Récit de la course : Raid Normand Hivernal 2004, par electron

L'auteur : electron

La course : Raid Normand Hivernal

Date : 31/1/2004

Lieu : Le Trait (Seine-Maritime)

Affichage : 3203 vues

Distance : 65km

Matos : Tenue : 2 paires de chaussettes, 2 collants (superposés), carline, polaire Fila, Blouson pac lite (gore tex), béret, gants (restés dans le sac), chaussures Salomon Flagstaff
Equipement : sac DK 30l, poche à eau 2l (maxim neutre), bidon supplémentaire 50cl (isostar), frontale, poncho, couverture de survie, ravitaillement solide minimum (quelques barres et des cahuetes) matériel d'orientation et de traçage.

Objectif : Terminer

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Le récit

En complément de ce CR, vous pouvez retrouver les cartes (pour suivre le récit) et les photos sur mon site www.sportnat.com/electron/ dans la rubrique COURSES

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Pour une fois, j’ai eu envie de faire un CR chronologique…

Monter l’équipe

Tout à commencer en juin dernier lors d’un barbecue chez le Chacal en présence du Bourrin et de Biopuce. La conversation tourne beaucoup autour de… la course à pied (étonnant !)

En parlant de choses et d’autres on en vient à raconter nos aventures du Raid 28, puis de fil en aiguille tombe la proposition à la c#n : " et si on faisait une équipe pour le Raid Normand Hivernal ? "

Le Raid Normand Hivernal (RNH) est en fait une course très proche du Raid 28 (dans l’esprit et dans les dates). 65 kilomètres sur le circuit de base à parcourir en équipe de 4, de grande partie de nuit (départ à 22h30) en auto suffisance (pas de ravitaillements en route) et en orientation. Quand je vous disais que la description s’approchait de celle du Raid 28 !

En plus, l’épreuve se déroule dans la nuit du 31 janvier au 01 février, période où la météo est particulièrement clémente en Normandie … Je plaisante, bien sûûûûûûûûr !

Donc, après quelques bouteilles de blanc, de rosé et de rouge, le chacal signe des deux mains et forme ainsi l’équipe de base composée de Biopuce, du Chacal, du Bourrin et de l’Electron.

Les semaines passent jusqu’à la triste nouvelle de notre Biopuce, déménageant dans les contrées lointaines à l’est du centre du monde et dont les nouvelles contraintes professionnelles l’empêche de se rendre disponible pour le WE de la course :-((

Il faut alors lui trouver un(e) remplaçant(e). Pas de grandes inquiétudes sur ce point. Trouver quelqu’un emballé par ce type d’épreuve n’est pas très difficile, d’autant que contrairement au raid 28 , la féminine n’est pas obligatoire dans l’équipe…

Un petit appel sur la Mailing liste de la ménagerie, un autre sur celle du Trailer des bois et un troisième sur le forum Ultrafondu, et me voilà avec toute une liste de volontaires ! ! !

Avec le bourrin, nous retenons donc celui qui nous a répondu en premier qui se trouve être la langouste… Pas de soucis, quand on lui explique les tenants et les aboutissants de la chose, il signe de ses deux pattes.

Et voilà une équipe 1, appelée les ULTRAFONDUS du ZOO prête à aller en découdre avec les balises normandes.

Pendant ce temps, d’autres coureurs intéressés ont commencé à se regrouper, et après quelques échanges, nous nous sommes retrouvé avec une seconde équipe LES AMIS DU ZOO composée de la Tortue, du Papy, du Mogway et du Poc…

Voilà pour le lancement…

Un premier seau à truites est habilement lancé par l’Electron la veille du rassemblement en laissant penser que les organisateurs avait ajouté un saut à l’elastique à partir du pont de Brotonne avec 3h de pénalité pour chaque concurrent refusant de sauter… Mppfff… Voyons ce que cela va donner.

L’avant course

Côté logistique, la course ayant lieu en Normandie, il a été décidé de tous se retrouver en fin d’après midi du 31 à l’Electron-home histoire de partager quelques pâtes (certains ont parlé de visite de cave ???) avant de prendre la route vers la ville du Trait à quelques kilomètres à l’Ouest de Rouen, juste à côté du pont de Brotonne.

Samedi 17h30.

A leur habitude, les zanimos débarquent à la maison avec une bonne demi-heure de retard. Au programme, un petit apéro dans la cave, puis une collation histoire de ne pas partir avec le ventre vide.

Cette fois ci, pas de nouveaux zanimos en vue. Tous me sont connus, et c’est avec plaisir que je les retrouve, d’autant que des liens assez forts unissent la plupart d’entre nous.

On commence tout de suite par le moment qui faisait saliver la Tortue depuis quelques temps déjà à savoir aller prendre un petit apéro dans la cave… Allez savoir pourquoi, alors qu’on aurait été aussi bien installés dans le salon… mais bon, la tortue est un provincial, et il ne faut jamais le contrarier, d’autant qu’il me dépasse de deux têtes. En parlant de ça, je le remercie d’avoir enlever toutes les toiles d’araignées qui étaient collées au plafond de la cave ;-))

A peine le temps de goûter une petite bouteille de Tokay Pinot Gris qu’il nous faut remonter pour la suites des événements, sachant que pour être à l’heure au départ il est nécessaire que nous quittions Electronville à 19h00.

On sert la collation " spéciale coureurs " composée de carottes râpées, de poulets rôtis, de pâtes (normal) de fromage (directement arrivés deux heurs plus tôt de Savoie) et de fruits

Non sans avoir oublié de l’arroser de quelques (notez le " S ") bouteilles (encore le " S ") de Bourgueil… et d’un peu d’eau aussi… un peu…

Finalement vers 19h30 on arrive tant bien que mal à s’extirper de la maison pour prendre la route du Trait, située à 25km à l’Ouest de Rouen (on a juste ½ heure de retard ! ! !)

