Récit de la course : Trail Urbain Nantais 2006, par L'Bigorneau

L'auteur : L'Bigorneau

La course : Trail Urbain Nantais

Date : 29/10/2006

Lieu : Nantes (Loire-Atlantique)

Affichage : 591 vues

Distance : 13.9km

Objectif : Pas d'objectif

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CR Trail Urbain Nantais ou la Vengeance du Bigorneau

En images sur le blog du Bigorneau : http://le-bigorneau.blogspot.com/

Le Trail Urbain de Nantes est une course qui a lieu au travers des rues, ruelles, parcs et surtout escaliers du quartier St Anne de Nantes. Sa distance est de 13,9 kms. C'est mon premier trail urbain dans la ville Nantes et le temps est en ce début de matinée au brouillard, on ne voit pas grand chose même si on devine un beau soleil au dessus de la couche. Espérons que le brouillard aura le temps de se dissiper avant le début. Je vais à ce Trail dans l'esprit de faire un bon temps, enfin un bon temps vis à vis de moi-même. Ma dernière course, le marathon de la Baule, s'est plutôt mal passé et m'a laissé un sale goût dans les jambes. Aujourd'hui je veux me montrer de quoi je suis capable. Bref je suis un peu remonté. En plus, récemment L'Ourson m'a bien pourri lors de son marathon de Chicago et je m'incline de la coquille vis à vis de son temps, de sa tres belle gestion de course et de son impeccable préparation : on récolte ce que l'on sème comme dit le proverbe ! Je sais que L'Ourson a déjà couru ce trail mais je ne connais pas son temps en ce début de course. Je compte bien le pourrir à mon tour, même si cette course est beaucoup moins glorieuse qu'un marathon aux US, ou qu'un marathon tout court ; mais on se venge comme on peut ! Gnagnagnagna. Foi de Bigorneau !

Ce trail a la réputation d'être difficile, de se faire sur des terrains variés, de comporter de nombreuses côtes et beaucoup de marches...enfin on verra bien mais c'est sûrement pas le parcours pour faire une perf sur la distance peu commune de 13,9 kms !

C'est le départ. Le brouillard s'est levé. Je suis dans le fond du peloton. Je fais un signe de la main pour dire au revoir à La Bigornette, aux deux p'tits coureurs de Bigorneaux, et à ma mini-Bigornette. La foule de coureurs part plutot vite. J'emboîte le pas en me disant de ne pas partir trop vite. Les mots de La Tortue me reviennent à l'esprit et les maux de mon dernier marathon me reviennent dans les jambes ! Je suis en gardant une certaine distance. Au bout de 5 minutes, je me sens bien, je suis déjà chaud, c'est exceptionnel pour moi d'être chaud en si peu de temps. Les jambes répondent bien, le coeur fait boum-boum comme il faut ! ça sent bon ! On fait un ptit tour dans le quartier puis on redescend le Boulevard de la Liberté. On prend des ruelles en côte où seuls 2 coureurs peuvent passer de front. J'accélère, et j'en double pas mal en côte. Lors du trail de St Nazaire, en compagnie de La Tortue et de L'Ourson, je m'étais aperçu que j'étais plutôt à l'aise sur ce genre de terrain ; par contre je m'étais aussi rendu compte que j'étais une buche dans les descentes...Alors tant que ça monte, j'en profite ! Au cardio je suis quand même dans les 90%.

On passe sur un chemin en terre, le terrain est gras et gadouilleux, puis on enchaîne sur de l'herbe, bien grasse elle-aussi. J'aurais peut être dû enfiler mes chaussures de trails plutot que mes running route. Bah allez gaffe aux pattes, ça glisse. On sort du parc et on arrive dans une grande pente. Ohhh! ben dis donc ! Bonne surprise, je sais descendre les pentes correctement maintenant ! Je me détend, laisse les jambes rebondir et le coeur descendre, c'est même agréable ! J'ai l'impression de découvrir de nouvelles sensations. Je regarde ma montre : 18 km/h. Ouuuaaaaoooouuuuh ! C'est pas étonnant que je découvre ! Un Bigorneau n'a jamais atteint une telle vitesse !

