Mathias a écrit:hum un peu hâtif comme conclusion, ce n'est peut être pas si simple, enfin en tout cas ça ne s'applique pas à tout le monde sur cette course, par ex le 1er a réussi à mettre assez de distance entre ses poursuivants et lui pour tenir malgré une perte de vitesse comparable à la mienne.
Alors que le 2nd "semble" avoir bien géré, mais échoue à 20 secondes...
Certes on pourra objecter qu'Ivan aurait pu faire mieux s'il était parti moins vite. Hum. Peut être... peut être pas. Sur marathon, la régularité paye... mais l'UMS c'est tout sauf un marathon
en ce qui me concerne (c'est quand même le cas que je connais le mieux ), qqun qui a un regard extérieur à la course pourrait se dire que j'ai coulé une bielle sur les 2 dernières. Ce n'est pas faux
Il pourrait continuer en affirmant que j'ai foiré ma course parce que je suis parti sur des bases trop élevées. Ce serait peut être un peu rapide comme conclusion...
Je pense que j'aurais coulé une bielle à peu près pareil si j'étais parti 2min moins vite sur les 1ères montées.
En tout cas si c'était à refaire, je repartirai pareil !
Il y a deux classes d'écart entre Bizet et les trois ou quatre autres qui pouvaient espérer le taquiner, mais sur une montée sèche. Un 1520 chez les 1350-1400. En revanche et avant la course, aucune certitude qu'il soit capable de tenir sur 8 montées, d'autant que Chauvet, un peu moins fort que lui sur une montée, avait explosé au bout de deux bennes l'an dernier. La course de Bizet n'est donc pas une référence. Ce n'est pas un spécialiste du grand fond, c'est un coureur de montagne qui s'est retrouvé là un peu par hasard et qui a voulu voir ce que c'était. Il l'emporte de très peu et il est peu probable qu'il ait géré son affaire jusqu'au bout.
Les vrais spécialistes de grand fond montagne que sont Morin, Girard et surtout Millet, renseignent davantage sur la façon de s'y prendre, bien ou mal. Evidemment, ce ne sont que des théories, mais en deux éditions les scénarii sont tous les mêmes en provenance des très expérimentés. On part presque à fond (probablement 92% de son max sur une montée sèche) et on dégrade d'environ 3% à chaque montée. Une étude pourrait être faite là-dessus à partir des valeurs théoriques qu'on peut attribuer aux coureurs "non-planqués" (ceux qui ont un pedigree clair et récent). Ceux qui sont partis au-delà de leurs limites comme Morin, ont explosé à un moment ou un autre. Significativement. Perte d'une ou deux minutes sur un tableau plus maitrisé. D'autres ont pris en compte qu'en début de course il ne servait à rien de chercher à devancer Bizet , un des meilleurs coureurs de montagne du pays (top10, jamais très loin de très bons spécialistes comme Pellé ou Dupont). Ils ont géré en attendant leur heure (Girard et Millet) et ont lissé les coups de mou qui touchent tout le monde. Le gain est certes faible, mais une ou deux minutes sur ce genre d'épreuve, permet de prendre une benne de plus.
Si je regarde ta course, je dirais que tu es dans la fourchette basse de ce que tu peux faire de mieux. Le spread entre meilleure et moins bonne montée est important (près de 14 minutes). Il y a forcément une explication à trouver, et c'est toi le mieux placé pour essayer de le faire.