Récit de la course : La Farouch' 2007, par JLW

L'auteur : JLW

La course : La Farouch'

Date : 29/4/2007

Lieu : Cheptainville (Essonne)

Affichage : 4691 vues

Distance : 54km

Objectif : Faire un temps

1 commentaire

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2eme Trail du Printemps de CHEPTAINVILLE

    2ème étape du Challenge Xtrem Trail d’Ile de France après Auffargis et le fameux Trail de la Vallée de Chevreuse, je me devais d’écrire quelque chose d’autant plus que nous sommes bien moins nombreux sur la ligne de départ (à peine 90) et l’on peut donc s’attendre à ce que les comptes-rendus soient plus comptés eux aussi.        

    Comme l’année dernière nous sommes 5 de ma section sportive Altis-IBM-DPI (mais pas les mêmes) à nous aligner au départ : Michel, Eugène, Eric, Jean-Luc R. et ma pomme.

 

    Pensant nous rendre près de  l’église pour le centre nerveux de la course nous sommes surpris par un premier changement du lieu de départ, cette fois-ci près du gymnase qui s’avère être un choix plus judicieux.

 

    Peu de monde donc dans la salle des inscriptions ce qui permet de repérer plus facilement d’éventuels Kikoureurs (*) lève-tôt ? J’aperçois Agnes78 qui bien que préparant son 1er marathon m’annonce sa participation au 12km. Pourquoi pas après tout ? Un peu plus loin Bruno prêt à en découdre pour la CapNature (27km) et Frédéric pour la Cheptainville (20km). Ne manquent à l’appel que Dom et Akina qui sont inscrits sur la « Natur’elle et lui » (12km en couple) mais dont le départ se fait à 10h.

8h30, départ prudent en ce qui me concerne, surtout avec mes 1,5l d’eau et pas mal de ravitaillements (gel, sporténine, barres, compote de pomme, noix de cajou, soupe … un vrai pique-nique) et un parcours modifié qui devrait présenter un peu plus de dénivelés que l’année passée (1100 m aux dires de l’organisateur).

 

 

    Le fameux mur, non, pas celui du 35ème mais celui du centre d’essais Renault arrive plus rapidement que ce dont je me rappelais. Eric ouvre la marche d’un petit groupe de coureurs dans lequel se trouve également Michel. Arrive la très attendue et impressionnante   carrière de sable ou je me lâche agréablement pour dépasser avant la redoutable montée à la corde. En fait le plus dur sera la descente, vraiment casse-gueule et je me dis que la corde serait plus appropriée à cet endroit là. Ce n’est pas Auffargis avec ces « ça monte et ça descend » mais arrivé au bas il faut remonter en plein soleil une vraie dune de sable blanc et fin. Un vrai régal d’effort et de « presque » solitude.

 

 

 

 

    Peu après nous entrons dans la nouvelle partie du parcours qui s’avère nettement plus agréable que le précédent tracé. Moins de chemins dans les champs exposés au soleil et plus de dénivelés ombragés. Cela me convient parfaitement et mes sensations sont bonnes. Comment seront-elles au 2ème passage, dans environ 3heures ? Si seulement elles pouvaient être les mêmes, mais ne rêvons pas trop.

    Dans une de ces montées je rattrape un coureur qui s’avère être le papa du Castor Junior . Castor senior en somme (un peu facile). Nous engageons la conversation et je suis vraiment impressionné par son programme de course de l’année passée, il me semble qu’il me faudra 10 ans pour faire la même chose … (UTMB, Trail91, la Saintélyon, un 24h…  je ne les ai pas tous retenus) Tellement absorbé par la conversation que nous allons rater ensemble  une rubalise …  Tous les 50m une rubalise qu’il disait l’organisateur … retour sur nos pas, petite incertitude sur le sens du parcours … On repart dans le bon sens et d’un commun accord tacite nous arrêtons notre conversation là pour nous concentrer sur le parcours …. Nous la reprendrons un peu plus tard à l’arrivée.

    Du coup interrogation sur mes compagnons, Michel et Eric. En ont-ils profité pour me dépasser ? Ne voyant personne à l’horizon,  et ayant perdu au jugé 3 ou 4 minutes je me dis que non !

