Récit de la course : Trail des Sangliers 2008, par bluesboy

L'auteur : bluesboy

La course : Trail des Sangliers

Date : 28/9/2008

Lieu : Pontarlier (Doubs)

Affichage : 2308 vues

Distance : 40km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Trail des sangliers Yverdon - Pontarlier

           

 

 

Vue depuis le départ

 

 

  Après 3 mois sans compet, j’avais inscrit sur mon calendrier le trail des sangliers organisé conjointement par les villes d’Yverdon et de Pontarlier, un trail franco-suisse donc sur un nouveau parcours assez difficile

      Malgré le manque de compétition j’avais mis les bouchées doubles sur l’entrainement du mois de Septembre. Ce trail est aussi l’occasion d’un petit voyage en famille, nous partons a trois voitures dimanche matin les coureurs Christian, Patrick, Laurent, Moi alors qu’Eric et Jean Marie sont  parti la veille pour Yverdon et les accompagnateurs qui visitent la ville

       Le temps est très frais, en passant aux Fourgs le plus haut village du Doubs la température est tombé à moins 3 degré mais le soleil est annoncé, après la descente sur Sainte Croix et Yverdon  le mercure remonte mais on ne voit pas le lac d’Yverdon  sous le brume, la descente nous donne une idée de ce qu’il nous faudra remonter dans quelques heures

     Arrivé à la gare de Vuiteboeuf ,perdue dans la nature ou le départ sera donné .Je retrouve mon frère qui a eu la chance de reconnaître tout le parcours .Après quelques hésitations je pars avec un tee shirt manches longues et mon maillot de club par-dessus .Un peu plus de 200 coureurs pour ce trail des sangliers avec une majorité de doubistes et de jurassiens mais pour une course qui part de Suisse ,très peu de coureurs helvétiques sur la liste des engagés ,est ce que nos amis Suisses n’aiment pas les trails ?

 

 

 

   De gauche  à droite                  Dom, Patrick, Laurent, Jean Marie, Moi, Eric, Christian

 

 

 

    C’est parti pour un km de plat dans les champs avant d’attaquer la longue cote, je pars prudemment  avec Patrick et Christian dans le peloton de queue, juste le temps de s’échauffer avant la montée, assez douce au début mais j’adopte  tout de suite la marche rapide pour m’économiser car il faudra monter 1000 m en 10 km, le parcours est magnifique dans la forêt bordant les gorges pittoresques de Covatannaz .Je laisse partir Patrick qui a une centaine de mètres d’avance alors que Christian suit de prés. Arrivé aux Rasses ou on longe la route avant de continuer la montée ,une coureuse me dis que l’on est à la moitié de la cote, les jambes ne vont pas trop mal ,Christian me rattrape mais nous ne perdons pas de vue Patrick et Laurent .Nous arrivons en vue du sommet du Chasseron et la pente s’accentue brutalement pour longer une corniche qui surplombe les Fourgs .Le point de vue est superbe sur le mont d’or et la plaine de Pontarlier ,quel  dommage de ne pouvoir s’attarder .Il y a beaucoup de monde ,spectateurs mais aussi des randonneurs avec bâtons et pique nique .J’aperçois le ravitaillement en haut , il y a une courte descente  et 50 mètres de cote avant le ravito tenu par de gentilles bénévoles .Je rempli la gourde, vidée en montant et n’oublie pas de m’alimenter pour tenir 6 h 30 (c’est le temps maxi espéré)

 

 

 

 

 

 Le Chasseron avant le premier ravitaillement

 

 

  

       La montée continue sur 100 m, j’aperçois  Laurent à mi-côte .Tout à coup la coureuse qui me précède vire à gauche pour attaquer la descente .J’hésite c’est bien le bon chemin, j’appelle Laurent qui se retourne pour rebrousser chemin.

     La descente est très glissante  boueuse et même parfois gelée, Laurent me double très vite et je suis incapable de le suivre tant la descente est dangereuse et je veux préserver mes genoux, je suis toujours avec la méme coureuse que je rejoins quand la pente faibli mais qui me lâche dans les parties techniques .Moi qui apprécie les descentes je me surprends de penser « Vivement que ça remonte » et ça finis par remonter sur un sentier assez roulant je marche avec un groupe de trois coureurs mais je ne peux pas suivre le rythme assez élevé du groupe et je suis contrains de le laisser s’éloigner .On passe ensuite dans des prairies typiques du haut Doubs je vois des coureurs assez loin devant  mais personne derrière moi .Ravitaillement de la mi course je repars derrière  trois coureurs pour une successions de champs et de forets ,je passe les 3 coureurs et je vois Laurent qui marche devant moi il a beaucoup de mal à courir et il me dit qu’il va arrêter au prochain ravito ,je n’insiste pas pour qu’il continue .On atteint une route forestière en descente ,je peux allonger la foulée ,je double un  coureur qui a des crampes .Je ne sais pas encore que c’est le dernier coureur que je passerai et que je vais finir les 13 derniers km seul .La descente se poursuit je devine le village du Frambourg derrière les arbres ,le pente est terrible par endroit je commence à avoir les jambes , j’aperçois le ravito du village ou Patrick est arrêté je me dis que j’ai une chance de le rejoindre dans la prochaine montée ,s’il faiblit .J’arrive au ravitaillement en 4 h30 il reste 11 km je vais peut être finir en moins de 6 h, je bois 2 verres de coca avec quelques barres énergétiques et c’est partit pour la dernière cote, l’ascension du fort Mahler par le sentier des moutons ,la château de Joux nous fait face la vue est magnifique même si c’est dans un coin que je connais  je n’avais jamais vu le château depuis ce coté .

