Récit de la course : Marathon des Grands Crus de Bourgogne 2008, par c2

L'auteur : c2

La course : Marathon des Grands Crus de Bourgogne

Date : 4/10/2008

Lieu : Marsannay La Cote (Côte-d'Or)

Affichage : 1717 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Balade

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marathon des grands crus de Bourgogne 2008

Marathon des grands crus de Bourgogne

04 Octobre 2008

 

 
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 Bor….. ou  Bou……  C’est au début une question d’éducation ou de hasard.  Faut-il les opposer ? Déjà qu’il faut aller chercher la 3ième lettre pour faire la différence. Si loin et si proche à la fois. Pourquoi parfois tant de haine ?? Il y a de la place pour deux. Ils flattent bien le tapis des papilles et remplissent leur mission de générateur de brumes euphoriques. Ils se courent bien aussi. Alors, 33 ou 21 ? Gironde ou Côte d’Or ?  Bordeaux ou Bourgogne ??? Médoc ou Grands Crus de Bourgogne ? 42.195 dans les 2 cas. Va pour le match nul. 

 

Deux  dream-teams. Est-ce possible ? Opposition géographique nord-sud. Pierre Bachelet contre Nino Ferrer. Corons et charbon d’un coté, Louisiane et Italie de l’autre. Frontière millésimée à Beaune. Deux troupes face à face aux officiers bardés de campagnes au soleil, mûris au fil du temps, qui s’observent au fond du verre puis glisseront au fond du gosier. Au Sud les frères Montrachet  (Chassagne et Puligny), et puis les généraux Santenay, Meursault, Monthelie, Pommard, Volnay et j’en passe. Quelle armée !!  En face au Nord, une magnifique garde rapprochée: Morey Saint Denis, Clos Vougeot, Gevray-Chambertin, Fixin, Nuit Saint Georges, Alox Corton ou Grands Echezeaux. Des tenues pourpres, rouge sang, classées par année. Fière allure ? isn’t it ? Dans un gothique flamboyant peut-on estimer la cathédrale d’Ulm plus belle que celle de Strasbourg  monoflèchiste ? Pourquoi classer, cataloguer. Heure du ranking. Laissez nous regarder, humer et respirer. Choisir avec nos trippes. Alors, Côte de Nuit ou Côte de Beaune ??? Pour moi ce sera l’empereur Chambolle. Ma muse sera d’Igny. On restera donc au nord. Ca tombe bien. Départ dans le coin. A Marsannay.  Just in South of Dijon.

  Il me tarde de ne pas être mou.

 Course bilan après l’Ultramarin et l’UTMB, retour sur la route et sur marathon. Le dernier à Londres.  Echange de vocabulaire type. Je les entends encore les : come-on guy, go go, well done du bord de Tamise. Je les devine déjà les futurs : allez allez, c’est bien, courage, le long de la route des vins.Sensation de maigreur de la distance. Sac à dos au garage et runnings plus light en interface sol-bonhomme. Légèreté de la tenue, du corps et de l’encéphale. Si la bière était à la pression, le vin sera vraiment sans. Aucun chrono en vu. Comme ca vient. No pressure man. Gambader, s’aérer, faire la fête. Garder et surtout regarder l’étiquette. Recup des dossards sous une fin de vendredi pluvieux. Version viking fâché. Polaire d’hiver. On s’accroche au parapluie pour ne pas être trempé et surtout ne pas s’envoler. Ca promet. Ambiance triste.  Moral un peu sous la ligne de flottaison. Menu au choix : marathon solo, duo-marathon (un semi chacun), ou 10 bornes.J+1 : très gris, mais sans pluie. Gestion plutôt brunch matinal pour ce départ atypique aux 12 coups de midi. Autour de 10° C sur la ligne, voir même quelques rayons de soleil. La cote remonte très très fort.400 solos devant la mairie, plus les duos. Peloton bon enfant à taille humaine. Du marsupilami en meute, du travesti rebondi, de la soucoupe bleue. De l’empereur romain et j’en passe. Bonne ambiance.

