Récit de la course : Solokhumbu Trail 2009, par Csibolao

L'auteur : Csibolao

La course : Solokhumbu Trail

Date : 10/10/2009

Lieu : jiri (Népal)

Affichage : 1745 vues

Distance : 300km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Le récit

SOLUKHUMBU TRAIL 2009

(du 10/10 au 02/11/09)

 

Dawa organise cette course pour faire connaître son pays et nous faire découvrir la culture népalaise. Les bénéfices dégagés sont réinvestis afin d'améliorer les conditions de vie du SoluKhumbu.

 

Six semaines avant le départ une douleur vive au genou me fait stopper l’entraînement. Après 3 semaines de repos, la douleur est toujours là et s’amplifie dès que je cours 5 mn ou marche plus d’une heure. Je décide de passer un IRM, diagnostic 8 jours avant le départ : fissure du ménisque interne du genou droit.

Beaucoup de doutes et d’interrogations, partir ou ne pas partir, faire la course au risque d’aggraver l’état du genou, marcher avec une douleur persistante où sera le plaisir, me retrouver bloqué dans un lodge en attendant les copains, faire le tour avec les marcheurs… ?

 

C’est Pierrot qui va me décider : « t’as mal à un genou ? Moi, j’ai mal aux deux et j’y vais ».

Bon ben j’y vais aussi, on verra sur place.

 

La veille du départ à Katmandou pour rejoindre Jiri, je dis à Dawa que j’aimerais partir avec les marcheurs. Il me répond que cela posera des problèmes au niveau des réservations des lodges et me propose de démarrer la course, que si vraiment ça n’allait pas après les 2 premières étapes de rejoindre les marcheurs.

A partir de ce moment là mon genou ira de mieux en mieux, va comprendre...

 

Après 2 jours de voyage (une escale et une nuit à Bahreïn), 2 jours de visite de Katmandou et 1 journée de bus pour rallier Jiri, nous voilà enfin au départ de la course.

 

 

 

Jeudi 15/10 - Etape 01 :

 

JIRI (1955m)- KENJA (1630m) – 28 kms, 1550 D+ et 1890 D-

 

Après le discours du maire de Jiri et la distribution des foulards de bienvenue/bonne chance, c’est parti et tout le monde court dans cette portion plate, je décide de partir derrière sans courir pour ménager mon genou. Nous attaquons rapidement la montée et je vais vite rattraper les derniers coureurs.

Nous traversons un paysage de rizières avec cultures en terrasse et végétation tropicale.

Au passage du col à Deurali (2710m) je double JP qui s’est arrêté pour manger, je loupe la rubalise et me voilà parti pour au moins une demi-heure de rab et 200m de D+ et -. Ne voyant plus de marques, je rebrousse chemin et par chance vois les serres file décrochant les balises, sans quoi je tournerais peut-être encore.

J’arrive dernier de l’étape après 7h de marche.

Je vais me plonger dans le torrent glacé, histoire de me laver et mieux récupérer de cette longue étape sous la chaleur.

Vendredi 16/10 - Etape 02 :

KENJA (1630m) – JUMBESI (2700m) – 20 kms, 1900 D+ et 850 D-

Le départ de cette 2e étape est donné à 7h30 et les 15 premiers du classement partiront 1h après les 17 suivant du général. Cela limitera les écarts à l’arrivée et petit privilège, ils auront 1h de plus pour digérer leur p’tit dèj.

Le chemin monte rapidement à la sortie du village et après 1900m de D+ nous passons le col du Lamjura La (3530m). La descente assez technique au début et un peu glissante dans la forêt se fera plus régulière sur la fin.

A Jumbesi nous retrouvons les marcheurs partis de Jiri une journée avant les coureurs. Ils repartiront le lendemain pendant que nous ferons notre journée d’acclimatation.

