Récit de la course : Les Foulées du Thaurac 2007, par pierrot34

L'auteur : pierrot34

La course : Les Foulées du Thaurac

Date : 19/8/2007

Lieu : Saint Bauzille de Putois (Hérault)

Affichage : 1844 vues

Distance : 10.5km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Des montées, de la poussière, du sang et des émotions/

 

 

 

Bonjour.    

   Une mise en train très ordinaire pour cette course (10km) des Foulées du Thaurac à St Bauzille de Putois, ce dimanche 19 août. Aucun entraînement dans la semaine. Chaleur et manque de temps. Une glycémie un peu basse toutefois, la veille au soir. Donc resucrage avant la nuit et alors, un rebond qui m’a mis à 1,82g à 6h du matin. D’où un petit déjeuner très ordinaire et départ à 8h15. 1h de route pour retrouver ce grand espace au bord de l’Hérault, dans ce village au pied des falaises où se creusent les fameuses grottes des Demoiselles, vers lesquelles chaque année,  la course nous fait monter, par la route.

    L’engagement avait été envoyé dans la semaine donc le dossard et les deux tickets pour le repas d’après- course sont (assez) vite délivrés.

      Petit échauffement, en tournant «  X fois » comme je l’ai répondu à celui qui m’a demandé au passage combien de tours je faisais, sur la petite esplanade devant la ligne de départ. Poignée de mains aux copains de mon ancien club de Villeneuve- lès- Maguelone, auquel il est désormais difficile de participer correctement, en habitant Frontignan, à 13km.

      Le départ approche. On se reconnaît avec un autre habitué. Quelques mots banals. Mais j’apprends que son fils a monté sa petite entreprise à Frontignan. Je vais essayer de le situer…

     Le départ est là. Je «  jauge » environ 200 partants. Quelques cadors. Laget, Bouchemit, Fourdrinier (pour les femmes) et les autres….C’est que les prix  et….primes aux 5 premiers, sont plutôt conséquents et comme le miel attire les mouches, n’est-ce pas….. ?!!!

   Ca part donc, à travers le village et l’on arrive vite sur des petits chemins caillouteux et terreux, de style trail, qui nous emmènent, en montant, par paliers successifs vers les grottes.

   Et puis, manque d’entraînement, rythme biologique bas ou pas, je ne sens pas mes jambes et mon souffle ne vaut pas mieux. Je me surprends déjà à  marcher un peu dans une petite montée. Les deux premiers kilomètres me paraissent bien longs. Alors la mi-course, devant les grottes, après cette montée par la route, me paraîtra aussi une éternité. Je marche, je me fais doubler, en particulier par une femme qui finit souvent dans mes temps mais, un peu derrière.

   Puis la descente, par la route, puis par une piste trail caillouteuse. Ca passe. Mais vient la classique portion plus plate où l’on se déconcentre et un caillou qui dépasse de deux centimètres et c’est pour ma pomme ! Je butte dessus et m’affale de tout mon côté gauche ! Genou et coude bien griffés laissent apparaître le sang. Mais il y a pire dans la vie. Faut repartir. Je me prends quand même à doubler un habitué de mes « plages de temps ». Les derniers mètres sur les bords de l’Hérault me paraîtront longs, eux aussi.

   Vite, à boire, après l’arrivée. Ma femme complète ma ration de jus d’orange. Et voit mes blessures. Elle va voir les pompiers de Ganges qui étaient à proximité. Un jeune pompier vient s’enquérir puisque ma femme lui a dit que j’étais diabétique. Mais de ce côté, pas de problème.. Je le suis jusqu’au fourgon. Et c’est une jeune « pompière » qui nettoie mes blessures avec beaucoup de soin et de gentillesse. Merci à eux et pardon, car je pense avoir été leur seul cas de la matinée. Mais ils auraient pu en avoir un autre…..

    Rhabillage, un demi, avec ma femme à la terrasse du village, en attendant la remise des prix et le repas. 12h30, les podiums ont commencé. Honneurs aux champion(ne)s ! Baratin sur baratin de Claude Razon. Normal, c’est son boulot. Fleurs, coupes et paniers garnis défilent dans les mains des habitués. Petite erreur de classement pour une senior de Villeneuve, justement. Mais rattrapée quand même. Un tirage au sort de sept lots qui ne se fera pas avec les dossards de l’urne car leur qualité était si grande qu’il s’en est perdu pas mal sur le parcours ! Alors c’est un monsieur qui va dire des numéros « au hasard » («  le 30, j’habite dans le Gard, le 34, c’est l’Hérault…., le 69, soyons sérieux », le hasard on vous dit !)

