Récit de la course : Off du Mont Joly 2007, par Olivier91

L'auteur : Olivier91

La course : Off du Mont Joly

Date : 21/7/2007

Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)

Affichage : 1700 vues

Distance : 125km

Objectif : Pas d'objectif

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OFF du Mont-Joly: 100% plaisir

On n’entre peut-être pas dans le monde de l’ultrafond pour y faire des rencontres, mais les rencontres qu’on y fait contribuent certainement à nous y faire rester. En effet, une des caractéristiques majeures que j’ai constatées depuis les 2 ans que je fréquente les passionnés de l’ultradistance, est l’importance accordée à la camaraderie et à la convivialité. C’est une vraie découverte quand on arrive dans cet univers qui apparaît de prime-abord (et avec une vision extérieure) un univers d’ascèse et d’effort obscur.

 

En fait, c’est avant tout un monde de joie partagée, de rencontres et …. de bonne chère. Ce n’est sans doute pas par hasard qu’on y rencontre de nombreux anciens « bien en chair » qui peuvent s’adonner (dans une certaine mesure) à leurs excès sachant que les longues heures passées à se dépenser vont leur permettre de maintenir leur ligne dans des proportions raisonnables.

 

C’est animés par ces envies de rencontres que régulièrement, nous nous retrouvons lors des compétitions qui couvrent peu à peu tout le territoire. Si les circadiens trouvent leur compte de partage eut égard au format de leurs courses, nous autres ultratraileurs nous revenons de nos courses avec souvent une pointe de frustration car nous n’avons jamais assez de temps en commun pour satisfaire nos envies de communion autour de notre passion. On voudrait passer des heures ensemble, on a du mal à dépasser les quelques formules de sympathie d’usage sur la ligne de départ et on se retrouve seul, au mieux à deux, pendant la plus grande partie de la course, compétition oblige.

 

Qu’à cela ne tienne, il suffit de se retrouver à l’occasion d’une de ces courses « OFF » qui ici et là ponctuent le calendrier de l’ultrafond. Et si en plus, on a envie de faire partager ses propres terrains de jeux, reste à l’organiser soi-même. C’est ainsi que, il y a quelques mois, je me décidais à proposer sur ultrafondus.fr et kikourou.net le « OFF du Mont-Joly ».

 

Pour cette occasion, je choisis un format et une date permettant d’inscrire ce OFF dans la préparation à l’UTMB, ce qui est susceptible d’intéresser nombre d’ultratraileurs.

 

La formule plaît, car c’est pour finir jusqu’à 19 coureurs qui, en Haute-Savoie, joindront leurs foulées les 21 et 22 juillet.

 

Le programme

 

En application de la théorie des week-ends chocs, chère à Guillaume Millet, ultrafondeur de haut -niveau et chercheur en physiologie de l’effort, le programme est choisi copieux. En outre, il devrait permettre de mesurer la perte de vitesse le lendemain d’une grosse sortie. C’est donc 70 km et 5600 m de D+ le samedi et 53 km et 4600 m de D+ le dimanche qui sont prévus, le tout au départ de St Nicolas-de-Véroce sur les pentes du Mont Joly face au massif du Mont-Blanc.

Une partie importante des coureurs ayant l’UTMB en ligne de mire, j’ai profité de l’occasion pour intégrer dans le parcours la reconnaissance d’une bonne partie du nouveau cheminement de la course entre le col de Voza et les Contamines-Montjoie.

Ainsi constitué, le programme intègre un panel de tout ce qu’on peut rencontrer dans un trail de montagne : montées roulantes ou techniques, descentes nerveuses et piégeuses, longues descentes en monotrace très vives, sur une terre accueillante, souple et adhérente, ou sur des chemins empierrés ou bitumés, transitions plates ou en faux-plat, imposant la relance, passages acrobatiques où les mains viennent assister les jambes. J’annonce, sûr de mon fait, des paysages grandioses et des rencontres avec les symboles immortels de ces montagnes : marmottes et bouquetins.

 

Point important pour garantir la convivialité recherchée et limiter la peur de ne pas y arriver, les deux journées sont conçues de manières à pouvoir aisément ne faire que certaines parties, pour alléger le programme. Ainsi pourront se joindre à nous Alice, ma femme, et quelques participants moins aguerris en ultra (ou en cours de reprise après blessure) sur des portions de 20 à 50 km.

 

L’organisation

 

Profitant de la gentillesse mélée d’inquiétude d’Alice, je propose à tous les coureurs un hébergement sous tente à quelques mètres de notre chalet (sur le petit terrain de Gilles mon copain l’ épicier de St Nicolas) dans lequel seront pris les repas du matin et du soir. Cette proposition est retenue par la plupart, sauf quelques-uns, soit indigènes, soit hébergés à quelques km chez un ou une ami(e) .. ou dans un camping-car à quelques hectomètres.

Bien entendu, les deux journées se déroulent en autonomie complète, sachant que les points d’eau sont nombreux et les passages par des refuges, des restaurants d’altitude, voire des villages sont suffisants pour permettre de compléter les réserves alimentaires en cours de route.

La plupart des participants ont prévu d’arriver le vendredi soir, les quelques autres nous rejoignant au départ le samedi à 5h30. Nous sommes une douzaine à partager la traditionnelle pasta-party du vendredi soir, dans une gaieté qui augure bien du week-end.

