Récit de la course : Trail des Givrés - 30 km 2019, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : Trail des Givrés - 30 km

Date : 24/2/2019

Lieu : Lapugnoy (Pas-de-Calais)

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Distance : 29km

Objectif : Pas d'objectif

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Challenge des Givrés - Etape 2

Deuxième étape du Challenge des Givrés après le 11km nocturne du samedi soir.

Cette fois, 30 kilomètres, diurnes, au programme.

En fait, 29km et pas moins de 460 mètres de dénivelé positif.

 

Une très chouette découverte pour ma première course dans le Pas-de-Calais avec une très bonne organisation.

 

Mon récit en ligne sur mon blog : Challenge des Givrés - 30km diurne



[24/02/2019] Challenge des Givrés - Trail 30km

Dimanche 24 février 2019

Après une nuit à l'hôtel de Fouquières-les-Béthune, c'est parti pour la deuxième étape du Challenge des Givrés avec l'épreuve diurne, ce dimanche matin. Trois distances sont au programme ce matin. Ce sont les concurrents du 30km qui s'élancent en premier à 9h00 avec le mélange des participants au Challenge et ceux qui ne font que le 30km. Ensuite, partent les coureurs du 11km puis ceux du 20km.

Lorsque j'arrive à Lapugnoy, il y a déjà beaucoup de monde ! Toutes les courses sont complètes donc cela fait plus de 1500 traileurs prêts à arpenter les chemins du coin. Ce n'est pas simple de trouver une place de stationnement car je n'arrive pas de bonne heure, ayant déjà récupéré mon dossard la veille. Pareillement, il est difficile de trouver de la place dans le gymnase pour finir de me préparer avant de déposer mes affaires à la consigne.

Comme la veille, les conditions météorologiques qui nous attendent sont exceptionnelles. Ce sera ciel bleu et grand soleil avec des températures très agréables au fil de la matinée. Mais pour l'instant, il fait encore bien frais. Je choisis donc de partir avec les gants. Je les mettrai dans mon sac quand je serai davantage réchauffé.

Pour le reste, je porte mon short double-fonction et deux tee-shirts comme la veille au soir (un à manches longues et un à manches courtes). Chaussures Kalenji Kiprun Trail XT6 aux pieds et casquette Kikouroù sur la tête. Dans mon sac, je pars avec mes deux flasks de 500mL remplies d'eau ainsi que des pâtes de fruit et des gels, n'ayant même pas regardé s'il y a des ravitaillements sur la course. Ah oui, c'est un peu de l'improvisation quand même...

Une fois prêt, je rejoins le Parc d'où était déjà donné le départ de la course nocturne. Nous sommes pas loin de 600 concurrents à prendre part au Trail de 30 kilomètres, sans compter ceux qui participent aux trails de 11 et 20km et qui sont déjà à proximité de la ligne de départ. Evidemment, les départs sont décalés : 9h10 pour le 11km et 9h20 pour le 20km.

La course

1ère boucle

Comme à mon habitude, je privilégie un départ en deuxième ou troisième ligne pour ne pas m'élancer sur un faux rythme. Aujourd'hui, mon seul objectif est de finir la course donc je compte gérer toute la course à mon rythme, sans jamais m'adapter à l'allure des autres. C'est parti pour 30 kilomètres ! Ou non, plutôt 29 d'après ce qui nous a été dit la veille, avant le départ du 11km nocturne. Il y a un kilomètre de moins qu'initialement prévu à cause d'une autorisation non obtenue.

Cette fois, contrairement à hier, nous ne partons pas sur la droite en direction du Bois des Dames mais sur la gauche pour aller jusqu'au Bois de Roquelaure que j'ai repéré ce samedi en début d'après-midi. Je sais donc à quoi m'attendre pour les 10 premiers kilomètres de la course.

C'est sur un chemin plat que le peloton s'étire avant de tourner sèchement à gauche pour descendre dans l'herbe une courte mais raide pente. Petit passage en ville ensuite pour traverser la route et remonter dans la foulée vers la forêt. Un virage à droite, un faux-plat montant puis un virage à gauche et ça y est, nous entrons dans le Bois de Roquelaure.