Je continue donc mon petit bonhomme de chemin sans me prendre la tête en gérant au mieux mon effort encore loin d’être terminé. Le nouveau parcours évite la portion ou l’année passée j’avais chuté lourdement sur mon auriculaire gauche qui en porte encore la trace aujourd’hui …

Peu avant Chamarande j’entends un pas rapide précédant un coureur qui me dépasse telle une fusée. C’est le leader du 27km, parti 30mn après nous …

    Après une très agréable portion ombragée nous entamons l’entrée dans les champs avec ses lignes droites exposées au soleil. C’est sûrement la partie la plus difficile à gérer, surtout au niveau mental. J’aperçois au loin une grande silhouette baraquée et je me dis qu’elle ressemble à Eric, mais non ce n’est pas possible puisqu’il doit être derrière …

    Eh bien non, vous l’aurez deviné, c’est bien Eric et donc probablement aussi Michel qui ont du me dépasser pendant mon erreur de parcours. Je le rattrape doucement, il est évidemment un peu surpris, m’indique que Michel se trouve un peu devant. Je continue ma progression et je l’aperçois effectivement un peu plus loin au détour de la ferme de « Torfou ». Il me faudra cependant 4 bons kilomètres pour le rattraper peu avant le ravitaillement du 1er tour que nous atteindrons ensemble en 2h40.

    Depuis le Trail du Gâtinais 2005 je ne m’attarde plus aux ravitaillements. Je ne prendrai que du salé, remplissage de gourdes et hop ça repart sous les … applaudissements timides il est vrai, vu que le speaker est absorbé par l’arrivée des autres courses qui se font pratiquement au même moment.

    2ème tour, le parcours a beau être le même, les sensations ne le sont pas. Il fait plus chaud, les montées sont plus dures, les descentes aussi. Dans la carrière 2 jeunes garçons visiblement éprouvés par l’attente et peut-être le soleil me demandent s’il reste beaucoup de monde derrière  … ?  Comment voulez-vous que je le sache ? Je leur réponds en demandant combien sont devant ? Une bonne vingtaine ? Il doit donc en rester pas mal derrière ... Les pauvres ne seront pas au bout de leur peine.

    Je continue mon parcours en vidant mon sac de pique nique alternant boisson énergétique et eau. Il me reste environ 50cl pour les 10 derniers Kms, cela devrait le faire et je me permets même de m’arroser un peu pour refroidir la machine notamment dans les champs qui ont du prendre quelques degrés depuis mon dernier passage.

    C’est certainement dans ces derniers instants (longs) d’un trail que l’on atteint la vraie dimension de ce type de course,  il est maintenant plus question de moral que de résistance physique, les organismes sont de toute façon très éprouvés et je pense à ce moment à tous ceux qui passeront à cet endroit précis dans une heure, deux ou plus …

    Dans ce 2ème tour je serai dépassé par un seul coureur au tout début de l’étape et j’ai du en dépasser environ 7 ou 8 si mes comptes sont bons.

 

 

    L’arrivée sous la foule …. Euh non bien sur, plus beaucoup de monde à cette heure là, en début d’après-midi, mais un accueil chaleureux avec une bénévole m’apportant un verre d’eau sur la ligne même de l’arrivée.  Il est maintenant  14h25, Eric arrivera peu avant 15h00, sans eau depuis Chamarande ! (environ 10km de l’arrivée)  et m’informant des difficultés rencontrées par Michel autour du champ de colza, deviendrait-il allergique au pollen ? Cela ne l’empêchera pas de prendre la 3ème place des V3s.

 

 

    Pas trop de nouvelles d’Eugène à ce moment là qui, on l’apprendra par la suite, à décider d’abandonner à 9km de l’arrivée pétri de crampes malgré de nouvelles chaussettes de contention du plus bel effet ainsi que des pastilles de sel ramenées tout droit du MDS par Jean-Marc. Il lui restera quelques réglages à effectuer avant son grand objectif du mois de Juin (Volcano). Pas de nouvelles de Jean-Luc R. non plus qui hésitait au départ entre une boucle ou deux vu son manque de préparation actuel. Ce qui ne l'empêchera pas de participer au marathon de Sénart le surlendemain ....

    Le trail est définitivement une discipline difficile qui demande de l’humilité, nécessite un certain apprentissage pour certains (pas tous certes) mais qui reste un fort moment d’émotion et de partage entre les coureurs, avant, pendant et après l’épreuve.

    Mon temps à l'arrivée, 5h45, 25eme sur 72 finishers me satisfait pleinement.

    Bien que je ne me suis pas fixé d'objectifs concernant le Challenge Xtrem trail d'IdF, je crois bien que je vais me laisser tenter et me présenter au Trail du Pays de Sully en Juin. J'y ai un petit compte à règler également. Lequel ? Ca vous ne le saurez pas tout de suite !

 

 

1 commentaire

Commentaire de gdraid posté le 04-05-2007 à 00:24:00

Merci JLW, pour ce récit bien documenté.
Bravo pour ta perf, sur un parcours difficile, où la chaleur n'arrangeait rien.
A bientôt.
JC

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