Récit de la course : Trail des Chaos 2009, par loup.arverne

L'auteur : loup.arverne

La course : Trail des Chaos

Date : 21/5/2009

Lieu : Le Faouet (Morbihan)

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Distance : 27km

Objectif : Faire un temps

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Trail des Chaos 27 km

21/05/09 : Trail des Chaos (56), 27 km pour un dénivelé positif de 540m ; 10° au scratch et 8° senior en 2h02.

Me voici donc à nouveau dans le Morbihan, dans une région que je ne connais absolument pas. Cependant je suis d'emblée très agréablement surpris en découvrant ces grandes étendues boisées et valonnées qui s'étendent au nord de Lorient et qui semblent devoir constituer notre terrain de course du jour. En arrivant sur le stade de Le Faouêt, je commence à découvrir pas mal de visages connus : le team HDB au complet (Olivier Le Guern, Philippe Routier, Thierry Mest et David Hellio), Laurent Garniel, David Pasquio,Najim Chilhi, Rodolphe Haroutel pour les plus connus sur le 27 km, puis Christophe Malardé, Arnaud Le Strat, Didier Derrien sur le 16 km. En fait beaucoup de coureurs sont venus pour une dernière répétition avant le grand rendez-vous de Guerlédan. Et dire que je venais avec l'idée de découvrir ma première épreuve du Challenge Armor-Argoat... Et bien on dira que pour le classement comptant pour ce challenge cela va être compliqué sur cette épreuve.

9h31: le peloton constitué par les 127 coureurs du 27 km s'élancent pour faire un premier tour du site sportif du village de Le Faouet, puis s'élancer vers un petit sentier qui nous conduira vers l'ascension de Sainte-Barbe. D'emblée le team HDB prend les commandes, David Hellio et Olivier Le Guern se positionnant en tête, suivis par Thierry Mest et Philippe Routier. Rodolphe Haroutel vient très vite se positionner dans leur foulée et je suis également là. Cependant, dès la descente dans un petit sentier, entre le 2° et le 4° km, je me fais dépasser par Najim Chilhi puis par David Pasquio, qui prend toutefois le temps de me serrer la main en passant. Il a dû considérablemnt intensifier son entraînement car depuis la dernière fois que je l'ai vu (Trail Maryse Le Gallo en mars), il a vraiment "séché". Ne désirant pas me mettre d'emblée dans le rouge, je les laisse faire la course à leur rythme, poursuivant mon effort à ma cadence. Me voici désormais dans la petite montée vers Sainte-Barbe. Plus on monte et plus ça grimpe. Je ralentis considérablement mon rythme pour gérer au mieux ce premier véritable effort et tout en haut des marches Laurent Garniel me dépasse. Si mes comptes sont exacts, je me retrouve en 9° position. Je m'accroche sans grande difficulté à la foulée de Laurent Garniel, sentant que 2 autres coureurs se rapprochent dangereusement. Nous négocions donc la descente vers la rivière puis entrons sur le petit sentier qui serpente le long du cours d'eau. C'est une partie particulièrement technique, où le placement des pieds est prépondérant, et là je suis sur mon terrain favori. D'ailleurs je le sens car Laurent Garniel semble un peu peiner pour maintenir le rythme devant moi. Nous entamons la petite montée vers le plateau, où nous reprenons encore quelques mètres sur nos 2 poursuivants. Néanmoins, à la faveur d'une portion de plusieurs kilomètres de plats, la jonction se fait et nous nous retrouvons donc à 4, Claude Perrot et Sébastien Grandin nous ayant rejoints. Aux environs du 15° km, Laurent Garniel nous ayant expliqué qu'il gérait sa foulée pour se préserver en vue de Guerlédan, nous pose une "mine" et nous prend une centaine de mètres. Claude Perrot me double alors et tente de minimiser l'écart avec Laurent Garniel. Je me retrouve de mon côté avec Sébastien Grandin et rapidement nos 2 compagnons sont hors de vue. Se succèdent alors des petits sentiers en sous-bois, des chemins agricoles particulièrement boueux, où mes petites "pattes" ne sont pas à la fête et quelques portions goudronnées. Avec Sébastien Grandin, c'est un peu le jeu de l'accordéon, je prends de l'avance dans les parties montantes et il revient à ma hauteur dans les parties descendantes. Il faut dire qu'il doit bien mesurer 1m90, donc en descente sa longueur de jambes est forcément un avantage, mais son poids doit être un handicap en montée. Au 21° kilomètre, le sentant revenir à ma hauteur, je lui propose de me doubler et de poursuivre à son rythme, mais visiblement il est déjà au taquet. Craignant alors un retour de l'arrière, j'intensifie très légèrement mon effort, mais cela va suffire à décrocher définitivement Sébastien, même si cela se fait très lentement au train. Vers le 23° km j'aperçois à nouveau Claude Perrot et je garde ma foulée, me disant que si je suis revenu sur lui ainsi, il n'y a pas de raison d'accélérer et risquer ainsi de me griller. Au bout d'environ un kilomètre je le double donc dans un virage et me reconnaissant au passage, il m'annonce que Laurent Garniel n'est pas très loin devant. J'accélère alors progressivement, mais prudemment car je ne suis pas vraiment sûr de la distance nous séparant de l'arrivée. En effet, les annonces des jalonneurs et les indications de mon gps sont contradictoires (2 km de différence). A écouter les indications des gens sur le parcours, j'aurais fourni mon dernier effort 2 km avant l'arrivée... Finalement j'aperçois les barrières et le grillage du stade de foot de Le Faouet et je libère ma foulée sur les dernières centaines de mètres. Laurent Garniel a dû faire comme moi sur le final car je finirai à environ une minute de lui et Claude Perrot s'accrochant à ma foulée dans les derniers kilomètres, ne sera qu'à 12 secondes derrière moi.

Le parcours de cette course est très technique et vraiment joli, surtout les passages à Sainte-Barbe et le long du cours d'eau dans la vallée. L'organisation est excellente et on peut dire que le niveau de la course était des plus relevés, mais c'est ainsi que l'on progresse. Donc cette fois pas de problème intestinaux (à croire que c'est vraiment l'horaire de début d'après-midi qui me dérange ; organisateurs à méditer...) et ma gestion de la course est assez satisfaisante. Et puis pour finir, je dirai que je me rapproche tout doucement des tous meillleurs, même si le travail est encore considérable. Je suis content d'avoir échangé quelques mots avec les membres du team HDB, qui foment une équipe particulièrement solide et sympathique. David Pasquio, bien qu'étant très sollicité à pris le temps d'échanger quelques mots avec moi. Mais je n'ai pas osé aller déranger Christophe Malardé qui semblait très entouré ; je ne suis pas du genre à mettre les autres mal à l'aise, donc je me dis qu'un jour l'opportunité de discuter avec lui viendra tout naturellement.

A noter tout de même un petit souci de classement, Thierry Guillo se retrouvant classé 6° sur le 27 km et décalant ainsi d'une place tous les concurrents suivants. Ce petit problème aurait été sans conséquence si cette course ne comptait pas pour le challenge Armor-Argoat... et à ce jour aucune rectification ne semble devoir être faite par l'organisation, que j'ai pourtant prévenu.

Hervé

http://www.course-nature.com

 

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