Récit de la course : La Corrida de Noel d'Illkirch - Semi 2022, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : La Corrida de Noel d'Illkirch - Semi

Date : 11/12/2022

Lieu : Illkirch Graffenstaden (Bas-Rhin)

Affichage : 392 vues

Distance : 21.1km

Matos : Hoka One One Mach 4

Objectif : Pas d'objectif

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PR sur semi totalement inattendu

Ahhh la corrida d’Illkirch, son 5, son 10 et surtout son semi et comme souvent la dernière course de l’année. Un dernier indicateur de forme avant de passer sur un nouvel agenda qu’on est tous déjà en train de compléter avec de nouveaux défis plus ou moins raisonnables 😉

 

Je ne sais pas vraiment ce que je veux faire

6ème édition pour le semi-marathon et 4ème participation pour ma part. Avec dans l’ordre un PR à 1h35 en 2017, une tentative de PR loupée en 2019 et un retour de convalescence en 2021 avec un chrono dont je ne veux même pas me souvenir.

Cette fois-ci, je ne sais pas vraiment ce que je veux faire sur cette course. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai fait aucun plan d’entraînement pour un quelconque résultat. Au contraire, j’ai plutôt fait du n’importe quoi avec des sorties longues en route ou trail et beaucoup d’endurance. De temps en temps un petit fractionné long où je plafonnais à 4:30 sur 2-3km. Autant dire que mon PR à 1h35 où la moyenne était de 4:29 va rester définitivement « l’exploit » d’une vie.

 

Mince …

Je covoiture avec Mo, Yves et Pascal, départ à 7h15. J’ai passé une mauvaise nuit et suis fatigué, une de mes filles est malade et la raclette du soir (menu d’avant course parfait) a un peu de mal à passer. Pascal a fait un plan d’entraînement pour courir sous 1h40 et je lui propose de faire le lièvre. Du 4:45, je devrais pouvoir les tenir, j’ai fait du 4:38 au semi de Colmar en septembre dernier en limitant ma FC donc …

On débarque à Illkirch un peu avant 8h, il nous reste 45 minutes avant le coup d’envoi. Il fait très froid, -2°C , j’ai définitivement abandonné l’idée de courir en short et suis habillé en Odlo de la tête au pied. On arrive à se garer pas trop loin et on rejoint la foule en direction du Gymnase. Il y a beaucoup de monde, on s’agglutine devant les panneaux d’affichage pour trouver notre nom et numéro de dossard … Mince …

Et oui, mince alors ! Mon nom ne figure pas sur les listes, j’ai beau y regarder 2, 3 fois, non je n’y suis pas. Vérification rapide dans mes mails, c’est probablement une erreur. Nada, rien, pas de trace de mail ! J’ai pourtant fait la démarche de l’inscription mais manifestement il y a eu couille dans le potage. Peut-être que le paiement n’a pas abouti et je n’ai pas fait attention à la réception d’une confirmation.

Je vais direct à l’accueil et demande à m’inscrire sur place. Le semi est COMPLET Monsieur ! A la panique se rajoute la panique mais le déplacement est fait, je vais courir ce semi quoi qu’il arrive et tant pis pour le dossard et le chrono officiel. Une fois de plus j’innove, j’ai déjà loupé des trains, des dossards, des départs mais louper l’inscription, c’est une première. Encore un peu et je me féliciterais ☹

 

Sub 1h40

Je sors m’échauffer à la recherche de mes comparses. Je croise çà et là des amis de la RIM. Pas beaucoup de monde de mon club, la plupart est en récupération après le marathon de Valence ou la Saintélyon. Je trottine dans le froid, les sensations sont bonnes mais sans plus. Je me sens un peu nu sans mon dossard mais bon, j’ai l’impression que ça ne choque personne.

Je retrouve enfin Pascal et Cie. Ils ont été rejoints par Alain, un ami centbornard qui pour aujourd’hui vise juste un sub 1h40 même si son PR est aux alentours de 1h29 car en sortie de blessure. Entre-temps Pascal a décidé d’y aller mollo et ne veut plus qu’on le coach. C’est ainsi, qu’avec Alain on décide de faire la course à 2.

