Récit de la course : 6 heures d'Arcueil 2005, par LeSanglier

L'auteur : LeSanglier

La course : 6 heures d'Arcueil

Date : 7/5/2005

Lieu : Arcueil (Val-de-Marne)

Affichage : 621 vues

Distance : 63.85km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Allez hop, je m'y mets aussi, parce que c'est mon premier 6h et que j'en suis assez content.

Objectif : pour un premier, j'avais tendance au début à placer la barre à 60km, le reste étant bonus, mais la forme étant présente, j'avais plutôt envie de titiller les 66km. Qui vivra verra !
Forme : bonne, bien récupéré de mes dernières aventures (24h St Fons notamment), et 2 jours de pause jeudi/vendredi
Terrain : piste athlé 400m souple, on verra si les genoux ne souffrent pas trop
Temps : sec, venteux (presque 100m de vent de face), jolies éclaricies
Organisation : au top, pointeurs aux petit soins, ravito complet, tentes à dispo pour affaires
Stratégie : arrêt toutes les 20mn précédé de talons/fesses et montées de genou, ravito eau/coca/solide sucré + accroupissement pour les cuisses, tout ceci sensé durer 1mn max. Prise de sporténine toutes les heures (arrêt supplémentaire).

Première heure, je pars tranquille. Trop tranquille ? Je dois tourner en à peine 11km/h. Mon amie est présente dans les gradins, grands échanges de sourires à chaque tour, mitraillage photo en règle, bref j'oublie un peu la course et me laisse tranquillement porter par mes jambes. Je me rends compte qu'on me double pas mal, même si je double un peu aussi. J'ai le dossard 18, et les premiers tours sont courus en formation avec le 16 et le 17, ce qui amuse nos pointeurs qui pronostiquent à chaque tour notre ordre de passage. Un arrêt pipi viendra se glisser dans l'heure, me faisant perdre 1'30" de plus.

Deuxième heure, j'accélère un peu. Mon amie est partie, et oui, ce n'est pas évident de rester à regarder quelques gusses tournant en rond sur une petite piste pendant des heures,même si elle m'a avoué qu'elle ne se lassait pas des cuisses de certains coureurs ;) Je rentre un peu mieux dans la course, il serait temps, une heure passée à batifoler c'est idiot ! Tout se passe bien, on commence à voir des coureurs un peu en difficulté.

Troisième heure, j'accélère encore. Je suis enfin dans le tempo que je m'étais fixé, mais il aura fallu attendre pour ça... Tout se passe au mieux, j'ai l'envie de courir, et perfidement, de voir certains coureurs commencer à marcher me redonne du beaume au coeur. Je commence à repérer ceux qui tournent vite notamment le 21 que je pense à ce moment être en tête. Je n'ai toujours pas demandé aux pointeurs ni mon kilométrage ni mon classement, j'ai juste envie de courir, je sens que je suis un tout petit peu en retard sur l'horaire, mais rien d'important.

Quatrième heure, vitesse stable. Aucun souci à signaler, ça tourne toujours impeccablement, les étirements réguliers, la prise de boisson abondante, l'apport de sucres, tout fait merveille dans mon petit corps pour me délivrer ce qu'il faut quand il faut. Je double de plus en plus, j'ai des visions de podium, l'euphorie quoi...

Cinquième heure, entamée sur un bon ryhtme, et poursuivie en accélérant. Vers 4h15' de course, les petites dames du ravito m'annoncent en 10ème position au pointage des 4h de course. Aïe, j'en prends un coup dans le moral, moi qui me voyait flirter avec les premières places. Grmbl, d'un coup je suis remis à ma place, et ça commence à gamberger dur... Qu'à celà ne tienne, je vois depuis pas mal de temps que je double du monde, y compris ceux qui tournaient vite au début, alors je ne peux que reprendre des places. On continue ! A 4h44' de course, mon pointeur m'annonce le passage des 50km, re aïe ! Je suis en retard sur mon objectif, je me vois mal aligner 16km en 1h16 maintenant... Et mince tout s'échappe !

Sixième heure, ça devient dur, très dur ! Je serre les dents, et j'avance, toujours à un rythme qui me semble correct, malgré des baisses de régime. Les ravitailleuses m'annoncent qu'à 5h de course j'étais 7ème, ça fait du bien, les efforts paient ! Un deuxième arrêt pipi me fait reperdre 1'30", et je ne saute pas mes ravitos malgré les exhoratations de mon pointeur qui me pousse à continuer. Depuis une bonne heure, je double régulièrement le 21, et dans les 30 dernières minutes je ne le quitterai pas des yeux, mon pointeur m'ayant laissé entendre que je pouvais le reprendre. D'ailleurs depuis pas mal de temps, plus personne ne me double, hormis les relayeurs et le 2, qui finira premier. Finalement, malgré dix dernières minutes où je m'arrache, le 21 reste hors de portée, sans doute prévenu qu'il ne fallait pas se laisser rattraper par le petit morveux qui lui collait aux basques...

Je suis vraiment soulagé lorsque le coup de feu final retentit, j'ai tout donné sur les deux dernières heures. Le bilan est très positif, je place ma marque à 63,850m, finit 5ème au général (à 100m du 4ème, le 21) et 2ème chez les seniors. La prochaine fois, il faudra que je revoie ma stratégie : j'ai compté 24 arrêts en tout, c'est trop ! Presque 1/2h d'arrêt au total sur 6h, ridicule...

Désolé de m'être sauvé un peu rapidement le soir, j'étais attendu... Et un énorme merci aux pointeurs/organisateurs.

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Emmanuel, LeSanglier pour qui il reste à tester un 12h, un 48h, un 6 jours

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