Récit de la course : Le Grand Raid du Mercantour 2007, par DUD

L'auteur : DUD

La course : Le Grand Raid du Mercantour

Date : 16/6/2007

Lieu : St Martin Vesubie (Alpes-Maritimes)

Affichage : 2415 vues

Distance : 0km

Objectif : Objectif majeur

3 commentaires

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Le récit

Pre-ambule:
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Le Grand raid du Mercantour est mon objectif principal pour l'annee 2007. Depuis le mois de janvier, j'ai donc essaye de me preparer le plus specifiquement possible pour ce genre d'effort bien type “montagne”. Habitant la region Grenobloise, ce n'est pas tres difficile, il faut l'avouer. Apres deux trails intermediaires (Ste Victoire et Nivolet Revard), le mois de mai a ete consacre a du vraiment specifique, avec 3 semaines bien chargee en terme de D+, cad avec enchainement de 3j de rando course, le but etant de faire a la louche, lors de ces 3j, l'equivalent du Mercantour (du moins en D+). Le Vercors, Belledonne, La Chartreuse et pour finir les Bauges ont donc vu ma silhouette deambuler durant ce mois de mai.
Enfin, le we du 16-17 juin est la ... Depart le jeudi am avec Fred, montagnard et coureur emerite, qui decouvre lui aussi l'ultra trail avec ce Mercantour 2007, mais avec des bases bien plus “rapides” que moi ...
Nous arrivons le jeudi soir a St Martin, nous nous presentons spontanement au camping le plus proche du depart, et meme sans avoir reserve, nous trouvons facilement une place pour le we.
Le vendredi passe rapidement, entre la prepa des sacs, la rencontre de quelques kikoureurs, le retrait des dossards, la sieste durant le mega orage et les discussions de voisinage au camping (nous faisons la connaissance de Daniel, sympathique V3 de Chambery, qui a comme palmares un UTMB en moins de 25h et une 2eme place scratch au Mercantour en 2003 ...)

