Récit de la course : 24 heures d'Arcueil 2005, par Pitou
L'auteur : Pitou
La course : 24 heures d'Arcueil
Date : 15/10/2005
Lieu : Arcueil (Val-de-Marne)
Affichage : 1289 vues
Distance : 0km
Objectif : Pas d'objectif
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Motivation retrouvée !
Bonjour à tous !
Mon 24h a en fait commencé début octobre, quand Le Sanglier, ThierryM et Koline se sont relayés pour me motiver. Il est vrai que j’abordais ce 24h avec peu d’enthousiasme car je n’ai repris la course que depuis 3 mois après un an d’arrêt. Mon objectif était juste de me replonger dans l’ambiance ultra et de tenter de retrouver une motivation qui me fait cruellement défaut depuis la Transam.
J’avais déjà essayé Villepreux fin 2004 mais ça a été une catastrophe (59km, abandon après 8h). Pour Arcueil j’espérais à peine mieux.
De plus je souffre d’un problème de jambe depuis ma reprise, à savoir que je fais un blocage aux alentours de 2h30, que je cours à 8 ou à 12km/h !!! De fortes douleurs qui arrivent brutalement et me contraignent à arrêter. J’ai essayé plusieurs fois de passer cette barre … rien à faire !
Bref ! Les efforts de motivations des UFOs me redonnent du cœur à l’ouvrage et j’arrive à Arcueil prêt à en découdre avec la souffrance et à confirmer une nouvelle fois que le mental peut compenser la défaillance physique.
Après avoir fait connaissance avec les autres UFOs et Marie (que j’appellerai Martine toute la journée sur une incompréhension !!! Désolé !) le départ est lancé et je pars à plus de 11km/h puisque de toute façon je vais craquer au bout de 2h30 !
Mon plan de route est le fameux 50-40-30-20km (tranches de 6h) qui devrait m’emmener à 140km si je le tiens mais je n’y crois absolument pas !
Au bout de 2h de course je suis 2ème au classement général, ce qui impressionne énormément ma mère (mes parents sont venus les 3 premières heures !) mais me fait plutôt sourire car ce classement est tout à fait temporaire et non-représentatif des niveaux réels !
Après 3h15 la barrière physique se fait effectivement ressentir mais moins violemment que prévu. Je m’accroche alors en serrant les dents et en ralentissant considérablement. ThierryM m’accorde alors quelques précieux tours pour me remettre dans la course, merci beaucoup. Il y a également beaucoup de soutient de la part des autres coureurs qui semblent apprécier de me voir courir avec mon CamelBack vide qui ne me sert qu’à transporter ma mascotte Oscar, compagnon de route de la Transam !
Je passe donc une ou deux heures difficiles et passe le marathon en 4h.
Après 5h de course il s’est alors passé un truc vraiment génial ! J’ai retrouvé l’état d’esprit, la foulé le rythme, et même les douleurs de la Transam. Une sorte de douce torpeur, un état stationnaire qui m’a fait comprendre que je pouvais faire une bonne course ! J’alternais marche et course selon mes sensations pour tenir une moyenne de 6-7km/h et je savais pour l’avoir déjà pratiqué environ 5000km que je tiendrai se rythme longtemps. Je retrouve des sensations oubliées et commence à rêver de battre mon record de 142km, ce qui n’était à priori pas imaginable !
En plus je reçois quelques messages téléphoniques d’amis et d’inconnu qui me redonnent du jus ! Oscar la mascotte devient mon coach et je repense a tout ce que nous avons vécu ensemble. J’ai parfois quelques larmes de bonheur qui me viennent mais je n’en parle pas aux autres … trop long à expliquer !
Je passe les 100km en 12h20 ! Je n’en reviens pas, je ne pensais même pas être capable de faire 100km en tout ! Petite dialogue avec Phil, un plaisir car il a toujours les mots justes !
ThierryM à disparus, le Sanglier traverse une mauvaise période, Gilles fait son bout de chemin comme il faut. Marie est au petit soin pour tout le monde ! Bref du bon et du moins bon mais la course est encore longue.
Finalement, je suis rattrapé par le sommeil ! Il n’y a rien a faire je ne peux pas tenir 24h sans dormir. Je dors une première fois 1h30 après 15h30 de course puis une deuxième fois 1h après 21h de course et 142km (record égalé !). Ce deuxième coup de pompe étant le plus terrible car je suis devenu un véritable zombie depuis plusieurs tour. Gille me parle pendant 5 minutes pour me convaincre de m’arrêter (je suis tout blanc et je titube !) et Marie me rattrape sous les bras in-extremis alors que je m’effondre en arrière devant le box.. Bon sang ! Sans Marie je finissais peut-être à l’hosto. C’est la première fois que je m’endors debout ! Comment faites vous pour ne pas dormir ???
Au réveil 2 heures pour améliorer mon record. Je réussirais à faire 13,6km, portant ainsi mon record à 155,6km. Je passe la ligne d’arrivée avec Oscar dans les mains et une larme dans l’œil.
C’est vraiment un WE magique pour moi car je me croyais peut-être perdu pour l’ultra, mentalement et physiquement, et il n’en est rien ! Je suis maintenant regonflé à bloc. La page Transam est tournée et je regarde désormais vers l’avenir.
