Récit de la course : Trail Tana Quest - 64 km 2018, par L Espadon

L'auteur : L Espadon

La course : Trail Tana Quest - 64 km

Date : 22/9/2018

Lieu : Flagnac (Aveyron)

Affichage : 1294 vues

Distance : 64km

Objectif : Battre un record

7 commentaires

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Aïe ça pique (quatre fois)

Remettre le couvert

Après un UT4M Master plutôt réussi (pour mon niveau), j'ai décidé de me refaire le trail Tana Quest, que j'avais fait l'an dernier après l'UT4M Challenge.
C'est un trail que j'avais trouvé vraiment très beau et agréable, et plutôt facile et roulant (ah ah ah).
J'y vais en espérant faire au moins aussi bien que l'année d'avant (c-à-d 9h45).
Levé à 3h30 du mat' (le départ est à Flagnac, et j'habite dans la banlieue de Montpellier) : une platrée de pâtes, rapide contrôle des affaires, je quitte la maison à 4h10, passe faire le plein, et c'est parti !!!

Première piqûre

Je me fait flasher comme un c** sur la route. Bien fait pour moi. Malgré tout, ça pique (une fois).
J'avais pris de la marge exprès pour pas avoir à me presser sur la route.
Quel intérêt de rouler vite du coup ? Aucun : #boulet.

Un départ un peu rapide

Ambiance sympa dans la salle des fêtes de Flagnac avant le départ. On est 90 partants sur le 64km en solo.
On nous amène sur la ligne un peu avant 8h00, comme prévu.
De manière inattendue je me retrouve devant. Pas cool. Mon plan était de partir doucement.
J'échange quelques mots avec Pascal Giguet, futur vainqueur.
Il se moque gentiment de la musique (qui donne c'est vrai l'impression qu'on entre dans une arène de gladiateurs).
Moi je lui dit que je ne sais pas trop ce que je fous là, car normalement je dois partir en fond de peloton.
Et puis sans prévenir... 5, 4, 3, 2, 1 .... c'est tiiiiipaaaar...
Comme je veux pas emmerder les favoris, je cours à leur rythme pendant le premier km.
En fait ils ne vont pas si vite. Et puis c'est marrant ils se jettent des petits coups d'oeil, comme pour se jauger.
Après je les laisse partir devant, sinon ça va aller très mal pour moi ensuite.

A la poursuite du podium

Comme l'an dernier je vise le podium féminin (j'avais terminé à la 1ère place !).
Vu le rythme de la 1ère féminine (qui terminera en 8h26) je ne pense pas pouvoir me permettre d'avoir les mêmes prétentions cette année encore.
En début de course c'est très bizarre : je double en montée et je me fais doubler en descente.
Est-ce une nouvelle habitude prise sur l'UT4M ? Signe que mon niveau à changé ? Je spécule et me plais à penser que j'ai progressé (et je me gourre totalement).

Jet 27

Je me retrouve assez vite à courir dans un rythme proche de celui de la 2e féminine.
Vers le 8e km je commence à discuter avec un gars bien cool (si tu avais le dossard 27, que tu viens de Périgueux et que t'as la boule à zéro, j'imagine que tu te reconnaîtras).
On va faire le yoyo pendant une bonne partie de la 1ère moitié du parcours.
Après il m'a largué : presque 4 minutes de retard sur moi au 1er ravito, 1 minutes d'avance à la mi-course, il me met ensuite 22 minutes dans la gueule sur la 3e portion entre Conques et La Vinzelle !!!, pour finalement terminer avec 40 minutes d'avance à l'arrivée (paf dans les dents - c'est sûrement grâce à l'aérodynamisme de sa coiffure - on est à la limite du dopage je pense).
Sa chérie et son papa sont venus l'encourager. Sympa !

