Récit de la course : La Course nature des Embiez 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Course nature des Embiez

Date : 6/9/2009

Lieu : Ile des Embiez (Var)

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Distance : 13km

Objectif : Pas d'objectif

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l'île d'Embiez et sa course.

 

A quand remonte ma dernière course ? Je crois que c'était il y a très longtemps. Pourtant je m'arrête sur une nom, Ray sur Saône. J'imagine qu'elle s'est déroulée dans le courant fin juillet. Ma mémoire ne trouve rien entre temps.

Sinon des entraînements. Le souci de ne pas trop interrompre le rythme de croisière des sorties qui s'enchaînent.

Finalement j'aurai coupé durant seulement deux petites semaines et encore je n'en suis pas si sûr.

 

Bref des vacances dépaysantes m'ont amené à recoller plus sérieusement à la Cap. Des sorties rapprochées, volontaires, bien menées avec un regard porté au loin sur une éventuelle course organisée.

15 jours se passent. J'ai repris du mordant et me suis remis à niveau rapidement. 10 kms, 15 kms ou plus souvent 20 kms et même une sortie nature sur sentiers avec dénivellé m'ont rapidement fait retrouver le vif du sujet que j'avais très légérement mis en sommeil dans ma tête sinon dans la pratique.

 

Le calendrier me signalant ou plus exactement l'affiche celle organisée sur l'île des Embiez du côté du cap Sicié attire naturellement mon regard.

Une semaine pour m'y préparer mentalement. Je fonce tête baissée dans ce projet à court terme d'autant plus que j'ai eu l'occasion de la courir plusieurs fois dans un passé très rapproché.

Je me projette dans ces futurs moments. L'idée de fouler prochainement et intensément les sentiers autour de l'île me ravit.

 

Ce ne sera qu'une répétition des courses précédentes car je crois que j'en ai fait le tour mais comme je n'en ai pas perdu le goût j'en reprendrai aisément une petite dose.

Difficile d'y résister quand on vient s'immerger pendant une courte période dans un environnement où l'air est légérement venté dans une atmosphère chaude, lumineuse et l'eau parfaite pour des bains prolongés dans une mer idéale.

On en profite à fond dans ce cas là, on est venu pour ça. Des toutous (touristes) qui se prennent pour des autochtones. On est d'ici, nous. On connaît le coin. Rien n'existe par ailleurs. Pour un temps très défini c'est chez nous "et puis c'est tout". (A ce moment là vous devinez qu'il ne faut pas me dire que je n'ai rien à faire dans le coin. Quelques jours plus tard ! oui. Mais alors je serai parti !)

 

Voilà je suis prêt ce dimanche matin. C'est presque le routine pour descendre sur le port, lieu des inscriptions et de départ de la navette qui nous fera accoster sur l'île. Je suis tout à fait détendu, à la limite trop relax car j'ai tendance à prendre du retard. (Mince il est déjà cette heure-là. Punaise je dois y aller, pas le temps de faire autre chose sinon le minimun vital. Bon on s'revoit tout à l'heure sur l'île. Tchao !) (je parle à mon accompagnatrice).

Pendant le trajet je jette un minimun de regard sur les alentours et me concentre tranquillement sur celui immédiat des quelques personnes autour tout en pensant à tout et à rien rapport à la course qui m'attend.

Je suis confiant. Je me souviens la dernière fois que le deuxième tour avait été duraille. Je garde l'idée que je veillera à bien le préparer tout en ne me promenant pas spécialement sur le premier.

Vraiment tout est plus relax cette fois-ci. J'aborde cette épreuve en toute quiètude. L'idée de m'offfrir "Ce plaisir" l'emporte sur tout le reste et efface les petits soucis qui se présentent habituellement. En un mot je suis serein.

 

Dans ce cas l'échauffement se passe bien au milieu de tous les participants inscrits aux différents épreuves dont le biathlon qui verra s'élancer les compétiteurs sur un tour en course à pied et deux tours en VTT.

Pour l'instant c'est notre tour et on va bientôt s'élancer. Le temps de le dire et c'est parti. 150 déboulent de la ligne.

Je m'installe au mieux dans la course et pour celà je dois dépasser une petite masse de concurrents afin de gérer mieux mon rythme. ça y est, rapidement c'est fait. Il n'y a plus qu'à se laisser guider par ceux devant et bien apprécier le terrain et les faux plats rapidement montants. De plus en plus d'ailleurs qui vont nous amener à mi parcours au sommet après avoir grimpé sur un sentier plein ciel.

Tellement tranquille en vieux routinier de l'affaire je ne me suis à peine soucié du ravitaillement perso. Les installés suffiront, eau me conviendra et boisson brune pétillante me ravira.

Je connais le terrain comme ma poche. Aucune surprise aux changements de ceux-ci ; je les aborde donc de la meilleure façon.

Une nouveauté cependant, au sommet je me permet de m'arrêter pour me désaltérer et souffler. Deux dizaines de secondes qui font du bien et me prépare pour la petite descente technique question souffle surtout et compte tenu du rythme cardiaque subitement apaisé pour mieux repartir.

La deuxième partie du parcours plus plate me fait m'intaller dans un rythme régulier. Le but du jeu alors est de tendre la corde au maximun sans la casser. Et mon expérience me le permet. Je ne ressens pas de difficulté particulière qui m'en ferait baver. ça roule comme on dit. Bon je fais un effort quand même hein ! ne l'oublions pas.

