Récit de la course : La Course nocturne Les Flambeaux 2007, par c2

L'auteur : c2

La course : La Course nocturne Les Flambeaux

Date : 10/11/2007

Lieu : Montfort L'Amaury (Yvelines)

Affichage : 2244 vues

Distance : 18km

Matos : les mains dans les poches

Objectif : Balade

2 commentaires

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les flambeaux 2007

Novembre, mois triste, bâché. Il faut se bousculer un peu. Le besoin de soleil est là aussi. On est tous d’accord. Ce sera donc une sortie…….. de nuit. Logique !!!!

 

 

Vamos pour les flambeaux. Avec de bons indicateurs : Dans le coin, épreuve jeune et distance raisonnable. Au débotté. Par courrier tout de même. Ca simplifie pour les GO.

 

 

Jeudi sur la piste je réussis presque à embarquer Patrice qui veut goûter à cette mélasse inconnue que je lui vends et lui vante. T’inquiet, j’ai 6 frontales. Raté. Pas assez de temps pour se retourner. Ce sera pour bientôt. J’en doute pas.

 

 

Samedi soir.

Après un barrage refoulant en entrée de Montfort  réveillant un GPS qui torche le tout en 800m et 5 mn de rab (merci la technologie) voici les lumières jaunes dansantes de rattrapage au bout des bras des bénévoles. Je le sens bien. Comme on dit : la première impression est souvent la bonne. Pour la visite du gros caillou moyenâgeux et les dépendances boisées, prenez vos tickets. 10 ou 18. Gymnase. Une bise par ci, un hug viril par là et je rate Laurent au distributeur de carrés plastifiés.

La vue baisse ou quoi.

 

 

Un peu plus loin, tous au pied de la butte. Un petit 20h10. Une fusée colorée dans le ciel, l’assaut des remparts est donné pour tous. Du camel, du sac de rando, des gans, du bâton, du short, du collant, du coupe-vent, un chien avec son grelot, y a de tout pour ces centaines de cyclopes. Je laisse les 10 devant et beaucoup de 18 aussi d’ailleurs. A mon thermomètre perso, j’suis dans la version douce. Bonne météo.

 

 

Premier kilo riche. 30 mètres et je marche déjà. Remparts. Des zigs, des zags, des arches de pierres, des façades cossues illuminées, petites ruelles escarpées, j’hume le poids des siècles. Marches, montées, descentes, des feuilles, des glissades, sentiers étroits, serpent de coureurs plusieurs fois congestionné. Visite accordéon dans les 20 derniers anneaux avant la sonnette de ce serpent dont la tête a disparu au loin. Le compteur tourne au rythme des bouchons. Mais aujourd’hui et sur ce terrain, alors vraiment aucune importance.

 

 

Derniers encouragements, sortie du bourg, fin des lampadaires, j’allume mon troisième œil. L’enveloppe se referme. Brise soutenue, cultures, barrières de bois, flambeaux plantés au détour d’un virage. J’en redemande.

 

Le bois, ah oui le bois, The Rambouillet’s one, cap au sud, chemins tranquilles, je recherche la solitude pour coller encore plus à la nature. Retour sur des grappes de coureurs qui se sécurisent mutuellement. Certain(e)s sur la défensive. La nuit peut faire peur et je comprends.

 

 

 

10 à gauche toute. Je prends donc à droite pour la 2ième tartine.

 

 

Dans les portions isolées (sans congénère), mon double détecteur 5/60 se met en mode hyperactif. Il oscille de bas en haut avec option gauche-droite dans les zones à grand risque.

5 (mètres) pour la recherche des petites babioles au sol : boue, ornières, racines, ronces…. Et 60 pour l’accroche tranquillisante du prochain réflecteur de bout de rubalise ballottant au milieu de nulle part. C’est du gagnant/gagnant anti-chute et antiplantage.

Cou faible s’abstenir.

 

 

On ne va tout de même pas trop loin. Faut revenir. De toute façon je n’aurais pas eu ce soir les jambes pour plus, alors…. Trop court, trop tôt, trop prêt de la civilisation pour passer au delà du miroir. Tout de même de bons flashs. Une petite lumière est déjà en vue.

 

Arrêt au bar de la forêt, pour un verre d’eau. Je prends. Je suis parti en light. Et l’immanquable pose technique. Comment ça mi-parcours. Mais je n’avance pas.

 

Mon chrono s’est transformé en ventilateur ou quoi. Vexant. Ils arriveraient presque à me faire douter de mes moyens. Mazette. On n’est pas arrivé.

 

Long corridor boisé rectiligne rempli de lucioles agitées. Somptueux

 

 

Goudron back againg. Ptit discut avec un kikou de retour de Templiers. J’en oublie de lui demander son pseudo. N’importe quoi !!

 

Quelques maisons de 4ième catégorie. Ambiance paisible.

 

 

Les Mesnuls, à gauche toute juste avant le château. Ca monte. Un bénévole me l’vend pour 3 kilo. Ca sent pas trop l’arnaque. Lisière de bois. Une bascule. Vent de face. Alors ça vient ce final. Premières maisons. Je racle le fond de la bassine un peu à court de kérosène.

 

 

J’ai un vieux doute. Ils n’ont pas osé. J’ai bien envie de le faire tout en sachant que ça va me coûter, tout en voulant que l’arrivée soit juste là sur la droite. Aussi clair dans ma tête que dans le texte. Et oui, ils ont osés. Grimpette à l’envers. Escaliers, plateaux, re escaliers,…. Mode eco jusqu’en haut. Glissade finale. Ame du centre ville. Claquements secs des semelles sur les pavés. J’adore. Les remparts 2. Rideau final. Un bon plan oxygène.

 

 

 

Le bestiau est un hybride multi bosses, mi route, mi trail. Un mixte en trait d’union. Original et différent. Il faut bien le préciser pour éviter les ambiguïtés. Savoir de quoi il retourne. Je m’adapte. Ca me convient.

Assez pressé, je file direct, dommage pour l’ambiance postkikouresque et pour le reste.

 

Quelques petits réglages à peaufiner, mais c’est normal. Rien de bien méchant. Et un beau terrain de jeu. 

 

Une épreuve qui pourrait vite flamber.

 

2 commentaires

Commentaire de _azerty posté le 15-11-2007 à 08:08:00

Merci pour ton cr.
Je crois que cette épreuve mérite de grandir, elle a tout d'une grande. je m'y suis régalé comme toi

Domi

Commentaire de taz28 posté le 15-11-2007 à 08:25:00

Superbe récit comme j'aime !!
Tes descriptions du village et de la course sont magnifiques, merci d'avoir écrit ces si belles lignes...

Taz

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