Principe : descendre non stop, le plus vite possible, les 1725 mètres de dénivelée et les 25 km de ce parcours exceptionnel qui relie le sommet de la station de Risoul à la célèbre vague du Rabiou sur la Durance, en ski (snowboard ou télémark ou monoski ou sqwal ou snowscoot), puis en VTT et pour finir en canoë-rafting. Equipe de 2, 4, 5 ou 6 personnes (2 en canoë gonflable sur la rivière, 4, 5 ou 6 en rafting sur la rivière).

 

        Ce concept me séduit instantanément et je décide de m’inscrire à cette course avec mon pote Alexou le minou, c’est donc logiquement qu’on y prend part sous le nom « les Minous ».
        On y monte avec le camping car d’Alex, mais au dernier moment, je décide d’emmener mon collègue hollandais (qui est venu travailler avec moi pour quelques semaines) pour lui faire visiter les Alpes. Le col du Lautaret, le glacier de la Grave sur la route, et une journée de ski et une course de folie dans le week-end, voilà de quoi combler un batave. Surtout avec le grand soleil qui nous attend !
         De plus on peut profiter d’une chambre d’hotel puisque la boite lui paye, super, au moins on ne gèlera pas pendant la nuit, et on pourra se prendre quelques douches.

 

Samedi :

Le samedi a deux buts :
        - Faire la reconnaissance du parcours hors piste de ski, et du parcours VTT
        - Etant trop compliqué de faire un départ en ligne, faire un prologue dont le classement déterminera les ordres de départ le dimanche.


        Arrivée le vendredi soir pour déposer les vélos dans le parc, qui sera gardé jusqu’au dimanche après la course, et retirer les dossards.

P'tit dej dans le camping car : Thé/croissants frais


         Le samedi on arrive tôt sur site, petit déj dans le camping car puis on se sépare : je fonce au briefing de la course et Alex file louer des skis. Sauf que le briefing est assez rapide, et ils font des groupes avec des moniteurs ESF pour nous emmener reconnaître le derby.

Briefing
 

        Sauf qu’Alex n’est toujours pas là, et que y a 15min de pénalité si un concurrent ne participe pas à une reconnaissance… merde… j’essaye de négocier avec mon moniteur pour attendre un peu. Il accepte, mais finalement on part très vite, on sent qu’il ne faut pas trainer et on commence à prendre un téléski.  Au sommet, on se regroupe, et là Alex arrive… ouf…
         L’ambiance dans le groupe est excellente, les paysages sont magnifiques, le temps parfait, bref, la journée s’annonce parfaite. On monte jusqu’au sommet de la station, d’abord par les remontées mécaniques, puis à pied par une crête.

Départ de la crête (sera le départ de la course également)

   

Des paysages magnifiques
 

        De là on attaque la reconnaissance. On nous montre où il faut passer et les passages délicats. La neige n’est pas terrible mais la descente est sympa, assez technique dans cette trafolée gelée, les jambes vont chauffer ! En bas du hors piste, la station est rejointe par une piste de fond où il faut pousser, et enfin on termine par un petit boarder cross, bien sympa.

Alex en pleine action dans le hors piste


        Il est maintenant l’heure d’attaquer le prologue et on remonte pour les qualifications. Sauf qu’on se goure de télésiège… ah les boulets… on redescend donc comme des fusées pour reprendre le bon, ça nous fera un 2e échauffement. Finalement il y a encore un peu de marge et on peut même se refaire une descente. Puis c’est l’heure, les premiers s’élancent, un départ toutes les 15 sec, ça attaque par un mur de bosses gelées et il y a de la casse. L’ambiance est énorme : dès qu’un concurrent tombe, ce sont les 300 autres qui le chambrent, et des chutes y en a quelques unes. On bâche à notre tour l’équipe de devant avec qui on a fait connaissance, en leur disant de faire attention, on risque de les doubler. Puis vient notre tour, on se met en place, mon numéro 51 ne passe pas inaperçu et les encouragements redoublent (faut dire qu’en plus, y a un paquet de marseillais !). On attaque le mur rapidement par la gauche : but prendre en diagonale, puis attaquer tout shuss pour rejoindre la piste damée plus bas. Ensuite c’est un géant où la sensation de vitesse est excellente.

 

Puis le parcours enchaine sur un slalom, une quinzaine de portes très serrées, Alex en profite pour me remonter un peu. Ensuite un deuxième géant où la vitesse est encore plus impressionnante : la neige est parfaite, bien damée, glissante, et le parcours facile, je m’éclate. On termine le prologue par le boarder cross qu’on a vu pendant la reconnaissance, on y double l’équipe de devant et on termine globalement ce prologue à 4.
Super épreuve, on s’est éclatés !