Il faut entre 1h30 et 2h pour y aller et le départ de la course est prévu à 22h30… Notre marge de manœuvre se réduit…

C’est là que le Bourrin à la bonne idée de s’inquiéter du niveau de carburant de sa ouature…

" il faut que j’aille chercher de l’essence " crie t-il à tue tête…

" Gne gne gne gne … tu pouvais pas y penser avant ????? Pendant qu’on prenait l’apéro par exemple ? "

Détour vers la station service, puis vrai départ pour le Trait… Je passe rapidement sur les arrêts nécessités par la présence d’équipiers âgés ;-))) pour arriver directement au Trait moins d’une heure avant le départ de la course…

Super, il nous reste juste à nous habiller, nous équiper, aller chercher les dossards, faire contrôler le matériel et écouter le briefing des organisateurs qui doivent donner plein d’infos pratiques sur l’orientation et sur le parcours… Tout ça dans un gymnase bondé et dans le noir car ils sont en train de diffuser la vidéo du Raid Normand de septembre dernier (où j’ai d’ailleurs le plaisir de me voir sur grand écran :-))))))

On se prépare en faisant les kakous (comme d’habitude diront certains), et il est vrai que ça tranche un peu avec les têtes de premiers de la classe de beaucoup d’équipes, concentrées (ou apeurées ?).

Rencontre avec Annick qui est venu nous dire bonsoir et nous border, et aussi avec l’équipe de Titi 44 et de François, deux autres UFO.

On arrive tant bien que mal à se préparer, à remettre les affaires dans les voitures et à écouter un minimum le briefing des organisateurs. On capte pas tout, mais quelques points essentiels.

Le prologue

22h30 passé de quelques(grosses) minutes…

Le Bourrin est parti chercher le premier livre de route qui est distribué juste au moment du départ.

Celui-ci comporte 5 balises (A, B, C, D et E) réparties tout autour du gymnase de départ et à valider dans l’ordre que l’on veut. L’objectif est d’étirer un peu le peloton des 45 équipes avant le vrai départ… Une fois les 5 balises trouvées, on doit revenir au gymnase pour récupérer le second livre de route.

Pour ce tronçon, seuls 2 équipiers sont nécessaires. Les deux autres peuvent attendre au chaud dans le gymnase. Je décide de faire ce tronçon. D’expérience, c’est un excellent exercice pour commencer à rentrer dans la carte. Le Chacal décide de m’accompagner. C’est lui qui ira pointer les balises. On décide aussi de laisser les sacs et tout le matériel dans le gymnase. La sortie ne doit pas nous prendre plus d’une vingtaine de minutes, alors rien ne sert de se charger.

Ce tronçon se fait sur la carte IGN 1/25000 (cf carte n° 1). Les balises nous sont données en azimut distance à partir du gymnase (cf livre de route n° 1).

Balise A : Au nord à 300 mètres

Balise B : 260° à 175 mètres

Balise C : Au sud à 325 mètres

Balise D : 138° à 575 mètres

Balise E : 114° à 450 mètres

Je reporte les 5 balises, non sans avoir merdouillé un tout petit peu, grâce à la règle rapporteur achetée spécialement pour l’occasion. Le livre de route nous précise également le CP0 (le point de repère) à partir duquel sont calculés tous les azimuts et toutes les distances

Nous sortons avec le Chacal assez rapidement du gymnase, peu d’équipes sont déjà parties

Mon idée est de les faire dans l’ordre (A, B, C, D, E)

Une fois sortie, je veux couper directement par le terrain de football… On fait 100m et là on se retrouve coincé par un grillage… Pas le bon chemin, on reviens en arrière, et on commence à emprunter la route qui remonte au nord-est. 100m plus loin, pris d’une illumination, j’entraîne le Chacal le long d’un petit immeuble. Immédiatement nous nous retrouvons dans un pré humide (floc floc) qui nous permet de couper droit vers la balise. Visiblement, personne ne nous suit…

Là je vais pour prendre l’azimut et aller droit sur la balise (n’oublions pas qu’il fait nuit) et … la boussole… elle est restée dans le sac dans le gymnase… Mais quel c#n, quel c#n… Pas le temps de retourner la chercher. On est dans une zone semi urbaine et il y a bien assez de points de repères pour trouver les balises. On avance vers l’endroit où je pense trouver la balise, on farfouille un peu lorsque au loin, je vois arriver tout un ruban de frontales. Visiblement, personne n’a pensé à passer par où nous sommes passé et nous sommes devant beaucoup d’équipes.

On pointe la balise A et on va vers la balise B. Là facile, on longe une sorte de canal jusqu’à un décrochement. Là j’envoie le Chacal pointer en lui faisant traverser le canal. Du coup, il se mouille jusqu’aux mollets ;-)). Ensuite je lui fait signe de me rejoindre vers la route à l’est pour la Balise C… cent mètres plus loin il me lance :

- Elle est où la balise ?

- Comment ça, elle est où ?

- Ben oui, je l’ai pas vu !

- Arrrggggggg et moi qui croyais que tu l’avais déjà pointé !

Demi tour, on retourne vers la zone de la balise B, le chacal retraverse le canal, mais cette fois assez profond pour y laisser baigner la partie la plus sensible de son anatomie…

Allez hop ! on pointe… Deux balises, et deux boulettes… pas top de top…

On repart pour la balise C, au croisement de deux rues, facile !

Puis direction la D. Petit bout de route, puis une traversée de champ pour rejoindre une sorte de tribune de stade. La balise est dedans.

On repart vers la balise E dans le parking à chariot d’un supermarché, encore sans soucis, puis on identifie facilement un chemin qui nous ramène directement au gymnase. Les trois dernières balises sont passées plus facilement que les deux premières…

Retour au gymnase, le Chacal va rendre le passeport et récupérer le second livre de route pendant que je prépare le traçage des nouvelles balises…

La course : première C.O.

Là on récupère un livre de route permettant de pointer 21 balises ( environ la mi-course) mais aussi une carte de CO au 1/15000ème qui va être utilisée dès la balise 1

Le premier travail consiste à situer la carte de CO par rapport à la carte IGN. En fait, du gymnase jusqu’à la balise 1 on va utiliser la carte IGN, puis une fois à la balise 1, que nous reporterons sur les deux cartes, nous passerons sur la carte de CO.

