Récit de la course : Marathon des Grands Crus de Bourgogne 2006, par nikko

L'auteur : nikko

La course : Marathon des Grands Crus de Bourgogne

Date : 21/10/2006

Lieu : Dijon (Côte-d'Or)

Affichage : 1619 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Terminer

1 commentaire

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Mon premier marathon...

Sur un air de défi, genre "je vais bien faire un marathon avant de passer mes 30 ans" ou "je serai marathonien avant d'être papa", je me suis inscrit au marathon des grands crus de Bourgogne 2006... Bien aidé et motivé en cela par la participation de mon ami Nicolas, local de l'étape car installé à Dijon depuis 2 ans.

La préparation à l'épreuve a été très light, je suis monté à 3 sorties par semaine au lieu de 2, mais en restant à environ 30-35 km hebdo... 2 semi effectués en préparation, un rapide (1h26) 5 semaines avant le marathon, un en accélération progressive (1h38) 2 semaines avant...
Au vu du ressenti à l'entrainement, de l'absence de courbatures suite au dernier semi, et malgré un surpoids manifeste de 4 à 5 kg (77kg pour 1m82), j'étais assez confiant à l'approche du D-day, appréhendant sans excès la durée de l'épreuve.

Les objectifs étaient :
1. finir
2. sans marcher
3. en moins de 3h30
4. sans se blesser !!!

Conclusion, on est parti tranquillou, du plein centre de Dijon, à 12km/h comme prévu, sous un temps mitigé. Après moultes hésitations avec le débardeur, j'ai opté pour le TShirt technique, qui restera un choix correct (je pense que le débardeur aurait été aussi agréable, mais je n'ai pas réellement souffert de la chaleur). D'autres n'ont pas peur, ils se baladent avec des déguisements très sympa (environ un quart des coureurs étaient déguisés, avec plus ou moins de goût...). A côté des daltons, Lucky Luke et autres clowns que j'avais déjà croisé sur d'autres courses (notamment à Issy les Mx), j'ai découvert Dyonisos et son char, plutôt heureux en pays viticole, et une bande de pirates (Marseillais parait-il), une dizaine de bougres qui tiraient un coffre à roulettes - sono, bonne ambiance !!!

Départ, la sortie de Dijon est assez rapide, puis on attaque les villes périphériques (la banlieue quoi !) avant d'arriver dans les vignes. Le parcours est très roulant sur les 10 premiers km, pas de réelle côte, que du bitume, de grandes lignes droites... Les indications de kilométrage sont parfois un peu erratiques, il faut définitivement que je participe à l'organisation d'une course pour comprendre où est le souci à chaque fois... On arrive à Marsannay, à côté de l'arrivée, et on repère le km 39 (!) à qui on donne rendez-vous une paire d'heures plus tard. Beaucoup de coureurs sont déjà là-bas, ils s'échauffent pour le 10km qui part une heure après le marathon.

Avec Nicolas on continue à remonter lentement la file de coureurs, certains semblent déjà mal en point !! On enchaine les ravitos, 30 à 40 cl d'eau tous les 5 km en marchant un peu, 1 gel toutes les 10 bornes, le ciel se dégage progressivement et on attaque un peu plus les faux-plats. Bizarrement, nous évitons les ravitaillements locaux au Bourgogne ... Nous avons quelques minutes d'avance sur l'horaire, Nicolas temporise et nous nous séparons au 20 eme km... Je passerai au semi en 1h41 environ, en légère accélération... Au 25 eme, les jambes commencent à devenir lourdes, mais c'est le demi-tour, alors comme il n'y a plus qu'à rentrer, sous le soleil en prime... Un GO me compte dans les 120eme, je me prends à rêver de passer sous les 3h15 et dans les 100 premiers, alors j'enchaine quelques km autour de 4'30 ... Au 30 eme en 2h25, je commence à piocher, les positions sont déjà stabilisées depuis quelques km. Au 35 eme en 2h50, je commence à perdre un peu de lucidité, je joue au yo-yo avec deux ou trois pauvre hères qui comme moi n'en peuvent plus... Le cardio plafonne à 160, mais impossible d'aller plus vite, les jambes sont en bois. Le redémarrage des deux derniers ravitos est quasi inespéré, mes kms sont plutôt du côté de 5'30 à 6' maintenant... Ce qui me fait tenir, c'est que je double pas mal de monde qui marche : compétition quand tu nous tiens
Après un dernier sursaut d'orgueil (je vais au moins atteindre mes rois premiers objectifs, bordel !!!), je parviens à l'arrivée dans un état second. Selon le cardio, j'ai mis 1' pour faire les 195 derniers mètres : pile poil dans le timing !!

J'arrête mon chrono en 3h28'56'', temps officiel 3h29'09 je crois, je suis 67 eme sur 500 environ...
FCmax 199, moy 173, 42km 44 selon mon RS200sd (non calibré, je ne suis pas à 3% près ).

Mon ami Nicolas aura plus de mal sur le retour, il marchera 7 ou 8 km pour finir en 4h21, éprouvé mais pas blessé. Il faut croire que ça nous a plu, on a tous les deux re-signé pour le Marathon de Paris 2007

A noter : les pirates nous ont fait une arrivée crépusculaire du plus bel effet, en procession avec feux de Bengale et sono, sous les applaudissements mérités du public, en 5h30 environ...

En conclusion :
Un joli Marathon, en ligne, au parcours un peu valonné mais roulant tout de même. Bonne ambiance, pas mal de spectateurs pour une épreuve non urbaine, ravitaillements efficace (du moins en eau, pour le reste j'avais des gels ;-)))
Personnellement, il me manquait clairement du volume (sur l'histogramme du cardio, le marathon est un gratte-ciel au milieu des pavillons ) dans la préparation, on corrigera cela pour Paris 2007 (en 3h15 ?).

1 commentaire

Commentaire de Tortue géniale posté le 08-12-2006 à 11:08:00

Vu dans l'état où je suis arrivé au semi de Nuits Saint Georges, j'imagine dans quel état j'arriverai pour ce marathon ! ( bien sûr, mes ravitos étaient un tantinet plus gastronomiques ... )
Félicitations !

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