Récit de la course : La Madone - 14 km 2009, par fulgurex

L'auteur : fulgurex

La course : La Madone - 14 km

Date : 8/11/2009

Lieu : Velars Sur Ouche (Côte-d'Or)

Affichage : 2353 vues

Distance : 14km

Objectif : Battre un record

9 commentaires

Partager :

Bon anniversaire Fulgurex

Et voilà! Pile poil un an que je me suis mis au trail en compétition.

La première course de mon année était la célébre course de la Madonne à Velars.
Bon, son aura ne dépasse peut être pas la Cote d'Or, mais ça faisait un moment que j'avais envie de m'y frotter.

 

Prologue

L'an passé, c'était en prépa de la Saintélyon que je m'y étais présenté en compagnie de mon beau frère. L'émulation familiale m'avait fait boucler ce tour de 14 km avec 350 m de D+/D- en 1H12. Autant dire que la barre était haute.

Petite estimation maison: 14+3.5=17.5 km équivalent à faire en 1H10, soit une moyenne de 15 km/h tout juste... La semaine dernière, j'ai tenu cette vitesse sur plat et sur 10 km, le challenge est raide!

 

Le jour J

Grâce à une organisation phénoménale de ma part, Jupette et moi arrivons premiers sur la ligne d'arrivée. Bon, on a 2 heures d'avance sur le départ, mais on est les premiers. Un ou deux reproches plus tard, nous sommes assis au chaud devant notre poêle si bien connu des kikourous dijonnais depuis octobre. Nous arrivons pour la deuxième fois de la journée à Velars en même temps que Patrick. Il est en tenue...de supporter – bien que le bonnet ne soit pas rouge. Pas de course aujourd'hui pour lui, une contracture mal placée l'empêche de courir. Il est juste venu nous prendre en photo, sympa!

 

On prend nos dossards: j'ai le numéro 4! Sacré bon dossard, ça ne va pas être évident de lui faire honneur.

Une petite photo souvenir de ma victoire:

 

ma victoire

Meuh non! J'déconne!

On change de place la voiture pour se rapprocher du départ et donc de l'arrivée. Dès la sortie de la voiture, ma vie de star commence. C'est rempli de têtes connus et je ne sais plus où donner de la mienne... On bouge à peine, « salut », on s'échauffe « salut »,je ressors des buissons « salut », on retrottine « salut »,et on trouve Mame, Mme Mame, Melle Mame et Mini Mame qui est fier de sa très bonne place sur la course qu'il vient de terminer. On discute tranquillou lorsque Mame m'entraîne vers le départ. Bon, d'accord, je veux bien m'échauffer et me rapprocher... Mais! Tout le monde est sur la ligne de départ, il est 10H30. « A quelle heure on part? »  « là! Dans quelques minutes » ARHHH! Mais je suis tout à l'arrière du groupe! « On se faufile? » Mame me suit mais avec moins de conviction, lorsque le coup de feu est donné. Je suis en plein milieu. Le plus dur reste à faire: remonter pour aller se placer en tête avec un départ en faux plat montant. Le coeur tiens et les jambes sont bonnes: j'arrive dans le bois pas très loin derrière Jean-Christophe Gros, mon organisateur de trails Beaunois préféré. A m'être frotté à lui sur plusieurs trails, je sais qu'il est un peu plus fort que moi. J'ai donc récupéré MA place. Pourvu que je ne me soies pas cramer les jambes...

La suite est ma partie préférée: on court à fond en zigzaguant entre les arbres sur un monotrace. Quelques fois, je butte sur le gars devant, mais ça me permet de ne pas m'exploser avant la montée. Mon cardio m'indique 164. Je ne sais pas à quelle vitesse je cours (pas pris mon accéléromètre à cause des guêtres), mais le rythme est bon, je devrais tenir. Le sol est gras, mais pas détrempé, certains appuis sont fuyants, mais les pieds sont secs.

La montée, enfin.

Je démarre en courant, devant presque tout le monde court. Mais rapidement, je cale et marche: surtout, ne pas s'exploser à la première montée. Mon beau frère s'y était enflammé l'an passé: erreur fatale qui a vu ma victoire finale (hé hé hé). Mais p***** ce qu'elle est longue cette côte. Malik me double en courant, je reste zen et continue de marcher. La course est longue, j'essayerai de le redoubler tout à l'heure. Je profite de cette baisse de régime boire et goûter un des gels salés que j'avais acheté inutilement pour la CCC. Le goût n'est pas désagréable, mais le liquide a du mal de sortir. Finalement, je suis obligé de le finir après la fin de la cote.

