Récit de la course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise 2007, par Cerium

L'auteur : Cerium

La course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Date : 1/7/2007

Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)

Affichage : 2974 vues

Distance : 72km

Matos : gilet sans manche
porte gourde double( 2x600ml)
bâtons

Objectif : Se dépenser

3 commentaires

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Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Billet de première pour le TGV 

 

Le Tour des Glaciers de la Vanoise

 

"Plus beau trail de France, 72 km, dont 57 au dessus de 2000m, 3800m de dénivelé, autour de la plus grande calotte glaciaire d'Europe" .

 Une amie ayant vanté cette course à mon épouse, elle n'a pas besoin de beaucoup de persuasion pour me convaincre, d'autan que par un "heureux hasard" toute la documentation se trouvait déjà sur un coin du bureau, que Pralognan est moins loin que Davos et que j'ai un peu plus d'accointance avec l'idiome local…Et que rien que le nom m'amuse, ça ne peut être qu'une bonne course.

 Autant de bonnes raisons de découvrir la Vanoise, ce qui commence par l'installation au camping, suivi de la séance d'information de l'organisateur et du responsable de la sécurité. Les conseils pour l'orientation, le franchissement des névés et autres fantaisies me donne une impression d'aventure de "Tintin au pays des Bouquetins", mais au vu du monde que draine ce genre de course en France, certains ne connaissant la montagne qu'au travers du calendrier des Postes, quelques précautions oratoires ne sont pas de trop.

 Le Mont Blanc est à 120 km, j'ai pourtant un petit doute sur ma localisation. Il n'y a qu'un seul mot sur toutes les bouches: UTMB, Ultra-Trail du Mont-Blanc! La majorité des 500 participants sont ici pour faire une course permettant de se qualifier pour s'inscrire!!! Ou pour se tester en grand dans le terrain. Cette obnubilation provoque des réactions étranges, comme le passage du tutoiement amical au vousoiement respectueux au moindre bout de logo estampillé finisher. Ils me frustrent presque du délicat plaisir de leur mettre la pression, ils se stressent bien assez tous seuls!

 Une bonne croziflette, spécialité locale et "légère" de petites pâtes au sarrasin gratinées avec du jambon et du Reblochon nous garanti de n'avoir pas à nous lever durant la nuit pour manger, d'ailleurs, grâce aux tampons auriculaires on en oublie d'entendre le réveil à 3h00. Heureusement tout est prêt, car remplir une gourde à la lumière de la frontale dans le coffre d'une voiture, les yeux collés, c'est un peu hasardeux comme exercice. Le petit déjeuner de l'organisation est plutôt l'occasion de se mettre dans l'ambiance avant le rassemblement devant le complexe sportif piscine patinoire ayant servi aux épreuves de curling lors des jeux olympique d'Albertville en 1992.

Je me sens un peu nu avec mon porte gourde double, face à certains sacs plus gros que ce que j'utilise pour la randonnée, mais malgré mes réflexions, je ne vois pas ce qui pourrai me manquer: gilet sur la bête, casquette, lunettes de soleil, mini gants, deux gourdes, cinq doses de poudre énergétique, trois gel, une barre, cela devrai suffire, peut-être n'ai-je pas "l'esprit trail"?

 Grâce  leur t-shirt ou casquette à logo, je reconnais quelques membres de différentes communautés Internet de coureurs et m'amuse à retrouver leur pseudo. Mais ce n'est pas le moment de trop me disperser en présentations,  je trouve plus utile de visualiser la course, de  rechercher les sensations liées à l'intensité d'effort à soutenir.

Départ à 5 heures, la traversée du village permet aux habituels excités de lancer le sprint, avant que le chemin menant au hameau des Fontannettes ne se rétrécisse et grimpe. Dès le début de la montée, je passe à la marche, avec des enjambées allongées et roulantes, bien aidé par mes bâtons, une poussée pour trois pas, ce qui m'évite de me balancer puissamment en ahanant  comme un bûcheron. D'ailleurs, pour l'instant, le but est plutôt de monter à moindre effort.