Le positionnement se fait sans grande difficulté.

Par contre on a un soucis avec le CP0 (le point de référence) qui doit être un point cardinal situé hors de la carte, mais qui est pour moi un repère d’imprimerie ! . On fait valider le point de repère par les organisateurs, et une fois rassuré, on commence le report. Pour transformer les distances en cm, on utilise la calculatrice du téléphone portable de la langouste. 780m à l’échelle 1/15000ème, ça fait… allez….. cherchez… 5,2 cm Et comme les balises sont données de cette façon, et souvent sans complément de définition, il y a intérêt à être précis.

On positionne les 8 premiers CP, tous en azimut distance, sans autre complément d’informations. On en profite aussi pour en reporter deux ou trois autres , mais au delà de la balise 8 , il faut faire attention, care les reports ne se font plus par rapport à un point fixe comme c’était le cas jusque là, mais d’une balise sur l’autre. C’est à dire que si vous vous trompez sur une balise, toutes les balises suivantes seront fausses. Aussi, on ne reportera pas plus de 4 ou 5 balises d’avance dans ces conditions. Du coup on reporte jusqu’à la balise 12 et c’est tout !

Allez hop ! c’est pas tout, mais on a une course à faire… On enfile les vestes, les sacs, et tout le matériel, et zou, on s’enfile dehors alors que plein d’équipes sont encore dans le gymnase…

C’est parti pour quelques longues heures de course…

L’accès à la première balise se fait par les rues du village. Il y avait bien une explication sur le livre de route disant de passer par la gendarmerie, mais on y fait pas attention et je me base sur mes propres repères. La progression est lente pour démarrer d’autant que ça monte déjà un peu. Le CP1 est pointé sans soucis, exactement là où nous pensions le trouver.

Là on récupère un livre de route permettant de pointer 21 balises ( environ la mi-course) mais aussi une carte de CO au 1/15000ème qui va être utilisée dès la balise 1

Le premier travail consiste à situer la carte de CO par rapport à la carte IGN. En fait, du gymnase jusqu’à la balise 1 on va utiliser la carte IGN, puis une fois à la balise 1, que nous reporterons sur les deux cartes, nous passerons sur la carte de CO.

Le positionnement se fait sans grande difficulté.

Par contre on a un soucis avec le CP0 (le point de référence) qui doit être un point cardinal situé hors de la carte, mais qui est pour moi un repère d’imprimerie ! . On fait valider le point de repère par les organisateurs, et une fois rassuré, on commence le report. Pour transformer les distances en cm, on utilise la calculatrice du téléphone portable de la langouste. 780m à l’échelle 1/15000ème, ça fait… allez….. cherchez… 5,2 cm Et comme les balises sont données de cette façon, et souvent sans complément de définition, il y a intérêt à être précis.

On positionne les 8 premiers CP, tous en azimut distance, sans autre complément d’informations. On en profite aussi pour en reporter deux ou trois autres , mais au delà de la balise 8 , il faut faire attention, care les reports ne se font plus par rapport à un point fixe comme c’était le cas jusque là, mais d’une balise sur l’autre. C’est à dire que si vous vous trompez sur une balise, toutes les balises suivantes seront fausses. Aussi, on ne reportera pas plus de 4 ou 5 balises d’avance dans ces conditions. Du coup on reporte jusqu’à la balise 12 et c’est tout !

Allez hop ! c’est pas tout, mais on a une course à faire… On enfile les vestes, les sacs, et tout le matériel, et zou, on s’enfile dehors alors que plein d’équipes sont encore dans le gymnase…

C’est parti pour quelques longues heures de course…

CP 1 - 138° / 780m

L’accès à la première balise se fait par les rues du village. Il y avait bien une explication sur le livre de route disant de passer par la gendarmerie, mais on y fait pas attention et je me base sur mes propres repères. La progression est lente pour démarrer d’autant que ça monte déjà un peu. Le CP1 est pointé sans soucis, exactement là où nous pensions le trouver.

CP 2 - 99° / 1770m

A partir de là, pour rejoindre le CP2 nous devons attaquer droit bans la montée. Une jolie montée comme on les aime en début de course, bien raide, et qui nous fait transpirer tout de suite… Et ce ne sera que la première… On sait maintenant comment ils vont s’y prendre pour trouver 1000m de D+ en normandie.

Arrivé en haut de la côte, la carte indique une zone clôturée à contourner, mais une fois en haut il y a une piste droit devant et plus de clôture. Le bourrin " sent " bien la piste en on part droit devant… On rejoint une autre piste qui elle est sur la carte, puis on passe sous la ligne a haute tension. Excellent repère. On continue un peu, puis de nouveau une zone à contourner (d’après la carte…) mais sur place, nouvelle trace droit devant.. Grrrrrrr c’est quoi cette carte de br%$¤#@& ? Du coup on arrive presque sur la zone de la balise. Le bourrin continue a couper droit vers la balise, et nous, nous contournons la zone par un chemin pour " assurer " au cas où !

On retrouve le bourrin dans la foret quelques dizaines de mètres plus loin, on fouille un peu et on trouve la balise… Et de deux !

CP 3 - 89° / 2535m

On prend un chemin à l’Est jusqu’à un grand carrefour, puis un sentier doit continuer cette trace. Là en descendant, je commets une grosse erreur en me laissant porter par le chemin. Du coup je rate un embranchement et on se retrouve sur une route . Grrrrrrrrrrrr ! ! ! mais qu’est-ce qu’on fout là …

Le bourrin jette un œil à la carte et me dit

" on est là, regarde y’a la route "

Ca me semble étrange, mais les lieux semblent concorder. Cela signifierais qu’au carrefour précédent nous n’étions pas là où je pensais , mais plus à l’Est… Dans ce cas, on prend un azimut et on y vas… Le problème c’est qu’avec cet azimut, on devrait vite trouver un chemin qui ne vient pas… on progresse directement dans la forêt, mais je ne suis plus du tout calé sur ma carte et je n’aime pas du tout cela…

La météo est clémente, et je transpire pas mal, mais quand même depuis un moment j’ai le bas du dos drôlement trempé… Tellement trempé que j’arrête mes équipiers le temps de vérifier quelque chose et là ARRGGHHHHHHH ! ! ! c’est la poche à eau qui fuit !