Sur le chemin blanc, nous avons pris à gauche, Jupette prendra à droite tout à l'heure. 22 minutes que notre départ est donné, elle est partie il y a 7 minutes maintenant. Si tout va bien, on devrait finir à peu prés ensemble. Je rêve d'arriver sur elle dans les derniers 100 m pour finir main dans la main. Mais pour cela, faut pas traîner! Je déroule sur le chemin blanc, redouble le tee shirt orange, laisse de coté le ravito et attaque la deuxième montée en marchant.

On double des vététistes que je nargue parce qu'ils ont l'air de peiner à pousser leur vélo. Juste retour des choses, arrivé en haut, le premier cycliste ne veut pas me louer le sien...

33 minutes que nous sommes partis et le plus dur est fait: plus que le GR7 à courir le long de la crête, la descente de la Madone, un petit bout de chemin blanc et ce chemin de forêt rempli de feuilles qui cachent les cailloux.

Pendant que j'essaye de calculer mon temps final, je relâche l'attention et suit bêtement les gars devant moi. Bêtement, c'est le mot, parce que nous avons raté la bifurcation et sommes sur le mauvais chemin. Argh! Encore? Heureusement, ce coup ci est moins grave que celui de la Crocofolie et je n'ai pas du perdre plus de 1 minute et une dizaine de place. On redescend pour prendre le bon sentier et on remonte. Le chemin est étroit et le rythme est donné par mes prédécesseurs, je récupère sagement. Le chemin s'élargit, je double...et je ralenti: un peu présomptueux le Fulgu. Je reste dans le rythme du paquet, quand, tout à coup, une légère descente me permet de prendre mon envol de ce tee shirt orange. Mon rythme est donné. Je me demande bien à combien je cours, mais ça va vite. Au loin à gauche, la mer de brouillard cache la vallée, je ferais bien une photo, mais pas le temps ni d'appareil. A droite, le mont Afrique autour duquel j'ai tourné le mois dernier sous une pluie battante, est aussi sous le soleil.

le Mont Afrique est au soleil
 

On arrive en vue du départ des parapentes. Je sais que derrière, la descente est technique, je souffle bien pour bénéficier de toutes mes jambes tout à l'heure. J'ai une bonne avance sur mes poursuivants, mais je retombe dans le brouillard et la difficulté de lecture du chemin me fait ralentir... J'étais content de pouvoir descendre à mon rythme, mais tout d'un coup, je me sens poussé, non pas des ailes, mais au c... Mince! Le tee shirt orange. Il me double dans la descente. Il faut dire que j'ai déjà glissé 3 fois, alors, je me pousse pour le laisser passer. Il doit être essoufflé, je n'entends pas son remerciement, mais j'ai le temps de lire son tee shirt: "court tout doubs". Ah! Voilà! Un habitué de la dénivelée. Je tente de le suivre, mais deux glissades de plus sans gamelle, me rappellent que je veux garder mes chevilles pour le marathon du Beaujolais. Calme! Fulgu! Calme! Je jette un regard au chrono: 57 min quand je rejoins le chemin blanc et Malik (enfin!). J'encourage mon ex coach Talantais et je le double (hé hé hé). Le faux plat descendant dans les feuilles me donne l'avantage. De nouveau un chemin blanc. Une photo, je souris. Encore quelques centaines de mètres et on quitte le chemin blanc pour basculer dans la descente à gauche. A priori, tous les coureurs du 8 km sont déjà passés sur ce point de regroupement. J’aperçois le pauvre Patrick, tout seul avec son appareil photo. Je lui fais signe, qu'il ne me rate pas. Hop! Photo.

 

merci Patcap

Il me dit que qu'Eve est une minute devant. Je continue de dévaler, je rattrape une première fille, ce n'est pas elle! Encore un peu d'éclate dans ce chemin, que je trouve plus facile que l'an passé et très ludique. Tiens Tony qui court avec une copine....plus loin encore une autre fille! Et toujours pas ma kikoureuse adorée. Et encore une fille, une brune. Ce n'est pas elle. Ah! Enfin ma Jupette! « Vas y ma belle, mais pas trop, préserve toi! » et je continue ma descente en folie. Je double aussi quelques coureurs du 14 et pas mal de 8. Tant pis pour le final main dans la main…

On arrive sur un sentier à peu prés plat. J'essaye de tenir le rythme car je vois le chrono tourner: c'est pas possible, avec tous ces efforts, je ne vais quand même pas faire le même temps que l'an passé! Une dame aux cheveux tout gris serpente dans la descente. Finalement, elle se met à droite au moment où j'essaye de m'y glisser. Je fais un écart et saute comme un cabri! J'adore ces moments d'éclate, quand j'en suis capable. On arrive bientôt à la route et ses spectateurs. Aucun ne m'encourage, quand soudain, Mme Mame est là! Enfin un pour moi! (Même si c'est pour me demander des nouvelles de ma belle).