Le peloton s'étale sur une piste de ski avant de parvenir au refuge des Barmettes, la pente se mue en faux plat et nous nous engageons dans un chemin de transhumance quasi pavé, clôturé de murs en pierres comme les enclos à bétail qui quadrillent le pâturage . La Grande Casse, point culminant de la Vanoise domine superbement le cirque au fond du quel s'effiloche une cascade. L'air est frais, le chemin agréable dans la lumière pâle du matin. Un T-shirt marqué "Grande Traversée des Alpes" est l'occasion d'engager la conversation. Cette course ralliant Thonon à Menton passe ici même en sens inverse, et m'apparaît comme une alternative intéressante pour éviter les bouchons sur l'autoroute…

 Mais la vedette pour l'instant, c'est le Lac des Vaches, omniprésent sur tous les prospectus de l'office du tourisme. Un petit lac  suffisamment peu profond pour se traverser sur une alignée rectiligne de grosses dalles. Belle foulée pour le photographe, et le chemin butte contre ce qui me semble être une énorme moraine, assez logique au vu des glaciers qui ont traînés leur langue râpeuse en ces contrées. Reprise de la marche, bien plus efficace sur les pierres roulantes mal agglomérées à la terre sablonneuse. Autour de moi, ça s'essouffle pas mal en compensant la glissade arrière de chaque foulée trop puissante.

 Premier ravitaillement sous le refuge de la Vanoise, au 7° km et 1100m de D+, 1h15, je complète mes gourdes, bois deux gobelets, lorgne sur les bouquetins -emblèmes de la Vanoise- tranquillement couchés un peu plus haut, et prend place au milieu d'un petit groupe qui s'élance dans ce qui sera le menu des 50 prochains km: succession de faux plats roulants, de montées raides mais courtes, de descentes techniques, le tout en restant sur un sentier en balcon déroulant ses lacets entre 2200 et 2500 m et entre la plongée ininterrompue sur la vallée et les sommets glacés.

 On longe de petits lacs, contourne de gros rochers, déboule sur des plateaux herbeux, crapahute au travers d'un gros pierrier, évite les marmottes lymphatiques qui ne savent pas qu'elles sont sensées être farouches et peureuses, traverse de nombreux torrents et quelques névés, suis les cairns sur des dalles rocheuses, chaque vallon plus superbe et sauvage les uns que les autres, progressivement touchés par le soleil qui tente lentement de donner la brillance des glaciers au fond de la vallée.

 Chassé croisé permanent entre coureur selon les prédilections de chacun. Je me cale derrière dans les montées et relance le rythme aussitôt l'un des nombreux replats atteint. Une belle descente technique et on débouche après 21 km sur le refuge de l'Arpont, magnifique chalet de pierre et de lauze, posé sur un gazon vert pétant. Soleil, fontaine fraîche, ravitaillement, c'est une invitation à profiter longuement des lieus. J'en oublie d'ailleurs mes bâtons contre le bassin de bois. Mon aller-retour sème la panique chez les contrôleurs croyant voir un coureur s'esquiver sans passer chez eux. Quelques explications sémaphoriques les rassurent, et ce temps perdu m'arrange assez: au vu de la fatigue accumulée durant ces 2h54 de course, il me semble plus raisonnable de m'économiser un tantinet et je décide de faire ma route seul pour éviter l'emballement. Ce n'est guère la vitesse qui diminue mais l'agressivité dans les passages techniques, la relance.

 Un sentier en balcon relativement plat mais rocheux m'amène au pied d'un col, une côte raide qui ne dépasse pas les 300 m de dénivelé, et  c'est reparti pour une bonne séance de montagne russe. J'ai cherché la solitude, je suis particulièrement bien servi, personne devant, très peu derrière, c'est un peu étonnant pour une course qui rassemble 500 concurrents.  Soudain, après la traversée des restes d'une avalanche, d'une succession de chemins étroits composant le GR5, au détour d'une épaule, s'étale tout au long d'un cirque régulier une magnifique piste engazonnée en légère montée. Super pour courir, déprimant et interminable pour celui qui n'a plus de jambes… Et justement, j'en dépasse un, l'encourage, reconnaît Benoît, l'un des favori, cuit de chez cuit! Etonné de le voir là, je continue de courir, enfin, plutôt trottine, mais c'est quand même nettement plus rapide.