La course:
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Nuit tres courte, reveil a 2h30, p'tit dej normal a base de cereales, de compote et de the.
Puis, petite marche d'echauffement pour rejoindre le point de depart, controle des sacs, et a 4h01, le depart est donne ...
Comme dans beaucoup (toutes ?) de courses, ca part vite, ca court vite, et meme si la route qui nous mene a Venanson n'est pas tres pentue, je passe tres vite en mode marche, et je vois passer un nombre incalculable de coureurs ... Je perd Fred de vue apres une pause technique, je sais que je ne le reverrai que dimanche matin au reveil, si tout va bien ! Arrives a Venanson, nous commencons a emprunter des sentiers plus ou moins larges, le tout dans une belle file indienne.
Apres 700m de D+, tout ce beau monde arrive au Col de la Colmiane, ou l'on enchaine une descente via les pistes de ski jusqu'a St Dalmas. Apres une traversee rapide du village, nous empruntons le GR, direction le col de Barn, a 2457m, soit une montee de 1200m environ. Je discute quelques instants avec un concurrent membre d'Apaches 06 qui connait bien le parcours, puis chemin faisant, nous arrivons au 1er ravito, ou un vent glacial nous accueille et nous incite a repartir tres rapido vers le col du Barn. Sur cette 2eme partie de montee, le froid sera bien present, pas forcement genant mais bien sensible, d'autant plus que le parcours est encore entierement a l'ombre.
A 7h37, je passe au pointage du col du Barn (dans les 350eme je pense), et commence la descente sous le soleil enfin sorti, vers la vacherie du Collet. Belle descente, un peu caillouteuse sur le depart, puis en foret par la suite. Une fois arrivee aux vacheries, une courte remontee (200m D+) sur piste nous amene au Col de Saleze, suivie d'une belle descente sur chemin, piste puis route jusqu'au 2eme ravito du Boreon, km 30, il est 9h00 du mat.
Je croise la quelques kikoureurs (Mathias, la Souris, ...), mais je repars avant eux, en ayant fait le plein de ma poche a eau et emporte quelques ravitos que je finirai de grignoter durant les 1er lacets de la prochaine montee.
Apres le Boreon, les choses serieuses commencent, dira-t-on, avec la montee du Pas des Ladres et ses 950m de D+. Apres un depart un peu pentu, le sentier file doucement vers la cascade Peirastreche, puis ca devient plus raide vers le verrou du lac de Trecolpas (que c'est beau), puis un peu moins raide au niveau du lac, et hop dernier coup de cul avant le Pas. De la, on enchaine par une traversee vers le Col de Fenestre, avant d'entamer reellement la descente vers le ravito de la Madone de Fenestre. La descente se passe bien et je cours facilement.
Passage a la Madone a 11h37, je vois la Monica, la femme de Fred, qui me dit que je suis dans les 200 et que Fred est passe 95e il y a 1h ...Il est bien parti pour me payer un resto le dimanche soir (j'ai parie avec lui qu'il finirait en moins de 18h ...) !
Remplissage de la poche a eau, deux ou trois vache-qui-rit, un peu de pain, du gruyere, pates de fruits et hop je repars illico vers ce qui s'annonce comme LE troncon technique du parcours, le passage du Pas du Mt Colomb. Je ferais la montee (~650m D+) a quelques encablures de deux concurrents que je doublerai juste avant le dernier raidillon, et le passage de 2 neves. Etant passe par ici voila une dizaine d'annee en rando, je savais que le debut de la descente etait tres pentue, souvenir qui se confirma tres vite ! Perso c'est ce genre de terrain que j'apprecie, et je trouve super de pouvoir y passer dans une course officielle. Mais bon nombre de personnes que j'ai doublees dans cette portion n'etaient pas de mon avis et le faisaient savoir a haute et intelligible voix ... Le Mercantour, ce n'est pas le Massif Central ni les Vosges, il faut le savoir et bien lire le road book sur le site web ... A 1km du pont du Countet, j'ai une grosse frayeur quand mon pied droit ripe sur une pierre et projette mon tibia droit direct sur un rocher. Le coup est violent, la douleur rapide, et l'oeuf de pigeon instantane ! Je m'arrette quelques instant pour regarder les degats, pas de saignement important, un bel “oignon”, mais comme cela m'est deja arrive, je sais que dans une 1/2h la douleur aura disparu et que j'aurai droit a un beau bleu les jours suivant. Plus de peur que de mal !
J'arrive au Pont du Countet, km 51, il est 14h, soit 10h de course. C'est a ce ravito que j'avais decide de m'accorder la plus longue pause car on y retrouve un sac perso, et j'en profiterai pour changer de chaussettes, faire un cremage des pieds, remettre de la crème solaire. J'avais aussi prevu de reprendre quelques ravitos perso, mais depuis le debut de la course, l'appetit n'est pas vraiment la, et des 10 barres/gels prevus jusqu'ici, seul 4 sont passes a la casserole ... Sachant que l'on retrouvera a nouveau le sac dans 25km, je n'ajoute rien de plus a mon sac. Et dons apres 25min de pause, quelques vache-qui-rit-gruyere-pain-pate de fruit, je repars vers la longue montee (850m D+) du pas de l'Arpette. Le debut est raide et suit plus ou moins une conduite forcee, le tout en foret tres clairsemee. Comme d'hab, je fais la 1ere partie dans le sillage de 2 autres concurents, avec qui on se passera le relais de temps a autre. A mi parcours, la pente s'assagit, les arbres disparaissent, et on cherche vainement des yeux le fameux Pas. Fort heureusement, un chamois peu farouche vient me dire bonjour a quelques metres, sur le sentier meme, me faisant presque oublier l'indication de mon alti (reste 300m de D+ ...). Finalement, le Pas ne se devoile qu'a la fin de la montee, apres avoir fait un beau virage sur la gauche, dans une pente de plus en plus soutenue. Nous sommes a 2511m, le pointage me place en 146e place.
La descente vers le refuge des Merveilles est roulante et me permet de me degourdir les gambettes.
Passage rapide au refuge des Merveilles (remplissage de la poche a eau), et je repars avec un voisin de tente qui etait passe lui en 123e place au Pas de l'Arpette. On discute quelques instants, puis chacun prenant son rythme je le distance un peu. La montee vers le Pas du Diable se fait par petits ressauts, dans un décor de rochers, pierriers et aretes effilees.