Mon accompagnatrice, placée aux endroits stratégiques m'encourage. J'en profite pour la remercier car sur l'instant je trouvais ça tout naturel ; ça a demandé quand même un investissement de sa part non ?! Je pense quand même qu'elle a eu un plaisir perso à se déplacer sinon elle ne serait pas venue. On ne se sacrifie pas à ce point, non ?! Bon, trève de...

 

Je perçois des choses pendant la course sans m'y attacher vraiment, je les remarque sans plus et sans en faire un stimilus auquel je me raccrocherais pour plus d'allant ; des partenaires qui me côtoient, leurs motivations, l'effet induit de ma présence sur leur course et les calculs qui en découlent avec qui je compète, aussi un ou deux coachs sur le côté de la piste faisant leur travail de coach, calculer les avances, préjuger de l'évolution de la course des adversaires, etc,... c'est plutôt un spectacle pour moi et celà représente un peu d'animation. Je suis un peu comme hors concours si vous voulez. Je participe à fond mais reste un peu au-dessus des choses. Je me fais mon cinéma habituel bien sûr mais avec le son très baissé, seulement en toile de fond pour l'ambiance seulement.

 

Retour au départ pour une deuxième partie bien préparée car sur la fin du premier tour j'ai veillé à tempérer et à bien le sentir. Je me souviens la dernière fois où j'avais teminé celui-ci à fond mais pour repartir et rempiler j'avais sérieusement ressenti le coup et le redémarrage avait été pénible. Cette fois-ci, pas question. Dans le deuxième tour je veux être exactement dans l'esprit du premier, na !

Seul un investissement plus important question endurance et surtout résistance seront nécessaires et normaux.

 

Et c'est exactement ce qui s'est passé. Génial ! non ?!

Pas de sensations spécialement désagréables et qui gâchent tout. Mais faut bosser quand même et dur car l'enjeu de la bataille c'est de ne pas perdre trop de temps. l'déal étant de rééditer le même temps ou à peu près. Mission certes impossible alors il faut limiter les pertes. J'ai le sentiment d'aller beaucoup moins vite mais je me dis aussi que dans ce cas où l'effort founi est plus violent car moins facile ce n'est pas évident à apprécier. Et c'est justement parce qu'on ressent l'effort violent et dur qu'on peut se persuader d'avoir la sensation de conserver pourtant sa vitesse.

Et c'est exactement ce qui s'est passé (j'adore cette phrase). En bossant bien on obtient du résultat et c'est avec une grande satisfaction que j'ai constaté et comparé les temps des deux tours. 01 mn 30s d'écart seulement.

Comparé à la différence de la précédente course effectuée deux ans en arrière (et c'est là que je vous invite à relire le récit de 2007 sur la même course), on constate de visu la performance du jour. 01 mn 30s au lieu de plus de 03 minutes.

Bravo t'as bien couru comme aurait pu me dire n'importe quel quidam sur la place.

Et cette sensation de conservation de la vitesse au deuxième tour, je l'ai bien constaté sur la course de mon adversaire principal qui me précédait de peu. Sur la fin, je le voyais qui renforçait sérieusement sa foulée. Il filait, j'avais cette impression en tous cas et je me disais qu'il "dégommait" vraiment. Et pourtant je le suivais sans perdre du terrain. Celà veut dire... "Bon dieu mais c'est bien sûr" que je filais aussi.

Plus encore j'avoue et ne peut m'empêcher de l'écrire que j'avais sérieusement tendance à m'en rapprocher. Encore quelques dizaines de mètres et je le gobais sur la ligne.

Félicitations de mon accompagnante qui apprécie la perf. en m'informant sur ma place officieuse au classement.

"Trente trois". elle me crie trente trois. Sur le coup je ne comprends pas. "vingt deux" me dit bien quelque chose, "vingt deux, les v'là".

Trente trois... non je ne vois pas. Ah ! si trente trois, "ouvrez la bouche, dites trente trois". mais voilà je ne vois pas le rapport.

Enfin sorti du brouillard cérébral je vois enfin, elle m'indique ma place au classement. Fallait quand même y penser. Avouez que ce n'était pas évident.

 

Bon. A cet instant je baigne toujours dans cet océan de bien-être qui m'enveloppe depuis quelques jours. Comme quoi ce n'est pas une course aussi forte soit-elle qui allait me perturber. Et j'en profite pour apprécier dans la continuité de ces jours vécus.

Bientôt l'embarquement et de nouveau plongée en eaux profondes, celles de cet univers qui vous coupe de tout, où la vie est irréelle mais c'est la vie tout de même, celle des vacances.

 

Merci aux organisateurs plus performants encore (je l'ai senti vraiment) dans la gestion de cet événement. Je n'ai pas assisté aux résultats, j'espère qu'ils ne m'en voudront pas. Ce n'est pas que je m'accorde beaucoup d'importance mais si tout le monde fait comme moi ... me direz-vous.

 (note de l'éditeur : déjà de dire ça c'est s'en accorder un peu et pas qu'un peu d'ailleurs. peux pas rester en retrait comme tout le monde, non ?! c'est un coup à exaspérer et lasser les lecteurs. En temps de crise, un client c'est un client)

 (et en temps de non crise ?)

 (un de perdu, dix de retrouvé)

 (bon ben.. je vais faire discret)

 (t'as intérêt)

 (euh ?! tu ne peux pas me faire une petite avance...)

 (c'est pas le sujet)

 (c'était juste pour décrisper l'ambiance)

 ... 

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