Samedi 21 mai 2005. Dernière ligne droite de ma préparation pour le semi de la Kainoise le 4 juin. Aujourd'hui, l'occasion pour ma part de travailler une dernière fois ma vitesse en course. Cette épreuve patronnée est idéale : 9,5 km (même si on annonce 9,3 km, je suis certains qu'il y a au minimum 9,5) c'est une distance impeccable pour bien travailler sans s'épuiser à 15 jours du semi. Et puis, je connais bien le circuit : c'est incroyable comme il est vallonné ! Voilà qui prépare aussi à la Kainoise... qui passe par le Mont-St-Aubert.

La température est douce ; une vingtaine de degré. Le soleil fera son apparition pour une bonne partie de l'épreuve. Mais ce qui viendra rendre la course plus difficile encore, c'est le vent. De secteur sud-ouest, il nous gênera beaucoup surtout toute la seconde partie de l'épreuve.

Je ne me suis pas spécialement préparé pour réaliser un bon classement aujourd'hui. Mais mes sensations sont bonnes. Sur la ligne de départ, je jette un oeil aux candidats à la victoire : en l'absence d'Anthony Savoca et André Obsomer, je sais que la tête de la course sera animée par 4 coureurs : Bruno Mas, François Clais, David Falce et moi-même. Et je ne me suis pas trompé...

16 heures, top départ. D'emblée, le grandissime favori, François Clais démarre en trombe. Un trio suit derrière : David Falce, Bruno Mas et moi. Mais dès le premier km, je sens Bruno plus faible et je décide de pousser une accélération pour l'isoler. De fait, il lâche rapidement et je suis la cadence imposée ensuite par David Falce. Passage au km 1 en 3'20 ! Impossible ! Notre vitesse est largement supérieure : je suis déjà convaincu à cet instant que le kilométrage est farfelu. Mais qu'importe. Devant, François a déjà 40 m d'avance.

David prend l'essenciel des relais et je peine même à suivre sa foulée. Mais nous restons ensemble jusqu'au 5e kilomètre. Derrière, Bruno Mas est déjà à 100 m et devant François a creusé un écart important : une minute environ. Après le ravitaillement, mon compagnon attaque à plusieurs reprise et finit par me lâcher. Je ne panique pas et reprend mon souffle et cours à mon rythme. David semble même revenir sur François qui faiblit. Mais arrive la longue côte de Longuesault : 1600 m en plein vent de face en plus des pourcentage de dénivellé.

Je me sens bien et mon écart avec les hommes de tête est stabilisé : François à 200 m et David à 100 m. Petit à petit, sans forcer, je reviens. Au sommet, je ne suis plus qu'à 20 m de mon ancien compagnon de course. Je produis alors mon effort pour rentrer sur lui dès le début de la descente. Chose faite sans trop de difficulté. Je prends un bref relais mais il s'impose et attaque à nouveau. Bon, ok... Je le laisse alors travailler et récupère tout à mon aise. David ne semble guère au mieux. J'hésite longuement : l'attaquer et tenter de revenir sur l'homme de tête ? Non, François est trop fort... Je décide alors de jouer la prudence et de viser la seconde place, doublée d'une victoire en catégorie V1. J'attends donc calmement dans la foulée du français. Il souffre, je le sens... et je me sens très bien de mon côté. Attendre le sprint final ? Risqué... Finalement, j'attaque à 800 m de la ligne : un démarrage puissant, très puissant. Au bout d'une centaine de mètres, je ralentis et je récupère (j'en ai besoin) ; je prépare ma seconde attaque dès l'instant où David reviendra sur moi... Mais, isolé dans le vent, il n'a pu suivre et lorsque je me retourne, je constate qu'il est encore 20 mètres derrière moi ! Je place alors ma seconde accélération pour me mettre hors d'atteinte. Je finis rassuré pour les 300 derniers mètres... Voilà une belle 2e place ! Je termine à une quarantaine de seconde de François Clais. David arrive 15 secondes derrière et Bruno Mas à plus d'une minute.
Content de mes sensations et de ma condition actuelle.

Après un léger ravitaillement, je termine mon entraînement par une seconde fois le circuit... mais à un rythme de 5'/km cette fois !

Diduv