Pour avoir bien etudie le parcours, je sais que le troncon Pas du Diable – relais des Merveilles risque d'etre tres eprouvant, mentalement parlant, car une bonne partie se deroule sur un chemin a flanc, ou dixit Fred, il faudra pouvoir courir pour eviter le pire !
En avant donc pour ce troncon (fatal ?). Le debut est un peu caillouteux, puis on rejoint vite un sentier transversal jusqu'au col de Raus. La, debute une descente sur piste large, puis beau sentier jusqu'aux Granges du Colonel. Je fais le tout en petite foulee, ce qui me permet de rattraper quelques concurents passes en mode marche. Des Granges debute la partie “plate” a travers l'alpage, ou j'arriverai a courir quasiment tout le long. A noter sur ce troncon, le passage aux Granges de Rif Tord, ou un sympathique monsieur m'annonce 6km pour le relais des Merveilles. Un bon ¼ d'h plus tard, je passe au point de controle, et on m'annonce le relais a 7km ... Comme quoi, vaut mieux rien demander pour eviter les mauvaises surprises ! Apres le poinatge, le parcours rejoint une large piste descendant vers la Gordolasque, piste ou un “rude du coin” m'ouspilla vertement dans sa 205 diesel car j'ai du mettre 30s a me ranger sur le cote pour le laisser passer ...
Arrive sur la route, je regarde mon alti qui m'indique 1400m ... le relais des Merveilles est lui a 1560m ...
Oups, j'avais completement zappe cette petite remontee, qui je dois l'avouer fut un peu penible sur la fin (piste en faux plat montant qui n'en finit pas ...). Finalement, j'arrive au Relais, il est 19h30. J'y retrouve mon sac perso, j'en profite pour re-noker les pedibus, puis rituel habituel (poche a eau et ravito).
Au bout de 10 min, je repars vers ce qui sera la derniere grosse grimpette du jour, la Baisse de Prals et ses 2340m d'altitude (800m de montee). Pour l'instant, je n'ai pas eu de coup de mou important, les seules pauses que je me suis octroyees l'ont ete aux ravitos officiels, et les jambes semblent toujours bien repondre. La montee de la Baisse de Prals se fera d'une traite, mais ce coup-ci je jetterai maintes fois le regard sur mon alti pour savoir ou j'en suis ... Depuis le debut de la montee, on entend aboiements, belements, et cris, un berger est en train de rassembler son troupeau avant la nuit. Lorsque j'arrive a sa hauteur, le berger est furax, car il n'a pas ete prevenu du passage de la course durant toute la nuit, et lui a 2 patous pour monter la garde et il s''inquiete fortement pour les concurents qui passeront par la de nuit, car les patous risquent de ne pas etre tres accueillants ... Apparement, il n'y a pas eu d'incidents, tant mieux. Au passage de la Baisse, le pointage me donne 110e. La mise en route des jambes dans la descente commencent a etre plus difficile, mais en insistant un peu, la foulee revient et les quadri resistent toujours ! La nuit approche rapidement, et toujours pas de refuge de la Madone en vue. Enfin, ouf, le voila ... perche lui aussi au dessus de nos tetes ! Va falloir se retaper 80n de D+ pour y acceder, en faisant encore un beau detour par derriere. J'entre dans le refuge a 21h55, bien content de pouvoir m'assoir, la fatigue se faisant bien sentir. Je depose sac et batons et deguste une bonne soupe au vermicel bien chaude, du jambon, vache qui rit, et me force a ne pas trop m'eterniser dans ce lieu si accueillant !
2 concurents s'appretent a partir, je me joins a eux. Il est 22H05, nous quittons le refuge de la Madone pour le dernier troncon de 16km avant l'arrivee. La sortie du refuge provoque chez moi un choc thermique terrible et malgre la 2eme couche enfilee, je me retrouve a claquer des dents, pris de longs frissons ... pas cool. Pour lutter contre ca, je prend la tete de notre trio et entame la montee vers la cime du Pisset d'un bon pas, histoire de me rechauffer. Et la, surprise, les jambes tournent a merveille, plus de ressenti de fatigue, je me croirai presque 2h apres le depart. J'evite tout de meme l'euphorie me disant que 16km, c'est long, qu'il fait nuit et que cette portion n'est pas donnee pour se parcourir sur chemin roulant. Mais chemin faisant, nous commencons a rattraper des petits groupes de frontales devant nous. Notre trio s'est transforme en duo, duo qui tiendra jusqu'a l'arrivee. La cime du Pisset est franchie a 23h25. Je trouve le balisage tout a fait correct, car pas une fois nous nous sommes reellement arretes pour chercher notre chemin. En tournant la tete vers la gauche, on apercoit un serpent de frontales descendant de la Baisse de Prals, et au fond les lumieres pletoriques de Nice. Soudain, une bonne odeur de feu de bois nous taquine les narines, une belle lueur rouge se devine derriere une butte, ou nous accueille un joyeux groupe de “benevoles off”, qui nous motivent a renfort de slogans “vous etes des heros, vous allez finir le Mercantour, super les Gars !”. Vraiment cool, et encore merci a eux pour ces quelques secondes de chaude ambiance !
Un peu plus loin, nous tombons sur le pointeur officiel, enmitouflle dans son duvet+couverture, et a qui nous donnons notre numero de dossard. Il nous annonce plus que 200m de D+ ... Oui, mais quel 200m ! Droit dans la pente pendant un bon moment avant d'atteindre la cime du Piagu (23h45). Et nous doublons toujours des concurents ... Peu apres la cime, je fais une pause technique, mon duettiste en profite me prendre quelques metres. Pour le rejoindre, je me mets a trottiner, les cuisses semblent en redemander, bizarre, mais interessant tout de meme !
Au bout de quelques instants, je rattrappe James, je repasse devant, et nous voila partis pour une descente tambour battant, a la frontale, freinant juste dans quelques passages delicats. La encore, nous rattrapons bon nombre de concurents. Finalement, les cuisses tiendront tout le long des 1300m de descente, qui seront avales en 1h05, et c'est a 0h52 que nous franchissons la ligne d'arrivee, en 74-75e position !!!