 

Samedi 17/10 - Journée d’acclimatation :

JUMBESI (2700m) – KALA LA (4000m) – 15 kms, 1340 D+ et 1340 D-

Balade d’acclimatation sans chrono pour cette troisième journée, le sentier n’est pas toujours visible dans cette montée relativement raide. Le soleil est présent en matinée mais le ciel se couvre assez rapidement, ce sera le régime météo pour cette 1ère semaine en moyenne montagne.

Nous resterons environ 4h au Kala La pour la « production de globules rouges ».

 

Les plus vaillants, défieront Dawa à la corde à sauter, aux pompes ou aux exercices d’isométrie des quadriceps.

En début d’après-midi nous passons sur les crêtes pour redescendre vers Jumbesi par la forêt de rhododendrons.

Une petite course des porteurs est organisée en soirée, les premiers seront récompensés par l’Organisation. Il sera également établi un classement des porteurs sur l’ensemble de la course, histoire de les motiver un peu.

Dimanche 18/10 - Etape 03 :

JUMBESI (2700m) – SAHARSBENI (3900m) – 23 kms, 1400 D+ et 400 D-

A la sortie de Jumbesi nous remontons le vallon sur 4 kms environ avant d’attaquer sérieusement la montée.

Après le passage dans la forêt le paysage devient plus minéral nous arrivons à un premier col, nous longeons les crêtes entre 4000m et 4200m, l’effort en altitude commence à se faire sentir.

 

Le staff médical au complet en attente dans ce premier passage à plus de 4000.

 

Au passage du 2e col nous entamons la descente pour rejoindre notre campement pour la nuit. Le ciel est couvert, il y a du vent, il fait froid, il faudra patienter un peu les porteurs avec les tentes ne sont pas arrivés.

Un abri a été réalisé avec des bâches tendues sur les murs d’une bâtisse en pierres. Nous dînons assis sur d’autres bâches posées au sol, serrés les uns contre les autres pour avoir un peu moins froid.

 

La nuit se passera sous tente igloo 2 places et le thermomètre à l’extérieur descendra bien en-dessous de zéro.

 

Lundi 19/10 - Etape 04 :

DOKHUNDA Lac (4550m) – TAKSINDU (2960m) – 24 kms, 800 D+ et 1880 D-

Le départ est donné 4 kms plus haut (650m D+) au bord du lac sacré. Le ciel est dégagé comme tous les matins, l’ambiance dans ce petit cirque glacière est magnifique.

Etape de descente (enfin plutôt succession de montées et descentes à flanc de montagne que nous baptiserons « descente Népalaise » et qui seront le régime quotidien dans les portions dites roulantes) longue de 24 kms pour rallier le village natal de Dawa.

Nous passons sur une arrête qui me rappelle La Réunion avec la brume, le vide perceptible à droite et à gauche ainsi que la végétation tropicale.

Nous retrouvons la verdure avec des températures un peu plus douce que la veille.

 

Mardi 20/10 - Marche de liaison :

 

TAKSINDU (2960m) – KHARIKHOLA (2040m) – 15 kms, 700 D+ et 1500 D-  

 

Journée cool aujourd’hui, après une cérémonie au Monastère,

Dawa nous emmène faire une visite à sa famille qui nous offrira thé, maïs et patates cuites.

Peu avant midi, nous partons pour une petite balade de liaison pour rallier Kharikhola village de départ de l’étape du lendemain. La route commence a être un peu plus fréquentée, nous doublons les mulets, les dzos (croisement entre yak et vache) en faisant attention de serrer côté montagne. A Kharikhola la nuit tombée, les enfants du cru nous gratifieront d’un spectacle de chants et danses népalaises.

Mercredi 21/10 - Etape 05 :

KHARIKHOLA (2040m) – PHAKDING (2610m) – 24 kms, 1750 D+ et 1200 D-

 

Après une semaine un peu à l’écart du « monde », nous retrouvons la route classique avec sa masse de touristes partis de Lukla. Avec cette étape sur sentier à flanc de montagne, il n’y a pas de forte dénivellation mais celle-ci s’accumule au fil des montées et des descentes.