Je la sors du sac, effectue un contrôle et effectivement, elle est percée… Et là ou est la fente, il ne faut même pas compter u mettre un sparadrap… M….. on a fait que 2 balises et me voilà bientôt à cours d’eau…

Petit conciliabule et le chacal va me sauver la mise… Le brave homme avait 2 poches à eau remplies dans son sac… J’en récupère une, je la complète avec ce qu’il y a dans la mienne et on en profite tous pour boire un gros coup avant que je vide le reste de maxim dans les bois… je range la poche trouée dans le sac (on ne jette pas de déchets) et on décide de repartir après un long arrêt totalement involontaire… ça commence bien tout ça.

On regarde et on voit un chemin en dessous de nous… Si il y a un chemin, c’est qu’on est là. Si on est là, ça veut dire qu’on était pas où le bourrin pensait mais … je recalcule le chemin parcouru… Ok on était là… Mon point de départ était juste… En fait, le fait de co-orienter comme on viens de le faire n’est, à mon avis, pas un bon choix. L’orienteur doit être dans sa carte et suivre son idée. C’est ce que nous décidons de faire. Par contre, j’essaie de communiquer avec l’équipe. Leur dire ce qu’il faut chercher, identifier les points de repères que nous devons avoir pour sécuriser notre progression.

" on va tout droit, puis 50m un chemin à gauche. 200m on a un carrefour. On prend à droite et on doit avoir un pylone… "

On va sur le chemin, on se recale et on trouve enfin la balise 3. Je ne sais pas combien de temps ça nous a pris, mais l’équipe 2 doit être loin devant maintenant…

CP 4 - 80° / 2850m

Pour aller à la 4 je me sécurise en prenant des chemins et en me repérant aux intersections en T plus faciles à repérer. La balise est trouvée sans soucis.

CP 5 6 76° / 2175m

Là encore, on se repère par rapport aux intersections de chemins. Je suis de nouveau rentré dans la carte et cela va nettement mieux. Les points d’attaque des balises sont identifiés assez tôt, et les poinçonneurs de choc, font leur ouvrage.

CP 6 - 60° / 2100m

Pas de soucis, le repère tome dans une petite clairière. On prend les chemins qui vont bien et on trouve facilement la clairière… on fouille, pas de balise ! on élargi un peu le cercle, on refouille, on surfouille et on commence même à jardiner sérieux… Rien, nada… Pas de balise à l’horizon. C’est pas possible… elle doit être ici !

" T’es sûr de ton report ? " me demande le bourrin.

" Bien sûr, tu me prends pour un cake ou quoi ! "

" Mais t’es bien sûr ? "

" Oui, oui, elle doit être par là ! "

On a beau chercher encore et encore, on ne trouve rien. On trace à droite, on trace à gauche, et je me retrouve pour la seconde fois sans repères sur ma carte.

STTOOOPPPP ! On arrête. On retourne sur un point de repère et on se recale.

Demi-tour, on retrouve une intersection qui est claire sur la carte, et j’accepte, toujours sous la pression du bourrin, de recalculer le point… 60° et 2100m… QUOI ! 60° … Je l’ai tracé à 70°… Mais quel c#n !

Je recalcule le vrai point. Il est au bout d’un chemin… Allez hop c’est reparti…on repart sur la route forestière, un grand chemin à droite et à la seconde intersection on tourne à gauche…

" L’electron, aux maisons, on va où ? "

" les maisons… Quelles maisons ? "

Et re-zut… on est allé trop loin… demi-tour, on remonte le chemin et on arrive au bon carrefour. Petit sentier pour aller cherche la balise et on trouve enfin ce CP 6 !

CP 7 - 42° / 1200m

On repart de la balise par le même chemin qu’à l’aller, lorsque d’un seul coup on entend

" ohhhhhh !! l’ zooooooooo "

C’est l’équipe 2 qui arrive seulement à la balise !

Je sais qu’on a pris un bon départ, mais ensuite avec les multiples bêtises que nous avons faites et qui nous ont coûté un temps précieux, je les croyais loin devant…

Visiblement eux aussi ont eu des soucis !

Plein d’émois, nous décidons de… ne pas les attendre et de continuer notre route !

Un petit bout de route forestière puis un beau chemin jusqu’à une ligne haute tension qui va nous servir de repère pour trouver le chemin qui doit nous mener à la balise. Pas de soucis !

CP 8 - Au nord à 1350m

Un premier chemin tout droit, puis un autre qui serpente un peu mais qui nous emmène droit sur la balise.

Fin de la carte de C.O.

Pour le moment, et malgré nos errements, l’équipe est encore en pleine forme. Pas de plaintes, ni de cris ;-)

La course : Du CP9 au Bivouac

CP 9 - Au centre de la parcelle n° 87 à la croisée des chemins

Voilà un point qui a le mérite d’être clair , d’autant qu’on repasse sur la carte IGN. Il faut faire attention au changement d’échelle.

En plus, comme maintenant les balises sont à placer les unes par rapport aux autres, cela nous fait un point de départ sans ambiguïté.

C’est facile… Il suffit de descendes tout droit dans la pente (toujours aussi raide) de suivre un tout petit peu la route, puis à la rubalise, de remonter droit dans la pente en face…

Une fois en haut, on continue à suivre le même chemin, jusqu’au centre de la parcelle. La balise est bien en place.