L'apres course:
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Comme je le pensais, Fred n'est pas la, et doit deja etre douche, masse couche. J'apprend qu'il est arrive en 26e place en 17h55, et qu'il a evite la nuit ! Chapeau bas, et super, ce soir c'est resto ! Apres avoir recu ma polaire finisher, bu une bonne biere et discute un peu avec James, mon co-equipier de dernier troncon, je me dirige illico vers le lieu du repas, car la fringale pointe allegrement son nez.
Je ne ferais qu'une bouchee de la Polenta, de la Salade, des vache-qui-rit (c'est bien la 1ere fois que je mange autant de vache-qui-rit en 24h !), de la compote et des biscuits. Puis, je m'en vais rejoindre le camping ou une bonne douche chaude m'attend, avant de me jeter dans mon duvet pour quelques heures de sommeil.
Car a 7h, je suis reveille ... A 8h, j'entend Fred ouvrir sa tente, je fais de meme, et reponds fierement a sa question toute simple “Alors ?”. Je lui annonce mon resultat, et il est un peu surpris, car il me pensait plus loin, le bougre. Finalement, la verite sera faite sur ce mauvais pronostic, et c'est en fait la faute a Monica qui lui a annonce un retard de 1h15 a la madone pour ma pomme au 40eme km, alors qu'en fait je n'etais passe que 3/4h apres lui (verification faite grace a l'horodatage des tofos numeriques !). Sur ces fausses infos, Fred avait extrapole mon arrivee vers 2h du mat, et en realite, ils ont partis 5' avant mon arrivee reelle ! Pas grave, je savais que j'avais gagne un resto !
Apres un p'tit dej rapide, et avoir ouvert les cadeaux de mes z'enfants (3ans et 18 mois) pour la fete des papa (merci aussi a la maman pour les avoir encadrer pour ce dur labeur :=), nous rejoignons vers les 10h, la ligne d'arrivee, ou nous apprenons que 280 coureurs sont arrives, soit a peine 50% du peleton du depart. Beaucoup etait venus la pour preparer l'UTMB, et ils n'ont pas ete decus apparement, car d'apres l'avis de maints finishers UTMB, le parcours 2007 du Mercantour est beaucoup plus eprouvant, rude, montagnard ...
J'en profite pour revoir ou faire connaissance de quelques kikoureurs, dont Manu qui me servira gentiment de chauffeur pour le retour sur Grenoble. Et qui nous offre le champagne pour son anniv. Merci Manu et encore bravo pour avoir boucler cet ultra-trail montagnard comme on les aime !