Merci à tous les acteurs de ce retour, je vous dois beaucoup à tous et me pose maintenant cette question :
COMMENT AI-JE PU ME PASSER DE VOUS AUSSI LONGTEMPS ???
a+
--
Pitou
"Et si l'objectif ... c'était de le dépasser !"
http://perso.wanadoo.fr/courstoujours
Mon 24h a en fait commencé début octobre, quand Le Sanglier, ThierryM et Koline se sont relayés pour me motiver. Il est vrai que j’abordais ce 24h avec peu d’enthousiasme car je n’ai repris la course que depuis 3 mois après un an d’arrêt. Mon objectif était juste de me replonger dans l’ambiance ultra et de tenter de retrouver une motivation qui me fait cruellement défaut depuis la Transam.
J’avais déjà essayé Villepreux fin 2004 mais ça a été une catastrophe (59km, abandon après 8h). Pour Arcueil j’espérais à peine mieux.
De plus je souffre d’un problème de jambe depuis ma reprise, à savoir que je fais un blocage aux alentours de 2h30, que je cours à 8 ou à 12km/h !!! De fortes douleurs qui arrivent brutalement et me contraignent à arrêter. J’ai essayé plusieurs fois de passer cette barre … rien à faire !
Bref ! Les efforts de motivations des UFOs me redonnent du cœur à l’ouvrage et j’arrive à Arcueil prêt à en découdre avec la souffrance et à confirmer une nouvelle fois que le mental peut compenser la défaillance physique.
Après avoir fait connaissance avec les autres UFOs et Marie (que j’appellerai Martine toute la journée sur une incompréhension !!! Désolé !) le départ est lancé et je pars à plus de 11km/h puisque de toute façon je vais craquer au bout de 2h30 !
Mon plan de route est le fameux 50-40-30-20km (tranches de 6h) qui devrait m’emmener à 140km si je le tiens mais je n’y crois absolument pas !
Au bout de 2h de course je suis 2ème au classement général, ce qui impressionne énormément ma mère (mes parents sont venus les 3 premières heures !) mais me fait plutôt sourire car ce classement est tout à fait temporaire et non-représentatif des niveaux réels !
Après 3h15 la barrière physique se fait effectivement ressentir mais moins violemment que prévu. Je m’accroche alors en serrant les dents et en ralentissant considérablement. ThierryM m’accorde alors quelques précieux tours pour me remettre dans la course, merci beaucoup. Il y a également beaucoup de soutient de la part des autres coureurs qui semblent apprécier de me voir courir avec mon CamelBack vide qui ne me sert qu’à transporter ma mascotte Oscar, compagnon de route de la Transam !
Je passe donc une ou deux heures difficiles et passe le marathon en 4h.
Après 5h de course il s’est alors passé un truc vraiment génial ! J’ai retrouvé l’état d’esprit, la foulé le rythme, et même les douleurs de la Transam. Une sorte de douce torpeur, un état stationnaire qui m’a fait comprendre que je pouvais faire une bonne course ! J’alternais marche et course selon mes sensations pour tenir une moyenne de 6-7km/h et je savais pour l’avoir déjà pratiqué environ 5000km que je tiendrai se rythme longtemps. Je retrouve des sensations oubliées et commence à rêver de battre mon record de 142km, ce qui n’était à priori pas imaginable !
En plus je reçois quelques messages téléphoniques d’amis et d’inconnu qui me redonnent du jus ! Oscar la mascotte devient mon coach et je repense a tout ce que nous avons vécu ensemble. J’ai parfois quelques larmes de bonheur qui me viennent mais je n’en parle pas aux autres … trop long à expliquer !
Je passe les 100km en 12h20 ! Je n’en reviens pas, je ne pensais même pas être capable de faire 100km en tout ! Petite dialogue avec Phil, un plaisir car il a toujours les mots justes !
ThierryM à disparus, le Sanglier traverse une mauvaise période, Gilles fait son bout de chemin comme il faut. Marie est au petit soin pour tout le monde ! Bref du bon et du moins bon mais la course est encore longue.
Finalement, je suis rattrapé par le sommeil ! Il n’y a rien a faire je ne peux pas tenir 24h sans dormir. Je dors une première fois 1h30 après 15h30 de course puis une deuxième fois 1h après 21h de course et 142km (record égalé !). Ce deuxième coup de pompe étant le plus terrible car je suis devenu un véritable zombie depuis plusieurs tour. Gille me parle pendant 5 minutes pour me convaincre de m’arrêter (je suis tout blanc et je titube !) et Marie me rattrape sous les bras in-extremis alors que je m’effondre en arrière devant le box.. Bon sang ! Sans Marie je finissais peut-être à l’hosto. C’est la première fois que je m’endors debout ! Comment faites vous pour ne pas dormir ???
Au réveil 2 heures pour améliorer mon record. Je réussirais à faire 13,6km, portant ainsi mon record à 155,6km. Je passe la ligne d’arrivée avec Oscar dans les mains et une larme dans l’œil.
C’est vraiment un WE magique pour moi car je me croyais peut-être perdu pour l’ultra, mentalement et physiquement, et il n’en est rien ! Je suis maintenant regonflé à bloc. La page Transam est tournée et je regarde désormais vers l’avenir.
Merci à tous les acteurs de ce retour, je vous dois beaucoup à tous et me pose maintenant cette question :
COMMENT AI-JE PU ME PASSER DE VOUS AUSSI LONGTEMPS ???
a+
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Pitou
"Et si l'objectif ... c'était de le dépasser !"
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