Aujourd’hui j’ai décidé de faire les foulées des Pantigues à Vinassan dans l’Aude plutôt que la ronde bio catalane à Los Masos dans les P-O.

En fait mes potes me l’on conseillé par la beauté de son parcours alors que je n’ai eu aucun échos de la ronde bio.

On m’a aussi prévenu que la course est particulièrement exigeante pour un 10 km (car tout est relatif).

 

En informant Moumie que j’allais faire la course, je n’ai pas besoin de la motiver pour qu’elle décide de me suivre alors que normalement elle devait se reposer.

Je lui précise que la course n’est pas évidente avec une belle côte dès le départ mais en revanche j’oublie de préciser les quelques petites montées qui suivent !!!

 

Dimanche nous voila donc parti direction Vinassan à 10 km de Narbonne.

Une nouvelle fois, on arrive sur place un peu tard et on retrouve aux inscriptions Michel, Olivier et André.

En attendant de pouvoir s’inscrire, on sympathise avec un gars que je connais de vue pour le croiser régulièrement sur les courses du coin.

Là il nous décrit le parcours et je sens que Moumie commence à se demander ce qu’elle fait là.

Elle me reproche un peu de ne pas lui avoir tout dis mais je fais semblant de ne pas être au courant. En fait, je prépare ma vengeance depuis qu’elle m’a traité de mufle avec Nono le tout orchestré par un certain Cèdre (un vrai complot).

 

 

Bref, le dossard en poche on part s’échauffer légèrement avant de s’aligner au départ.

André me demande si je peux lui servir de lièvre vu ma méforme du moment.

Effectivement je fais cette course pour le plaisir de découvrir cette course que je ne connais pas encore et admirer les paysages.

Je vais donc essayer de faire le lièvre sans être certain de pouvoir même le suivre !!!

 

A 9h30 le départ est donné et c’est vrai que contrairement à Moumie, on ne s’est pas rendu compte que le coup d’envoi a été donné plusieurs fois.

 

Je décide de ne pas partir trop vite et André se calle derrière moi.

Ca monte dès le début, d’abord par un faux plat montant qui devient petit à petit une véritable côte.

 

Passage au 1 km en 4’09 puis au 2 km en 9’36 houlà on a prit un sacré retard mais vu le tracé, difficile de juger.

A ce moment là je décide de ne regarder le chrono que pour avoir une petite estimation de mon temps final, sans regarder mes temps au km.

 

Rapidement, on emprunte un chemin de terre puis vers le 3 km on amorce une descente assez longue avec des appuis difficiles car il n’y a que des petits cailloux qui se dérobent sous le pied.

Juste avant André m’a passé et je ne reviendrai plus jamais sur lui.

J’ai fais un bien piètre lièvre mais bon c’est l’intention qui compte et puis je l’avais prévenu au départ.

Dans la descente je reste très vigilant et anticipe mes prochains appuis afin d’éviter la chute.

Bizarrement, je n’ai pas de bonnes sensations. Là où d’habitude je me lache et descend comme un dératé, aujourd’hui je n’arrive pas à dérouler même en descente.

Je manque cruellement de vitesse et dès que j’essaye de me lacher, je suis aussitôt asphyxié, du coup je descend gentiment et ça m’ennuie un peu.

D’habitude la descente c’est mon gros point fort et là je me trouve nul à aborder cette pente de cette manière.

 

Directement après la descente, on enchaîne avec une autre côte(en fait ça sera comme ça tout le parcours).

 

Et là, le deuxième étonnement de la journée c’est que j’arrive à reprendre les autres coureurs en côte alors que d’habitude je ne brille pas particulièrement dans ce domaine.

J’ai travaillé 2ou 3 fois les côtes avec René à l’entraînement mais de là à avoir progressé ainsi … je ne me l’explique pas (si il y a des experts qui comprennent, je suis preneur).

 

Sur les rares portions de plat, je me fais littéralement déposer par mes compagnons de départ qui me mettent 200m dans les dents.

C’est affolant de voir à quel point j’ai perdu ma vitesse, j’essaye de raccrocher mais pas moyen d’accélérer.

Je suis au taquet et pourtant je me traîne lamentablement.

Le coureur avec qui j’ai parlé au départ me passe sur le plat et je ne le reverrai plus de la course (lui non plus).