Numéro 13

Pas loin de la seconde féminine il y a aussi le dossard 13 qui rôde, et que je vais beaucoup recroiser : juste après moi au 1er ravito, 1-2 minutes avant au 2nd, 3 minutes avant au 3e, pour terminer moins de 2 minutes derrière à l'arrivée.
Bref, on s'est collés au train toute la course :-))

Du risque de courir "aux sensations"

La 1ère portion (environ 20km) passe très bien et j'ai l'impression d'être bien plus en forme et en avance que l'année précédente.
En fait je vais un peu moins vite (mais je ne le saurai qu'après la course, en comparant mes temps de passage des deux années).
Sur la 2e portion (environ 10km) j'ai l'impression d'être mieux que l'année précédente (j'avais eu un coup de mou dans la grosse montée)... ben en fait c'est la seule portion où j'ai fait aussi bien que l'année d'avant (mais pas mieux).
Au total : sur la 1ère moitié du parcours j'ai de meilleures sensations que l'an dernier mais je suis en fait un peu plus lent (de 7 minutes je crois) :-D
En même temps y a pas de secret : beaucoup de boulot, qui engendre peu d'entraînement et un déficit de sommeil.
Faut être un peu idiot pour imaginer faire aussi bien que l'année d'avant dans ces conditions.

Je perds la deuxièmes place

Entre Grand Vabres et Conques, la 2ème féminine nous lâche le dossard 13 et moi.
Avant ça ils m'ont bien fait rire les deux.
Juste après le ravito je les rattrape et à un moment la féminine part dans les fourrés.
Numéro 13 la suit en disant "heu t'es sûre que c'est par là"... et la dame répond "non mais en fait je vais juste faire pipi".
Bien tenté numéro 13, mais c'était un peu voyant !!!

... et la troisième (adieu le podium féminin)

Dans la grosse bosse je me fais aussi dépasser par la 3e féminine et un gars.
Ils me doublent en taillant la bavette.
Je leur fais remarquer que c'est pas très cool de doubler les gens sans même essayer d'avoir l'air de faire un effort.
Ils m'invitent à me joindre à la discussion (arguant que parler donne de l'énergie).
J'ai tout juste le temps d'apprendre que Madame vient des Yvelines et que Monsieur est du coin... puis je les laisse s'échapper.
En fait je vais souvent les avoir en ligne de mire pendant encore quelques temps.

Conques c'est beau (et c'est pas une contrepétrie)

Grosse descente sur Conques. Remontée sur le village. Mon pote au crâne rasé me double.
L'abbaye de Conques est magnifique.
Faudra basolument revenir ici en famille faire des visites et des ballades !

L'espoir renaît... et puis finalement non

A la sortie du ravito je retouve en ligne de mire la 3e féminine.
Je me dis que je suis dans un bon rythme.
Ca descend de nouveau et je rattrape quelques personnes.
Puis ça remonte et là tout le monde me lâche.
Mon copain le dossard 27 me reprend à nouveau (en tout bien tout honneur)... et je ne le reverrai plus (enfin si, à l'arrivée).
Je vais passer tout le reste de la montée (et de la descente suivante) seul dans la forêt : agréable mais en fait j'ai dû perdre mon rythme dans cette affaire.
L'année précédente j'avais croisé un type sympa avec qui j'avais bien papoté et qui m'avait tiré vers l'avant.
A la fin de la monté, soudain, aïe ça pique (deux fois). C'est la voute plantaire.
Je dois passer 5 minutes à enlever ma chaussure, tenter de la vider, la remettre, etc...
Pour finalement m'appercevoir que j'ai une aiguille (petite hein, faut pas déconner) plantée sous le pied (sous la chaussette donc... d'où l'inutilité de la manoeuvre précédente avec la chaussure).

Les derniers seront les premiers

Au milieu de la descente, à la faveur d'une petite remontée oh combien agréable (non non, je mens, je commençais déjà à en avoir ras-le-bol), je croise un bénévole qui me dit "il y en a encore après vous ?".
What the fuck !!!!???? Nan mais ça va pas de jeter autant de négativité à la figure d'un coureur à la dérive.
Je lui réponds "J'espère bien" en me marrant, il se marre, je me re-marre,.... et puis la descente reprend.
Car c'est bien gentil de rigoler, mais l'arrivée est encore loin, je vous ai promis 4 piqûres, et pour l'instant il n'y en a eu que deux.

Comme un air de déjà vu

La descente terminée, on entame une bonne remontée (néanmoins courte, mais quand même raide) juste après un point d'eau, pour se diriger vers La Vinzelle.
Je me fais rattraper par un petit groupe, auquel je m'accroche pour faire la montée, tel un morpion s'aggripant à des poils pubiens.
Moins déterminé que le morpion, je me fais à nouveau lâcher en haut de la bosse (c'est marrant comme cette histoire semble se répéter : des gens me rattrapent, je m'accroche à eux, puis ils me lâchent pour de bon).
Le tracé nous gratifie d'une petite descente en sous-bois vers un ruisseau, que j'attends avec impatience : l'année précédente j'étais tombé dedans en voulant me rafraîchir... du coup j'avais été bien rafraîchit.
J'avais été pris d'un fou rire tout seul le cul dans l'eau... ça m'avait fait un bien fou.