    Enfin le repas va commencer. On déroule la nappe en papier. Faut aller chercher les couverts avec les tickets. Un peu long  ! Heureusement qu’avec le sucre pris au ravitaillement des grottes, j’étais à plus de 2g de glycémie à l’arrivée. Et soudain, plouf, une femme, voisine de table, s’écroule à terre, les jambes sur le banc. Elle est consciente. Autour d’elle, pas trop d’affolement. Situation classique, paraît-il, selon son entourage. Un médecin de l’assistance se pointe. Grand sourires ; il restera cinq minutes. Pas grave. Mais ma femme, plus inquiète,va lui donner un sucre de sa réserve, pour moi. Cela ne lui fera pas de mal car ça ressemble à une hypoglycémie. Cette femme prendra son repas comme nous, tout à fait normalement. Nous sommes tous quitte pour ne petite peur. Les pompiers donc n’auraient pas été d’un grand secours même si on a pensé à eux un moment.

   Entrée salade- bizarre, un peu fade- mais plat- barquette de lasagnes( chaud et pour huit !), une part de camembert et un cône de glace, le tout avec eau et vin (d’abord une affreuse piquette, qui a vite disparu, au profit de bouteilles, un  peu plus buvables). Un service des plus aimables et des compagnons de tables du cru, des plus intéressants, avec lesquels, ma femme et moi, avons soutenu un dialogue très enrichissant car nous avions l’avantage de connaître le coiffeur du village. Alors ça facilitait les choses !

  La douche à la maison sera un peu différente de l’habitude, du fait des blessures à vif et j’aurai  vu au passage mon résultat : 117è sur 153, en 57mn, une minute  de plus que l’an passé, avec la chute. Je m’attendais à pire….Ce matin la peau pique un peu !!!!!

  

Mille excuses, photo diificile pour ma femme, comme les derniers mètres, pour moi !

6 commentaires

Commentaire de climber posté le 20-08-2007 à 14:03:00

boire de la piquette quand les plaies piquent, rend tout de suite le récit plus épique. bravo à toi Pierre pour cette course. Climber

Commentaire de JLW posté le 20-08-2007 à 14:15:00

Merci Pierre pour ce récit de course sympa ou j'ai quand même un peu l'impression que tu commences à trouver un peu de "convivialité dans cette masse de coureurs" comme tu l'écris ds ta fiche perso.
De plus les Grottes des Demoiselles me rappellent pleins de souvenirs du temps ou j'étais mono du côté de Sumène.

Commentaire de seapen posté le 20-08-2007 à 15:07:00

Heureux que ta chute soit sans gravité.
Les changements de profil sont toujours délicats, après la descente, s'adapter au terrain demande un autre effort, d'où la necessité de rester concentré. un autre cas est celui juste après une grimpette, le relâchement naturel pour la récup. ou se réadapter au terrain, par manque de concentration entraîne l'oubli de renouveller son effort. et bang, on rabote et ce peut-être la chute. tu fais bien sentir ce qui se passe à ce moment là. Content de t'avoir lu.

Commentaire de peky posté le 21-08-2007 à 10:23:00

Bravo pour le récit et bon rétablissement.

Cette course était une découverte pour moi, parcours valloné et technique. J'ai mis aux alentours de 49mn. je suis parti avant la publication des résultats.

Commentaire de bigout66 posté le 21-08-2007 à 13:13:00

Salut Pierrot,

heureux de voir que tu as enfin trouvé des compagnons de tchatche après la course.
J'espère que cette épreuve t'auras redonné une meilleure image des courses sur routes en tout cas.

Rétabli toi bien en espérant que tu prendras autant de plaisir la prochaine fois (la chute en mois :-) )

@+ ;-)

Commentaire de zakkarri posté le 22-08-2007 à 18:48:00

Salut Pierrot !

Merci pour ce joli récit aux petits oignons !
Et bravo pour la course, la forme est là !

a bientot

zak.

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