 Le regard porte loin au fond de la vallée encore à l'ombre de la Haute Maurienne, sur Aussois,  Modane, l'entrée du tunnel du Fréjus, et patratras, sur cette pelouse lisse, ce boulevard sans difficulté, je me tord la cheville! Vraiment trop bête! La douleur me lance jusque dans le genoux, m'empêche de poser le pied. En pressant des deux mains sur la jambe, je me force à prendre appui, lentement, à tenter un pas, un autre, jusqu'a que j'arrive à dérouler le pied. De toute façon, je dois marcher jusqu'au prochain refuge, pas question d'appeler un hélicoptère pour une simple entorse. En tirant la jambe, je passe dans la combe suivante, en légère descente. Tentative pénible de course, sous l'effet de la douleur, la jambe remonte comme un ressort, je force et petit à petit j'arrive à maîtriser la réaction. Relance boitillante, ça va, il n'y a rien de déchiré. L'alerte a été chaude et je me concentre maintenant totalement sur mes appuis!

 Quelques lacets roulants pour rejoindre un petit lac en contrebas, puis d'autres plus caillouteux dans une voie creusée à flan de falaise conduisent au fond d'un ravin. Un panneau du tourisme pédestre guide mon choix. En effet, cette course se déroulant dans un parc national, il n'y a quasiment pas de balisage, et il faut "rester en haut, tenir les glaciers à droite, la vallée à gauche" selon l'organisateur, et plus simplement apprendre par cœur le nom des cinq refuges jalonnant l'itinéraire. Néanmoins, les possibilités de se tromper sont restreintes. Par la même occasion, on trouve l'indication du temps de marche pour le prochain poste, soit ici 1 heure, par déduction, trois fois moins en courant, plus un peu de marge, je prend pour 25 minutes.

Le sentier longe un parc à mouton sur près de 2 km, parc qui disparaît dans une pente impressionnante, striée de petits chemins où seul les ovidés, caprins ou autres chamois sont capables de s'agripper. Je parviens sur le domaine skiable de la station d'Aussois, pas bien grand, nouvel indicateur, refuge de Plan Sec à 15', j'attaque donc ces 6' à monter après avoir consciencieusement vidé mes gourdes pour garder une hydratation maximum.

 "Tient, il a l'air frais celui là". Drôle de remarque de la part d'un bénévole! Comment ça, il minimalise mon effort, je vais me plaindre au syndicat des coureurs! ;-))  Je comprend mieux sa réflexion en observant autour de moi: C'est le refuge de la Bérézina! Je reconnais des coureurs que j'ai lâchement abandonnés à l'Arpont. L'un se tient à la table de ravitaillement, l'air hébété, un autre récupère, une couverture sur les épaules, le regard absent, un troisième est étendu dans le chalet, sous la surveillance du médecin. Hécatombe inquiétante, et on est au 36° km, à la mi-course! 5h 03'.

Je repart pour cents mètres, jusqu'à une route, m'arrête pour vérifier la direction, et surtout pour faire un petit bilan au calme: impressionné par l'état de mes concurrents, je réfléchi si je ne risque pas la même chose. Non, le rythme est bon, fatigue oui, mais pas excessive, hydratation et alimentation parfaitement maîtrisée, l'esprit clair, plaisir immense et motivation au diapason. Bon c'est par où la suite? Un tout petit point loin là-bas, sur la route en faux plat montant… Heureusement que la mode est à l'orange!

 Les deux lacs du barrage d'Aussois apparaissent, Plan d'Aval et son élégante double voûte, puis, un peu plus haut, originalement nommé Plan d'Amont, droit avec des contreforts. Le TGV étant un trail et non un triathlon, on les contourne par l'arrière. Le temps de pourfendre un groupe de randonneurs en stabulation libre sur le pont, et c'est reparti pour la grimpette du col du Barbier. Tiens, voilà encore une connaissance à la dérive, c'est bien la première fois que je le dépasse en montée, Michel! Ça en devient trop facile si tous les favoris se donnent la main pour me laisser passer…Un replat et on quitte la montée franche pour suivre le balcon très vallonné, le col est là, une bosse parmi les bosses, la vue est superbe sur la vallée et les lacs. Les randonneurs sont nombreux à profiter de cette belle journée.

