Récit de la course : Trail de Vulcain - 80 km 2023, par Gilles45

L'auteur : Gilles45

La course : Trail de Vulcain - 80 km

Date : 5/3/2023

Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)

Affichage : 842 vues

Distance : 80km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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De boulet à boulet de canon

Voici un récit assez condensé de ce Vulcain 2023 en espérant convaincre de futurs participants de découvrir cette course qui a déjà plus de 20 ans d’existence.

Le Vulcain est traditionnellement ma course de rentrée à chaque début de saison.

C’était cette année ma 5ème participation et je crois que j’y ai tout connu : deux éditions blanches/enneigées (le top) – une édition totalement boueuse (le pire, l’enfer) et deux dernières éditions fraiches, ensoleillées, avec un sol relativement dur (donc rapide).

Cette course me plait bien car elle permet – en début de saison – de faire vraiment du foncier. C’est une course où l’on court énormément, dès le mois de mars…ça pique.

Cette année, comme en 2022, le grand format est passé de 73 à 80 km.

D’un point de vue logistique je dois m’embourgeoiser car j’ai laissé tomber le dodo dans la voiture pour un hôtel bon marché à Riom. C’était parfait.

Là, dès mon réveil à 4h j’ai une migraine pas possible (cela m’arrive assez régulièrement mais cette fois ça tombe mal). Je me rends au retrait des dossards avec le crâne comme un potiron et des envies de vomir. J’appréhende.

Le cadeau de départ est vraiment sympa : une paire de gants techniques jaunes fluo.

La météo est fraiche : -3 degrés au départ mais…dans Volvic…sans doute plus frais sur les hauteurs. Je suis en short mais finalement j’aurai gardé 3 couches en haut (T-shirt – vêtement chaud – coupe-vent) toute la course en dépit de la remontée des températures. Au pied j’ai des MT Cushion décathlon. Rien à dire très bien du début à la fin

A 5h50, je me place sur la ligne de départ, comme à mon habitude dans les 100 premiers partants, histoire de ne pas trop bouchonner dès les premiers sentiers.

Le départ est rapide dans le centre de Volvic puis la route s’élève peu à peu sur le bitume puis vers les chemins.

La montée va être régulière pendant 4 ou 5 kilomètres mais n’est jamais vraiment technique.

C’est d’ailleurs une constante de ce trail, pas de technicité mais un parcours qui fait que vous êtes tout le temps « en prise », avec la possibilité de relancer. Ça ne parle pas, chacun entre peu à peu dans sa course

La première véritable montée est celle du Puy de la Nugère. Je n’y trouve pas de difficulté particulière mais la migraine est toujours bien présente, je me contente de rester dans les pas des personnes qui me précédent. Le but est vraiment de mettre la douleur dans une boite. Pas facile mais ça se gère.

S’en suit une belle descente puis une nouvelle montée vers le Puy de Louchardière qui offre une magnifique vue sur le Puy de dôme enneigé au sommet puis – au second plan – vers le massif du Sancy enneigé également.

Après quelques kilomètres en faux plat ou je suis toujours très moyen, nous arrivons au surprenant cratère du volcan de Lemptégy, que nous contournons pour arriver au premier ravitaillement.

Je suis encore nauséeux mais je parviens à ingurgiter une soupe, du fromage et du pain…ouf.

Je ne recharge pas les flasques car je n’ai rien bu ou presque.

A ce stade de la course je suis 86ème, je n’ai que 4 minutes de retard sur mon temps de l’an passé (2h24 de course). Pas si mal…

La suite est l’une de celle que je redoute le plus du parcours : une très longue approche du Puy de Dôme durant laquelle il faut constamment courir au risque de voir un sacré paquet de coureur passer devant. Sachez que cette partie est vraiment piégeuse car nous sommes au plus proche du Puy mais en le contournant par l'Ouest et le sud...le montée n'arrive donc qu'après une longue transition. Moralement ça peut être difficile si les cannes ne suivent pas.

Finalement je parviens quand même à trottiner, le mal de tête commence à s’estomper peu à peu. Je n’ai pas trop de rythme, je continue de serrer les dents. Le soleil est haut, la lumière magnifique, nous sommes vraiment gâtés.

C’est presque avec un certain soulagement que j’arrive au pied du col de Ceyssat car je vais ENFIN pouvoir marcher. Je dégaine les bâtons pour la première fois de la course et constate avec plaisir que la transition course / marche en montée se passe bien.

Le ravito est le bienvenu, je mange bien cette fois et avale deux ou trois verre de coca.

Il y a plein d’accompagnants, l’ambiance est cool.

J’attaque avec un bon moral la montée vers le Puy.

Comme les autres années, l’ascension et la descente se feront par le chemin des muletiers. Une occasion de croiser les premiers, notamment Audrey la première féminine et aussi un certain paquet de randonneurs.

Cette montée est simple, régulière et au final assez rapide.

Le sommet offre une vue magnifique à 360° d’autant que le parcours nous permet de faire le tour complet du dôme.

Je suis bipé après 4h37 de course, je suis 75ème.

L’an passé j’avais dû m’arrêter pour me noker les pieds, cette fois ce n’est pas nécessaire toutefois je desserre l’une de mes chaussures qui commence à me faire mal au niveau des releveurs. Je gère la descente sans trop envoyer car la forme n’est pas encore totalement là.