Après une petite montée, nous retrouvons une portion plus roulante, assez agréable. Je le sais, c'est vers la fin de la boucle que nous aurons les deux difficultés principales de cette première partie de course. Cependant, le parcours est déjà tout sauf plat. En plus, les lignes droites ne sont pas très longues, nous zigzaguons un peu dans cette partie des Bois donc cela passe bien.

Au fil des kilomètres, je glisse déjà beaucoup au classement, je laisse passer beaucoup de monde car je ne veux pas subir la course mais pouvoir en profiter un peu. J'ai des sensations correctes mais je ne suis pas dans la meilleure forme possible pour autant donc 29 kilomètres et 460 mètres de dénivelé positif, ce n'est pas négligeable.

Le début de course est difficile. J'ai les jambes tout de même un peu lourdes de la veille et il faut le temps que le corps chauffe pour trouver un bon rythme. Et puis, inconsciemment, je suis sans doute parti un peu vite, comme souvent. Même si j'ai quand même été bien raisonnable. Le Bois que nous parcourons est très sympa. Ce n'est pas technique mais c'est plutôt varié. Nous quittons parfois les chemins principaux pour emprunter des passages moins évidents. J'aime bien l'idée de faire du hors-sentier même si cela reste très dégagé.

A un moment, je ne sais pas trop comment, je me prends une branche qui était par terre. Elle se retrouve entre mes jambes et vient heurter mon mollet droit. Un coup heureusement sans conséquence pour la suite mais qui aura le mérite de me laisser une trace rouge à l'arrière de la jambe droite. 

Nous descendons jusqu'en bas du Bois, après l'avoir traversé intégralement. Nous croisons au passage quelques bénévoles très encourageants. Allez, c'est parti pour la phase retour. Environ 5 kilomètres pour rejoindre la commune désormais. Et cela commence par une première montée, roulante mais qui casse un peu le rythme.

Ensuite, on fait un crochet par la droite avec une petite descente, une phase de plat et une nouvelle côte, sur la gauche. C'est la plus pentue de ce début de course. Pour le coup, elle passe plutôt bien. Je me sens de mieux en mieux, un peu plus en jambes désormais même si ce n'est pas phénoménal. J'ai bien chaud dorénavant donc j'ai ôté mes gants que j'ai mis à l'arrière de mon sac à eau.

Finalement, nous arrivons assez vite au bout du Bois. Nous prenons un virage sur la gauche pour en ressortir un peu plus loin, après avoir longé un champ. Nous attaquons une descente pour retourner vers le centre-ville. Je passe juste à côté de ma voiture et nous filons vers le ravitaillement, positionné juste à côté du gymnase. J'ai ce qu'il me faut sur moi donc je le zappe volontairement car il y a pas mal de monde qui s'y est arrêté.

Photos prises lors de ma reconnaissance du parcours le samedi après-midi
Photos prises lors de ma reconnaissance du parcours le samedi après-midiPhotos prises lors de ma reconnaissance du parcours le samedi après-midi
Photos prises lors de ma reconnaissance du parcours le samedi après-midi

Photos prises lors de ma reconnaissance du parcours le samedi après-midi

2ème boucle - Partie 1

On attaque désormais le deuxième tiers de la course. Le premier est bien passé. J'ai l'avantage de l'avoir repéré la veille donc je savais à quoi m'attendre. Ma condition physique s'est améliorée au fil des kilomètres donc je ne l'ai pas subi. Je sais en revanche que ce ne sera pas aussi simple pour les près de 20 kilomètres restants.

Nous retournons dans le Parc duquel nous sommes partis il y a un peu moins d'une heure et rejoignons ainsi le parcours du 11 et du 20km. Nous montons la bosse grimpée la veille en lacets mais cette fois, par sa face droite donc en ligne droite. Par contre, nous prenons bien la même descente en lacet que sur le 11km nocturne.

Ensuite, direction la ligne droite qui nous permet de sortir du parc avant de traverser sur la gauche la voie ferrée et de tourner une seconde fois à gauche pour longer la route qui nous sépare du Bois des Dames. Je sais ce qui nous attend là aussi. De toute manière, cette deuxième partie de la course, c'est le parcours de la course de la veille donc je l'ai aussi repéré, de nuit.

On distingue assez clairement des concurrents tout en haut, sur la droite, au sommet de l'ancien terril. Nous allons évidemment aller au même endroit donc nous avons un peu de dénivelé à franchir. Je suis alors complètement en gestion. Il y a un groupe de 7 ou 8 coureurs devant que je ne cherche pas à rattraper et je laisse même passer un autre groupe composé lui de 5 ou 6 autres concurrents. Je me fiche totalement de mon classement, je gère avant tout mon allure pour essayer de la maintenir jusqu'au bout ou tout du moins, de ne pas trop ralentir.

Je parviens à trottiner longuement dans la montée. Je ne marche que sur quelques mètres plus raides. Je suis plutôt à l'aise. Une fois en haut de l'ancien terril, je profite brièvement de la vue très dégagée sur les environs. Avec ce temps, c'est très joli. Malheureusement, ce n'est pas le moment de s'éterniser ici donc je file vers l'abrupte descente du terril que je gère plutôt bien malgré une mini-frayeur sur une légère glissage de mon pied droit. On sent qu'il y a eu du passage ici depuis hier soir.

Nous partons ensuite à l'attaque du Bois des Dames, davantage boueux que la veille malgré le soleil. Les concurrents du 11, du 20 et ceux du 30 nous devançant ont pris ces mêmes chemins. Cependant, cela reste extrêmement praticable pour la saison. Il y a à peine de quoi se mettre un peu de terre sur les jambes...

Rien de bien particulier sur les kilomètres qui suivent puisque c'est une alternance de chemins plutôt sympathiques mais roulants avec quelques bosses que je marche ou que je trottine selon les pourcentages. Je relance à chaque fois et je tiens plutôt bien mon rythme. Je commence à bien fatiguer mais je reste régulier, concentré sur mon objectif.

Je ne repère même pas là où les concurrents ont pris le mauvais chemin la veille, c'est dire si l'erreur commise était surprenante tout de même car, de jour, le balisage est impeccable en tout cas.

Nous commençons désormais à rattraper des concurrents des autres distances, soit du 11km, soit du 20km. Surtout des concurrents engagés sur les 11 kilomètres pour l'instant. Il faut dire que malgré des sensations correctes, je n'ai tout de même pas traîné depuis le départ avec un peu plus de 11km/h de moyenne si je ne m'abuse. Lorsque nous arrivons à ce que j'estime être le 20ème kilomètre de la course (boucle de 10km + 10 premiers kilomètres du 11 nocturne), j'en suis à environ 1h45 d'épreuve.

Dans la belle ultime montée de cette portion, nous franchissons le fameux panneau indiquant qu'il ne reste plus qu'un kilomètre à parcourir. Je sais évidemment que cela ne nous concerne pas mais cela peut être trompeur. Il ne s'adresse évidemment qu'à ceux qui sont engagés sur l'épreuve de 11 kilomètres.

Un peu plus loin, nous arrivons à la bifurcation. Ceux qui sont en fin de course partent à gauche vers la ville tandis que les coureurs du 20 et du 30km continuent tout droit dans les bois avec une belle flaque de boue à éviter - ou non. Ensuite, virage à droite sur un chemin de tracteurs, vues les traces au sol et c'est parti pour la dernière partie de la course.

2ème boucle - Partie 2

Nous sommes toujours dans le Bois des Dames. C'est juste que nous en attaquons une autre portion. C'est la seule partie du parcours que je ne connais pas et que je découvre ce matin. Et c'est peu dire qu'elle va me sembler particulièrement longue...

Pourtant, ce n'est pas beaucoup plus loin que nous franchissons le Checkpoint du kilomètre 21. Il ne nous reste alors plus que 8 kilomètres à parcourir mais la fatigue des kilomètres parcourus va de plus en plus se faire ressentir. Je suis en 168ème position après 1 heure 51 minutes et 21 secondes de course et je vais encore perdre quelques places sur les kilomètres suivants.

Cependant, je me sens plutôt bien à force de dépasser des coureurs de l'épreuve de 20 kilomètres que je me plais à encourager pour la distance qu'il leur reste à parcourir. Ce sont les derniers de la course que je double au fur et à mesure. Ils ne sont pas très rapides mais ce sont généralement des gens assez réguliers qui marchent en montée et trottinent le reste du temps.

Il y a tout de même également des participants qui sont en grande difficulté. Ils n'en peuvent plus et ça se voit. Soit ils marchent même quand c'est plat, soit ils pestent dès que cela monte un peu ou qu'il y a un peu de boue. Ils sont dans le dur. Il y a même une concurrente que j'ai passé quelques kilomètres auparavant et qui a du se faire mal car elle était prise en charge par une équipe de secours, en plein bois.

Nous sommes très nombreux ce matin sur les différentes distances proposées, habitués ou non à ce type d'épreuves, avec des profils très différents. Pour certains, c'est un vrai défi. Pour d'autres, ce n'est qu'une simple sortie de course avec un dossard tandis que les meilleurs se jouent la gagne. Le parcours est tout de même assez exigeant avec beaucoup de relances et quelques belles bosses. Les conditions sont parfaites, il fait même un peu chaud maintenant mais l'épreuve est loin d'être évidente. Moi-même, j'ai l'impression de me traîner. Pourtant, je n'avance pas si mal.

Cela devient vraiment de plus en plus difficile au fil des kilomètres. J'ai désormais hâte que cela se termine même si j'essaie d'en profiter quand même. J'ai avalé en cours de route une pâte de fruit pour me donner un peu d'énergie, j'ai également bu un verre de coca et manger un morceau de pomme au deuxième ravitaillement de la course et je m'hydrate régulièrement pour tenir bon jusqu'au bout. Je le sais, je vais accomplir ma mission mais j'ai le mollet droit qui commence à tirer de plus en plus. Maintenant, je limite la casse.

Honnêtement, je m'en sors plutôt bien. Forcément, je ralentis un peu mais je ne craque pas vraiment. Je continue de courir une grande majorité du temps. Je ne marche que quand cela monte vraiment. Mon rythme n'est pas très élevé mais je tiens la cadence et je relance bien dans les descentes ou chemins qui me conviennent davantage. Je me permets même un petit selfie - partiellement raté - à un endroit que je trouve particulièrement joli.

Allez, ça sent de plus en plus la fin de course. On en voit enfin le bout. A même pas 200 mètres de la ligne d'arrivée, alors que je me relâche un peu, je me fais passer par deux féminines bien classées sur le 30km (4 et 5èmes) qui sont à la lutte pour le podium Senior (elles terminent 2 et 3èmes Seniors féminines). 

Je reprends une foulée plus correcte pour bien terminer, virage à gauche puis virage à droite et je franchis la ligne, assez soulagé. Je vais immédiatement m'asseoir dans l'herbe, les jambes fatiguées. Je n'ai jamais douté mais cela n'a pas été simple, quand même. Une superbe épreuve que ce Challenge. De très beaux parcours, une chouette organisation et des conditions parfaites.

Pour ma défense, soleil en face, je ne voyais rien au moment de prendre les photos... Mais il y avait peut-être aussi un peu de fatigue...
Pour ma défense, soleil en face, je ne voyais rien au moment de prendre les photos... Mais il y avait peut-être aussi un peu de fatigue...

Pour ma défense, soleil en face, je ne voyais rien au moment de prendre les photos... Mais il y avait peut-être aussi un peu de fatigue...

Résultats finaux

Après ma 38ème place la veille sur le 11km nocturne, je finis cette fois 185e au scratch du 30km, sur 572 classés.

29 kilomètres et 460 mètres de dénivelé positif parcourus en 2 heures 40 minutes et 26 secondes.

Sur le Challenge, je termine à la 33ème place, ex-aequo avec le 32ème (!) en 3 heures 33 minutes et 5 secondes pour 40 kilomètres et 620 mètres de dénivelé positif parcourus. Il y a en tout 105 finishers du Challenge alors que nous sommes 119 à avoir pris le départ d'au moins une des deux épreuves sur les 127 engagés. Je termine devant la 1ère féminine.

Un résultat final très correct pour ces deux jours d'épreuves en terres punéennes. Une très chouette découverte dans des conditions idéales. Un grand merci à l'organisation et aux bénévoles pour ces très bons moments !


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