CP 10 - 311° / 500m

On continue à suivre le même chemin puis au bout on tourne à gauche en restant sur le sommet et en recherchant un sentier qui devrait descendre dans la vallon. Tout en avançant, je regarde la carte pour situer le chemin lorsque FLLAASSHHHHHHHHHH… Et un électron, étalé de tout son long en train de se faire un sandwich à la terre… The gamelle of the gamelle. Bien à plat, de tout mon long. Le soucis, c’est que le choc m’a un peu secoué. Je ramasse ma frontale, ma boussole (cassée) et essaie de repartir, mais au bout de quelques mètres, je suis obligé de m’arrêter. J’ai mal partout, jusque dans la mâchoire… Il va me falloir quelques minutes avant de repartir.

Ca repart tout doucement, mais toujours pas de chemin pour descendre. A mon avis on est trop loin. Une équipe devant nous décide de descendre quand même. On les suit, une nouvelle fois droit dans la pente… Légèrement casse gµ&µl& ce truc là !

Une fois en bas il ne reste plus qu’à… remonter en face, toujours droit dans la pente (on ne change pas une méthode qui gagne… La balise se situe environ à mi montée. Le Chacal pointe et nous continuons la progression. J’ai du mal dans ces grimpettes, et je laisse mes équipiers partir devant à leur rythme. Moi je monte tout doux, à mon allure, sinon je vais exploser…

CP 11 - 332° / 1350m

Là c’est assez facile . On termine la montée, on souffle un peu, puis on continue le chemin jusqu’à une route forestière. Là la route nous permet de nous dégourdir un peu les jambes jusqu’au moment où on rejoint le GR2. Il ne nous reste plus qu’à suivre le GR2 jusqu’au point d’intersection où se trouve la balise.

CP 12 - Abbaye de Fontenelle à St Wandrille – Quel est le nom indiqué sur l’arche du portail historique de l’abbaye ?

Bon… une abbaye c’est gros et ça ne peut pas se rater… non pas possible… En plus elle est indiquée clairement sur la carte… Alors pour la rater, il n’y avait que nos amis de l’équipe 2… En plus c’est le seul monument illuminé dans tout le village, ce qui fait qu’elle est visible plusieurs kilomètres à la rond ;-)))

Le poste à poste va être couvert par un large chemin qui doit nous mener sur St Wandrille. Un sympathique descente sur la fin nous rapproche du village, puis un final dans les rues du village nous fait déboucher droit sur l’entrée de l’abbaye. On note le nom de " Fontanelle " puis on ne s’attarde pas. Un point est prévu quelques centaines de mètres plus loin où nous attendent les organisateurs pour récupérer notre carton de pointage et nous donner le nouveau carton.

Arrivé aux point de contrôle on reporte quelques balises supplémentaires juste histoire de…

CP 13 - Grotte à l’extrême ouest de la parcelle 307 le long du GR. Quelle est la particularité de cette grotte ?

Nous quittons le point des organisateurs par la route pour arriver au bout de la fameuse parcelle 307. Nous remontons par le GR sans trouver la moindre trace de la fameuse grotte. Après un peu de jardinage (on commence à avoir l’habitude) on trouve un espèce de petit monument en pierre, avec une partie creusée (que nous nous sommes empressé d’identifier comme étant LA grotte) et avec quelques bondieuseries à l’intérieur. Cela nous semble satisfaisant et nous repartons, fiers de notre trouvaille.

Malheureusement, la grotte à trouver était une vraie grotte avec des chauves-souris… Et celle là, on ne l’a point vue .

CP 14 - A la jonction des parcelles 123-124 et 125

Plusieurs options sont possible pour rejoindre cette balise. On choisi de prendre celle où le bout de route est le plus long (car plus praticable) mais aussi où la montée est relativement modérée. Au bout de la route on emprunte un chemin qui nous emmène sur la balise

CP 15 - 348° / 1850m Côte 68

La première partie du poste à poste est faite par un chemin qui descend progressivement puis de façon plus prononcée dans le vallon. On atteint ainsi une petite route que nous décidons de remonter un peu afin de trouver une piste forestière qui fait un léger détours, mais qui nous évites de monter droit dans la pente et dans un terrain pas toujours praticable.

On continue cette piste forestière jusqu’à la balise.

CP 16 - 321° / 700m Sur un léger sentier au dessous de la côte 66

En suivant la route forestière, on arrive pratiquement sur la zone de la balise ? Juste avant d’arriver dessus, on doit trouver le départ du sentier en question.

Cela se passe sans soucis.

Arrivé sur la balise, on en profite pour positionner quelques balises complémentaires jusqu’à la 21 où est situé le bivouac des organisateurs.

C’est le moment que choisi l’équipe 2 pour nous doubler…

" Ben alors, qu’est-ce que vous avez faits… "

" Heu ! ! ! on a pas trouvé l’abbaye tout à l’heure. "

" Ouuuaaaahhhhhh ! ! ! 200m sur 150m, illuminé dans le village et vous ne la trouvez pas ….

Je le crois pas ça ! ".

CP 17 - 242° / 950m à la sortie du pont traversant la D490

On termine le report des 5 postes restant sur la feuille de route actuelle, puis on se lance dans la descente. Arrivé à mi chemin, on tombe sur un grillage. Là le Bourrin confond " partir à droite " et " laisser le grillage à sa droite ". Petit rappel et c’est reparti dans la bonne direction.

On rejoint le GR et la D37 comme prévu. La pluie commence à nous rejoindre à ce moment là. Il est environ 4h du matin. Courte pause le temps d’enfiler la gore tex, e nous voilà reparti. On passe le pont au-dessus de la départementale, La balise est juste de l’autre côté.

CP 18 - 274° / 1125m au coin de la lisière de la forêt

Là c’est de la route. On progresse sous une petite pluie mais surtout avec un peu de vent dans cette zone dégagée. On arrive au village de Panage. Direction l’entrée du stade. Le Chacal et la Langouste vont pointer la balise pendant qu’avec le Bourrin nous les attendons…sous un abri bus !

Quelques instants plus tard, nos poinçonneurs reviennent avec une balise supplémentaire.