Troisième piqûre (faut suivre)

Petite descente donc, et d'un coup, aïe ça pique (trois fois). Ou plutôt :

"AIE, BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP"

Vous pouvez remplacer le "bip" par votre torrent d'injures favori.
Enorme douleur dans le mollet gauche.
Je comprends immédiatement que quelquechose m'a piqué.
Je pense à une guèpe, mais en bon parano des sentiers, je me dis que c'est peut-être un serpent qui m'a mordu.
Je regarde ; ça ressemble à une piqûre d'insecte.
Mais bon on sait jamais, je me mets à marcher pour éviter que ma fréquence cardiaque monte trop et que le venin se propage jusqu'à mon coeur (là vous vous dites sûrement "nan mais n'importe quoi le mec... quel boulet", et vous avez certainement raison, mais sur le moment je me suis mis à psychoter).
Arrivé au ravito de La Vinzelle je demande aux gens de regarder.
Tout le monde confirme : c'est un insecte, et ça n'est pas enflé.  
Il s'avère que c'était une piqûre de frelon : plusieurs autres coureurs se sont fait attaquer au même endroit (pas au mollet, faut suivre, au même endroit de la course, juste avant La Vinzelle), dont certains sont repartis avec les pompiers.
"On" m'a dit qu'un gars du 34km s'était fait piquer 5 fois !!! (j'espère pour lui que c'est exagéré).

Chemin de croix

En parlant du 34km, les 1ers nous doublent au ravito de La Vinzelle.
Diantre (oui oui, comme Manu, moi aussi j'use parfois de mots désuets afin de frapper l'esprit du quidam).
L'an dernier je m'étais fait doubler bien après !!!
Je réalise à ce moment là que c'est totalement mort pour espérer faire aussi bien que l'année d'avant, et que je vais même avoir du mal à terminer en moins de 10 heures.
Zut.
Je repars du ravito avec le moral dans les chaussettes, et la ferme intention de ne pas me laisser aller à marcher.
La portion qui suit est roulante, avec pas mal de plat.
En quittant le ravito je jette un oeil aux grandes croix qui dominent le village.
Le chemin de croix serait-il une métaphore de cette journée qui avait si bien commencé et qui commence à pas mal sentir la galère ?
Certainement pas. Si mon copain numéro 13 que j'ai dépassé au ravito venait à me doubler maintenant, là on pourrait parler de galère.
Oh tient... salut numéro 13. "Oh dis donc on n'arrête pas de se croiser nous deux" lui dis-je.
Oh ben il avance pas mal. Ca y est. Il est parti. Je le vois plus... il m'a semé... Galèèèèère... :-((((

Un postérieur motivant

Après la portion de plat, on enchaîne avec une interminable descente en palliers, agrémentées de nombreux petits coups de culs.
C'est bizarre mais je n'avais aucun souvenir de cette partie là.
Du coup ça m'a encore entamé le moral.
Mon seul rayon de soleil dans ce moment difficile, c'était quand j'appercevais les fesses de Numéro 13 au détour d'un virage (n'allez pas mésinterpréter ça... c'était juste une "figure" rassurante).
Et les coureurs du 34 (la distance, pas le département) continuent de nous doubler.
Une grosse moitié d'entre eux nous encourage au passage ; ça fait plaisir !!!

Mimi cracra

Arrive enfin un passage tellement attendu : on rejoint la rivière qu'on traverse à plusieurs reprises.
Quel bien ça fait de mettre les patounes dans l'eau !!!
La fraicheur remonte dans le corps par le bas... c'est le pied total.
Je suis comme un gosse à chaque passage dans l'eau, et comme l'année précédente à un moment je craque : d'abord j'éclabousse tout autour de moi en mettant des coups de pieds dans l'eau, pour finir par faire mes ablutions dans la rivière :-))
Ensuite ça remonte un peu, puis une courte descente technique, et enfin LA montée bien raide vers le château (qui accueil le prochain ravito).