On croise beaucoup de monde, on s’encourage, le temps passe vite

Moralement je remonte un peu car c’est la mi-course et je sais que chaque pas me rapproche de l’arrivée.

Il s’agit désormais d’attaquer le retour vers le ravito de Lemptégy où nous sommes passés ce matin. Cette partie est hyper roulante une fois encore mais beaucoup moins monotone que lors de l’aller.

En effet, nous passons régulièrement dans des sous-bois et des singles assez joueurs. Je reconnais les deux énormes « marmites » en cuivre devant lesquelles je passe à chaque fois sans avoir jamais vraiment compris leur utilité (si qq saint ??)

Je me rends compte que je n’ai pas – pour le moment – les cannes de l’année dernière donc je me contente de ne jamais marcher exception faite de quelques raidillons.

En effet, j’arrive au ravito en 5h56 – 72ème avec 11 minutes de retard sur 2022.

Cette fois encore coca, fromage, tics et pain. La migraine est passée, les maux de ventre aussi.

Au final je n’ai perdu que relativement peu de temps car je me suis assuré de faire des ravitos express tout au long de la course.

Je pense que cette fois le moral prend le dessus car je n’ai plus trop de doute sur ma capacité à aller au bout dans de bonnes conditions. Le moral remonte, le physique avec.

En sortant du ravito, un large chemin nous emmène au Puy des gouttes via une montée courte mais raide.

Nous avons désormais rejoint les coureurs du 47 km, cela change de la monotonie et le fait de doubler ces derniers booste bien le moral.

Cette fois je suis vraiment bien et les jambes sont comme neuves. 56 ème kilo, la course va vraiment commencer.

Je peux enfin prendre les descentes (parfois boueuses) pleine balle et lorsqu’un promeneur annonce le ravito de la gare de Volvic à 900m je suis très surpris de la voir arriver si vite.

Au final, sur cette portion, je suis exactement dans la même seconde qu’en 2022…c’est fou

Gare de Volvic : Km 67 – 7h52 de course – 56ème position, j’ai gagné 16 places.

L’ambiance au ravito est excellente, beaucoup d’accompagnants sont présents.

Il y a la queue avec les 2 courses simultanées mais je choppe par bonheur une bénévole qui me sert très vite 2 verres de coca. Je pense repartir beaucoup plus vite que d’autres concurrents du 80. Sur cette course – et pour une fois – j’ai vraiment optimisé les temps d’arrêts

Les 13 derniers kilos…bah c’est simple…je suis dans le flow. Je vais gagner 8 minutes sur cette portion par rapport à l’an passé. Je n’avais pas arrêté de croiser toujours les mêmes coureurs depuis le départ, cette fois je ne les reverrai plus

Les 2 ou 3 coups de culs sont passés rapidement en appuyant bien sur les bâtons, je peux relancer au moindre faux plat, c’est un plaisir.

La longue descente en monotrace du sentier du Renard est hyper ludique, je suis un autre coureur qui mène un super train et nous doublons une grande quantité de coureurs du 47 qui ont l’amabilité de se garer à notre arrivée.

Je profiterai de la montée finale vers le château de Tournoël pour le décrocher car il ne peut plus trottiner en montée. S’ensuit un kilomètre de faux plat que je parviens à courir intégralement.

Et nous voici enfin la courte mais raide descente de 300m qui amène sur le bitume de Volvic.

Cette année l’organisation a installé la flamme rouge du dernier kilo, c’est sympa.

Je rejoins deux coureurs du 80 sur le bitume, mais décide de ne pas aller jouer le sprint pour profiter de ces derniers instants.

Au final : 9h11 – 50ème. Seulement 4 minutes de plus que l’an passé malgré 55 premiers kilomètres très poussifs.

Une fois encore le Vulcain confirme ses qualités : parcours vraiment sympa (quand on aime les longues portions roulantes), balisage impeccable, bénévoles au top, ravitos parfaitement achalandés et très bonne ambiance sur le parcours avec les coureurs du 80 puis ceux du 48.

Bref, je ne peux que recommander

Prochaine étape les Piqueurs que j’espère enfin découvrir cette année.

 

4 commentaires

Commentaire de caro.s91 posté le 13-03-2023 à 09:23:03

Belle sortie et jolie course ! Ca me donne envie d'y retourner !

Commentaire de Gilles45 posté le 14-03-2023 à 12:03:45

Merci pour ton retour Caro...et tu aurais bien raison d'y retourner !

Commentaire de blanbar posté le 14-03-2023 à 11:38:36

Bravo à toi pour cette belle perf! J'étais aussi sur la ligne de départ pour la 6ème fois sur le long, chaque année je trouve que c'est trop roulant, chaque année je jure que c'est la dernière, mais chaque année je reviens car cette course est top!

Commentaire de Gilles45 posté le 14-03-2023 à 12:05:29

Ah Ah, exactement pareil ! je m'étais dit cela après une édition boueuse qui m'avait dégouté !
Bon...ça fait deux ans que c'est sous le soleil...c'est plus agréable...fort probable que j'y soit en 2024 car c'est un moyen de me forcer à faire du volume en mars !

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