 

 

Samedi 21 juillet – 5h30

 

La petite troupe intiale de 14 coureurs est prête à s’élancer dans l’aube naissante, baignant d’une clarté suffisante pour laisser les frontales dans le sac. Un petit déjeuner rapide, pris en commun, a permis les premiers échanges, les premiers rires et la remise à bloc des réserves glucidiques, à coup de confitures maison (pastèque de notre copine Patricia, pommes-coings d’Alice et Orange-Potiron de ma composition, dont je ne sais pas finalement si je suis le seul à l’apprécier, les audacieux goûteurs ayant pu feindre leurs sourires de contentement).

 

Après une photo du groupe, pimpant, coloré et rigolard, les premiers pas nous entraînent sous la belle église baroque de St Nicolas pour un premier passage sur un sentier descendant pierreux. Les nombreuses églises baroques de la région ont été financées et construites sous l’égide des Hauts-Savoyards émigrés en Autriche faute de terres suffisantes à recevoir en héritage. Notre chalet était d’ailleurs à l’origine une maison financée par ces enfants du village pour leur hébergement quand ils revenaient voir la famille (début du 19è siècle).

 

Très vite, nous trottinons sur cette première portion destinée à réveiller les muscles assoupis et à rejoindre, en passant par une petite partie bitumée, les pentes du Prarion, ce sommet débonnaire sur lequel sont tracées les pistes de ski des Houches. La première montée se fait à 900 m/h, le groupe s’annonce suffisamment homogène et expériementé pour me faciliter la tâche dans le déroulement des 2 journées.

 

Les conversations vont bon train malgré la montée des pulsations cardiaques, le niveau général des coureurs est plutôt relévé avec des habitués des premières parties de classement voire tout prêt des podiums ( !) pour certains comme Eric et Valéry, voire Patrick et Stéphane. Quelques-uns d’entre nous sont encore dans leur phase de découverte mais montrent d’emblée de très bonnes dispositions pour ces formats de course tels Fabrice qui a bouclé en ma compagnie son premier ultratrail au GR73 en 11h30 avant de me précéder d’une dizaine de minutes lors du Tour des Glaciers de la Vanoise, ou Nicolas et Virgile, deux copains habitués de la montagne et de la course à pied. Olivier est là pour accélérer sa phase de reprise après un long arrêt dû à une entorse contractée lors de l’Annécime. Lydia et Francis deux amis des Deux-Sèvres, coureurs expérimentés, viennent accumuler du dénivelé (rare dans leur région d’origine) en vue du grand tour de fin août. Les deux Emmanuel sont là dans des perspectives différentes, le premier vient en voisin depuis La Roche sur Foron, dans la foulée d’une Montée du Nid d’Aigle en moins de 3 heures et après un Grand Raid du Mercantour brillant, le second cherche à rattraper le temps perdu dans sa préparation pour l’UTMB, tendinites puis chute de vélo obligent. Jean-Marie, ami de longue date, en séjour chez nous, n’a jamais dépassé la distance du marathon, mais a été conquis par la course en montagne lors de la Montée du Nid d’Aigle 2005. D’ailleurs, c’est fort d’un chrono en 2h47 lors de l’édition de cette même superbe course, le dimanche précédant (7è V2!) qu’il se joint à nous.

 

La température est étonnament douce pour cette heure précoce. L’humidité ambiante est permanente, la brume nous entoure d’une ambiance intimiste chargée de mystère et de bruits assourdis. Le terrain a été rendu souple … voire très souple, par les nombreux orages récents, dont celui, très violent, de la veille. Cette humidité chaude nous fait penser plutôt à une préparation de la Diagonale des Fous, et c’est dégoulinants de sueur que nous arrivons à Montivon en même temps que Cyril, venu nous rejoindre pour une partie de la ballade.

 

Cyril, coureur de bon niveau, est un peu dans le doute suite à la découverte d’une arthrose de la hanche peu compatible avec la course à pied à forte dose. Il tenait cependant à partager une partie du week-end avec nous, et c’est avec plaisir que nous le voyons grossir nos rangs.

  

Montivon a été un de ces petis hameaux qui jalonnaient la montagne aux temps où son occupation pastorale était importante. Aussi petit soit-il, ce hameau disposait d’une école que nous longeons dans une montée herbeuse, couverte de gros escargots beiges. Cette petite école est charmante avec ses airs de résidence secondaire (qu’elle est devenue maintenant).

 

Une descente courue à bonne allure nous permet de rejoindre un des premiers joyaux de notre journée : une petite monotrace humide, souple, dotée de quelques osbtacles franchis l’âme légère, sautant de pierre en pierre et de racine en racine. Le petit kilomètre ainsi parcouru semble ne durer que quelques secondes, tellement l’effort est dissimulé par son caractère ludique. Nous arrivons ainsi, guillerets, au col de la Forclaz, qui constitue pour moi la frontière vers la partie inconnue (pour moi) de notre périple. D’ailleurs cela se voit tout de suite, car l’hésitation est longue pour savoir quel chemin prendre pour rejoindre le vieux Servoz où nous devons retrouver quatre nouveaux participants : Alice, qui continue sa découverte de distances de plus en plus longues, escomptant dépasser les 35 km aujourd’hui, Sandrine, compagne d’Emmanuel, qui prépare le Courmayeur-Champex-Chamonix, une grande habituée des pentes qui s’annoncent devant nous, Brigitte, la compagne de Jean-Marie, qui découvre aussi bien les distances supérieures à 10km que la course nature et Nicolas, coureur en devenir de très bon niveau, qui lui aussi monte en puissance, allongeant les distances peu à peu, mais limité ce week-end par une tendinite persistante au Fascia-Lata.