A titre d’information, j’ai regardé sur mes anciennes courses que j’avais fait en commun avec lui, notamment le trail de Gruissan dont le parcours est le plus similaire à celui du jour et j’avais mis 10 minutes de moins que lui !!!.

 

A partir du 5 km où il m’a laché, je me retrouve tout seul et ça sera jusque à la fin.

Devant moi ils sont à 200m et derrière ben y a pas grand monde non plus.

 

Tant pis, je vais courir à mon rythme tout en profitant des superbes panoramas que l’on aura à plusieurs endroits de la course.

Je trouve personnellement que c’est l’endroit de l’Aude où il y a les plus beaux paysages.

 

Au 7 km, on retrouve le bitume jusqu’au 8 km où les chemins de terre refont leur apparition.

Au 8^ème, le deuxième ravito du parcours précède une côte terrible, malgré tout je décide de ne pas le prendre (pas trop d’intêret à 2 km de l’arrivée).

 

J’aborde donc cette côte en ayant enfin 2 coureurs en point de mire qui sont au milieu de l’ascension et qui semblent peiner.

Je place donc une petite attaque dès le début mais plus ça va et plus j’ai du mal à monter, c’est qu’elle est vraiment raide mine de rien.

J’arrive en haut complètement explosé mais au passage j’en aurai repris un et le second n’est pas loin.

J’ai le cardio dans le rouge mais je tente de garder le même rythme  pour revenir sur « ma carotte ».

J’arrive à le passer dans une autre montée qui suit juste après la précédente.

 

Arrive enfin le 9 km qui coïncide à notre retour sur le bitume.

Devant moi j’ai encore 2 autres coureurs à environ 20 m et j’essaye de dérouler pour revenir à leur hauteur mais là encore pas moyen d’accélérer.

Je gagne progressivement du terrain, mais cm par cm et je sais que ça ne suffira pas pour les avoir avant la fin.

Effectivement, à 100 m de l’arrivée ils sont encore devant moi et si je veux les doubler il va me falloir sprinter sévère.

Et ça je sais qu’aujourd’hui je n’en suis pas capable c’est donc avec regret que je les laisse terminer devant moi sans tenter quoi que ce soit.

 

Je termine en 46’12 à la 37^ème position sur 149 arrivants.

Michel finira  10^ème en 40’10, Olivier 13^ème en 41’09 et André 33^ème en 45’18.

 

Aussitôt fini, je pars directement chercher Moumie pour l’aider à finir.

En chemin je la plains un peu car le parcours est vraiment exigeant et je sais qu’elle n’a pas l’habitude de ce type de course.

Et puis c’est vrai que je me suis moi-même fais surprendre par la difficulté de la course qui est finalement un petit trail de 10 km.

J’appréhende un peu sa réaction et me demande si je vais me faire engueuler ou pas.

Tant pis après tout je cours plus vite si elle veut me taper.

 

Je la retrouve au 9 km, elle a les traits tirés en je sais qu’elle a tout donné car je connais son esprit de compétition.

Je lui glisse quelques mots d’encouragement et quelques petits conseils.

Les coureurs devant elle sont assez loin et derrière aussi du coup je lui propose de finir tranquillement sans se faire mal ce qu’elle accepte de faire sans hésiter.

 

Elle finira 123^ème en 59’54 mais surtout ravie d’avoir fait cette course qu’elle ne devait pas faire…ouf je m’en tire bien.

 

Je suis également très content d’avoir découvert cette épreuve qui est magnifique et m’a permit de retoucher un peu à l’esprit trail que j’ai mis de côté à cause des mes pépins physiques.

Même si j’ai eu de mauvaises sensations de course, j’ai passé un très bon moment et je conseille vraiment ces foulées des Pantigues.

 

Quant à moi, je sais ce qu’il va falloir que je travaille quand je reprendrai sérieusement l’entraînement…le fractionné court pour reprendre de la vitesse qui me fait cruellement défaut pour réussir à retrouver un minimum de sensation.

 

A présent je vais couper avec les courses du dimanche que je ne reprendrai que le 1^er juillet pour la Barberousse à Gruissan qui est selon moi la plus belle course Aude et PO réunis.

Et j’espère pouvoir y croiser Caliméro et pourquoi pas l’accrocher si j’ai retrouvé un peu la forme mais bon je ne me fais guère d’illusion.