par Xavhië » sa fiche K
» 11 Mai 2025, 20:56
Ayé, bien reposé, fallait bien 24 h pour récupérer de cette petite balade…
Très belle course, mais à mon avis un peu plus difficile que la Diagonale: ils peuvent nous faire passer à des endroits plus intimistes qui n’accepteraient pas le passage de milliers de traileurs…
J’étais parti pour faire la course avec Françoise, mais j’ai dû lâchement l’abandonner dans la montée de Focfoc pour éviter la barrière horaire en haut du volcan. Les barrières horaires avaient l’air larges, mais la météo a quelque peu compliqué les choses et fait baisser les moyennes horaires. Et je ne me plains pas trop, nous n’avons eu que la boue alors que les coureurs du 220 ont dû monter le volcan dans des ruisseaux ou des torrents…( remarques, à la limite ça glisse moins…).
Je pensais qu’avec le nombre de coureurs, je serais vite seul… mais avec les autres courses, finalement nous avons pu voir du monde: d’abord les rescapés du 220 (respect à eux, les barrières étaient pour leur compte bien sévères au début), puis les coureurs du 120 et le troupeau du 80 à partir du Maïdo (je suis passé au mauvais moment dans la descente). Mais cela reste très cool et il n’y avait la queue nulle part.
Beaucoup donc de passages très sympa: montée du Volcan (comme la Diagonale il y a 15 ans…), difficile montée du Piton Bleu (Sentier Mollaret je crois), et surtout la Crête de la Roche Vert Bouteille après Dos d’Ane, splendide, pas difficile mais bien étroite (et: « Sentier interdit dans les 3 à 4 jours qui suivent une pluie », panneau à l’entrée du sentier…)…
J’ai comme d’habitude bien souffert à deux à l’heure dans le Coteau Kerveguen, le Taibit ou le Maïdo, de grands classiques toujours aussi éprouvants… Aussi dans des sentiers pas pentus mais bien glissants (Piton Batard), ou longs et monotones (au moins 10 km sur le Piste d’Affouche ou tu peux débrancher ce qu’il te reste de cerveau….).
Pour l’organisation, ils sont bien sympathiques et connaissent les sentiers sur le bout des doigts. Du coup ils partent du principe que toi aussi, et le balisage est un peu succinct: une balise ou une flèche (qu’il ne faut pas rater…) en début de sentier pour les changements de direction, et parfois plus rien pendant des km: tu ne sais pas si c’est qu’il n’y a effectivement qu’un seul chemin ou si tu t’es trompé au départ… La balise au carrefour suivant est accueillie avec soulagement! Pas mal de coureurs ont jardiné, ils devaient être avertis grâce au système balise GPS / téléphone… mais celui ci ne passe généralement pas à l’endroit où tu pourrais en avoir besoin.
Ravitaillements un peu légers et peu fréquents: tu as intérêt à prévoir au moins deux litres pour les grosses étapes et faire le plein de gels aux bases vie. Plus d’eau gazeuse pendant la deuxième moitié de course, le gros des coureurs était déjà passé et plus grand chose pour les participants des courses les plus longues qui passent en dernier, ils n’ont qu’à se dépêcher… Disposer de son propre ravitaillement aux bases vies peut être une bonne idée (même si leur barquette riz-poulet grillé était vraiment très bonne).
A remarquer la fin de course modifiée entre Colorado et la Redoute: le sentier classique est hors-service, il y a un détour interminable par la Montagne et la Vigie, avec des routes, une alternance de montées et descentes, interminables quand tu es fatigué…
Et voilà, course terminée, plein de beaux souvenirs (dont un orage mémorable à la Nouvelle) et de belles ampoules à force de patauger (ce n’est plus de mon âge). Je vais plutôt essayer maintenant de patauger à l’Hermitage, j’ai pris mon masque et mon tuba…