Récit de la course : Mini-Raid de Sainte-Rose 2004, par langouste

L'auteur : langouste

La course : Mini-Raid de Sainte-Rose

Date : 7/11/2004

Lieu : Sainte-Rose (Sofaïa) (DOM)

Affichage : 847 vues

Distance : 18km

Objectif : Balade

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CR Mini-Raid de Sainte-Rose, 7 novembre 2004



Salut le Zoo !

Au menu, une boucle en forêt de 18 km et 800 m de D+, entre 300 et 758 m
d'altitude sur les hauteurs de Sainte-Rose, au Nord de la Basse Terre.
C'est un raid balisé avec road-book (une copie couleur de carte IGN
1/25000 sur laquelle est reporté l'itinéraire). Le vainqueur remportera
l'épreuve en 2 h 06.

8h10: Nous sommes 50 hommes et 8 femmes à nous élancer sur une piste
carrossable qui permet aux meilleurs de prendre les devants. J'en
profite pour faire une première pause technique et je me retrouve
naturellement en queue de peleton. Ambiance sympa, je fais la
connaissance du vainqueur du raid du mois précédent (qui accompagne
quelqu'un) puis d'un enseignant avec lequel je ferai la moitié du parcours.
La piste est devenue trace: racines, argile glissante, boue, traversées
de rivières, montées "un pas en avant, 2 pas en arrière", descentes
toboggan... Le terrain creuse vite les écarts !
Nous croisons un chasseur avec lequel nous discutons un peu: il y a peu
de ramiers cette année, quelques grives et surtout des oiseaux de mer...
Ca fait cher le kg de viande au prix de la licence !

Après cette partie accidentée, c'est la montée vers le Morne Mazeau où
nous devons rejoindre le GR. Montée longue mais assez régulière, hormis
quelques raidillons glissants. J'accélère le rythme et rattrape quelques
coureurs. Par de rares trouées entre les arbres, on aperçoit les
montagnes alentours, nimbées d'écharpes nuageuses...

Une fois sur la Barre de l'Ile, un petit replat boueux permet de
récupérer avant une dernière montée très raide et glissante. Je double
un groupe de coureurs au début de la montée mais je m'épuise en
glissades et ils me rattrappent. Enfin le sommet ! Pas de vue
malheureusement, et la pluie commence à tomber.
C'est parfait pour la descente, qui glisse encore plus. Toboggan
accroupi, ski en avant, en arrière et quelques belles gamelles me
permettent de repasser le groupe qui m'avait devancé à la montée.
S'ensuit une descente agréable avec quelques passages de rivières. Alors
que je marche vite en grandes enjambées glissées, 3 coureurs me passent
en courant. Je prends le troisième (dossard James Bond) pour locomotive
et me relance à sa poursuite. Nous déboulons ensemble sur une piste
carrossable argileuse hyperglissante sous les trombes d'eau.
Plitch-ploutch-wouizzzz ! Au détour d'un virage, un photographe nous
flashe "500 m ! Attention ça glisse !".

Une intersection... nous nous arrêtons.
-"Plutôt à droite, non ?" me dit 007.
Je sors la carte: arf, elle a pris l'eau, la feuille est blanche
(marron) des deux côtés !
- "Ah, regarde, le marquage et les traces de pas vers la gauche !" dis-je.
Et nous voilà repartis en courant... James souffre de crampes, il
s'arrête et me dit de continuer. Je continue donc, la piste carrosable
laisse la place à une trace étroite, un torrent plutôt car l'orage est
sur nous. Eclair...1 seconde...Tonnerre ! C'est pas tombé loin ! Je
poursuis sur cette trace sous des trombes d'eau, régulièrement conforté
dans mon choix par le marquage rose sur les arbres et de nombreuses
traces de pas...
Je m'arrête devant un torrent à traverser. Il y a du débit, je remonte
quelques mètres en amont pour chercher un passage plus sûr. On siffle,
c'est 007 qui me rejoint. Je l'attends pour traverser.
- "T'es sûr qu'on est sur le bon chemin ? " me demande t'il.
- "Ben oui, y a les marques et les traces de pas..."
- "Heum, tu crois pas qu'on serait reparti sur le chemin du début ?..."
Glups... Le doute m'assaille...
Nous traversons tout de même la rivière pour chercher un indice que nous
trouverons dans la descente suivante: un gros tronc caractéristique en
travers du chemin qui me rappelle fortement quelque chose...
M***E !!!!
Rhââââaâ ! Je m'insulte copieusement et essaie de réveiller mon neurone.
Vaut-il mieux poursuivre pour rattraper une sortie vers le Nord qui nous
amènerait sur la route nationale ou retourner sur nos pas ? Il y a une
heure que nous avons dépassé l'intersection, il nous faudra grosso-modo
le même temps pour y retourner car l'intensité de la pluie a baissé...
J'ai mangé les quatre petits palmiers que j'avais pris, heureusement
James a encore deux barres de céréales. Miam, c'est bon ça fait du bien.
Je sors le téléphone et j'appelle Eric l'organisateur pour l'informer et
lui demander quelle est la meilleure solution: il vaut mieux retourner
sur nos pas. Il nous envoie Teddy, le baliseur, qui nous rejoint avec de quoi boire et manger pour un régiment.

Une heure après, nous rejoignons le point de départ bons derniers en 5h30...
Les organisateurs sont sympas: ils nous ont attendu et il reste des
sandwiches et du coca !

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas perdu... L'erreur était
évidente, mais à cause de l'orage et surtout de la fatigue, mon
mononeurone ne s'est pas enclenché... Je me suis focalisé sur le
marquage, pourtant les indices ne manquaient pas: le photographe, la
longueur/durée prévue de la course, rencontré personne pendant 1h...
Pfffffff ! La honte !

Moralités:
- c'est bien de prendre un peu plus à manger que prévu
- j'étais content d'avoir mis le téléphone dans un ziploc
- ça vaut le coup de prendre la carte IGN du coin au cazoù
- et surtout... il ne faut PAS se perdre !

Outre cette péripétie, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette balade en
forêt, que j'ai courue sur un rythme tranquille, hormis dans les montées
où j'ai poussé un peu. Il faut que j'améliore mon posé de pied sur ce
type de terrain, je perds beaucoup d'énergie en glissades et en gamelles...

A+ tous,

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