CP 19 - 245° / 975m

Là, on décide de faire un détour sur la carte, mais celui ci va nous permettre de rester à niveau et nous éviter encore un joli coup de descente et remontée…

On avance donc sur de petites routes (mais pas sur la départementale qui est interdite) puis on s’engouffre dans un large chemin devant nous mener sur la zone de la balise.

On arrive près de deux maisons, on repère l’endroit où devrait se trouver la balise, et on commence à chercher. Il y a là une bonne douzaine d’équipes qui cherche cette balise. A croire que tout le monde s’est donné le mot. On jardine encore (on a l’habitude maintenant) et au bout d’un long moment, voyant que personne ne trouve rien on décide conjointement de laisser tomber… Tant pis, on prendre une heure de pénalité, mais le temps qu’on va gagner maintenant nous permettra peut être d’avoir une autre balise plus loin.

Il faut dire que depuis le début notre stratégie de course est basée sur quelques principes simples :

Il y a peu de chances que l’on puisse avoir toutes les balises dans les temps limites.
On progresse en prenant toutes les balises possibles. On ne fait l’impasse qu’en cas de gros problèmes pour trouver une balise.
Si on doit zapper des balises on zappera la boucle " alternative " prévue en fin de parcours sur 4 balises
En fin de parcours, on décidera des balises à zapper en fonction des horaires
Là on est clairement dans la deuxième option… Donc on reprend la route.

CP 20 - 287° / 1250m mare

Il nous faut un peu de temps pour sortir de la balise 19 et retrouver la route pour pouvoir nous recaler sur la carte. Une fois cette opération faite, on se lance dans une jolie descente pour rejoindre un chemin qui contourne une fois encore un vallon. C’est un peu plus long mais plus praticable que le tout droit.

Ensuite un morceau de GR complété par un sentier nous mène droit sur la balise 20 que le Chacal et la langouste vont chercher au bord de la mare

CP 21 - Jonction des parcelles 187-184-181

On trouve facilement le chemin pour quitter la balise 20, puis s’en suit un long chemin où les multiples intersections vont à plusieurs reprises nous faire douter de notre position.

Le final nous lance dans une descente catastrophique où personne ne pourra rester debout tellement c’était casse-gµ&µl&

Mes genoux me font mal dans ces descentes. C’est vrai que j’essaie de les ménager en montant doucement et en contrôlant dans les descentes, mais dans la dernière descente, je n’ai rien contrôlé du tout !

Je rejoins mes équipiers qui m’attendent tout en bas, puis nous nous dirigeons vers le bivouac de la balise 21.

Là on rend le carton de pointage et on récupère le troisième livre de route ainsi que la seconde carte de CO.

On a de quoi tracer tous les points jusqu’à l’arrivée, mais je vais me contenter de tracer jusqu’à la balise où commence la C.O. (balise 28)

Pendant que mes équipiers vont chercher un café ou un chocolat (offert par les organisateurs) je m’installe par terre pour reporter les postes. Finalement trop inconfortable, je change de zone et trouve un capot de voiture disponible (c’est une denrée rare), étale ma carte et commence à tracer.

Etrangement, malgré la fatigue et les douleurs, il ne me vient même pas l’idée d’arrêter. Contrairement à d’autres chez qui cette pensée à pu voir le jour (même furtivement) je ne me souviens pas y avoir songé un seul instant.

Mes équipiers me rejoignent et m’aident à reporter les balises en me lisant les coordonnées.

On se prépare à repartir, et au dernier moment je m’aperçois que je n’ai plus mon béret ! ! !

" j’ai paumé mon béret … Il doit être resté où on s’est assis par terre tout à l’heure"

Le bourrin part à la recherche pendant que je termine de m’équiper et reviens quelques instants après avec l’objet sacré… Merci mon bourrin ! ! !

Je le visse sur ma caboche et je commence à chercher ma boussole pour repartir… Schcrongneugneu ! la boussole. Elle a du rester elle aussi là où on était tout à l’heure… Je retourne voir aidé par mes équipiers… non rien ! tant pis on en a une autre (et en plus je l’ai cassé dans ma chute un peu plus tôt). On va pour repartir quand je la sens, bien au chaud au fond d’une des poches de la gore tex ! ouf ! on peut y aller.

La seconde section de la course et l’arrivée

CP 22 - A la jonction des parcelles 174-175-176

C’est reparti, et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, ça repart aussi raide que d’habitude et droit dans la montée. On monte jusqu’en haut, puis on continue un peu pour arriver sur un embranchement de chemins. La carte indique la jonction des parcelles 50m sur la gauche.

On y va et pour la seconde fois on trouve un multitude d’équipes en train de jardiner sagement à la recherche de la nouvelle balise perdue. Une fois encore on passe du temps à la chercher, allant à gauche, à droite, cherchant les plaques délimitant les parcelles, bref, elle doit être là.

Finalement, comme pour la 19 et vu le monde à la recherche de la balise introuvable, on préfère faire l’impasse et repartir vers la 23. On commence à prendre le chemin qui descend vers la 23 quand au bout de 200m on aperçoit un truc orange attaché dans un arbre au bord du chemin… Hé oui, c’est bien la balise 22. Vous me direz ce que vous voulez, mais même avec l’inexactitude qui caractérise les cartes IGN, 200m d’écart, ça fait beaucoup. Personnellement, je penche pour un mauvais emplacement de la balise (soit par l’organisateur, soit par une équipe malveillante !).

CP 23 - Au centre de la clairière dans la parcelle 199

Sur celle là je vais faire un choix d’itinéraire qui ne sera pas le plus optimal. En fait l’idée était d’éviter une montée de front en attaquant la clairière par l’ouest et de lui préférer une attaque par l’Est. Du coup on prend une route forestière puis une seconde qui monte moins fort… Mais voilà, pour rejoindre la balise, nos deux poinçonneurs doivent quand même gravir toute la colline… Et d’autres équipes qui avaient fait le choix direct nous passent sous le nez. Enfin, on l’a quand même attrapé cette balise !

