Récit de la course : Marathon de Francfort 2008, par guigui

L'auteur : guigui

La course : Marathon de Francfort

Date : 26/10/2008

Lieu : Franckfurt (Allemagne)

Affichage : 1176 vues

Distance : 42.195km

Matos : mizuno wawe elixir
T-shirt asics sans manches
short running
forerunner 305

Objectif : Faire un temps

2 commentaires

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Marathon au pays de la saucisse

Depuis 2007 et mon arrivé à Francfort, le projet de courir mon second marathon dans cette ville était dans l’air. En 2007, une petite douleur en bas du dos (sûrement une séquelle de ma rupture des ligaments croisés de 2006) avait réussie à me décourager mais cette année la même douleur, toujours faible mais toujours là, n’a pas réussie son coup et je suis très content de ma course.

Commençons le CR par un petit retour en arrière au mois de juin 2008 pour une inscription avant que le prix augmente puis une remise à niveau avec 2 séances par semaines avec le groupe de course à pieds de Bonames (banlieue nord de Francfort). J’ai ensuite commencé l’entraînement spécifique marathon début août (4) avec comme programme un plan 3h30 à 4 séances par semaines trouvé sur www.conseils-courseapied.com. Malgré les différents déplacements (France, Martinique), j’ai consciencieusement suivi le plan et fini les 12 semaines avec 570 km dans les jambes. Je retiendrai surtout les séances à la fraîche (5h30) à Fort de France avant que la chaleur ne soit trop forte, la séance sous la pluie diluvienne de Pimbert et le semi de Koberstädt qui m’a rassuré quant à l’évolution de ma  douleur avec la longue distance.

24 octobre. Jour J-2, l’heure de retirer le dossard sans le papier officiel qui a disparu (sûrement ‘ranger’ quelque part par Axel mon petit dernier). Evidement, l’ordre doit être respecter à Francfort et j’ai du me taper 45 minutes de queue pour me faire imprimer un papier de remplacement (2 lignes sur une feuille blanche) pour que le préposé au dossard veuille bien me donner mon sac … A l’intérieur : un dossard ; un flacon d’arnica que ma femme a utilisé pour le massage pre-course ; une spécimen de seconde peau pour les ampoules au talon qui une fois retaillé en deux petit rond ont très bien protégé mes tétons des frottements du maillot pendant la course ; et de la pub à profusion.

26 Octobre. Enfin, le jour J et coup de chance le temps est bon. La légère nappe de brouillard matinale se lève lentement. 6h45 levé et petit déjeuner rapide (pain d’épice, thé, jus d’orange, abricot sec), préparation de la famille et à 9h trajet en U-bahn jusqu’à la ligne départ. Grand avantage du jour, le changement d’heure : ainsi la course démarre à 11h, heure biologique (10h heure légale).

Vu le temps, je m’équipe d’un short (très) court, d’un T-shirt sans manches et d’une veste type coupe-vent. On a prévu que ma femme se tienne au 5iem km pour récupérer la veste.

Dès le départ, je me dépêche de rattraper le porteur du ballon 3h29 (tempo-maker) que je rejoins au bout de 800m. Les 5 premiers km autour de la Messe et du campus Bockenheim de l’université passent très vite, et le largage de veste se passe comme prévu (photo). Au 12iem km, on traverse le Main et on quitte le centre ville. A force, je viens de comprendre ce que signifie les dossards Staffel. Leurs porteurs qui semblent toujours à fond font la course en relais… Faut donc pas se fier à leur bonne mine

Du 14 au 23iem km pas grand chose à signaler à part les embouteillages aux niveaux des ravitaillements (pas trop de choix : banane, noissettes ), un américain (canadien ?) qui s’interroge sur la différence entre les panneaux marquant le kilométrage et ce que lui annonce le GPS de sa Forerunner 305 (‘I’m 1 km off !’). Il n’a pas eu l’air convaincu quand je lui ai expliqué que les panneaux donnait certainement une mesure plus juste que celle du GPS mais bon je ne suis pas rentré dans les détails du fonctionnement du GPS en ville .

23iem km, on retraverse le Main et nous voilà à Höchst au niveau des quelques kilomètres de parcours que j’avais reconnu il y a quelques semaines. Ca fait du bien de se retrouver en terrain connu et de savoir que maintenant on avance dans la bonne direction (vers la Mess turm et la ligne d’arrivée) J. 30iem km, ca y est plus qu’une heure de course parmi les membres de l’escorte du porteur de ballon 3h29 un bon nombre a disparu et d’autres commencent à faire l’élastique. Ca doit être le ‘mur’. Pour moi, rien à signaler. Je me concentre sur ma respiration et suit le mouvement. Rendez-vous était pris avec ma chère femme au 36iem pour me filer un tube de gel mais je ne vis personne … et malgré la banane prise au ravito, mon estomac commence à se nouer. Des crampes semblent vouloir se former la dedans. En plus la route monte … Au 39iem, le porteur de ballon, qui a d’ailleurs perdu son ballon entre temps, me lâche et je me dis que ça va être dur de rester sous les 3h30. Miracle, peu après le 40iem, ma femme me voit et me tend le tube de gel. En lâchant un ‘too late’ (moi-même je me demande pourquoi j’ai parlé en anglais à ce moment là ???), je bois le truc. Effet psychologique ou pas, les crampes d’estomac disparaissent. Les deux derniers kilomètres sont moins dures même si je ne peux pas accélérer. Quand je passe la ligne , le chrono officiel indique 3h33’20’’, ma montre 3h29’13 mais je ne peux pas lui faire confiance car elle s’est automatiquement arrêtée quand le GPS à atteint 42,195 (ce qui a eu lieu au kilomètre 40 et quelques) et je ne sais pas combien de temps s’est écoulé avant que je m’en aperçoive et relance le chrono. Faudra donc attendre pour savoir si j’ai tenu mon objectif de 3h30.

Après l’arrivé, je cherche désespérément un morceaux de gâteaux mais nada. Les autres coureurs se promènent avec des bières sans alcool plein les bras et boivent de la soupe (on est bien en Allemagne pas de surprise). Finalement, je m’empare d’un sachet de cacahouètes et avec ma couverture plastique sur le dos, je quitte l’air d’arrivé à la rencontre de ma douce qui devrait m’attendre au point de rendez vous avec habits propres et enfants. 1h30 plus tard, la voilà … Sans la couverture plastique, je serais mort de froid, mais bon elle a une bonne excuse , elle n’a pas vu l’heure passé et le enfants s’amusaient bien

Après une douche bien méritée dans le parking sous-terrain de la Messe (changé en douche géante pour l’occasion) nous voilà de retour à la maison et Oh surprise, mon temps officiel corrigé est de 3h29’12 ce qui veux dire que ma montre ne s’était pas éteinte automatiquement comme je l’avais cru. Un nouveau record à battre .

2 commentaires

Commentaire de Jerome_I posté le 28-10-2008 à 23:35:00

bravo pour ton marathon, Frankfurt aussi sera surement dans mon calendrier pour le futur, ou Berln, Koeln, Munchen. J'avais courru le semi de mainz sans dossard en 2000 je crois! J'y habitais à l'époque...

Jérome

Commentaire de Le CAGOU posté le 03-11-2008 à 23:51:00

bonsoir,
félicitation pour ton marathon, longin de longine formidale 3h29 et encore merci pour ton cr,
pour ma part je pense faire mon 1er le 26 avril à marseille 2009 , je suis un débutant et je cours pas comme toi, un tgv ouf
sportivement le cagou

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