 

Optant finalement pour une des nombreuses directions accessibles depuis le col, nous attaquons une descente très technique, le large sentier étant largement défoncé et jonché de pierres de toutes tailles et toutes formes. Parti à fond dans ce profil qui m’est habituellement très profitable, je relativise très rapidement l’évaluation que je fais de mes capacités de descendeur quand je vois filer sur ma droite deux bombes, Eric et Virgile, qui volent littéralement de pierre en pierre se jouant de tous les pièges avec une facilité déconcertante. Je m’accroche tant bien que mal, mais dois laisser filer au loin un Eric absolument époustouflant ! Dans la deuxième partie de la descente, moins pierreuse, plus pentue, très souple d’être constituée d’un humus d’épines d’épicéas, un troisième missile me dépasse, Cyril, qui a dû oublier momentanément son arthrose ! Dans ce paquet de tête, on retrouve aussi Stéphane qui allume par intermittence, et qui dans ce cas montre des qualités de descendeur tip top.

 

Cette première partie de journée nous voit arriver à la fontaine du Vieux Servoz, rigolards, en pleine forme, heureux d’être là, ensemble, pas entamés par ces premiers 17 km effectués à bon rythme et ponctués de ces pauses riches de contacts qui sont la spécificité recherchée de la formule OFF.

 

Une montée en sous-bois nous permet de retrouver les 4 derniers participants. Le temps des embrassades passé, la colonie joyeuse de 19 traileurs monte d’un pas assuré vers un petit écrin de verdure, morceau de paradis tombé du ciel sur les pentes de la chaîne des Fiz : le Lac Vert. La sérénité du lieu est impressionnante. Les eaux émeraude du lac ne sont troublées que par une chasse puissante de truite en son milieu.

 

 

 

 

Nous profitons de cette ambiance pour souffler un peu et nous restaurer. Il faut presque se botter les fesses pour se décider à quitter les lieux tellement on y est bien. On y aurait d’ailleurs été bien plus tranquilles que dans les pentes très marquées qui nous attendent au-delà du lac. L’avantage quand c’est raide, c’est que les mètres de dénivelé défilent plus vite !

 

 

 

C’est ainsi que nous dépassons allègrement les 1000 m/h tout en poursuivant nos conversations passionnées. Peu à peu les contacts s’enrichissent, s’approfondissent. Les petits groupes se font et se défont au gré de notre avance et des conversations en cours.

 

 

 

Nous débouchons soudain dans les pâturages des Aillères, surplombés par les impressionnantes falaises calcaires qui  bordent le versant sud du massif. Et dire que l’on va se frayer un chemin là-dedans ! ! Olivier, Jean-Marie et Brigitte choisissent de rejoindre directement le col d’Anterne puis le refuge d’Anterne où nous prévoyons de les retrouver aux trois-quarts de notre périple à venir dans la chaîne des Fiz.

    

Le reste du groupe continue sur la grande boucle qui doit nous faire passer par le Dérochoir, passage qui n’usurpe en rien son nom. La quasi-totalité de la montée se fait dans un immense éboulis de gros rocs, un vrai labyrinthe dans lequel le chemin serpente de point rouge en point rouge, de saut en saut, de marche en marche.

 

 

 

Nous passons derrière une immense partie de montagne détachée de la paroi principale lors d’un de ces nombreux soubressauts qui agitent cette région escarpée. Nous sommes minuscules dans ce dédale minéral. Les écarts entre nous se creusent tant l’effort demandé est intense. Cela coupe court à toutes les discussions.

 

Nous arrivons bientôt au bas des échelles permettant de franchir la haute barre rocheuse qui nous sépare du passage du dérochoir. Ce long secteur est aérien et nécessite un minimum d’attention, le sol étant couvert de paillettes de schiste qui ne demandent qu’à descendre de quelques étages, éventuellement accompagnées du perturbateur qui les aura dérangées de leur équilibre précaire. Cette partie est plus proche de la via ferrata voire de l’escalade que du trail, mais elle plaît néamoins à l’équipée qui se retrouve au col pour une petite pause alimentaire et réparatrice.

 

 

   

Le vallon que nous allons parcourir se dévoile à nos yeux au gré des trouées dans les écharpes de nuages qui circulent autour de nous.

 

 

 

Nous allons descendre dans la partie est du désert de Platée, un immense lapiaz de calcaire blanc interrompu par des bandes herbeuses couvertes de fleurs, royaume des marmottes que nous ne tardons pas à entendre puis à voir tout au long de la descente. Le chaos de calcaire franchi, nous progressons en courant sur un chemin de terre en faux plat descendant.