 

Le lodge à Phakding est « luxueux », nous auront droit aux wc/douche chaude dans les chambres, des couettes sur les lits et un steak/frites/riz/légumes au dîner.

 

 

Jeudi 22/10 - Etape 06 :

PHAKDING (2610m) – THAME (3800m) – 25 kms, 2150 D+ et 1000 D-

Nous prenons un itinéraire qui va nous faire passer sur le versant opposé à la route classique. Dans la forêt nous entamons l’ascension d’un col du Kong De (4100m) et moment d’inattention après 1h de course, je me perds à nouveau et entraîne Patrick dans la galère. Après rectification de l’itinéraire nous décidons de finir l’étape ensemble. Je ne sais pas combien de temps nous avons perdu mais je prends un petit coup au moral avec ce deuxième rab que je m’impose.

La descente pour rejoindre le sentier en balcon est assez vertigineuse après le passage du col. Il reste un peu de glace entre les énormes marches et la vigilance est de mise.

Avant Thame nous doublons JP qui, ayant eu de la fièvre la veille, n’avance plus.

 

Vendredi 23/10 - Etape 07 :

THAME (3800m) – LUNDGE (4380m) – 10 kms, 660 D+ et 110 D-

Petite étape, ça fait du bien d’en faire un peu moins.

La course prend de l’altitude, nous ne redescendrons sous les 4000 que dans 5 jours.

 

Samedi 24/10 - Etape 08 :

LUNDGE (4380m) – GOKYO (4790m) – 18 kms, 1500 D+ et 1000 D-

Une première montée nous fait arriver sur un plateau avec son lac d’altitude avant de gravir le col.

 

 

 

Etape très difficile avec ce passage du Renjo La (5330m), une descente de 300/400m D-  et la remontée hors sentier pour une arrivée au Gokyo Ri (5230m).

J’ai un peu de mal dans cette dernière ascension, je fais 3 pas et m’arrête souffler 4 fois au moins.

Plusieurs coureurs feront l’impasse sur l’arrivée au sommet et rallieront Gokyo lac directement. Ils auront le temps du dernier + 1h de pénalité, je remonte au classement général.

Nous aurons toute la descente hors chrono pour admirer ce panorama splendide sur l’Everest,

Le Cho You, le lac de Gokyo et ses environs.

 

Dimanche 25/10 - Etape 09 :

GYAZUMBA (5000m) – GOKYO (4790m) – 14 kms, 480 D+ et 480 D-

Petite étape de descente avec départ donné 360m de D+ plus haut après une petite marche de liaison.

Depuis notre point de vue, nous pouvons admirer les cascades de glace autour du Cho You, nous surplombons l’immense langue glacière qui s’écoule vers Gokyo.

Moins d’1h30 de course, enfin des vacances !

Jérémy et Nicolas deux Kikoureurs performants et fort sympathiques !

L'équipe au complet devant le Cho You.

 

Lundi 26/10 - Etape 10 :

 

GOKYO (4790m) – LOBUCHE (4910 m) – 20 kms, 1200 D+ et 700 D-

Depuis le Renjo La les paysages sont à couper le souffle (c’est le cas de le dire) et je me répéterais en évoquant leur splendeur.

 

 

L’ascension du Cho La (5360m) dans les éboulis est rendue difficile par les nombreuses plaques de neige ainsi que les nombreux touristes et porteurs engagés également.

La descente très technique se fait dans de gros blocs où il faut doubler de nombreux marcheurs.

La vue sur cette nouvelle vallée après le passage du glacier nous fait découvrir 4 lacs tous d’une nuance de bleu/vert différente. L’arrivée sur Lobuche se fait en faux plat légèrement montant, mais à cette altitude c’est interminable.