La chute finale

Au ravito, on commence à voir les gens du 12 débouler.
Et c'est là que je vois arriver la 4e féminine.
La poisse intégrale !!!
Elle me doublera définitivement dans la dernière difficulté du jour.
L'an dernier j'étais 1ère (figure de style) au classement féminin... cette année je terminerai 5e.

L'étalon des singles

Après le ravito, ça descend, du plat, et ça remonte (original ce trail !).
Un couple du 12 me dépasse : lui tire sa chérie par la main.
Je ne peux pas m'empêcher de lancer un "et moi !?".
Monsieur me répond "faut dire que t'as pas les mêmes autouts qu'elle".
What the fuck !!!!???? Moi ; l'étalon des singles ; pas les atouts !?
Je réplique alors "je suis hyper vexé".
Madame me dit alors que son chéri "aura une récompense après".
Puis un couple plus "expérimenté" qui passe par là s'en mêle et la Dame explique à la jeune fille que Monsieur fait l'effort sur la 1ère course mais qu'après faut pas s'imaginer que ça va être comme ça à chaque fois.
Monsieur confirme.

Fake it till you make it

On redescend ensuite jusqu'à un ravito liquide.
Epuisé et ayant renoncé à toute velléité de performance, j'affiche mon plus beau sourire, histoire quand même de faire honneur à ces bénévoles qui sont au top (franchement, le trail Tana Quest est un de mes coups de coeur, autant pour les paysages que pour l'accueil).
Là quelqu'un dit : "ils m'impressionnent à tous courir avec la bonne humeur comme ça".
Je réponds du tac au tac : "On fait semblant".
La bénévole enchaîne : "Oui mais quand même ça demande de l'énergie".
Je lance alors en repartant tel Buzz (celui de la drogue, en mode zombi, pas celui de l'éclair, de l'infini et tout ça tout ça) : "On sourit comme ça pour vous faire plaisir et donner le change, mais juste après on est misérables !!!".

Un coureur râté ne fait pas nécessairement un bon comique

Sur la fin du parcours, qui consiste en une dernière remontée avant la descente vers le village (sauf peut-être un autre dernier petit coup de cul que j'avais oublié, et qui me fera très injustement maudir les traceurs sur plusieurs générations), je tente des petits traits d'humour pas hyper inspirés.
Mais c'est le bide total. Deux exemples :

  1. sur cette portion on trouve de tout, du 12, du 34 du 64, c'est l'auberge espagnole. Les vitesses sont très variables et immanquablement nous les p'tits gars du 64 ont tendance à faire bouchonner.
    Du coup quand j'arrive (une fois de plus) derrière Numéro 13, je lui lance ironiquement "y font chier ces mecs du 64 à ralentir tout le monde !!!".
    Consternation chez les coureurs des distances plus courtes, qui n'ont probablement pas vu mon dossard, et silence de numéro 13.
    Je tente minablement un petit "je déconne hein, je fais le 64 moi aussi...".
    Aucune réaction de l'assistance.
    Ca m'empêche pas de rigoler dans ma barbe (même si c'est mal de rire à ses propres blagues, mais quand on n'a plus que ça...).
  2. ayant les cuisses en feu je me fais bien sûr doubler en descente par les participant.e.s du 12 et du 34, mais je commence à en rattrapper certain.e.s en monté.
    Du coup je les chambre un peu: "aller on se bouge, y a le 64 qui vous rattrape"... là encore, silence religieux sur les monotraces.  

Regain tardif

Chose incroyable, je fais le dernier km au taquet : j'ai même l'énergie pour courir en montée... p**** mais ça fait des heures que j'attends ce regain d'énergie !
Pourquoi n'arrive-t-il que maintenant ?
Une fois passée la ligne d'arrivée je passe voir la croix rouge pour ma piqûre de frelon.
Là on me dit qu'il n'y a rien à faire : "vous savez, les piqûres d'insecte, soit on meurt tout de suite, soit ça guérit tout seul".
Ah ah, la bonne blague !!! Hé hé hé... en fait il est sérieux le monsieur. Ah ouais quand même, c'est chaud.

#boulet

Je vais prendre mon repas d'après course en me conditionnant mentalement pour ne pas oublier de récupérer mon sac de change (comme à l'UT4M).
Ben je l'ai oublié. Mais c'est pas possible d'être aussi c** !!!!! Quel boulet.

