Récit de la course : Trail SO Bugey - 46 km 2019, par Ewi

L'auteur : Ewi

La course : Trail SO Bugey - 46 km

Date : 19/5/2019

Lieu : Lhuis (Ain)

Affichage : 1803 vues

Distance : 46km

Objectif : Pas d'objectif

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"[presque] tout est courable"

Le Bugey, à part la centrale qu'on voit depuis le Mont Thou et les offs que propose Tom, m’est complètement inconnu. Faut dire que depuis que je cours dans la boue, ce sont évidemment les monts d’or et les monts du Lyonnais qui ont ma préférence. Quoi qu’il en soit, c’est aidé par TASK des amis de Kikourou que je vais découvrir cette région. En avant pour 46Km et 2100D+. C’est un format un peu bâtard pour moi qui cours, soit plus court, soit plus long.

Je profite d’un midi « GHT » avec Laurent et Tom pour faire une reco « oral » du parcours. Il parait que tout est courable… c’est ce qu’on va voir.

Objectifs : me faire plaisir, courir, et le prendre comme une belle sortie longue. Faire un peu de longs. Ce sera mon premier dossard « post-TFL » et une première expérience en minimaliste.

Grâce à Xian qui me covoiturera, je peux dormir un peu plus ce dimanche, et c’est parti pour Lhuis.

Il fait frais, humide mais pas de pluie. Pendant que les avions s’échauffent, je prends tranquillement un p’tit déj histoire de ne pas partir le ventre vide.

 Le problème avec les petits trails, c’est qu’on peut se retrouver sur la ligne de départ avec les fusées sans le vouloir et « pan »… trop tard si je ne veux pas finir piétiné, il faudra courir. Je suis étonné de voir comment ça joue des coudes…  Étonné aussi de voir que je tiens le rythme. Bip, bip, bip. 1er kilomètre, deuxième, troisième… toujours dans le premier wagon et toujours dans la foulé de Xian… étrange, soit je suis en forme, soit c’est lui qui ne l’est pas (spoiler, c’est lui). Il reste 40Km, il va falloir ralentir. Nouvel Objectif : 5h30.

Le premier ravito arrive sans prévenir après quelques petites bosses largement courables. Ce ravito est un ravito a l’ancienne, deux tréteaux, une planche et c’est tout, sommaire mais bien suffisant. N’ayant pas touché ni a l’eau, ni a la nourriture, je continue mon chemin vers la première grosse montée de 800 D+. Cette montée de 10km de long est douce… et se court aussi très bien. Les chemins ne sont pas techniques, il ne fait pas chaud… c’est idéal. Seule déception, le plafond nuageux est bas, et plus nous montons, plus la vue se bouche… raison de plus pour courir. 20Kms passés, c’est le début de « sensation » étrange dans les mollets que je peux attribuer au changement de chaussures. Ça tire mais ça ne fait pas mal.

On arrive sur une crête, même si le paysage ne se découvre pas, ces petites alternances de montée/descente de quelques mètres de D+/D- sont bien sympas et permettent de lâcher les chevaux jusqu’à la prochaine descente. L’allure reste bonne, les pieds trouvent leur chemin même dans les passages piégeur, un régal.

 Dernière montée. 700D+ puis l’arrivée. Lorsque Tom avait dit que tout était courable, je ne pensais pas trouver un tel mur. C’est raide, c’est glissant. « on ne voit pas le sommet, il faut gérer à l’altimètre » avait aussi dit Tom. Je n’en fais qu’a ma tête et monte comme je peux jusqu’à me retrouver coincé dans un petit bouchon… je prends mon mal en patience… je commence a avoir froid, entre la sueur et l’humidité ambiante, la descente va être coton… veste/pas veste ? Veste/pas veste ? Pas veste, allez on y va.

À ma montre il reste 8km, objectif raté, on va quand même dévaler la dernière descente pour faire un joli chrono. Le genou grince, le sert les dents et travaille ma posture… Médiopied, pose un peu avant le bassin, poussée, extension. Et on recommence. Ça me rappelle les gammes qu’on devait faire, gamin, au club d’athées. Ainsi concentré, je ne vois plus les kilomètres défiler… et alors que ma montre indique 42Km et que j’étais lancé comme une balle a au moins 13km/h, me voilà en face de l’arche… sacré décalage..

 5h35, 60° au scratch. Et pas loin de Xian, « petite fierté ». Je retrouve Mme et Bigoneau pour un repas et nous rentrons tranquillement vers Lyon où une sieste bien méritée m’attend.

Comme quoi… quand on se sort les doigts, « [presque] tout est courable ».

 

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