 

Mardi 27/10 - Etape 11 :

GORAK SHEP (5140m) – DINGBOCHE (4410 m) – 28 kms, 700 D+ et 1600 D-

En face de nous le Pumo Ri.

Point culminant de notre course, le Kala Patthar (5545m) est gravi tranquillement hors chrono, à ce stade de la course tout le monde est bien acclimaté.

Nous y resterons un bon moment malgré le vent fort le temps de prendre les photos avec l’Everest en toile de fond.

 

Trois des alsaciens devant l'Everest.

 

Le départ de l’étape est donné à la redescente du Kala Patthar à Gorak Shep (5140m).

Nous repassons à Lobuche avant de nous lancer dans la descente vers Dingboche et comme toujours des « montagnes russes » avant la descente finale au village.

Changement de décor, avec l’Ama Dablam que nous aurons en visu jusqu’à Namche.

 

Mercredi 28/10 - Etape 12 :

DINGBOCHE (4410 m) - NAMCHE (3440m) – 30 kms, 1150 D+ et 1700 D-

L’idée d’une marche de liaison pour prendre le départ à Chhukhung a été abandonnée sur avis général, la caravane semble fatiguée.

A Tengboche nous quittons le circuit traditionnel pour un itinéraire de toute beauté.

 

Nous descendrons successivement deux gorges pour remonter le versant opposé. Plus difficile mais bien plus intéressant cet itinéraire nous fait arriver sur Namche par le haut en passant par les villages de Phortse et Khumjung.

 

Dans le monastère de ce dernier est exposé un scalp du yeti, je ne l’ai su qu’en rentrant, j’aurais bien voulu voir ça…

 

Jeudi 29/10 - Etape 13 :

NAMCHE (3440m) - LUKLA (2840m) – 17 kms, 200 D+ et 800 D-

Dernière étape avec départ à la frontale à 5h pour éviter la masse de touristes qui fréquente ce chemin. Je n’ai pas mal au genou et pour la dernière j’ai envie de courir un peu. Je vais terminer 15e de cette étape en super forme et au final une 22e place sur 32 coureurs au départ.

 

Le retour sur Katmandou se fera le lendemain en avion (Twin Otter que les paras connaissent bien) au départ de l’aérodrome assez particulier de Lukla.

 

Finalement mon genou aura tenu le coup, j’ai réussi à le préserver en travaillant énormément avec les bâtons en descente.

Avec le recul, le fait de ne pas courir en descente m’aura permis de rester physiquement sur ma réserve et du même coup bien apprécier ce merveilleux itinéraire du Solukhumbu Trail !

 

A noter une très bonne ambiance et un bon état d’esprit dans le groupe de coureurs de tous niveaux. J’avais plutôt l’impression de faire parti d’une équipe que d’être en présence de concurrents.

 

Comme il y a 4 ans dans un trek autour des Annapurna, ça a été une belle expérience dans ce pays où flotte une ambiance particulière. En dehors de sa beauté, ce pays dégage une certaine sérénité malgré son manque de moyens et des leçons d’humilité sont à prendre au quotidien.

 

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Petites précisions :

 

L’Organisation : Dawa, Passang ainsi que tous les autres cuisiniers, baliseurs, ouvreurs, serre-files étaient à notre service sans relâche. Avec un porteur par coureur, nous avions nos sacs assez rapidement à l’arrivée des étapes.

Avec cet itinéraire proposé par Dawa, l’acclimatation à l’altitude s’est faite naturellement et sans problème pour la majorité des coureurs. Le caisson hyperbare nous suivra sans servir tout le long.

 

Le staff médical, les cameramen et la sécurité : l’équipe était composée de Sylvie (médecin), Sandra (infirmière), Béatrice (masseuse), Yann (kiné), Jacques (sécurité), Denis (cameramen) et Luc (photographe), tous très sympas, en super forme et à l’écoute de tous les coureurs et marcheurs.

