Récit de la course : Euskadi Cap Aventure 2006, par maï74

L'auteur : maï74

La course : Euskadi Cap Aventure

Date : 9/12/2006

Lieu : Espelette (Pyrénées-Atlantiques)

Affichage : 2039 vues

Distance : 70km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Le récit

NOM DE LA MISSION TOP SECRETE : Raid Euskadi Cap Aventure 2006

LIEU : Pays Basque (provinces de Basse Navarre et de Soule)

AGENTS SPECIAUX : l’équipe mixte DEC +

OBJECTIF : se faire plaisir et pourquoi pas un bon classement tant qu’à faire ?

PHASE 1 : APPROCHE STRATEGIQUE DU LIEU
Samedi matin, réveil à 5h30 pour être à l'heure au RV avec mes coéquipiers, Martial et Benoît, à Bidarray.
Je charge mon VTT et mon casier plastique dans la voiture et quitte la maison sur fond de pleurs de mon p'tit gars (3 ans) qui "veut venir faire la course dans la montagne" avec moi... Pas trop le temps de lui expliquer pourquoi c'est impossible, je délègue la tâche à mon mari, dont l’espoir de grasse mat’ vient de s’effondrer…
A Bidarray nous remplissons la voiture de Martial et nous entassons tous les 3 devant, Benoît est assis sur le frein à main et moi sur la contreporte, un vieux plaid à carreaux étalé sur nos 2 paires de jambes, mais oui, voici l’équipe Dec+ en grande pompe !
Direction St Etienne de Baïgorry, sous une petite bruine.
Sur la place c'est l'effervescence, ça s'échauffe, ça prépare les VTT, ça vérifie les camels, bref nous voici dans le bain !
Nous déposons nos VTT, Martial et moi, dans le parc à vélo à l’entrée du village. Martial a installé le porte-carte, je lui donne la boussole, "bon comment ça marche déjà, ça ? Le nord est par là, c’est ça ? Faut tirer des azimuts, comment on fait ?"...
Bref échange de regard avec Benoît et le porte-carte se retrouve illico muté sur mon VTT, la boussole avec, "euh, laisse tomber, finalement je vais m'en occuper !"....
Le briefing a lieu dans une salle à l’entrée de laquelle les effluves des toilettes nous rappellent qu’il y a du stress dans l’air !!!

Quelques bises par-ci par-là, on nous explique le système de pénalités/bonifs et nous voici trottinant vers l’arche de départ…

PHASE 2 : LE LACHER D’AGENTS TRES SPECIAUX

Top départ, ça y est, le peloton s’engouffre dans les rues de Baïgorri pour 3 km de course à pied.
Je suis quelques mètres derrière Martial, et rapidement nous arrivons au parc à vélo.

La transition est rapide et nous attaquons le sentier en suivi d’itinéraire en direction du Jara, belle petite colline à 821m d’altitude.

Rapidement il faut pousser le VTT, d’abord à cause des bouchons mais ensuite à cause de la pente ! Une bonne ½ heure de grimpette plus tard nous voici sur le ligne de crête, enfourchant enfin nos montures pour une descente assez technique.
Là je me dis « faut que tu assures ma cocotte, les gars comptent sur toi, alors feu ! »…
Très vite le sentier devient caillouteux et plus raide, ça dérape dans tous les sens, Martial me crie quelques conseils (techniques, pas d’orientation !) que j’essaie d’appliquer. Je me fais quelques frayeurs mais tant bien que mal je maintiens le rythme, nous rattrapons même la 1ere équipe mixte, yes !

Nous arrivons en même temps sur le départ du canoé, à St Martin d’Arrossa.

PHASE 3 : L’INFILTRATION AQUATIQUE
Benoît et Martial filent à l’eau pendant que je range les affaires dans la voiture.

La Nive est haute, la descente va être rapide, je ne traîne pas pour rejoindre Bidarray. Là, je me change pour le trail, prépare les affaires de Benoît, accroche au passage ma veste gore-tex sur un barbelé (grrr !!!).
La fille de la 1re équipe mixte (la surfeuse blonde qui avait gagné le Raid Neska pour ceux qui avaient lu mon CR en octobre !) est sortie de l’eau, je guette les garçons, ils arrivent entre 5 et 10’ après.


PHASE 4 : A L’ASSAUT DES FOUGERES !
Une fois Benoît prêt, nous partons chercher notre carte de CO, 16 postes à trouver avant d’enchaîner sur le trail.