CP 24 - 145° / 1350m

D’après la carte le report de la balise tombe sur un embranchement de chemins. Cette fois encore on fait un léger détours pour éviter de se prendre du dénivelée. On contourne une large dépression par un chemin puis sur la fin on descend droit sur la balise. Bon choix, car l’option de remonter par la route ne nous aurait pas forcément permis de voir la balise tout de suite !

CP 25 - 33° / 1150m sur le petit pont

On identifie un chemin qui va nous ramener vers la balise. En plus celui descend sur un bon moment, alors on en profite pour trottiner, malgré la fatigue qui se fait de plus en plus présente. Arrivé en bas du chemin, on trouve la bonne route à prendre et on se dirige vers le pont. Le chacal toujours en forme et la Langouste que l’arrivée du jour a fait se réveiller partent devant cherche la balise pendant qu’avec le Bourrin on progresse tranquillement.

Lorsque nous arrivons à l’emplacement de la balise, pas de trace du Chacal ni de la Langouste. La balise est dans un virage mais masquée par rapport à notre sens de progression. Pourvu qu’ils ne l’aient pas loupé et qu’ils n’aient pas continué la route tout droit.

Le Bourrin part sur la route voir si il les retrouve pendant que je reste à la balise. Alors que le Bourrin revient bredouille, nos deux équipiers arrivent par derrière. Ils ont poinçonné la balise depuis longtemps sont déjà parti devant en repérage. Ne nous voyant pas arriver, ils sont revenus en arrière. On a bien cru qu’on les avait perdu. Maintenant on reste ensemble…

CP 26 - 18° / 375m

Voilà un poste à poste court.

On traverse le village, on prend un petit bout de route et, comme toujours, on rentre droit dans la montée… La balise est à mi-hauteur.

CP 27 - 111° / 725m cote 53

Le repérage de la balise est simple, et même si deux itinéraires sont possibles, on choisi celui qui nous semble le plus praticable. On contourne donc la colline pour terminer par une petite grimpette juste avant de pointer la balise.

CP 28 - 750m à l’est puis 800m au sud - cote 83

Encore une fois, plusieurs chemins peuvent mener à la balise. Je choisi la solution qui me semble la moins difficile à tenir et surtout offrant le mois de risques d’erreurs. La fatigue aidant, il vaut mieux assurer.

On utilise donc un large chemin, puis des sentiers de plus en plus étroits. La balise est à la côte 83 et visiblement c’est le sommet de la colline. Sur la fin de la montée, je fait part de cette remarque au Bourrin qui me dit

" c’est marrant, mon altimètre indique 120m ! je n’ai pas du le caler au départ "

on arrive en haut et en regardant où doit se trouver la balise, je me rend compte que ce n’est pas une colline mais une dépression. Mon Bourrin, ton altimètre était juste !

Le chacal et la langouste vont pointer, puis nous faisons une pause pour caler la seconde carte de CO par rapport à la carte IGN ! La carte de CO est au 1/10000 (1cm = 100m) il faut donc faire attention car comme nous avons pris l’habitude de la carte IGN, les repères vont passer très vite !



La course : La seconde C.O.
Les balises sont déjà tracées sur la carte de CO, et il ne reste que le calage à faire. Facile.

Par contre nous avons une décision à prendre. Il nous reste 3 heures de course, et pas mal de distance pour finir. Si on rentre en direct, ça fait au moins 8 ou 9 km. Donc je propose de reporter les balises restantes et de voir celles que nous pouvons prendre sur un chemin de retour direct. Tant pis pour les autres balises…

Mes équipiers expriment leur accord.

On reporte tout, et on se fixe un itinéraire devant nous permettre de prendre encore 4 ou 5 balises avant de rentrer.

Avec le recul, je me dit que j’ai vraiment manqué de lucidité en choisissant le parcours de retour. Je suis même certain (mais la fatigue ne m’avais pas fait réagir le jour de la course) que nous aurions pu faire toute la CO sans problèmes… et peut être une ou deux sur le retour.

Certes, nous pensions engrangé plusieurs balises supplémentaires, mais deux des points prévus ne seront pas au rendez-vous. L’un d’entre eux n’est pas une balise mais un point de passage, et pour l’autre, la langouste aura juste confondu sa gauche de sa droite. La balise est bien sous le pont de Brotonne, mais de l’autre côté !

Nous décidons donc de prendre 3 des balises de la CO au passage, puis après être passé sous le pont, de rentrer directement.

CP 29 – tracé sur la carte de CO 2

On remonte jusqu’à la lisière du champ, puis on rejoint la route. Au carrefour je vais pour partir à droite et descendre, mais après coup je me ravise. Autant rester en haut. On trouve l’entrée du chemin (en passant à 200m du CP 31 qu’on pouvait prendre facilement Grrrrrr !) puis je trouve le point d’attaque de la balise ; un chemin mais un peu masqué.

Il faut dire que non seulement la carte n’est pas toute jeune (1998), qu’elle date d’avant la tempête de 99, que c’est une carte d’initiation (donc moins fine qu’une carte classique) et que la forêt est en plein débardage, ce qui fait que pour s’y retrouver, Oualloouuuu !

Mes équipiers vont chercher la balise. Elle se trouve pile poil là où je pensais.

CP 30 – tracé sur la carte de CO 2

On suit le même chemin et la balise se trouve dans une dépression à une intersection.

CP 35 – tracé sur la carte de CO 2

On zappe les postes 31, 32, 33 et 34 pour aller directement sur la 35

Je repère les chemins afin d’éviter la trace directe mais qui nous aurait fait passer dans une dépression pour remonter de l’autre côté. On contourne donc la zone puis on retrouve le chemin qui descend vers la balise. Elle est juste au carrefour.

A partir de là le tracé est balisé et en plus il y a deux options.

Soit on garde la trace du 65km, soit on coupe la partie de course de l’autre côté du pont de Brotonne et on se colle sur un morceau du 45km. Comme on est têtu, on décide de couper en suivant le.. 65km. Du coup on se retrouve à devoir traverser la départementale qui monte sur le pont. Heureusement que le traffic est pratiquement inexistant à cette heure là. Mais cela nous vaut quand même une super descente sur les fesses.