On arrive en bords de Loire et là c'est plat. C'est plat mais c'est joli ! Un léger brouillard navigue sur les flots, la grande grue jaune du port illumine le lointain. On devine les quartiers du centre ville de Nantes au fond. Je fonce ! J'en passe toujours, et aucune personne ne me double. Bon d'accord jsuis parti du fond...ceci explique peut être cela ! On remonte. Ouille ya plein d'escaliers. Ah oui là c'est dur ! Des tas de marches, en béton, en pavé, en pierres et pas une à la même mesure ! Au début je les monte une par une en courant, avant le milieu je les monte deux à deux..en marchant...J'essaye de profiter de la marche pour faire descendre le rythme cardiaque qui est dans les 97%. ça monte et pas que dans les marches ! On arrive en haut de tous ces escaliers. Chouette ya plus de marches ! Ah merdouille ça monte par contre. Je me laisse deux minutes pour faire redescendre mon coeur avant de relancer. Sur le bas côté, un coureur est blessé et s'est ouvert un peu le genou, du sang coule sur sa jambe. C'est humide, et les feuilles mortes font un bon tapis pour la glissade. On prévient les secours au ravito.

On passe dans un parc, sur un chemin en terre bien stabilisé, avec une magnifique vue sur le port, la Loire et Nantes. On est très haut par rapport au passage en bords de Loire. On recroise le Boulevard de la Liberté : c'est parti pour un deuxième tour !

Je suis toujours bien, le coeur et les jambes répondent ; j'ai seulement peur que ce ne soit que passager et annonciateur d'une future carbonisation. Si j'arrive à tenir ce rythme jusqu'à la fin je pourrai être content me dis-je. Mon cardio ne descend jamais en dessous des 87%. Je suis vraiment bien dans mes baskets, loin de mes sensations Bauliennes...ah ben jsuis ptêt pas aussi pourri que ça alors ! Haut les coeurs !

Le deuxième tour se fait de la même manière. L'ambiance est bonne, ça discute même un peu dans les rangs. Une femme de 45 ans nous passent en nous disant de nous pousser un peu car elle est pressée ; après la course elle doit faire cuir le poulet du dimanche nous dit-elle ! Des éclats de rire s'entendent dans la troupe ! Un gars porte un maillot d'Airbus avec des A320, A340, A380 dessinés dessus. Il a l'air à la peine ! Je lui dit courage, que l'on a bientôt terminé et qu'il va bientôt pouvoir sortir le train (d'atterrissage...) ! A la sortie de la deuxième boucle on remonte le Boulevard de la Liberté. C'est une belle côte et je n'ai pas encore conscience que c'est la dernière ligne droite. J'aperçois un peu plus tard le haut du portique de l'arrivée, alors je fonce ! je fonce ! je vole (enfin ce que l'on peut appeler du vol pour un Bigorneau)! J'allonge ma foulée ! J'amplifie le mouvement ! J'accélère à fond ! Ma femme n'a même pas le temps de me fixer sur la pellicule ! Paf je passe le ligne d'arrivée à vitesse max. Je me sens toujours bien et je suis assez fier de ma course. J'ai eu tout du long de bonnes sensations.

Je bois un verre, et rejoins ma ptite famille. On regarde les coureurs passer en guettant l'arrivée d'un ami que je n'ai pas du tout vu pendant l'épreuve. Il arrivera 15 minutes après. On attend l'affichage des résultats en discutant, et en essayant de maintenir les enfants au calme ! Enfin, le tableau est affiché. Bilan : 01:04:18 soit 13 km/h de moyenne ! Position 309 sur 700 ! Sur un parcours difficile ! Je suis heuuurrreeeuuxxxxx ! Et devinez quoi ? Non ? Et bien je viens de pourrir L'Ourson ! Si ! Si ! De 10 minutes ! Hihihi !

LBigorneau_fatigué_mais_heureux_!

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