C’est Benoît qui oriente et il le fait bien car il ne nous en manquera qu’une, mais tant pis, on est dans le temps imparti alors on attaque le trail en suivi d’itinéraire en direction des crêtes d’Iparla.

Avant le col de Lacho se trouve une balise optionnelle que Benoît va chercher près d’une ruine sur les hauteurs. La descente sur la vallée du Bastan nous met provisoirement à l’abri du vent et de la pluie. Nous voici maintenant attaquant la montée, raide, en direction d’Artzamendi , je sens mon estomac qui revendique, je prends des gels mais c’est du solide qu’il veut !

Je taxe une barre à Benoît, vous savez celle en chocolat (c'est d'la dynamite) et qu’on met 3h à décoller des dents !!! Ca me requinque légèrement mais je sens la défaillance toujours proche, surtout que je m’aperçois que je suis à cours de flotte : prise par l’enchaînement des sections j’ai oublié de vérifier mon camel : une erreur de débutante qui va me coûter cher puisqu’une fois parvenue sur le faux plat menant au col de Méhatché où Martial nous attend,

je suis terrassée par des crampes aux quadriceps, je tombe par terre, je crie de douleur, Benoît m’aide à m’étirer et va même me porter sur quelques mètres ! Je fais une tentative et miracle, je parviens à marcher et même trottiner sur les 300m qui me séparent du col… Ouf, je sauve l’honneur !

PHASE 5 : LA LUTTE CONTRE LES ELEMENTS
Nous nous mettons vite à l’abri dans la voiture et aidons Benoît, aussi gelé que moi, à se changer pour le VTT. Je lui remplis son camel (leçon retenue !!!) et les voilà qui partent sur la dernière section de VTT sous un temps abominable : pluie, vent, froid et brume…
Je savoure le bonheur d’être au sec et au chaud, mange quelques sandwichs et surtout bois 1,5 l d’eau gazeuse pour récupérer d’ici la CO de nuit, car quelques débuts de crampes me reprennent dans la voiture.
Je redescends la vallée jusqu’à Itxassou , et rejoins l’arrivée du VTT dans la cour de l’école.
Je suis gelée, il n’y a pas de quoi se mettre au chaud, juste le préau pour s’abriter des trombes d’eau, je pense aux garçons pour qui ça ne doit pas être une partie de plaisir.

Des équipes franchissent l’arrivée régulièrement, trempés, boueux à souhait !
C’est au tour de Martial et Benoît d’arriver, ils me racontent s’être plantés dans l’itinéraire mais qu’ils ont eu la balise optionnelle, zappée par de nombreuses équipes.


PHASE 6 : FIN DE LA MISSION, REINTEGRATION DES AGENTS
Nous devons maintenant nous rendre à Espelette (en voiture !) pour se doucher et prendre le départ de la CO de nuit. Des bruits font état de l’annulation de la CO, car trop d’équipes manquent à l’arrivée du VTT et le temps n’arrange pas les choses.
Allez, je l’avoue, oui j’ai aimé l’idée de ne pas repartir sous la flotte, j’aime la CO mais quand même !!! Je prends ma douche au centre sportif et on nous confirme l’annulation, personne ne s’en plaindra !!!
Nous rentrons chez Martial, trions et rangeons notre matos et je ne m’attarde pas car j’ai ¾ h de route pour rejoindre ma petite famille.
Nous connaîtrons les résultats par internet : 2e équipe mixte, pas mal non ?

BILAN DE LA MISSION
J’ai adoré ce type d’effort et d’organisation dans l’équipe, et bien que je sois au repos pour une contracture réveillée par ces p..... de crampes, je suis déjà partante pour l’édition 2007 !

Attention ce message s’autodétruira dans 30 secondes (sauf si vous avez trouvé la balise optionnelle)…


2 commentaires

Commentaire de béné38 posté le 20-12-2006 à 13:55:00

Bravo bravo Maïlys !! Super aventure, avec un podium qui plus est !!
Toutes mes félicitations et mon admiration parce qu'avec le temps que vous avez eu, et les changements de rythme et de phase d'efforts, ça ne devait pas être évident de repartir...

Alors maintenant repos ??
Ben et le ski alors ???
A bientôt hein ?
Béné38

Commentaire de raideur69 posté le 26-12-2006 à 02:03:00

Champignon ton CR agent tres spécial(pétard nous avons des ATS à kikourou,chut!!!il faut pas le dire),vraiment sympa avec toutes ces photos(un peu petites parfois,je vieux ma vue baisse)
Bravo!!!pour la perf et la suite....j'attends avec impatience
merci et bonne continuation

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