         On terminera cette matinée avec Jeroen, en lui donnant quelques cours de skis.


        Puis l’après midi, c’est reconnaissance du parcours VTT, cette fois-ci individuellement. C’est quasiment une première expérience pour Alex donc ça nous donne l’occasion en plus de découvrir le parcours, de travailler la technique. Sauf que le pauvre n’attaque pas par ce qu’il y a de plus simple : le départ est très raide, boueux avec des épingles très serrées. Passer sur le vélo est délicat. Puis un mur dans la neige où cette fois-ci passer sur le vélo est un miracle.

C'est plus facile à pied
 

        Enfin le parcours s’aplani et surtout les organisateurs ont creusé une tranchée dans la neige. Hallucinant le travail ! C’est assez marrant de circuler dans cette tranchée de neige, mais on comprend rapidement que dépasser ici sera tout simplement impossible.

La tranchée de neige creusée à la pelle par l'orga

        Puis petit à petit, au fur et à mesure qu’on descend, la neige disparaît et la boue laisse place à un chemin sec et agréable, la température remonte, et ça sent bon le pin. On arrive finalement en bas dans la vallée, où on un peu de pédalage nous attend avec du plat et quelques montées, ce qui nous emmène à la rivière, au départ du Canoë.

D'abord de la boue...
Puis c'est plus sec

    

          Y a plus qu’à laver les vélos : soit avec le jet qui est fourni par l’organisation (attente), soit directement dans la rivière. Puis des bus nous ramènent à la station.


         Un briefing est organisé en début de soirée, ça commence par la diffusion des vidéos tournées pendant la journée sur grand écran, super sympa, puis ils nous expliquent les règles pour la course de demain. A la fin seulement ils affichent les résultats du prologue afin de connaître notre ordre de départ : ET LA, GROSSE SURPRISE, on signe le 70e temps sur 88… Oh putain qu’on est mauvais…  Et puis quand même, on réfléchi, on sait ce que ça vaut un minou, alors on retourne voir et on cherche le nom de l’équipe qu’on a rattrapé, « les Bras Cassés » : ils font 19e, et si on retire 15sec à leur temps (puisque c’était un départ toutes les 15 sec et qu’on fini avec eux), ça nous fait 14e… ah !! Voilà qui correspond mieux au classement d’un minou/Kéké  ;-) . On relève l’information aux organisateurs, mais en discutant, réalisant qu’on se serait pas dans les meilleurs VTTistes, c’est peut-être pas si mal de partir derrière, au moins on ne bouchonnera pas tout le monde.

 

Dimanche : la course

        

L'équipe des Minous au complet
 

 Le jour J est arrivé. Tout le monde se retrouve en haut des pistes de ski, au départ de la crête qui permet d’accéder au hors piste. La course commence donc par un « trail » chaussures de ski au pied, et skis à la main. Comme il y a un départ toutes les 13sec et qu’on est les 70e à partir, ça nous fait une petite marge, et on en profite pour se faire une descente par la piste pour se chauffer. On retrouve nos amis des « bras cassés » et on ne manque pas de les bacher encore un cou, en les prévenant qu’on va encore les doubler, qu’ils ont intérêt à être prudents.


          La zone de départ se vide de plus en plus, et quand c’est à nous, on n’est vraiment plus beaucoup. Je pars à fond, et double déjà un paquet d’équipe dans ces 500m de portage de skis. Alex n’est plus derrière, mais c’est pas bien grave, puisque je met plus de temps à chausser mes skis avec mes fixes de ski de rando. Il arrive et on attaque la descente à fond les ballons. On double encore un paquet d’équipes. J’ai l’impression qu’ils sont à l’arrêt ;-). Alex est juste derrière, on enchaine. Puis viens la partie « ski de fond » où on mange encore quelques équipes, surtout les surfeurs, puis on termine par le petit boarder cross du prologue de la veille. On quitte les skis, et on traverse en courant la station pour rejoindre le parc à VTT.

    

         On s’équipe, et zou, c’est reparti pour le VTT. Alex, qui avaient eu un peu de mal avec les cales automatiques la veille se lance aujourd’hui avec des pédales classiques. Stratégie payante, il est beaucoup plus à l’aise et il suit bien. On avait peur, vu le nombre de concurrents devant nous de faire face à des bouchons dans les passages techniques, mais il n’en est rien : la descente est très fluide. On laisse passer de temps en temps des fous furieux qui gèrent un max en VTT et qui ont d’ailleurs du sacré matos. Mais on double aussi des équipes, on n’est pas les maillons faibles. Bon, je me prends quand même une grosse buche dans un passage technique où mon guidon tape dans un tronc. Et en plus, dans le plat du bas, on reprend pas mal de cadors avec des VTT de bourrins, mais qui ne roulent pas. On doublera aussi sur le bas de la descente nos amis bras cassés, qu’on n’a pas oublié de bâcher au passage. J’avance bien sur ce passage, surtout que je ne peux plus passer mon petit plateau, donc dans les montées, faut pas trainer.