Le sentier pique soudain dans une belle descente, atteint pour la première fois la limite des arbres, y pénètre. C'est une succession de lacets sablonneux, sous les résineux, la température agréable jusque là augmente. Pour me rassurer, avant d'être trop bas, je recherche des traces de basquets sur le sol, fouille ma mémoire visuelle, mais non, pas moyen de passer ailleurs. 400 m plus bas, une sente bifurque à droite et remonte brusquement, pour déboucher sur quelques chalets où flotte des odeurs de grillades. Un dernier pâturage à traverser et voilà le refuge de l'Orgère, au 51° km en 6h47'

 Toujours le même rituel de ravitaillement, concentré sur ce que j'ai à y faire, un demi sachet de poudre énergétique par gourde, 2 à 3 verres d'eau et de coca, une pincée de raisin secs ou de banane, petit salut aux bénévoles et je repart, très gentiment car c'est la dernière grosse difficulté qui se présente: le col de Chavière, point le plus haut de la course à 2796 m.

Départ en lacets raides dans la forêt, puis une longue traversée montante coupe la pente nue et permet de contempler quelques minuscules coureurs 500 m plus bas à l'approche de l'Orgère. Le rythme est bon, soutenu par les bâtons qui permettent maintenant de progresser plus vite à effort équivalent. Je fais un sort à mon dernier gel, survivant entre autres de 2 tours du Mont-Blanc et dont la date de péremption donnerai de l'urticaire à ma responsable hygiène préférée…paradoxe des courses en semi autonomie avec réserve alimentaire obligatoire et où les tables de ravitaillement sont si bien garnies qu'il faut suivre un séminaire Weight Watchers pour avoir de l'appétit au repas de clôture…

 Je marque une seconde d'arrêt à la hauteur d'un zombie avec un dossard assit sur le talus, m'inquiète de savoir s'il est encore un peu lucide, ne lui propose même pas de prendre ma roue, vu sa mine, ce serais carrément de la moquerie. Un groupe de supporteur pique-nique plus haut et m'encourage à grand renfort de cloches, que j'ai rarement entendu résonner durant ma montée et je déboule dans un magnifique cirque bien sauvage, plein de bosses, de rochers, de dalles, de névés. Un joli parcours de cross ou je me défoule avec plaisir avant d'entreprendre le passage du col, 400 m plus haut, là où monte en travers d'une plaque de neige un groupe de randonneurs.  

 Le goulet entre deux rochers enneigés marque le col et dévoile soudain la vallée, la longue vallée qu'admire le groupe de marcheur aperçus plus tôt. Je ne m'attarde pas trop à la contemplation, si ce n'est le temps de boire un peu, et m'agrippe à la corde posée par le peloton de gendarmerie de Haute Montagne, une main courante qui permet de dévaler rapidement les premiers mètres, les plus pentus. Un concurrent tente laborieusement de rejoindre en travers du névé des cailloux dégagés, je privilégie la ligne directe sur la langue neigeuse la plus longue, et en quelques bonnes foulées glissées, je rejoins le chemin du refuge de Péclet Polset, dernier ravitaillement au 60° km et 8h27 de course.Encore un coureur qui s'accroche à la table avec l'air de se demander si ça vaut la peine de repartir…décidément, c'est une drôle de manie qu'ils ont par là, c'est à se demander si on ne cache pas le buffet de dessert à mon approche!

Rapide plein des bidons, 1000 m de dénivelé négatif pour 12 km de ligne droite, y'a plus qu'a…

Le chemin carrossable, fort mal pavé, demande toute mon attention. La pente à peine trop prononcée m'oblige à me retenir, je n'ose pas me laisser aller totalement. Je passe la respiration, l'hydratation, la décontraction du haut du corps en "mode automatique" pour mieux me concentrer sur mes appuis, en particulier le contrôle des chevilles, veiller à la foulée.

