Récit de la course : La Course de la Pentecôte 2021, par Petramala

L'auteur : Petramala

La course : La Course de la Pentecôte

Date : 13/6/2021

Lieu : Anduze (Gard)

Affichage : 604 vues

Distance : 14.6km

Matos : Maillot MHSC
Asics GT 2000/6

Objectif : Se dépenser

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Anduze, Course de Pentecôte 2021

Il s'agit du trentième anniversaire de la course cévenole. Les anciens espoirs de 1991 courent à présent dans les catégories M, mais cela ne se remarque pas, les mollets sont encore affutés.

Belle ambiance dans le Parc des Cordeliers. Nous profitons des retrouvailles générales, pour aller discrètement saluer tante Clara : la dame d'Anduze, trobairitz du début du XIIIe siècle, est là, sur son socle de pierre, et doit se réjouir que le monde revienne faire du tapage sur les terres familiales.

 

Plein sud, les trois premiers kilomètres nous font sortir d'Anduze, direction Tornac. À hauteur de La Madeleine, nous pénétrons un long tunnel, où nous profitons lâchement de la pénombre pour doubler Christine et William. Pour tous, ce passage souterrain semble la métaphore d'interminables mois de patience : au bout, la galerie nous libère, marquant la fin au renoncement, le droit aux plaisirs des souffrances partagées de l'endurance.

La course commence ! À partir de là, ce sont huit kilomètres de franche montée et de voyage vers le passé historique de la contrée. Agrippé à la montagne, le château de Tornac, sous lequel nous passons sans vraiment le remarquer. Plus loin, la petite église romane de Saint-Baudile, puis le monastère, dont les fondations datent… du VIIe siècle ! Point de chant monacal, à la tierce de ce 13 juin, mais la sono embarquée d'Élodie, qui rythme les foulées d'une petite troupe ambiançant la chaussée en reprenant le refrain d'un tube de notre vieux XXe siècle.

Au long de la grimpée, on étire le peloton et les triceps. Avec Yann, nous enchaînons successivement les relais, allant jusqu'à alterner pareillement les verres d'eau aux ravitaillements. Tout près du pont sur la Paleyrolle, juste après avoir évoqué, avec Claude, la ressemblance du parcours avec celui du Mirandon, nous hésitons : rejoindre l'eau rafraîchissante ou suivre la piste caillouteuse qui monte ? On poursuit finalement l'aventure sous le soleil qui nous écrase déjà depuis une bonne heure ; les langues sont pendantes, mais chacun s'accroche. Catherine « Fifi Brindacier », également, et même si l'on feint de n'avoir aucun mal à la dépasser, on ne trompe personne, on est dans le dur !

Arrivés sur l'ancienne route de Saint-Félix, Marc est à nos côtés. On décide ― ou notre allure, tout au moins ― d'en terminer ensemble. On papote, on respire, on évoque le bon vieux temps (c'est que notre ami est un dinosaure de la course hors stade), on rattrape quelques fougueux qui payent les efforts précédents, on croise les plus forts, qui ont passé la ligne convoitée de l'arrivée, il y a deux quarts d'heure, et décrassent doucement en venant chercher les copains.

 

Au bas du chemin Pierre Onches, on regagne les allées ombragées du parc, la fraîcheur nous accueille, les commentaires au microphone de René signalent la fin du périple. Gilbert est présent, lui aussi, sans dossard, aujourd'hui, mais, le capèu bien posé, il dirige les ultimes sprints.

 

Clara est toujours là. Le boucan, autour d'elle, rappelle d'autres fêtes, d'autres jeux, c'est sûr…

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