Récit de la course : 6 heures de Pomas 2004, par LTDB

L'auteur : LTDB

La course : 6 heures de Pomas

Date : 19/6/2004

Lieu : Pomas (Aude)

Affichage : 1247 vues

Distance : 44.8km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Ben vous le saurez si vous lisez ;-)))))

Après la claque du CroMagnon (hypoglycémie réactionnelle suite à une erreur de débutant qui mériterait des gros coups de pieds dans le cµl) j'ai cherché où je pouvais tenter de rebondir...

Au début de chaque année je consulte le calendrier des courses ultras sous 3 angles différents, à savoir :
- si j'étais uniquement un trailer
- si j'étais uniquement un routard
- si j'étais les deux (ce qu'en vérité je suis)

Et j'avais noté la date des 6 h pédestres de Pomas pour les 2 derniers angles de vision. Mais j'avais renoncé à y participer lorsque j'avais opté pour le CroMagnon, 2 semaines entre un raid de 106 km et un 6h sur route c'était trop peu.

Mais la donne avait changée vu que je n'avais "que" 50 km dans les pattes...

Je profite des 2 semaines pour régler la logistique (j'y vais seul, pas seul, en train, en voiture, à l'hôtel, sous la tente...). Je consulte également le site Web de l'organisation... et je me rends compte que l'an passé il faisait 38 °C à l'ombre !!!!!! Tudieu, je m'astreint donc à courrir tous les jours entre 1 h et1 h 30à la pause de midi en plein cagnard, histoire d'un peu habituer mon organisme à évoluer dans ces conditions.

Vendredi en début d'après-midi c'est le départ en voiture avec les 3 femmes de ma vie. Et force est de constater qu'au plus on s'approche du sud-ouest, au plus il fait chaud. Arrêt sur une aire d'autoroute près de Nîmes où la température affichait 35 °C à l'ombre, il était 17 h !!! On profite de la présence d'un brumisateur pour se rafraîchir puis on reprend la route de Pomas. On y arrive vers 19 h15... et il fait encore 33 °C. Qu'est-ce que ça va être demain me dis-je !

Nous plantons nos tentes près du stade car les sanitaires / douches avaient été ouverts à notre intention. Sympa la mairie !

Nous prenons tous et toutes une douche, dînons puis nous nous couchons.

Samedi matin 8 h, j'ouvre la tente et là gros choc : ciel gris, du vent et une température en chute libre par rapport à la veille (-15°C minimum). Je grelotte et même un café brûlant ne parvient pas à me réchauffer :-(

Moi qui n'ai absolument pas pris de vêtement chaud je suis mal (mes filles oui heureusement). Nous allons au village récupérer le dossard puis revenons à "notre camping" pour casser la croûte, le départ étant fixé à 13 h.

Toujours frigorifié nous nous rendons vers le départ où je me fais accoster par d'Esnambuc qui avait vu mon nom sur la liste des inscrits. Moi qui voulait être incognito, c'est loupé ;-)))) Comme il commence à pleuvoir il me propose gentiment d'utiliser l'habitacle de sa voiture afin d'y laisser mes affaires et mon ravito.

13h le départ est donné. Rapidement les relayeurs sortent de notre champ de vision. Je suis avec d'Esnambuc et comme j'ai toujours froid je pars sur un bon rythme, histoire de chauffer la machine, il sera toujours temps de ralentir par la suite. Le circuit est constitué d'une sympathique boucle vallonée de 4 km dans les vignes qui nous ramène au point de départ, puis d'une autre de 1,6km dans le village avec une côte pas piquée des vers pour monter jusqu'à l'église. Autant vous dire que le parcours est loin d'être fastoche !

Mais malgré cela les tours s'égrennent dans la joie et la bonne humeur, il est vrai que nous sommes muets d'Esnambuc et ma pomme ;-))))) Arf! A l'entamme du 5è tour je frissonne un peu (la saucée prise dans le 4è m'avait un peu refroidit), je décide d'allonger la foulée sur la boucle dans les vignes afin de faire remonter la température de ma chaudière interne. J'attaque la bosse puis commence à basculer pour boucler ce tour. Et là je me mets à trembler comme une feuille de tous mes membres, impossible de m'arrêter, je me sens fièvreux et la main passée sur mon front me confirme que la température de la chaudière interne est bien au-delà des 37 °C.

Fait ch|*r :-((( Hors de question que je m'arrête ! Je prends un peu plus de temps au ravito dans la voiture et décide de repartir beaucoup plus cool. Malgré cela je frissonne toujours autant je me sens toujours autant fiévreux. A la fin du 8è tour je décide de stopper car je me sens vraiment pas bien. J'ai fait 8x5,6 soient 44,8km en 4h23, pas de quoi pavoiser mais au moins je pourrais scorer à la CTU, seule consolation.

Je me change, essaie de me réchauffer dans la voiture puis je vais attendre mes femmes qui étaient allées sur Carcassonne. Dès leur arrivée je file à "notre camping" prendre une aspirine et une douche brûlante. Je me sens pas en état d'aller manger la paëlla.

Pourtant une fois que l'aspirine a fait effet je décide tout de même de retourner au village. J'y retrouve d'Esnambuc et mamie gâteau pour l'apéro. Est-ce l'aspirine, la douche brûlante ou bien les liquides du coins ingérés à l'apéro et au repas ? Mais toujours est-il que la fièvre n'est plus réapparue ;-)))))

La nuit fut rythmée par les incessantes averses et il a fallu au matin plier les gaules (et les tentes) sous la flotte. Petit arrêt à la cave de Pomas pour acheter quelques bouteilles des supers breuvages bus la veille puis retour sur Bormes où le mistral et le soleil ont fait sècher en quelques minutes les tentes.

Que dire ?
- j'ai scoré à la CTU
- j'ai passé un WE pas ordinaire en famille
- j'ai fait la connaissance de ce cher d'Esnambuc et de son épouse
- j'ai cotoyé plusieurs futurs participants à l'Intégrale de Riquet (supers sympas)
- j'ai découvert de forts bons breuvages
- j'ai pas rebondi comme espéré
- j'ai l'intime conviction que ce premier semestre 2004 est maudit
- j'ai envie de me requinquer en montagne et ce dès le WE prochain

Bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes non ? ;-)))))) LOL

Amicalement.

LTDB_ki_fait_contre_mauvaise_fortune_bon_coeur

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