 

 

Le château de Joux

 

 

 

   Patrick est à deux lacets au dessus de moi mais il ne perd pas de terrain .Après le fort il y a encore 1 km de cote avant la descente, pas très facile ,sur ce trail nous n’aurons pas eu de descentes vraiment roulantes, toujours obligé de rester extrêmement concentré sur les trajectoires à prendre et sur les appuis 

 

.    Passage de la route ou je retrouve Françoise et Greg  qui m’annonce mon frère loin devant ,ils ont beaucoup de mérite de m’attendre alors que les autres accompagnateurs sont partis à l’arrivée .Un verre d’eau au ravito car il n’y a que du liquide ,je traverse le pont des Rosiers et je prend le sentier qui longe le Doubs ,je commence à ressentir quelques petites crampes mais je vois les premières maisons de Pontarlier plus que quelques km (5 ou 6) .Je pense que le reste du parcours est plat mais tout à coup le sentier bifurque sur la gauche alors que j’entend les encouragements sur la stade d’arrivée dans mon dos .C’est la cote de la chapelle de l’espérance (lieu de nos ballades du jeudi après midi quand j’étais collégien à Pontarlier) mais je ne m’attendais pas à un tel dénivelé à cet endroit .Je vois Christian 100 mètres devant qui peine autant que moi, il a fait une « seapen  » du nom d’un traileur  de kikourou   (régurgitation de liquide ) .Je n’avance plus du tout et il reste 100 mètres à grimper ,un coup d’œil à ma montre ,c’est râpé pour les 6 h

Enfin le sommet et comme la route descend sur l’entrée de la ville je me remets à courir péniblement, je traverse une route ou un signaleur qui fais partie du club de mon frère me chambre gentiment « tu  as une heure et demi de retard,   il a  tapé la perf ton frère  »

Un petit pont puis un champ ou je marche encore, personne devant, Christian a fini mieux que moi, une coureuse  loin derrière, je vais finir tranquillement mais de toute façon impossible d’aller plus vite .J’entend les clameurs mais ce n’est pas à l’arrivée, il y a un match de rugby au stade  à un km du but, c’est donc ça que j’entendais depuis 5 km. Un petit  bout de voie ferrée pour passer sous la route et puis j’aperçois la salle Pourny lieu de l’arrivée .Encore des clameurs ,ce n’est plus le match ,c’est mes supporters qui viennent à ma rencontre pendant que Greg mon fils prends des photos , je finis lentement en 6 h 20 temps assez satisfaisant compte tenu des 2000 mètres positifs .Il y a beaucoup de monde à l’arrivée car c’est la fête du sport et de multiples animations sont proposées au public

Une  douche avant une petite bière, passage obligé et apprécié après l’effort avec Jean Marie et Dom mon frère  qui termine en 4 h 50 je suis étonné par son temps ,lui qui reste sur un abandon à Champex sur la CCC ,l’entrainement a payé avec 3 semaines de retard

Jean Marie et Eric finissent en un peu plus de 5 h Patrick 6 h 10 Christian 6 h 16

 

 

 

                 Pour finir un très joli trail servi par une météo idéale ,on aurait eu la neige une semaine plus tard ,des paysages magnifiques ( mais étant originaire du haut Doubs je suis un peu chauvin) et de nombreux bénévoles aux petits soin pour les coureurs .Il ne manquait que quelques traileurs de plus pour se sentir moins seul sur la fin .C’était un nouveau parcours pour cette année ,original de faire une course franco suisse .Le parcours risque de changer l’an prochain mais ça nous permettra de redécouvrir d’autre recoins

 

 

 

3 commentaires

Commentaire de seapen posté le 22-10-2008 à 10:39:00

Sympa de replonger dans la course via ton récit linéaire. Les images remontent à la surface et on apprécie de nouveau tous ces moments passés à dérouler ses foulées entre Suisse et France. Salutations.

Commentaire de seapen posté le 22-10-2008 à 10:45:00

Quand à la définition du mot seapen ou sea pen (dans l'hypothese qu'il constitue bien un mot) bien malin qui en donnera l'exacte. Un indice : parc de mer. Mais le sens véritable donné à ce pseudo n'appartient qu'à son auteur. A +.

Commentaire de seapen posté le 22-10-2008 à 14:19:00

Parc de mer. Franchement, quel rapport pourrait -il bien y avoir avec la situation décrite (entre parenthèse dans le récit)? aucun. Par contre je vois bien un boys rempli de blues s'identifier à ce genre de vécu et lui donner sa définition.
En somme c'est l'arroseur arrosé.
Salutations sportives.

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