On arrive en bas, un dernier tour du square et c'est l'arrivée: 1H07'40

Record battu de 5 minutes.  Ca fait 1 km/h de moyenne de plus que l'an passé. Content le Fulgu. Beau cadeau d'anniversaire.

  

Epilogue 

Je choisis des gants, une orange et un carré de chocolat. Puis je rejoins Jean-Christophe, encore arrivé une minute avant moi et je guette les copains. Je vois ma Jupette arriver, vais la rejoindre, 3 minutes que je suis arrivé. Ce qui nous fait 1h07 + 3 – 15 = 55 min pour ces 8 km. Elle a bien tournée la cocotte. Mais elle a l’air un peu sous pression, elle est toute rouge et se renverse de l’eau en buvant. Mais ça va, on est tous les deux fiers de son resultat. Elle, d’avoir mis 5 minutes de moins que mon pronostic, moi, parce qu’elle a un très bon coach..

Mais toujours pas les kikous. Qui? Qu'où sont ils? Je m'inquiète, lorsqu'Intuitiv surgit avec un verre à la main. Je suis toujours comme un c.. à guetter les gens arriver alors que tout le monde est là. J'apprends qu'il a rattrapé Mame lorsqu'il était en train de sauver un épileptique et qu'il en a profiter pour lui mettre un vent. Mais Mame est arrivé pas loin derrière.

 

Pendant que je taille la bavette avec Intuitiv, Laurent, un bon copain du club de ski, arrive. Je suis surpris qu'ils se connaissent. Même très bien, puisqu'ils mangent ensemble ce midi. C'est marrant, le monde est très petit.

 

On repart vers la voiture et Mme Mame offre un verre de thé chaud à Eve. Ça change de la bière, mais ça lui plait quand même.

 

Bon, c'est pas le tout, il est presque midi et j'ai une tartiflette à mettre au four moi!

  merci à Patrick pour les photos   

9 commentaires

Commentaire de intuitiv posté le 09-11-2009 à 06:03:00

tres actif ce recit. ca envoie pas mal. je fais le mien ce soir promis
bravo encore

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 09-11-2009 à 12:54:00

Vu le terrain, le chrono est fulgurant !

Récit sympa et humoristique comme je les aime...

Commentaire de ledahut posté le 09-11-2009 à 21:14:00


Beau récit, bien détaillé.
bravo pour ta performance, 5 minutes e moins en 1 an !

J'en profite pour te remercier de m'avoir laisser un passage dans la descente ( hé oui je suis le coureur en orange"courstoutdoubs" qui te pousse au c...).Désolé de ne pas t'avoir remercié tout de suite mais je crois que c'était le début de la descente et je devais être trop concentré sur l'endroit où poser mes baskets.

Nous avons aussi un récit e la course sur notre site http://courstoutdoubs.over-blog.com/
et surement une vidéo dans la semaine

à bientôt sur d'autres courses.

Commentaire de fulgurex posté le 09-11-2009 à 21:25:00

Hou la oui! je comprends que tu étais concentré: j'ai beau avoir l'impression de m'être amélioré en descente, j'ai pu apercevoir les progrés qu'il me reste encore à faire...
Dommage que tu ne te soies pas inscrit sur le kivaou, on aurait fait connaissance. ;o)

Commentaire de MC 21 posté le 09-11-2009 à 21:54:00

Genial ce CR. Ca me permet de savoir ce qui se passait devant. Pas étonnant que l'on ne se soit pas vu (bien que moi j'étais inscrit sur le kivaou?), tu devais déjà manger la tartiflette quand je suis arrivé.

Commentaire de Mustang posté le 09-11-2009 à 23:07:00

boudiou, ça fulgure rex!

Commentaire de Mame posté le 10-11-2009 à 08:51:00

La Madone et Fulgurex, une histoire d'amour? sympatique récit où l'on apprend qu'après les parigots, les loynnais et les poulets de l'Ain, les kikous francs comtois viennent subrepticement observer nos performances, non mais...

Commentaire de riri51 posté le 10-11-2009 à 20:29:00

merci pour ce Cr reynald...vivement les descentes du trail de la sainte victoire 2010 pour évaluer les progrès...mais il me semble que le fulgurex fin 2009 dans les descentes: "c'est quelque chose"!

Commentaire de Jerome_I posté le 12-11-2009 à 20:51:00

bravo pour ta course et ton record... et joyeux anniversaire ;-)

On a mangé la même chose dimanche! Le reblochon c'est bon, ca fait pousser les nichons ;-)

Jérome

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran