Récit de la course : L'Oenotrail du Lunellois - 11 km 2018, par pierrot34

L'auteur : pierrot34

La course : L'Oenotrail du Lunellois - 11 km

Date : 2/12/2018

Lieu : St Christol (Hérault)

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Distance : 11km

Objectif : Faire un temps

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L'Oenotrail du Lunellois: de boue là-dedans!

Ah, St Christol et son « Oenotrail du Lunellois », beaucoup l’attendaient en ce dimanche 2 décembre. Et sans doute les marcheurs nordiques en particulier, qui allaient se lancer sur un 12km comptant pour le championnat d’Occitanie et qualificatif pour le championnat de France des licenciés FFA. Et quand on saura que quatre autres épreuves offraient un trail long de 21km, un autre « trail découverte » de 9km, une marche sportive et une « virée nordique » de 8km, on comprendra que une belle météo aidant, quelque 1000 concurrents se sont retrouvés sur le site de « Viavino », le pôle oenotouristique du village et sur la ligne départ entre 9h45 et 10h45. Toutefois, quelques concurrents de Narbonne et de l’Aude n’ont pu avoir que leurs larmes pour pleurer, ayant raté le coche à cause d’une certaine couleur jaune aveuglante aux entrées d’autoroute… !

Ce qui a failli arriver aux cinq frontignanais engagés sur deux épreuves, quand ils se sont présentés au péage de Poussan, incendié dans la nuit et donc fermé. Heureusement, l’échappatoire par le réseau secondaire leur a permis d’arriver à temps et même de trouver une place pour se garer dans le tourbillon de voitures autour de Viavino.

Après le tourbillon, c’est dans un tsunami de coureurs allant et venant vers les dossards puis la réception du sac-récompense, qu’il a fallu s’infiltrer, en passant devant le marché de Noël mis en place par les viticulteurs et les artisans locaux qui présentaient de jolis produits du terroir et autres cadeaux bien de saison.

Aux dossards, l’ami Denis Pfister, le grand patron de l’organisation de la marche nordique pour le Lunel Athlétisme et le Rotary de Montpellier-Etang de l’Or, était très entouré. Il fallait un peu de patience dans les queues mais l’ambiance bon enfant et une organisation adéquate faisaient bien avancer les choses.

Retour à la voiture alors, car pas trop le temps de chercher les connaissances dans cette foule vibrillonnante.

L’ami Frédéric, mon chauffeur, et Pascal, le copain coureur, qui reprenait la compétition après une longue interruption, se préparaient pour le 9km, avec des objectifs au-dessous de l’heure, bin sûr, alors que Dominique, l’épouse de Fred et son amie Isabelle-qui découvrait, elle, sa première MNC, étaient déjà prêtes pour 10h.

Une bonne idée de Fred, avant de fermer la voiture « Pierre, si tu prenais ta glycémie ? » Eh oui, pourquoi pas, fallait y penser ! En cinq secondes, je « sortais » 1,70g. Correct, surtout pour ce qui nous attendait.

C’est alors, en cherchant vainement les sas de départ de la nordique et résigné à me retrouver encore une fois aux fins fonds du peloton de 168 marcheurs, entourant quatre barrières en losange ( ???) que le premier « choc » s’est produit, avec l’arrivée d’un grand gaillard, qui m’adresse la parole, certain qu’il me connaît-mais alors, quel physionomiste !- et se présente aussitôt :François Bailly ! Sur le coup, je ne capte pas, mais quand il me dit « le Forum JMN….et surtout, Foncine », ça y est, je réalise que l’ami virtuel est soudain devenu réel ! Grenoble et Frontignan avaient déjà échangé sur le Forum «  Je Marche Nordique » mais cette fois, c’était « pour de vrai ». L’échange fut court, trop court, mais générateur chez moi d’un vrai plaisir de retrouver un vrai sportif, skieur de fond et marcheur nordique,  un homme qui a connu et apprécié le Jura et ses gens, comme moi. Le départ vient nous interrompre et je trouve ça tellement dommage, que je fais tout, slaloms et pas de côté…pour rester aussi longtemps que possible dans les pas du grand François, dont l’allure, finalement, me convient. Mais les premiers virages, montées et descentes bitumées et surtout, avec l’entrée sur la première « patinoire » boueuse de sous-bois, je vois mon grand point de repère orange s’éloigner petit à petit. Et quand je ne le verrai plus c’est que je mettrai tout mon soin à poser mes pieds et bâtons là où c’est possible, entre ces flaques d’eau boueuse, ces portions de boue épaisse et glissante, ces chemins caillouteux étroits et labyrinthiques autour des vignes et en sous-bois- qui sentent quand même bon le thym parfois- mais qui ralentissent terriblement l’allure, surtout quand on se retrouve sur des monotraces où soudain des ruptures de pente obligent ceux de devant à ralentir pour poser leurs pieds et ceux de derrière…à faire de même, tout en freinant des quatre fers, pour éviter de venir percuter les copains-copines, surtout ! Heureusement, quelques portions bitumées permettent de « repartir » et je ne m’en prive pas car je me sens plutôt bien et peut-être un peu au-dessous du rythme que j’aurais désiré.

Petite rencontre qui fait du bien aussi, au détour d’un chemin : l’ami Alain Baudouin, mon point de repère qui m’avait lui aussi lâché à St Just, était cette fois présent mais en juge aux allures. Je le reverrai un peu plus loin, avec son dossier mais surtout ses gentils encouragements. A ce propos, Alain est un gentil copain et s’il avait fallu me pénaliser, l’aurait-il fait ? Toujours est-il qu’à part lui, je n’ai pas vu d’autres juges visibles et je trouve que c’est aussi bien ainsi car comme l’a toujours dit Denis Pfister, chacun doit se retrouver avec son honnêteté et son respect du règlement, ce que je pense toujours avoir fait, même si dans les portions les plus tumultueuse et même dantesques du parcours, j’avoue que « le fameux beau geste » du marcheur nordique devenait plus…problématique !

Après avoir brûlé le ravitaillement de la mi-parcours et un petit « creux » vers le 8è kilomètre, je prends un sucre et un verre d’eau au deuxième ravitaillement, ce qui me permet de finir confiant et à l’aise, même si nous les nordiques-compétition, tombions sur le dos des autres nordiques-sportifs et marcheurs, un peu en barrage comme des gilets jaunes parfois, sur le même parcours et des chemins plus larges, heureusement, pour pouvoir passer.

Un dernier gag, avec l’arrivée dans le village, tortueuse, en montée, bitumée. J’entends un tac-tac tenace derrière moi. Je vois un tapis de contrôle de puce, je sprinte et me relève. Mais ce n’était pas le bon tapis. C’était celui du départ !  Il y avait encore 50m à faire pour passer sous l’arche d’arrivée ! Alors, mon « tac-tac » de derrière me passe sur la ligne, pour me « piquer » la place de 8è V4, en s’excusant. Mais voyons, rien de plus normal. L’idiot mal inspiré, c’était moi ! Je me retrouverai sur le net, 99è, donc dans le 100 premiers, en 1h45, à 6,8 de moyenne, donc loin du 7,6 km/h en temps normal, sur du plat bitumé…

L’écran d’arrivée-plus petit que celui de l’an passé- affiche toutes les arrivées au fur et à mesure, mais trop rapidement.

Vite, il faut s’engouffrer dans le ravitaillement d’arrivée, fort bien fourni, ma foi. Banane, jus de pomme et plus loin, sous le grand barnum, encore la queue, mais ça vaut le coup, pour une part de fougasse et surtout un délicieux vin chaud des familles.

Aucune connaissance en vue. Je traîne un peu pour écouter la fanfare-pena, bien chaude elle aussi, mais je rejoins vite la voiture et de bienfaisants rayons de soleil qui sèchent la transpiration, pour attendre les compagnons de route qui eux font la fête aux smartphones et au vin chaud aussi.


  Ces dames, pas du tout éprouvées. L'effet du vin chaud?!



....alors que les maris fêtent le "au-dessous de l'heure", au vin chaud, toujours!


....pendant que Pierrot 34 se rhabille.

C’est là que le grand François, en route vers l’Isère, me sale de nouveau au passage, toujours aussi joyeusement amical, pour bien sceller notre première rencontre. Petite glycémie, peut-être, à l’arrivée des amis ?! 2,35g. Aucun risque d’hypoglycémie avec ce que j’ai avalé après l’arrivée…

Reprise de l’autoroute A9 impossible alors chemin des écoliers par la Grande Motte et Palavas. Et 1,16g de glycémie au coucher et toujours 1,16g au réveil lundi matin : mais que demande le peuple ?

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