 

 

 

 

 

Le relief se resserre en une gorge qui descend par palier imposant au torrent de se ruer en cascades vers Samoëns.

 

 

 

La descente devient pierreuse et permet à nouveau aux descendeurs accrobatiques à donner libre cours à leur amusement favori. Malheureusement, Cyril, dans une partie moins difficile, est victime d’une perte de concentration et fait une lourde chute dont il se relève avec des contusions et une douleur plus marquée à la main et surtout au pouce de son pied droit. Cette douleur persistera et lui gâchera la suite du week-end.

 

Pour les autres, tout se passe divinement bien. Je suis heureux de voir arriver à chacune de nos pauses Alice, souriante et trottinant d’une allure aisée. Pouvoir partager ces instants avec son conjoint est un privilège rare, et je sais combien il est précieux.

 

Arrivés au bas de cette longue descente, nous entreprenons la remontée vers le collet d’ Anterne. Les premiers signes de fatigue apparaissent et certains ralentissent le pas dans cette montée agréable. Jean-Marie m’appelle : ils ont rebroussé chemin au col d’Anterne devant la menace de l’arrivée prochaine d’un orage. Ils souhaitent redescendre aux voitures laissées à Servoz pour ne pas risquer de courir au milieu des éclairs.

 

Cette perspective d’orage nous turlupine un peu. Pour l’instant, il n’y a aucun signe précurseur, le temps est doux mais pas lourd, la brume continue de faire cache-cache avec nous. Nous décidons de poursuivre notre route vers le refuge d’Anterne sis dans un vallon paisible peuplé de marmottes et d’aigles qui nous survolent un moment (les aigles, pas les marmottes, hein ! ?). L’arrivée au refuge est tranquille, la faim tenaille le groupe, la perspective d’une omelette au refuge émoustille les gourmands.

 

Le temps pour Stéphane de voler benoîtement à Alice la moitié de sa salade, pensant qu’il s’agissait de l’accompagnement de son omelette et la gardienne du refuge nous confirme l’alerte à l’orage. Visiblement, l’orage de la veille a dépassé la mesure et encouragé les autorités à la prudence en annonçant des orages violents dans l’après-midi.

 

Nous ne sommes pas à plus d’une heure du col d’Anterne qui nous permettrait de rebasculer rapidement sur Servoz dans une descente en grande partie dans la forêt, nous protégeant alors du cataclysme annoncé. Nous décidons donc de poursuivre comme prévu,  de racourcir notre pause repas et de presser un peu le pas pour devancer l’orage.

 

La pluie commence à tomber dès le départ du refuge.

 

 

 

 

La brume nous recouvre de sa chape. Le tonnerre commence à gronder dès l’attaque des premières pentes vers le lac d’Anterne. Eparpillés durant la montée, nous nous regroupons au bord du lac, traversé d’écharpes de nuages fantômatiques.

 

 

 

Nous marchons dans une tourbière verdoyante. Les cimes rocheuses qui surplombent le lieu sont dissimulées, si bien que les pentes alentours semblent des collines. On se croirait en Ecosse. Emmanuel s’essaie à une imitation plus vraie que nature du monstre du Loch Ness.

 

Malgré la petite tension liée à l’approche annoncée de la perturbation, l’ambiance entre nous reste excellente. L’effort de montée passe quasiment inaperçu, notre attention étant accaparée par les signes que l’orage tournoyant au-dessus de nos têtes nous envoie. Heureusement, il tourne, mais ne s’approche jamais suffisamment pour nous faire courir un risque  réel . Au passage du col, une certaine accalmie nous permet de retrouver à la fois de la visibilité et de la sérénité.

 

 

 

Nous sommes trempés, la descente qui s’annonce aussi, mais nous l’avalons à bonne vitesse jusqu’à hauteur du refuge du col d’Anterne. L’état des troupes après bientôt 50km de course et 2700 m de D+ (fatigue, quelques bobos liés à des chutes en descente, manque de confort lié au froid et à l’humidité, …) conjugué à la perspective du retour de l’orage me convainc de redescendre directement sur Servoz sans passer par le lac et les chalets de Pormenaz d’où la descente est plus acrobatique et certainement rendue dangereuse par les ruissellements d’eau.

 

Nous courottons le long d’un sentier en balcon, légèrement descendant, interrompu en plusieurs endroits par de gros éboulements provoqués par l’orage de la veille. Celui-ci devait être formidable eut égard aux dégâts provoqués sur ce versant. Nous finissons bientôt la partie centrale du parcours commune à tous les coureurs, quelque que soit leur ambition et leur niveau. Nous progressons alors à la vitesse d’un bon randonneur sportif … jusqu’au début de la descente en sous-bois, une monotrace technique et rapide nous ramenant au centre de Servoz. Là, les plus joueurs de la troupe s’adonnent sans compter aux plaisirs de la descente tambour battant. Celle-ci, menée en premier lieu par Eric (évidemment) et Virgile, celui-ci laissant sa place en second lieu à Valéry et Stéphane, est avalée à une vitesse vertigineuse. Près de 800m de D- relativement techniques avalés en une vingtaine de minutes, malgré deux jolies chutes sans conséquence de Stéphane qui cherche à emboîter le pas d’un Eric déchaîné. Je m’accroche tant bien que mal aux wagons, satisfait de voir que mon entraînement me permet de courir aussi longtemps en descente sans exploser.