           On arrive enfin à la partie Canoë. Mission : parquer les vélos, retirer un sac plastique, prendre une combinaison à notre taille, remplir le sac de nos vêtements VTT, enfiler la combi, mettre le gilet de secours, attraper un canoë et se jeter à l’eau.

          Sauf que y a plein de bateaux, on ne sait pas trop lequel prendre. Personne pour nous aider ??? Bon, on en prend un au pif, en espérant tomber sur le bon canoë. Alex est surpris d’avoir un trou au niveau des pieds, c’est vrai que c’est bizarre mais personne ne peut nous expliquer. Nous voilà parti du l’eau, mais ça n’avance pas, ce n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler de « l’eau vive »,  bien que c’est toujours mieux que sur un lac, et y a quand même des petits passages qui remuent un peu plus, ça change des raids classiques.

Allez hop !!

          Par contre sur les passages calmes on a pas de rendement. De plus, si je rame à droite, le bateau part à gauche et inversement, je ne compense pas les efforts d’Alex, ou alors il faut que je ne force quasiment pas, ce dont je ne vois pas l’intérêt. Avec réflexion, je me dis que l’arrière à peut-être plus d’influence sur la trajectoire du bateau, et que j’aurais peut-être du monter à l’avant. Toujours est-il que je passe mon temps à passer ma pagaie d’un côté à l’autre du canoë pour compenser mes propres efforts, et on avant plus en zigzag qu’en ligne droite. On maintien quand même globalement l’écart avec les équipes de devant. Mais si on au départ de cette épreuve, il n’y avait personne derrière nous, on se fait finalement reprendre par une équipe copine des « Bras cassés » : « les grimpeurs fous »… (oui je sais, pour une « Risoul Deval », leur nom est bien approprié). 

         Et nous voilà à l’arrivée, bien content de cette course, même si cette partie de canoë vient un peu nous gâcher le plaisir. Surtout qu’on apprendra que le Canoë était effectivement dans le mauvais sens, j’aurais du écouter Alex, mais je ne pensais pas qu’ils nous auraient mis les bateaux dans le mauvais sens au départ.

 


        Les résultats tombent en fin d’après midi. On est 29e … mmm… Un minou est fier, et même quand c’est pas un spécialiste de la discipline, il sait que 29e ce n’est pas bon (bon sans être prétentieux, c’est surtout parce que on est dans les derniers des équipes de 2, les équipes plus nombreuses ayant forcément des temps moins bons). On vérifie donc les « grimpeurs fous, qui terminent 10sec devant nous, alors qu’on part entre 10 et 15 min après eux… et qu’on termine juste derrière eux le canoë. On comprend alors encore une fois l’entourloupe, mais cette fois-ci ce n’est pas une erreur : ils ne retirent pas les 13sec d’intervalles. En partant 70e, c’est environ 15 min qu’il faut nous retirer, mais comme je n’ai pas envie de me taper ce calcul à la main pour toutes les équipes, on ne connaitra jamais notre vrai classement.


          Peu importe, cette épreuve était tout simplement EXCELLENTE. On a passé 2 supers journées, riches en évènements, en émotions, avec une ambiance de folie, et à part ces quelques soucis de chrono, une organisation impressionnante d’efficacité. Un grand bravo donc encore à l’organisation, et sans hésiter, je dis « à l’année prochaine »

3 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 26-04-2010 à 18:19:00

Ca c'est du RAID !
Belle épreuve en tout cas, vous avez du vous éclater !

Commentaire de lulu posté le 26-04-2010 à 22:43:00

En v'là, une aventire sympa !!
a +

Commentaire de le_kéké posté le 30-04-2010 à 17:28:00

Sympa le WE !!!
Bon c'est vraiment un truc de faignasse que vous avez trouvé mais ça ne m'étonne pas des minous.
Sinon je vois aussi que les PPs ont trouvé leurs maitres en canoë, le coup de la barquasse à l'envers on l'avait jamais fait je la retiens celle là. Bon sinon quand tu auras décidé de faire des trucs d'homme tu nous feras signes ?? Car le ski bar ça va 5 mn mais c'est pas comme ça que tu vas pouvoir espérer rivaliser avec les PPs sur un vrai raid ...

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