Heureusement,  l'angle de pente diminue peu à peu, la route s'améliore, je me relance en ne m'occupant plus que de signaler mon déboulé aux nombreux randonneurs. Voilà même un tronçon goudronné qui mène au village des Prioux, j'allonge pour tenter de distancer un tantinet le collègue qui pataugeait dans la neige et qui maintenant me suis à 100m, dépasse un coureur à la dérive, petit salut, on avait fait un bout de chemin ensemble avant l'Arpont.

 Interminable cette descente, pas le moindre bout de Pralognan à l'horizon, le soleil qui rougeoie, les champs qui verdoient, le chemin qui poudroie, bucolique mais il me faut rester concentré pour ne pas baisser le rythme. Un zig zag sur un pont permet de juger la situation sur mes arrières: Il s'accroche toujours à mes basquets, le rascal! Pire qu'un MIG aux tuyères de Buck Danny. Il est temps d'activer "Gerboise Bleue", une opération toute simple qui consiste à attaquer à outrance jusqu'à explosion. Si on a bien estimé son potentiel et le solde de course, c'est l'autre qui se fait atomiser, sinon, il reste la consolation d'avoir tout tenté…

Donc acte, allumage de la post-combustion, ça chauffe dur dans les poumons! Et vlan, voilà la dernière bosse, une grosse coulée de terre de 40 m qui coupe la route. Comme j'ai replié mes bâtons, c'est plié en deux, mains sur les cuisses que je passe l'obstacle. Ouf, c'est quasi en apnée que je bascule sur l'autre face. Décontraction, respiration profonde, et c'est reparti… jusqu'à une nouvelle coulée, haute d'une dizaine de mètres. Allez, un dernier effort, je la passe en courant. Carbonisé que je suis, au sommet, mais mission remplie, mon chasseur se retrouve à près de deux minutes.

En traversant le camping, je peux déjà savourer le plaisir profond et rare d'avoir réalisé la course rêvée, idéale, celle qui est parfaitement gérée, où tous les aléas sont maîtrisés au mieux, courue aux sensations, à l'instinct, surtout que je n'avais  même pas spécialement préparé cette compétition. J'ai surtout bien su profiter d'un parcours relativement roulant pour une course de montagne. Un dernier sprint dans la rue principale de Pralognan, juste pour le plaisir et c'en est fini en 9h38, à la 12° place du général.

 Petites inquiétudes pendant que j'attends mon épouse, de gros nuages se bousculent sur le col de Chavière, le tonnerre gronde, voilà une situation dont je sais qu'elle n'apprécie guère.

L'orage éclate au milieu de l'après midi, les coureurs arrivent trempés. J'essaie de m'enquérir de la situation à l'Orgère, car si elle abandonne là-bas, il faut compter 1h30 de route pour rentrer, mais pas moyen d'avoir des précisions, il y a plus de 150 abandons à gérer, ça suffit à occuper le PC de course.

Enfin, après 14h03 j'aperçois une silhouette connue mais affublée d'une veste jaune pétant bien trop grande, veste plus étanche que la sienne et qu'un coureur contraint à l'abandon lui a galamment prêté. Et effectivement, sans ce soutien, plus psychologique que matériel, elle n'était pas trop sûre de vouloir se lancer dans le col.

Elle finit satisfaite de ce beau parcours varié et avec encore assez d'énergie pour souffler son gâteau d'anniversaire.

 

                                       Pierre-André

3 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 11-12-2007 à 08:07:00

Merci pour ce beau récit qui me permet de revivre cette course six mois après! Bravo pour ta gestion et ton résultat! Peut être à Pralo en 2009 à la grande casse!
Bises
agnès

Commentaire de Epytafe posté le 11-06-2008 à 22:23:00

en fait, ton défaut principal c'est que tu ne publies pas assez de récit...

toujours agréable à lire, belle plume.

Commentaire de akunamatata posté le 04-07-2008 à 13:05:00

toujours un plaisir de te lire, j'en tire quelques précieuses informations pour demain (édition 2008)

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