 

Servoz, samedi 17h30

 

Nous retrouvons les quatre qui nous avaient laissés aux Aillères, attablés à la terrasse d’un café. Le temps est calme, l’orage semble devoir nous laisser tranquille maintenant. 52 km de courus, la pluie, les descentes à bonne vitesse, les quelques blessures … quand nous faisons le point sur la poursuite de la journée, nous nous retrouvons seulement 7 à vouloir ajouter la vingtaine de km qui reste programmée. Pas de frustration dans le choix de s’arrêter, tous l’avaient plus ou moins prévu au départ ou se trouvaient satisfaits ainsi .

 

Les 7 derniers coureurs en lice (Eric, Stéphane, Virgile, Patrick, Valéry, Emmanuel et moi) ne perdent pas trop de temps en palabres et reprennent le rythme de la course. A peine avons-nous repris notre cheminement que la pluie se remet à tomber, par moments avec une belle ferveur. La montée de 450 m de dénivelé présente régulièrement une pente sévère. Cependant, sans interrompre nos conversations, nous avalons le sentier à plus de 800m/h. Le sol est maintenant détrempé … quand nous ne marchons pas carrément dans les torrents. Une belle cascade en sous-bois évacue ses eaux tourmentées dans un bruit puissant. La montagne exhale toute l’humidité du monde et en dépose une bonne quantité sur nos habits et dans nos chaussures. J’ai fait l’erreur de garder mes lunettes qui s’embuent et m’handicapent pour suivre le rythme de course qui a repris sur une longue partie en traversée au-dessus de l’Arve.  L’arrivée dans la vallée se fait au petit trot sur une piste carrossable un peu fastidieuse.

 

La traversée des Houches est un peu difficile pour moi, je suis victime d’une légère hypoglycémie. Je ne suis pas le seul dans cet état vue la ruée vers la patisserie en cours de fermeture qui  nous permettra de faire le plein de viennoiseries, chocolat et Coca-Cola. Ce ravitaillement est le bienvenu, la lassitude commençant à prendre le pas sur l’enthousiasme de cette journée. Nous sommes mouillés sans discontinuer depuis plusieurs heures, notre arrêt aux Houches nous a refroidis, il en faudrait peu pour que nous appelions des voitures pour rentrer à la maison. Mais nous n’avons pas atteint notre objectif et nous nous reprenons rapidement et attaquons la montée du col de Voza avec la perspective de reconnaître le nouveau parcours de l’UTMB jusqu’à St Nicolas. La montée est avalée en ¾ d’heure dans une ambiance bien éloignée des superbes couchers de soleil qu’elle nous avait réservés lors des éditions 2005 et 2006 de la course mythique. Seul l’effort nous permet de supporter le froid et l’humidité.

 

 

Au col de Voza, nous attaquons la partie nouvelle du parcours en montant vers la Charme où un patou nous accueille en montrant des dents peu avenantes.

 

 

 

Il garde un troupeau de moutons et chèvres d’espèces rares. Les béliers portes des cornes en tire-bouchon remarquables par leur longueur.

 

 

 

La brume s’épaissit, la nuit tombe, nous allumons les frontales, ce qui ne suffit pas à nous permettre de trouver le départ nouvellement tracé de la descente vers St Gervais. Nous poursuivons ainsi sur la piste vers Plancert. Ma frontale, prêt d’Olivier, n’a pas l’efficacité de ma frontale personnelle, mes lunettes sont embuées et couvertes de gouttes. Les autres ne sont pas beaucoup mieux lotis. Nous nous dirigeons sur le chemin en repérant les virages quand nous commençons à fouler l’herbe des bas-côté.

 

Un petit débat agite la troupe : appelons-nous les copains pour nous épargner les 5 km de remontée dans le noir et sous la pluie de St Gervais à St Nicolas, ou maintenons-nous le programme initial ? Les avis divergent, personne ne se sent d’être le premier à concéder que la coupe est pleine. J’appelle Virgile et Emmanuel partis devant et visiblement fatigués. Ils n’hésitent pas à accepter la proposition du voiturage et dès lors tout le monde convient qu’il s’agit de la bonne décision. Depuis une heure, nous ne nous amusons plus, il se fait tard (22h passées) la journée a été fabuleuse, mais il faut aussi se préserver pour en passer une aussi bonne le lendemain.

 

Nous avons parcouru 76 km, 4500 m de D+ selon les participants (5000 selon la police) en 16h30 environ, résultat d’une progression souvent sportive, mais ponctuée de nombreuses « pauses plaisirs » conviviales.

 

La douche et la tartiflette maison (à l’ail !) sont les bienvenues. Stéphane en profite peu, affalé de tout son long sur le canapé, sans doute repu de sa salade usurpée à Anterne. La joyeuse attablée trouve assez d’énergie pour échanger avec vigueur sur la journée écoulée. Olivier assure une bonne partie de l’animation et provoque des fous rires qui nous laissent plus essouflés encore que les efforts de la journée. Le repas se finit en apothéose avec deux superbes tartes poire-chocolat concoctées par mon épicier favori, Gilles, qui en plus met à disposition son terrain pour les tentes des coureurs. Peu d’objections se lèvent quand je propose de repousser l’heure du départ du lendemain à 7h30, d’autant que les candidats à la deuxième couche sont peu nombreux !

