Galopaïre a écrit:Franch a écrit:Si on parle d'entrainement c'est qu'on a un objectif de performance, peu importe lequel, la notion de perf est forcément relative.
Le trail ça reste de la course, et ça implique donc de courir, la capacité à pouvoir trotter sur la durée est d'ailleurs la clé pour atteindre un objectif chronométrique.
Pour être en capacité de relancer sur des sections relativement roulante, de mettre une acceleration au début pour éviter des bouchons, ne pas subir un rythme plombé par une lassitude et pouvoir garder une allure constante, tout cela demande de se créer de la marge.
La marge en course on se la créée en apprenant a son corps à aller plus vite, en apprivoisant les sensations de course à 100% on augmente notre capacité a durer à 60%
Même pour courir en descente le fait de se faire des séance "a fond" sur le plat renforce la capacité de l'ensemble du corps à tenir la vitesse même quand y'a pas besoin de pousser sur les jambes.
Le trail n'est plus de la course à pied quand on parle de course longue avec dénivelé n'en déplaise à certains. A l'exception bien sûr des coureurs élites, nous ne sommes que des randonneurs rapides.
Les relances et accélérations je n'en fais pas sur les ultras. J'évite au contraire toute dépense énergétique superflue. Je pense que pour pouvoir répondre à pmacm, il nous faudrait en savoir plus sur lui. Quel coureur est-il ? Et quel est son objectif ?
Je suis évidemment en accord avec Philippe.u mais je ne remets pas en cause ce que tu écris Franch.
Juste je pense que cela ne correspond qu'à une minorité de coureurs, dont je te souhaite de faire partie mais ce n'est pas mon cas.
On va dériver du sujet initial mais je pense que ce point est important, non pas que je tienne à ce que vous fassiez de la VMA mais je pense que vous perdez à ne pas le faire.
Si on part du principe que l'on est que des randonneurs rapides et que seules les sorties longues en rythme rando course servent à la préparation, pourquoi alors faire d'autres séances? Les footings, les séances de côte peuvent sauter.
En ultra le rythme en monté sera raisonnablement lent et systématiquement non couru, donc faire de l'intensité en côte est inutile? Je ne pense pas...
Comme déjà dit, le but de l'entrainement est de se créer de la marge, on ne s'entraine pas pour un ultra à allure ultra exclusivement, idem on ne prépare pas un 10km a AS10 ni un marathon à AS42.
Les vitesses plus soutenues à l'entrainement permettent déja de simuler la durée (cours plus vite mais moins longtemps pour chercher une fatigue équivalente). Cela permet d'éviter de devoir faire 100 ou 160 km chaque week end ou de faire que des sorties de 42 km en prépa marathon.
Le travail en côte à haute intensité permet un développement musculaire indéniablement utile pour un rythme ultra tenu sur une grande durée, mais c'est aussi le cas du travail à plat qui va développer plus le cardio respiratoire.
Bref la marge qu'on gagne en s'entrainant en vitesse ne sert pas a aller plus vite en ultra (pas nécéssairement) mais surtout à se fatiguer moins vite, à rester en aisance plus longtemps et à éviter de perdre en régularité.
Exemple d'une de mes courses : une VMA de 19km/h que l'on travaille cela permet sur un ultra roulant de 100km (endurance trail des templiers) de partir a 14km/h pour se sortir du gros du peloton et s'éviter les bouchons ensuite sans s'entamer (ça revient à 70% de la VMA, c'est sans conséquences sur la suite ou presque). Cela permet ensuite de trotter à 12km/h sur toutes les sections plates bien longues la ou on est vite tenté de marcher en fin de course. Résultat un top 100 tenu tout le long de la course, on est bien loin de l'élite, pourtant la même course sans chercher à courir sera complétement différente, en résultat mais aussi en ressenti. Il y a une satisfaction à chercher non pas la performance mais l'aisance et l'évitement de l'effondrement.
Sans compter le fait que à partir d'un certain age (et les coureurs d'ultra sont en moyenne plus agés que sur les courtes distances) la capacité cardio / pulmonaire diminue, l'entrainement permet de fortement retarder et ralentir ce déclin.
La dimension plaisir en course et à l'entrainement est fondamentale, mais encore une fois si on parle d'entrainement on parle de performance et il important de savoir à quoi servent les différentes séances. Le plaisir on a largement de quoi en trouver sur les sorties longues du week end. Savoir se rentrer dedans à l'entrainement, savoir se motiver à se faire une séance difficile, et à tenir un rythme, tout cela est fondamental en ultra pour le coté mental ou il faudra tenir un rythme (même lent) sur la durée. Et le plaisir se retrouve ensuite d'avoir su faire une belle séance surtout quand c'était pas gagné.
La course à pied c'est pas d'un coté les ultra traileur randonneurs et de l'autre les routards maniaques de l'entrainement, c'est un tout et il y a énormément à gagner à prendre de chaque coté. Un plan marathon suivi en début de saison c'est un gain énorme sur un ultra de fin de saison ou on réalise que même quand la tête dit "je veux plus courir sur ce plat" les jambes sont capables de tenir un beau rythme.
Si on se recentre sur le sujet d'une prépa en 20 semaines il est important pour le développement du coureur mais aussi pour éviter la fatigue et les blessures de cibler une prépa générale puis une prépa spécifique. 20 semaine de plan dédié à un objectif c'est trop long, il faut découper en cycles.