Bilan:
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Que dire, si ce n'est que je suis content ! Content de finir cette belle course, content du temps, du classement, content de voir que l'entrainement fut bien adapte a cet objectif, content de finir pas trop casse et avec l'envie d'y retourner !
Juste pour finir, une pointe de mathematique dans tout cela : depuis un an, je m'amuse a regarder sur les quelques trails que je fais, le rapport de mon temps de course avec celui du 1er, et ca tourne inexorablement entre 1,4 et 1,5.
Pour le Mercantour, le parcours ayant change, le classement 2005 n'etait pas forcement une bonne base, mais en extrapolant un peu (600m de denivele en plus), on pouvait imaginer une bonne heure de course en plus pour les premiers (ca sera finalement pres de 2h). Ce qui m'avait amene a un pronostic de 21h environ, si tout allait bien. Au final, 20h50, un rapport de 1,45. Alors, comme me dit Fred, restes chez toi, plus la peine de prendre le depart, tu sais deja ton temps d'arrivee !

Et la suite maintenant ? Surement un we a Courchevel debut Aout, ou 2 trails sont organises, un 30km 1900D+ le samedi (trail des Avals), que ma femme devrait courir, et un 50km 4000m D+ le dimanche, que je pense tenter, d'autant plus que le parcours est donne pour etre 100% sentier et assez technique. En esperant tout de meme pas trop voir de pylones ...
Dud

3 commentaires

Commentaire de devey posté le 19-06-2007 à 23:24:00

felicitation bravo pour un physique et un mental apparement egal pour toute la course :big respect jm
nous avons des temps de passage d'apres ton cr tres proche jusqu'a la madone et nous nous sommes peut etre vu jm dossard 198 finisher 22h32
encore bravo pour ce cr et ta tres belle course

Commentaire de Souris posté le 20-06-2007 à 00:03:00

Bravo Dud, ça fait plaisirs de lire un CR comme ça, on sent ta joie d'avoir été au bout dans de si bonnes conditions. Bravo, ton entrainement a payé! Evidemment à Grenoble, vous avez des terrains de jeux incroyables.
Ca a été vraiment sympa de se revoir au resto avec Fred et Monica...

A+
La Souris

Commentaire de rapace74 posté le 21-06-2007 à 08:47:00

bravo dud pour avoir fini ton premier 100 bornes dans un temps bcp plus que raisonnable et merci pour ce bout de chemin sur le retour a bientôt sur une course j'espere

manu

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