 

St Nicolas, dimanche 7h45

 

Le reveil a été assez difficile, les jambes sont lourdes. Certains ont du enfiler des affaires encore humides de la veille. Nous sommes 7 sur la ligne de départ : Eric, Valéry, Patrick, Stéphane et moi pour la journée intégrale, Olivier et Nicolas pour le Mont Joly uniquement, point culminant du week-end.

 

Le souffle est court dans les premiers hectomètres. La machine doit chauffer. Heureusement, si les jambes manquent un peu de tonicité, elles semblent avoir conservé une bonne part de leur puissance. Aucune douleur à l’horizon. Assez rapidement, nous augmentons la vitesse d’ascension et approchons les 800 à 900 m/h sur cette montée en sous-bois charmante mais souvent pentue. Nous dérangeons un aigle qui s’envole sous nos yeux à quelques pas de nous.

 

Etre en plus petit comité nous conduit à rester plus groupés et à densifier encore les conversations. La météo s’annonce beaucoup plus clémente que la veille. Les nuages se déchirent de part en part et dégagent peu à peu la vue sur le massif du Mont-Blanc. Quand nous sortons du sous-bois, nous attaquons une montée raide et technique en 4 paliers successifs. Avant le troisième palier, Olivier rebrousse chemin, les jambes sont raides et il a son compte pour sa reprise sur du long. Il aura eu le temps d’admirer le Mont-Blanc enfin débarrassé de ses nuages et visible à ce point de la montée au Mont-Joly.

 

 

 

 

Le sommet d’icelui en est défendu par 2 raidillons composés de grandes marches de schiste dans une pente sérieuse.

 

 

 

Le silence entre nous s’est imposé du fait de l’effort pour maintenir un bon rythme dans ce profil. L’arrivée au sommet est un vrai bonheur. Un sommet, c’est toujours plus fort qu’un col ou un refuge : la sensation d’être au bout du bout est enivrante, la vue à 360° un plaisir supérieur. Nous sommes heureux d’être là, heureux d’être ensemble. Jusqu’à présent, le week-end se passe sans anicroche, on croirait se connaître depuis longtemp mais nous sommes toujours dans l’enthousiasme de la découverte réciproque. Chacun a goûté cette longue montée de 1350m. La fatigue de la veille se fait très discrète, j’en suis surpris et comblé.

 

Le plaisir ne fait que commencer. Cette journée sera une merveille de bout en bout. Nous continuons ainsi par une belle descente en crête,

 

 

 

Les Contamines à gauche Megève à droite avant d’attaquer un trésor caché : une descente en monotrace de 950 m de D-. Une terre souple et adhérente, peu de pierres, pas de pièges. De nombreux virages serrés, des fleurs partout, gentianes bleues et jaunes, arnica, géraniums sauvages, …le soleil enfin généreux. Une descente intégralement courue à fond, à vous faire péter les quadriceps. Une descente qui fera dire à Eric : « Des comme çà, j’en veux une dans mon jardin ! »

 

Un petit moment de repit sur une route empierrée puis on réattaque par un petit sentier technique très humide avec des planches posées au milieu du lit des rombreux rus, planches dont la première me permet de me vautrer de tout mon long, les mains dans la boue. La chute est tellement belle que j’en ris de bon cœur … d’autant que je n’ai pas eu mal.

A nouveau nous nous apaisons pour entrer dans les Contamines pour manger un petit bout. Le contraste avec la solitude des montagnes que nous sillonnons depuis hier matin est saisissante : c’est la Fête des Contamines, et il est difficile de se frayer un chemin au milieu des badauds. Un peu de repos et de ravitaillement et nous quittons la cohue pour retrouver la sérénité des sentiers.

 

Celui que nous suivons maintenant longe le Bon Nant. Il est particulièrement agréable à courir (nous le ferons dans l’autre sens fin août). Les jambes répondent parfaitement bien. Décidément, la forme est au rendez-vous. Nous laissons comme convenu Nicolas au Quy, juste en contrebas de mon chalet et nous attaquons la dernière partie du week-end avec la trilogie Truc - Tricot - Nid d’Aigle (800m, 560m et 700m de D+). Nous avons à ce moment renoncé d’y ajouter le Prarion comme intialement prévu, car les retours en train ne nous en laissent pas le temps. La montée au Truc est facile et sans histoire. Elle débouche sur une petite descente sympathique sur les chalets des Miage d’où nous apercevons l’intégralité du sentier de montée au col du Tricot.

 

 

 

Cette montée est une montée de référence pour moi et j’en connais mon temps record. Le défi lancé pour battre mes 33mn semble tomber à plat quand je vois la troupe attaquer le faux plat initial en marchant.