 

Apres 2 kilo cool. Coup de booster incroyable. Haile Gebreselassie est complètement largué. Je passe du 2 au 6 en 4mn. 1mn au kilo. Je flotte à 60km/h. J’affabule. Mais non, mais non car le 7 est en vue. Y a quand même un os dans le pâté. La boucle de 5 qui devait nous faire repasser sur la ligne de départ sous les vivats des troupes d’appoint et des 10 bornards qui attendaient leur tour à 13h, a été zappée. Tout simplement. J’aimerais pas être à la place de l’aiguilleur qui a fait la boulette. Ni à celle de l’organisation qui doit chercher en live une éventuelle roue de secours. Alors marathon de 37, 42 ou autre chose ?? Tempo perturbé pour ceux qui s’accrochent à un chrono. On attaque la route des vins divins.

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Bon, c’est pas le tout, mais il y a un petit rouge sympa qui me tend les bras sur la droite. 3 teutons, version danseuses hawaïennes, font de même. Gut, Gut, je goute. Un  ballon gouleyant à l’effet flash raisonnable. Je préfère le vin d’ici que l’eau de là. Je retrouve la route facile. Evidemment si vous n’aimez pas les paysages de vignobles, laissez tomber. Pour un chrono, y a aussi plus roulant. Ca vallonne en permanence. Et en plus ca vendange à droite à gauche. Attention aux tracteurs et autres engins montés sur échasses. Traversée de villages. Des tonneaux, des cuves, des hommes au travail. De la musique aussi.   

 

Petit vent, trois quart face en bonus. Ravito tous les 5 ??? Le compte n’y est pas dans cette première partie. Il fait soif. Le parcours est piégeur. Il ne faut surtout pas tenir un rythme vitesse coute que coute. Plutôt amortir à pulses constants. Nuit Saint Georges. Semi. Oui enfin 16 ou quelque chose comme ca. Peu importe pour moi. Des vignes, des bénévoles, des vignes des bénévoles. Semi réel. Je relance en douceur de 2km/ heure dans les chaussettes pour un negative split qui va me faire gagner un bon quart d’heure sur ce deuxième semi de retour et ramasser pas mal de monde. Château de Vougeot, fière allure. Quelques touristes en visite. Une bonne rincette, vers le 25, version grêle pour certains, a le bon goût de ne pas insister en évitant de nous pourrir le final. Ouf !! Retour sur 2 grappes de 3 bigoudènes. Les coiffes tuyau de poêle tanguent un peu sous le vent. « Eh les gars, vous êtes bien des vraies bigoudènes ? ». On me confirme qu’oui. Y en a même un(e) de Loctudy. Puis p’tite discut avec un tee-shirt 2008 UTMB. J’ai vraiment l’endurance diesel mais plus aucune vitesse. Ces longs trails m’ont émoussé. Il va falloir refaire des gammes. Ce que je pressentais est au menu. La boucle de 5 d’entrée ratée se fera en dessert. Psychologiquement dévastatrice pour certains. Ce sera pour moi le seul marathon où je passerais deux fois la ligne. Une fois pour voir avec un chouchou en prime pour éviter les mélanges et une fois pour de vrai. Alors quelle distance au final. Pas très clair tout cela. Pas bien grave pour moi dans une reprise route, en forme d’état des lieux.

  

Le sac d’arrivée est bien fourni. Tee-shirt technique, bouteille de Marsannay, taste-vin et 6 escargots à manger sur place ou à emporter. Bonne pioche.

 

  La soirée en option ne sera pas mal non plus, Grande salle, orchestre dynamique et animation aux petits oignons. Les 3 fourchettes, les 4 couteaux, la cuillère et les 4 verres par personne confirmeront ce bon choix dans l’assiette et dans le service qui nous emmènera fort loin dans la nuit.

 

Epreuve sympa et bien belle région.

 

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