Récit de la course : Krapadoz Deiz 2006, par robin

L'auteur : robin

La course : Krapadoz Deiz

Date : 11/11/2006

Lieu : St Lyphard (Loire-Atlantique)

Affichage : 1831 vues

Distance : 69.7km

Objectif : Pas d'objectif

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Robin en Brière le krapados deiz

Au début ma saison d'ultra devait se terminer au Loire-Beconnais. Septembre et octobre étant consacrés à la préparation des cross. Mais voilà un message paru sur le forum ultra de yanoo.net ( site consacré à la course en Bretagne ) me décide à changer d'avis. L'édition 0 de la Krapados Deiz était annoncé.

Késako Krapados ? : Il s'agit de faire le tour de la Brière.
La Brière Késako ? Voici un descriptif trouvé sur le Web

" Labyrinthe d'eaux et d'îles, la Brière est le deuxième marécage de France (après la Camargue). Avec près de 40000 hectares de tourbières, d'étangs, de canaux le Parc Naturel Régional abrite sous ses roseaux, une faune exceptionnelle. A pieds vous découvrirez les villages brièrons "touristiques" (la Brière appartient depuis le XVe siècle, en indivision, à 21 communes sur 17000hectares ) de Saint-Malo-de-Guersac (maison de l'éclusier), de l'île de Fedrun, ou celui restauré de Kerhinet. Hors des circuits "battus" (!) flâner dans les hameaux de Pentille, Camerun, Mayun... Toutefois, c'est en plate "chaland" que le parc dévoile un peu de ses secrets. On peut louer ces barques (... avec guide) dans les petits ports : île de Fédrun (Saint-Joachim), Port de Bréca (Saint-Lyphard), Port de la Chaussée Neuve (Saint-André-des-Eaux), Port des Fossés Blancs (La Chapelle-des-Marais), Port des Prises du Coin (Herbignac). "

Version ultra c'est 65 km ( 5% de route seulement ) à travers les roselières, à cheminer le long des canaux, à franchir des canaux , à …. Mais commençons par le début.

Samedi 11 novembre. 5h45 Le réveil sonne la fin de la 1ere nuit au pays. Discrètement je sors de la chambre direction la cuisine. Une bise pour fêter l'anniversaire de mamam, un bon petit dej. J'enfile la tenue du parfait traileur, soigne les pieds, prend mes sacs et hop direction Saint-Lyphard lieu de départ de la course. Arrivé à l'entrée du village, je ne fais pas attention aux pancartes. Conclusion petit jardinage de 10 minutes pour trouver la salle. Une boulangerie ouverte me sort du pétrin et je réussis finalement à trouver le départ.

Ambiance habituelle des départs. Déjà on peut s'apercevoir du professionnalisme de l'organisation. La liste des engagés me permet de repérer le n° de dossard de Patate alias Noël. Le nom et le prénom inscrits sur le dossard facilite la tâche. Je croise René Heintz qui revient d'un nouveau périple à l'étranger. Je reconnais de visu plusieurs participants au Raid de l'estuaire notamment des coureurs de l'association du Layon.

Petite Parenthèse : la deuxième édition du raid de l'estuaire aura lieu dans la nuit de7/8 avril. N'hésiter pas à le cocher sur votre planning..


Derniers préparatif et dernière interrogation sur le choix de la tenue. Une petite pluie commence à tomber et j'hésite à prendre la veste de pluie. J'hésite également à prendre une couche supplémentaire hé hé je suis un peu frileux. Finalement je pars avec un tee-shirt M.L. + le tee-shirt de l'épreuve.

Un peu avant le briefing je trouve Patate.. Nous papotons tranquillement en attendant le départ. Le compte à rebours est lancé, nous nous plaçons sur la ligne de départ. C'est parti pour 65 km autour de la Brière. Une petite pluie nous accompagne. Elle ne durera pas. J'échange quelques mots ave René et au bout de 500m je me place aux côtés de Patate qui sera mon meneur d'allure perso pendant tout ce trail.

Sur ce parcours vous ne verrez pas de dénivelle impressionnant. Le seul dénivelé sera les passerelles enjambant les canaux.. Nous longeons des canaux en empruntant des prés, nous empruntons des chemins. Nous pouvons voir des maisons en toit de chaume.
Pour cette première édition, nous avons de la chance. Il n'a pas plu les semaines précédentes. Le parcours est sec. Parfois, les diverses traces laissées par les troupeaux, les randonneurs, les chevaux mettent à rude épreuve les chevilles. Une période pluvieuse les jours précédents l'épreuve changerait la donne et durcirait cette première partie.

Voici un lien qui vous permettra de découvrir des photos du Krapados Deiz. . Elles sont hébergées sur le site yanoo.net

Les news > Krapados Deiz à St Lyphard (44) 2006 - mini photos2 adresse : http://www.yanoo.net/index.php4?cat=1&id=3665

Les news > Krapados Deiz à St Lyphard (44) 2006 - mini photos adresse :http://www.yanoo.net/index.php4?cat=1&id=3663


Deux ravitaillements sont prévus un au 24ème l'autre au 45éme. Durant cette partie nous avons eu le plaisir de goûter la température de l'eau du Marais lors du passage à gué de canaux. Nous atteignons le 1er ravito en 2h14 Il se situe dans un poney-club sur la commune de Saint Nazaire. Une pause pour refaire le plein du Camelbag, un verre de coca. Sur les tables que du liquide, le ravitaillement solide est à la charge du coureur.
Perso, j'ai pris des gels, de la sportenine, du pain d'épices et trois barres d'amandes. J'avais pensé au saucisson mais acheté au début de la semaine il était porté disparu à la fin de celle-ci. J'ai eu la flemme de préparer les petits sandwichs jambon-beurre. Ne sachant pas trop mon temps de course pour cette première j'en ai pris un peu de trop.