 

Bien gentiment derrière mon lièvre

Les premiers hectomètres sont un peu plus compliqués, beaucoup de monde. Je suis obligé de monter sur le trottoir pour avoir un peu d’espace et pouvoir dérouler. Je pars sur l’idée de faire du 4:30, au moins au début, on verra bien si j’explose au km10. Alain et devant, il se retourne et me fait signe de le rejoindre. Ok j’arrive.

4:35, 4:26, 4:26, on est dans la bonne fourchette. Je ne fais pas trop le malin, je reste bien gentiment derrière mon lièvre du jour. Je dépasse quelques têtes connues en me disant qu’il y a de fortes chances que je les revois en seconde partie de semi quand mes jambes auront mis le frein à main (à pied, désolé j’ai décidé d’être drôle).

Les prochains kilos je continue d’emboîter méthodiquement le pas d’Alain même si là on est plus proche des 4:20 que des 4:30. Je me dis que quitte à exploser autant exploser avec un beau chrono sur 10k au moins. Car, en effet, on arrive au km10 en 43:47 soit du 4:23 de moyenne !! Sachant que mon record sur cette distance est à 4:19, je suis épater ! D’autant plus que les jambes et le cardio vont plutôt bien.

 

Pas sûr que je tienne ce rythme jusqu’au bout

Au ravito du km10, Alain cherche de l’eau mais je continue en essayant de garder le rythme qu’on a imprimé jusque-là. Je me trouve un nouveau léporidé (OK Google qu’est-ce qu’un ….) pour aussi me protéger d’un petit vent défavorable que l’on ressent de temps à autre. J’espère malgré tout être rejoint par Alain, si l’on pouvait terminer ensemble ce serait quand-même sympa.

Le petit coup de cul pour passer un pont d’autoroute me fait ralentir un peu et c’est juste après que je suis rejoins par mon comparse. Je lui communique ma joie de le retrouver avec une petite tape dans le dos et lui confie : « pas sûr que je tienne ce rythme jusqu’au bout ». Il acquiesce et me fait part de ses propres doutes sur l’allure que l’on s’impose depuis le début. Et hop 2 kilos de plus à 4:21.

 

Je n’ai plus que mon PR en tête

J’ai mal configurée ma montre et celle-ci ne m’indique pas ma moyenne depuis le départ, j’ai juste les données sur le km en cours. Je sais par contre que suis sous les 4:29 et que battre mon PR, mon record sur la distance est jouable si je ne me crashe pas avant la fin. On est au km14, les 2 tiers sont faits, et je cours facilement encore sous les 4:30.

Km15, nouveau ravito et nouvel arrêt au stand pour Alain, il y a du thé chaud mais je continue. A présent je n’ai plus que mon PR en tête, ce serait aussi incroyable qu’inattendu. Je reste donc concentré et emboîte les baskets d’un nouveau lièvre. Je tourne aux alentours des 4:25 à présent. On est encore bon mais je m’interdis de relâcher plus !

In…truc.plein.de.choses

Km17, on monte par une rampe en épingle sur la piste cyclable du canal. J’arrive à avoir Alain derrière, il n’est pas très loin, je luis fais signe dans l’espoir qu’il me rejoigne à nouveau. Je surveille ma montre, ça devient dur, j’ai l’impression d’être sur un faux-plat montant alors que pas du tout. On passe à côté du gymnase d’arrivée mais il reste malgré tout une boucle de 4km.

4:27, 4:30, 4:25, ça va le faire. Encore 1km, je vais battre mon record vieux de 5ans, c’est incroyable ! Je passe la ligne, regarde ma montre : 1h33:31 et 4:24 de moyenne !! Je n’en reviens pas. Dingue ! Verruckt ! Calcul rapide : 4:29-4:24 = 5 secondes / kilo = 1min45 de mieux sur semi sur mon PR datant d’il y a 5 ans ! Et j’ai 51 ans ! Ok, j’arrête les points d’exclamations, juste pour dire à quel point c’était totalement inespéré et inattendu et in…truc.plein.de.choses.

Une année qui se termine en fanfare à mon tout petit niveau. On se contente de peu quand on est peu (je viens d’inventer cette phrase et n’en suis pas peu fier). Je prévois une Dernière Dinguerie de l’Année avec les potos centbornards, me couche et pense à l’année prochaine, remonté à bloc pour de nouvelles aventures …

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