Un fois la traversée effectuée, on trouve un point de sécurité où sont nos valeureux amis de l’équipe 2. Petit papotage puis on reprend la route en commençant par une descente dans la boue et les racines. C’est le moment que choisi notre Chacal pour faire sa séance de saut à l’élastique … sans élastique, une jolie gamelle , vol plané qui se termine les jambes en l’air mais avec la tête qui va taper sur un arbre. Il reste KO sur le coup. Moment de panique, tout le monde arrive mais le voilà qui se relève, quoi que, un peu secoué quand même…

Un peu de récupération, puis nous repartons.

On continue la descente, puis tout le monde (pas que notre équipe d’ailleurs) se met à chercher la Grotte indiquée sur le road book. Rien, pas de grotte et surtout pas de balise (normal ils n’avaient jamais dit qu’il y en aurait une.

Ensuite nous devions aller chercher la balise 36 sous le pont, mais pas de chance c’est celle qui est de l’autre côté de la Seine…

On continue, on rentre dans un parc. La langouste et la chacal partent devant voir si ils trouvent la balise, mais ils reviennent bredouille. Dommage car en fait elle était vraiment pas loin. Encore une qu’on rate juste parce que je ne suis plus assez concentré sur mon itinéraire.

A partir de là on va rejoindre le chemin de halage pour rentrer directement au trait. Il y a bien une route plus courte, mais toute droite et sur du bitume, ca ne me dit rien qui vaille. Mais mon choix, sera encore une fois moyen. Plus long, en plein vent (j’y avais pas pensé,) et surtout obligé de rejoindre la route quand même a mi-parcours… Pffffff pas top l’Electron.

L’arrivée

Sur le dernier tronçon de route, nous allons trottiner tranquille et mes équipiers vont me pousser afin que nous puissions doubler deux équipes encore plus mal que nous.

Nous arrivons dans le centre du Trait, et on tourne à droite pour prendre la route du gymnase. C’est là que d’un coup nous entendons une trompe… PPOOMMMMPPPPPPPPP !

Mais… mais….mais oui ! c’est l’équipe 2. Ils sont 200m devant nous… Ah ben ça alors.

On essaie de les appeler pour terminer ensemble, mais ils ne nous entendent pas (ou ne veulent pas nous entendre ;-).

Du coup nous allons terminer les uns derrière les autres à moins de 2 minutes après 12h44 de course. C’est le nombre de balises engrangées qui fera la différence…

Par contre, l’arrivée sera décevante.

Pas de banderole, pas d’accueil… on se croirait à la Saintélyon !

Pire encore, en arrivant, il faut faire la queue plusieurs minutes (7 ou 8 pour nous)avant de faire enregistrer son arrivée ! ! !

Quelques photos avec les deux équipes, puis nous allons prendre une bonne douche bien méritée.

Là nouvelle déception. Tout petit vestiaire et surtout de l’eau glacée… J’ai pas dit froide… glacée. C’est inacceptable de la part des organisateurs. Autant au raid de Septembre, tout était nickel, autant là la gestion des conditions d’arrivée sont pas top !

L’après-course et le bilan

Un petit nettoyage plus tard, direction le repas d’après course dans le gymnase, et là deux nouvelles déceptions !

Le sois disant repas d’après course se limite à un bol de chocolat, 3 morceaux de pain et une brique de jus d’orange. Rien d’autre ! ! !

Rien de solide. On vient de se taper 13h de raid, il est midi, , et on a le droit juste à du pain ! ! !

En plus aucune boisson n’est prévue, même pas de bouteille d’eau. pas de buvette, rien pour boire alors qu’on était en autosuffisance. Je trouvais inacceptable le coup des douches, mais là c’est de l’inconscience de la part de l’organisateur… Même pas un verre d’eau ! ! !

J’essaie d’en parler avec un bénévole au service, et j’obtient la réponse hallucinante " pour manger ou boire faut aller en ville ou rentrer chez vous ! "

Pour couronner le tout, la salle est presque déserte, les remises de prix ont été faites (alors que nous sommes arrivés dans les temps !) bref on a le droit aux restes…

Dommage… Ce final gâte un peu la fin de ce WE et laisse surtout une sensation désagréable. Alors qu’en fin de compte, le parcours est top. Y’a du travail à faire pour le calage des balises. Un peu de précision ne serait pas un mal, mais dans l’ensemble le tracé était assez agréable.

La logistique et la sécurité sur le parcours étaient tout à fait au niveau également. L’organisateur est présent partout, et en cas de pépins ils sont en mesure d’intervenir rapidement.

Mais voilà, la logistique finale fiches tout par terre…

Vraiment dommage de finir ainsi.

Voilà pour ce WE.

Petit bilan …

Parcours à la fois technique et agréable. Pas de trop longs postes à postes, des terrains exigeants, bref vraiment de quoi s’amuser sans se lasser

L’orientation. Globalement pas très compliquée, mais cela ne m’a pas empêché de multiplier les erreurs. Je crois que c’est la première fois que j’oriente aussi mal ! ! ! j’ai synthétisé en une seule course toutes les boulettes à ne pas commettre ;-))

Par contre monsieur l’organisateur, basez vous sur des éléments tangibles des cartes pour placer vos balises… où alors indiquez clairement votre marge d’erreur !

Mes équipiers… et ceux de l’équipe 2. Encore une fois, les relations zanimalesques ont été a niveau… C’est vraiment toujours un plaisir de partager ces épreuves avec eux…Tous ! encore merci à vous.

La logistique… Vraiment pas à la hauteur ! Peut être est-ce que l’orga tip-top du raid normand de Septembre a fait que je m’attendais à quelque chose du même niveau… En tous cas je m’excuse auprès de mes équipiers de les avoir entraîné là dedans !

Voilou !

Comme d’hab, le CR est presque aussi long que la course, alors si vous avez tenu jusqu’ici, cela veut dire que vous pourrez venir avec nous l’an prochain !

A+

L’Electron OFF ;-)

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