Nous repartons direction un peu plus loin en piquant droit dans les près. A un moment j'aperçois même des cigognes. Sur le moment je doute de mes facultés mais non se sont bien des cigognes. A partir de ce moment, le paysage me semble vaguement familier. Etant près de Saint Nazaire Trignac j'ai du faire des petits tours dans le coin. Mais un peu plus loin cela me revient. Cette partie est commune avec le raid de l'estuaire mais cette fois ci c'est de jour et au sec. Là où il y a quelques mois nous cheminions dans l'eau nous foulons une prairie bien souple. Au loin nous apercevons le pont de Saint-Nazaire et les chantiers de l'Atlantique ( dernièrement racheté par un groupe norvégien ) . A noter que beaucoup d'ouvriers des chantiers sont originaires de la Brière. .Au passage d'un pont nous affrontons un vent de face. Au loin les nuages sont bien noirs et je commence à regretter l'absence de mon coupe-vent. Finalement nous échapperons à la pluie. Nous sommes en bordure d'un grand canal qui vient des profondeurs de la Brière pour se jeter dans l'estuaire. Le franchissement d'une passerelle nous donne une vision fugitive d'un espace immense couvert de marais, le canal donnant l'impression de se poursuivre à l'infini, sentiment très fort de la présence d'un territoire immense que nous ne faisons qu'effleurer

Un changement de direction nous met à l'abri du vent. De nouveau nous longeons un canal via les prés le bordant. 1ere péripétie nous interprétons mal un changement de direction et nous traversons allègrement un pont. Arrivés à un croisement l'absence de marquage nous incite à faire demi-tour. A ce moment nous sommes rejoints par un peloton non de traileurs mais de belles normandes. Ne croyez pas que Patate et moi avons fait la connaissance des miss de Normandie Nous sommes tout simplement au milieu de vaches qui vont dans les marais. Nous retrouvons le chemin et c'est reparti.

Le trail est super bien fléché et si nous nous sommes trompés deux fois c'est à chaque fois par manque de lucidité ou d'attention.

Remontant des concurrents que nous avions dépassés nous nous faisons chambrer. Cette deuxième partie constituée de chemin est roulante et nous maintenons une bonne moyenne. La traversée de Saint Joachin se fait par la route. A ce moment les portions bitumées sont plus nombreuses. Le parcours est également plus campagnard. La Brière est à quelques pas mais demeure cachée à nos yeux. Nous la retrouverons à partir du 2ème ravito.
Par trois fois, le chemin est barré par des fils . Nous nous retrouvons à ramper dessous hésitant à les enjamber de peur qu'ils soient électrifiés

Le deuxième ravito est atteint. Nous prenons notre temps et repartons après avoir bien discuté avec les bénévoles chargés du ravitaillement. Nous longeons des lotissements et finissons par retrouver la Brière. Nous traversons des roselières, longeons de petits canux.,retrouvons les passerelles. Par contre plus de passage à gué. Ils se situent dans la première partie. Nous nous trompons une deuxième fois mais l'absence de marquage nous fait faire demi-tour

Pendant un long moment nous courrons sur une digue nouvellement refaite. Heureusement que le temps était de la partie. La terre noire des marais recourant cette digue par l'absence d'intempéries reste souple mais les appuis demeurent fuyants le sol n'étant pas encore stabilisé. A la sortie de cette digue nous traversons un village puis nous retrouvons de nouveau les marais. Je commence à fatiguer et à ma demande nous commençons à entrecouper notre périple de période marchée.

A proximité d'une route Noël reconnaît l'endroit. Nous sommes proches de Saint-Lyphard. Confirmation par un panneau indiquant 3km. Nous suivons un itinéraire cyclable. Cela devient dur. De nouveau les marais nous retrouvons l'itinéraire du départ. La rencontre de deux vététistes nous annoncent notre place à notre grande surprise 8 et 9eme. Un tour de stand et nous franchissons ensemble l'arche d'arrivée en 7h03.

A ce moment je fais enfin connaissance avec cht'ite Patate. Assis sur des chaises nous savourons l'instant présent ainsi qu'une bonne soupe. Nous restons encore un peu tranquilles puis direction la douche. Je retrouve mes parents et ma petite famille qui me font la surprise de venir nous voir. Un bon repas finit de nous remettre d'aplomb. Bien sur au menu discussion sur l'ultra, sur la course. Les comparatifs des données relevées par les gps des uns et des autres donnent un kilométrage de 70km environ c'est 5 km de bonheur gagné en plus.

En conclusion une édition 0 réussie. Une super équipe dévouée et compétente est prête pour la première édition.
Encore Merci à Bernard et à toute son équipe.
Super content de t'avoir rencontré Noël et d'avoir pu partager ce moment.

N'hésitez pas à cocher le Krapados Deiz sur votre agenda.








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