Globalement, une course plutôt réussie pour moi, même si le temps final est un peu au delà de ce que je pensais initialement (un poil moins de 16h au lieu de 15h espérées).
J'ai du partir un peu vite sur la première boucle, un peu entraîné par le reste du peloton et, surtout, courant toutes les sections plates (et IL Y EN A, on y reviendra). En fait, je me suis fait avoir en voyant Sab s'envoler devant, et Raya partir un peu sur le même rythme. Une fin de boucle à faire le yoyo avec Vivi (c'est mimi, non?) qui finira deuxième féminine à 1h de Sab.
Deuxième boucle plus difficile : une douleur inquiétante à l'extérieur du genou droit me gênait sur les sections courus et ne me rendait pas très optimiste. Du coup "pit stop" un peu plus long en fin de boucle, changement de tenue (au revoir le TS manches longues et bonjour le tee-shirt, changement de chaussettes) et surtout, je prends les bâtons de MN.
Transformation totale dans la troisième boucle : j'ai l'impression de voler, surtout sur les parties techniques (sur les parties roulantes, c'est toujours pareil : je déteste vraiment trottiner sans fin sur des lignes droites à la c...). Je dépasse Raya à la fin de la partie roulante du Bois de Gif sur Yvette (quelle purge). Du coup, gros pacman en me mettant le défi de terminer avant la levée du jour.
Quatrième boucle sur le même ton, avec, là, le défi de me faire doubler le plus tard possible par la tête de course du 50km, partie environ 20 minutes après nous. Je verrai finalement passer un peloton de 6 dans la "côte du tunnel" (celle assez raide où on monte pour passer au dessus de la voie ferrée quand elle est en tunnel, puis qu'on redescend pour passer sous un pont), puis je les compterai jusqu'au 13 ou 14ème sur la fin de boucle. Le tout en continuant à dépasser pas mal de dossards jaunes. C'est aussi là qu eje vois passer la tête de course du 100km, y compris notre Phi-Phi national.
Je cale quand même un peu sur la fin de boucle et les passages en marche nordique sur le plat deviennent plus fréquents. C'est par là que je vais commencer un yoyo interminable avec Stef le Savoyard : il me largue comme une merde dès que c'est plat.....et je reviens dès qu eça monte ou que ça descend.
Il devient alors clair que Les 5èmes et 6èmes boucles vont devoir se faire au courage. Les cuisses deviennent de plus en plus dures (p..... de sections plates), le défilé des coureurs du 50 devient pénible (on a l'impression de se traîner à se faire dépasser sans cesse...par contre un nombre incalculable de messages de sympathie de leur part) puis c'est celui des coureurs du 34km qui commence au moment où on stabilise les allures avec les coureurs du 50.
La sixième boucle va donc se faire entièrement en marche nordique et....sans me faire dépasser par des dossards jaunes (et pas par beaucoup de dossards rouges) sauf l'inoxydable Castor Senior qui arrive encore à courir. Et je ne suis pas peu fier d'avoir bien mis la misère à pas mal d'autres dossards jeunes ou rouges qui ont du bien l'entendre, le "pic-poc" qui se rapproche...
Je termine totalement épuisé (encore) mais diablement heureux d'avoir enfin effacé les deux derniers échecs....et avec la belle surprise de voir Fa2 qui est venu faire la dernière boucle avec la météoritique Sab....puis ma chérie unique qui a décidé au dernier moment de venir à l'arrivée (elle a maheureusement raté ma propre arrivée de quelques minutes). Après, c'était rideau : j'ai fermé les yeux aux Molières et les ai réouverts à 2km de la maison alors que je prétendais guider Elisabeth sur les petites routes du Mordor.
Toujours une organisation d'une qualité irréprochable avec tout ce village qui se mobilise pour ce trail. C'était encore plus le cas cette fois-ci avec de nombreux bénévoles qui n'ont pas dormi de la nuit, des ravitos toujours d'aussi belle qualité (et des bénévoles aux petits soins, hein Sab?).
Si je devais avoir un regret, ce serait le parcours. La partie dans la forêt de Gif n'est vraiment pas d'un grand intérêt (à part l'amusante descente en lacets) et on sent bien qu'elle est là pour rajouter du kilométrage. J'imagine que les organisateurs ont préféré éviter le choix d'un 10x10km qui aurait pu être jugé trop répétitif, mais j'aurais préféré, moi. De plus, cela rajoutait des sections de bitume qui devenaient de vraies purges, à la fin.
De même sur la section dans la forêt de Gometz, autour du viaduc, il m'a manqué quelques-unes des sections techniques des éditions précédentes. Notamment sur l'aller jusqu'à l'extrémité de l'ancienne voie ferrée où au lieu des 4 côtes habituelles, il n'y en avait plus que 2.
Au final, un parcours clairement trop "roulant" pour mon propre goût, mais je comprends bien qu'il en faut pour tous les goûts. Je retrouverai cependant avec plaisir l'habituel parcours (même s'il change chaque année) totalement centré sur la petite forêt autour du viaduc.
Autre défaut : le balisage bien trop léger. En fait, il était conçu pour la nuit (et il a bien fonctionné de nuit), mais les petits bâtonnets rouges, et les flèches de direction étaient bien trop peu visibles de jour. Je me suis retrouvé à guider plusieurs fois des coureurs du 50km (voir du 34km), notamment sur leur première boucle.
Et, en passant, carton rouge à tous les coureurs qui coupaient : je n'en n'ai pas vu moi-même, mais on parlait beaucoup de cela à l'arrivée. Plusieurs ont zappé (volontairement ou pas?) l'aller-retour sur le viaduc (mais c'est vrai qu'il n'y avait un signaleur que pendant la nuit à cet endroit). De même au passage sur et sous le petit pont vers le km 11 et 13, certains ont été vus couper 2 kilomètres (dont la montée du viaduc). Pas mal de coupes aussi dans les sections du viaduc (genre je descends tout droit aux tentes des spéléos alors qu'il était évident que le parcours remontait sur le côté).
Un grand coucou aux kikous qui m'ont salué en route. Je n'ai pas forcément reconnu tout le monde (notamment, QUI était posté au bout de l'ancienne voie ferrée à l'extrémité du parcours, vers le km 10?) mais ça fait toujours plaisir).....et une mention spéciale pour la partie de manivelles avec Stef, quand même...