 

Mais dès que le sentier se redresse, je vois les écarts se creuser et j’en déduis que Valéry, Patrick et Eric ont mis la gomme. Je reste en retrait avec Stéphane. Je ne me sens pas de battre mon record, …. Et je sais ce qui m’attend comme montée finale. Mon arrivée au col confirme mon impression : la chasse au record avait bien été lancée … et celui-ci est tombé, Eric le battant d’une minute, Valéry l’égalant. Les 500 derniers mètres de montée ont été gravis à plus de 1200m/h alors qu’ils ont été précédés de 110 km et près de 8000m de D+ ! ! ! Chapeau les gars ! …. Mais maintenant vous êtes grillés, hé hé hé ! La descente vers la passerelle en pont de singe sur le torrent de Bionnassay se fait tranquillement.

 

 

 

Nous croisons comme convenu Cyril qui a toujours le doigt de pied toujours endolori. Il est venu à notre rencontre accompagné de son amie Corinne. La petite pause doit être réduite, car le timing devient serré pour le départ en train.

 

Nous franchissons le pont de singe au dessus du torrent rugissant, gonflé par toutes les pluies orageuses de ces derniers jours. L’ambiance est grandiose.

 

 

 

La remontée sur la moraine passe presque inaperçue avant d’arrivée sur le plat de l’Are qui nous permet d’appréhender la dernière montée sérieuse du programme, la montée du nid d’Aigle et ses fameuses échelles. Les candidats au record du Tricot sont cuits, ce qui me permet de faire une bonne partie de la montée en tête. Le glacier de Bionnassay découvre ses crevasses au fur et à mesure de notre progression. Le paysage est magnifique.  La fête est complète quand au détour du sentier, je tombe nez à nez avec une femelle bouquetin qui pousse un petit cri strident destiné à prévenir le groupe de 5 petits qui jouent en contrebas.

 

 

 

Ceux-ci se regroupent et s’éloignent de quelques mètres. Peu à peu nous découvrons toute une bande de bouquetins qui nous approchent à toucher. Toute la suite de la montée se fera en compagnie de plusieurs dizaines de ces splendides an imaux.

 

 

 

Des petits acceptent de se faire approcher. Un autre groupe dévale la pente un peu plus loin, sans doute effrayé par un randonneur. Au milieu de celui-ci trône un superbe mâle aux cornes majestueuses. L’ambiance est superbe, sereine … et un peu bizarre. En effet, en cette fin d’après-midi, le nid d’Aigle est déserté par ses habituels touristes, ce qui explique le nombre inhabituel de bouquetins si bas. Nous apprendrons plus tard que suite à un éboulement toujours dû à ce même orage, décidément hors norme, le tramway du Mont-Blanc est limité à Bellevue (600m de dénivelé plus bas) jusqu’à la fin de l ‘été.

 

Seuls 4 alpinistes descendant tardivement de l’aiguille de Bionnassay, retardés qu’ils étaient par une trace profonde à faire dans la neige fraîche, nous accompagnent en ce lieu. Harnachés de leur tenue complète, casque compris, ils courent avec nous le long de la voie ferrée, espérant attraper le dernier train. Ils nous disent regretter ne pas être équipés légèrement comme nous, et malgré nos bientôt 120 km dans les jambes nous les dépassons bientôt irrémédiablement.

 

 

La descente qui suit se fait à bon rythme jusqu’à Bionnassay, les muscles répondent, mais chacun d’entre nous montre des signes différents de fatigue qui peu à peu limitent notre progression. Patrick est vidé, Stéphane traîne un peu en arrière. Des douleurs, diffuses au début, se généralisent maintenant à mes deux pieds et à la cheville gauche. Tendons et ligaments couinent et se révoltent après le traitement de cheval que je viens de leur faire subir en 2 jours. Seuls Valéry et Eric gardent une certaine souplesse dans la foulée.

 

Nous sommes contraints de finir par la route, la passerelle au dessus du torrent de Bionnassay, permettant au sentier de rejoindre Le Champel, ayant été gravement endommagée par ce fameux orage. Je ralentis le groupe, les douleurs aux pieds m’empêchant de courir, mais c’est la fin de notre ballade, le train ne sera pas loupé, nous sommes sereins. Nous marchons d’un bon pas tout en devisant. Je constate avec une joie profonde que tout le monde semble avoir trouvé son compte dans ce week-end sportif. Mon objectif était le plaisir de mes invités. Les témoignages recueillis me semblent indiquer que cet objectif est atteint. Leur plaisir avoué devient le mien et il est immense.

 

Cette deuxième journée a fait 49 km et 3800m de D+ parcourus en 11h30, ce qui fait 125 km et plus de 8500m de D+ en 28h. Nous finissons dans un bon état général, la fatigue est limitée, pas de blessures invalidantes (mes petites inflammations aux tendons et ligaments des pieds disparaîtront en quelques jours de repos). Je suis surpris par le rythme maintenu de la deuxième journée. Quelques heures de repos (et une bonne tartiflette) permettent réellement de se reconstituer à un niveau intéressant.

 

En conclusion, je retiens que, intégré dans une saison de compétitions, un OFF même particulièrement sportif comme celui-là a toute sa place. C’est un entraînement grandeur nature de haute qualité, la multiplicité des pauses permettant de ne pas accumuler une fatigue excessive, et c’est surtout l’occasion de partager sa passion et ses terrains de jeux favoris avec quelques timbrés de la course à pied nature, tous différents mais tous animés d’une même ferveur de vivre et de courir. Ce week-end a pour moi constitué une parenthèse un peu hors du temps et surtout un condensé de plaisirs dont le moindre n’est pas le partage.