 

Les sentiers : Assez techniques avec souvent des cailloux ou des marches énormes.

 

La journée type sera :

- 6h00 : réveil, préparation des sacs,

- 6h30 : remise du grand sac au porteur et petit déjeuner,

- 7h30 : départ de la course (1ère vague),

- 8h30 : départ de la course (2e vague),

- 12h - 16h : arrivée de l’étape,

- 18h00 : dîner, résultats et classement, briefing sur l’étape du lendemain,

- 19h30 - 20h00 : coucher.

 

Hébergement : une nuit sous tente sinon en lodge en chambres à 2, 3 ou l’une ou l’autre fois en dortoir. Possibilités de douche chaude (de 100 à 300 roupies en fonction des lodges et de l’altitude) pratiquement partout. Possibilités de charger les portables ou appareils photo, gratuitement au début de parcours et payant à partir de Phakding.

Pour le confort et mieux dormir, un bon sac de couchage est nécessaire dès qu’on dépasse les 4000, certains lodges ne sont pas biens isolés et avec du vent la nuit, ça caille.

 

Les menus :

- petit déjeuner : - Omelette ou œufs durs, chapatis (galettes de farine) ou toasts grillés, porridge ou riz au lait poivré, ou tsampa (farine d’orge grillé à mélanger à du lait ou du thé) confiture, miel, thé, café,

- pendant la course : 2 barres et de l’eau plate dans ma poche à eau,

- déjeuner : à l’arrivée des courses une bonne soupe de légumes,

- entre : reminéralisation (à base d’orge germé), thé ou hot lemon,

- dîner : après une mushroom soupe avec popcorns, pates/riz/sauce tomate/légumes ou pates/frites/sauce tomate/légumes (nous n’aurons de la viande que deux fois).

Avec Passang, le frère de Dawa, nous n’avons manqué de rien. C’est lui qui orchestrait le service et ses « more rice », « more pâtes », « more tee » à répétition vont rester gravés dans nos mémoires.

 

Mon matériel :

-         Sac à dos de trail 20 L un peu limite mais suffisant,

-         des bâtons télescopiques qui me permettront de préserver mon genou dans les descentes,

-         Chaussures de Trail (imperméable/respirant), confortables mais semelles explosées  après 300 bornes dans les cailloux,

-         Short et T-shirt pour les premières étapes,

-         Polaire légère et collant de running hiver pour les étapes en altitude,

-         Une veste et un sur pantalon de type « coupe-vent épais » en fond de sac et mis à l’arrivé des étapes à plus de 4000 en attendant de pouvoir se changer,

-         Bonnet, gants et bandana pour couvrir le cou, le nez et la bouche contre le froid et le vent en altitude.

 

La météo : Très frais le matin mais l’atmosphère se réchauffe rapidement avec le soleil.

La 1ère semaine, soleil le matin et ciel se couvrant en fin de matinée, pas de pluie.

La 2e semaine, ciel dégagé et beau temps tout le temps, du vent frais au passage des cols et au Kala Patthar.

4 commentaires

Commentaire de filipe68 posté le 22-11-2009 à 18:27:00

tres tres joli récit accompagné de superbes photos, voila une belle aventure que tu as vécu..
mes félicitations pour l'exploit et encore une fois pour ton sympathique cr..

Commentaire de totoro posté le 23-11-2009 à 12:49:00

Un grand merci à toi de nous avoir fait partager ce trail dans un décor majestueux !

Bravo !

Commentaire de Oliv'BCA posté le 23-11-2009 à 15:01:00

Belle aventure et les photos j'en parle pas...
PS: t'as gagné à la chaise contre Dawa ;-)

Commentaire de toto38 posté le 25-11-2009 à 07:23:00

Superbe course, t'as du te régales les yeux tout le long!! Un pote du CMI l'a fait également: julien (enfinc'est ce qu'il dit le malin, on ne le voit pas sur tes photos)!!

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