 

Je ne peux finir ce récit sans remercier ma famille, Alice en tête, qui ont accepté avec le sourire cette invasion bruyante et joyeuse, matinale au-delà du raisonnable, particulièrement sale le samedi soir.

Les impétrants:

 Alice

  Stéphane

 Cyril

 

 Emmanuel et Francis

 

 Patrick et Valéry

 

 Nicolas

 

 Fabrice

 

 Virgile

 

 Francis

 Nicolas

 Votre serviteur

 Eric

 Sandrine et Alice

  Lydia

 Emmanuel

 Olivier

Désolé pour Jean-Marie et Brigitte ... pas de portraits!

15 commentaires

Commentaire de nicnic38 posté le 31-07-2007 à 23:56:00

purée.... c'est un peu court!!!!

Commentaire de titifb posté le 01-08-2007 à 06:04:00

Super CR ! Quel plaisir de lire ça, tranquillement installé au sec à la maison et de rêver...Bravo à tous !

Commentaire de agnès78 posté le 01-08-2007 à 06:37:00

MA-GNI-FI-QUE!!!
Merci Olivier pour ce beau récit plein de lyrisme comme d'habitude.
Quelles photos splendides!!!
Merci pour ta gentillesse, ton don de soi.
Merci aussi à Alice...
Gros bisous
agnès

Commentaire de akunamatata posté le 01-08-2007 à 09:14:00

Boudiou, ça va mettre toute la France à faire des off! Superbe récit comme prévu. Je suis épaté par vos vitesses ascensionnelles.

Commentaire de L'Castor Junior posté le 01-08-2007 à 10:23:00

CR magnifique d'un weekend impressionnant.
Je me serais bien joint à vous (sans pouvoir toutefois tenir le rythme : 1000 m/h dans les montées et 2500 dans les descentes ne sont pas à ma portée), mais je voulais vraiment découvrir le Queyras et l'Ubaye cette année.
Une prochaine fois, peut-être ?
Merci en tout cas pour ce reportage palpitant !

Commentaire de jongieulan posté le 01-08-2007 à 11:08:00

Merci Oliv pour ce cr!! c'est vrai que les Off permettent des temps d'échange qu'on n'a pas sur une course!!...ca me donne envie d'en organiser un ptit off digestif entre l'U et la Diagonale!!...off dans les vignes et vu sur le lac du bourget!...

bravo pour ce long et beau récit!!

Fabrice

Commentaire de nicnic38 posté le 01-08-2007 à 13:36:00

a ben là c'est déjà un peu plus long ;-)

super CR... on sent bien le plaisir de=u narrateur et des OFFeurs...

Encore une fois milles mercis pour ces 2 jours de plaisir et de convivialité

On remet ça en 2008?

Commentaire de JLW posté le 01-08-2007 à 16:17:00

Pour une sortie Off c'est une sacrée sortie Off. Quel plaisir de le lire et je pense qu'après ca l'UTMB et autres trails de folie seront une ballade de sante pour vous ...

Commentaire de Say posté le 01-08-2007 à 19:30:00

Chalut Oliv'

Ca c'est du récit! Il y a de tout : de la précision, de la passion, des photos, du long, tout, tout, tout ai je dit!!!

Merci encore pour ce bon moment de lecture. Vivement cet UTMB qu'on voit ce que ce bel off apporté au groupe formé.

A peluche

Coli

Commentaire de coureursolitaires posté le 01-08-2007 à 21:55:00

Je l'ai déjà dis sur UFO mais je le redis ici : superbe CR et encore plus superbe week end.

Merci olivier de nous avoir permis de vivre cela...

Eric

Commentaire de oufti posté le 01-08-2007 à 22:24:00

Ca donne vraiment envie de faire des sorties off!!! Merci pour le CR.

Commentaire de ALBANAIS posté le 02-08-2007 à 12:59:00

Quel bonheur ce récit, quand on connait le coin chapeau les mecs, on lit on ferme les yeux, on imagine,
bravo, et merci pour les indications
eric

Commentaire de rapace74 posté le 03-08-2007 à 14:33:00

merci bcp pour ce magnifique Cr olivier et cette superbe journée passée avec vous les UFO ;-)))))
si tu decide d'en refaire un l'année prochaine je serais partant et j'essayerais de me liberer les deux journées ,cela a été vraiment un plaisir de faire votre connaissance et merci pour la superbonne tartiflette a l'ail !!! pour la tarte poire chocolat je reste a coté de nico la prochaine fois ;-)))))))))) (les parts sont plus grosses!!!)

manu

Commentaire de Philippe 28 posté le 14-08-2007 à 18:45:00

Bravo Olivier pour ton récit enthousiasmant. Vivement 2008 que je participe à ta prochaine organisation haut-savoyarde.
On fait des OFF (nocturne et de jour) entre Drouais dans notre forêt de Dreux. Je sens qu'on va élargir notre groupe et inviter des kikoureurs. Je te fais signe, Olivier, quand on a notre programme.

Commentaire de akunamatata posté le 10-09-2009 à 14:14:00

je vois cela avec l'oeil du futur
dire que cela fut a l'origine de la montagn'hard !
que de chemin parcouru ;-)

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