Un trail à consommer sans modération

Malgré toutes les galères de la journée et la pointe de déception sur le chrono, je vous recommande à tou.te.s ce très très très beau trail.
Le cadre est magnifique. Le tracé est vraiment chouette et intéressant. L'ambiance est détendue comme je les aime.
Et les bénévoles sont hyper sympas (c'est vrai qu'on dit toujours ça, mais là c'est encore mieux que d'habitude... on est chouchoutés).
Pour ne rien gâcher, l'assoc qui organise ça finance une très belle cause (je vous laisse consulter leur site).

Et de quatre

Mais il faut que je vous dise quand même un secret avant de vous laisser.
Elle n'est pas roulante cette course.
Elle pique sérieusement les cuisses (quatre fois, et le compte est bon).

Biiiiig Uuuuuup Tana Quest

Spéciale dédicace au gars (probablement de l'orga) qui est venu encourager les coureurs tout le long du parcours !!!
J'ai dû le croiser sur le parcours une petite 10aine de fois et à chaque fois il nous encourageait.
Ce sont ces petits détails qui font les grandes courses.

7 commentaires

Commentaire de Shoto posté le 26-09-2018 à 08:31:35

Excellent de déguster ton CR dans les transports parisiens glauques du matin ... ca rend heureux pour la journée ! j adore ton humour et ton récit. Même tes bides de fin de course m ont bien fait marrer ... je dois être plus réceptif à ton humour que les traileurs fatigués de fin de course. Pas mal ta stratégie de course de viser la 1ere place féminine 😁

Commentaire de L Espadon posté le 27-09-2018 à 01:46:52

Merci pour le commentaire Shoto ! Courage avec les transports en région parisienne. Content que mes blagues pourries fassent rire au moins une personne :-))

Commentaire de Axell posté le 28-11-2018 à 15:39:51

Merci pour le récit, ça donne envie.

Quel niveau et expérience faut-il avoir pour espérer le terminer selon toi ?

Commentaire de L Espadon posté le 29-11-2018 à 14:44:05

Merci pour ton commentaire Axell.

L'ITRA annonce 380 comme indice de performance pour les barrières horaires. C'est pas énorme.

En regardant ton profil je vois que tu faisais surtout du court, et que tu t'es récemment fait la dent sur deux maratrails, mais qui ont néanmoins un dénivelé total un peu faible.

Il faut peut-être commencer par te tester au printemps sur un 40-50km avec du dénivelé (au moins 1500) avant un trail comme le Tana Quest (qui fait un gros 60km avec 3000 D+).

Pour le niveau, si ton ambition est avant tout de finir en prenant du plaisir (et pas forcément de faire un temps ou un classement), alors je pense que c'est largement faisable, mais je conseillerais de se faire la dent sur une ou deux courses qui ont un peu plus de dénivelé que ce que tu as l'habitude de faire.

Sans forcément s'inscrire sur des courses, il faut en tout cas habituer ton corps à avaler un peu de dénivelé. Si tu as l'occasion de randonner, se faire régulièrement une grosse rando à la journée c'est le top (montée en marche rapide, pique-nique en haut, descente en courant), voire de la rando sur plusieurs jours.

Après je ne suis pas quelqu'un, ni de performant, ni d'expert en matière d'entraînement. Je pense juste qu'il faut y aller progressivement si on a envie de prendre du plaisir. Mais ça n'est que mon avis et je ne prétends pas détenir la vérité.

Commentaire de Axell posté le 29-11-2018 à 14:46:06

Merci pour ton avis, c'est bien ce que je pensais ! Il ne faut pas être trop gourmand :)

Commentaire de L Espadon posté le 30-11-2018 à 10:15:29

C'est pas toujours facile de freiner son enthousiasme :-)

Il y a quelques années, après avoir terminé la Saintexpress , pris par l'excitation, j'avais décidé de m'inscrire à l'UT4M 90km l'été suivant... résultat j'ai abandonné au bout de 50km (juste parce que j'en avais marre, je n'avais aucun réel problème mais juste plus de plaisir) en me disant "plus jamais". Quelques années après (cet été) j'ai refait cette course (l'UT4M 90km) avec un peu plus d'expérience, et c'était génial.

La Tana Quest est loin d'être aussi engagé que l'UT4M 90, mais c'est quand même un trail exigeant, surtout si on n'a pas l'habitude des longues distances et du dénivelé. Ca me parait néanmoins un bon objectif pour 2019 :-)

Commentaire de Axell posté le 30-11-2018 à 10:39:44

Je vais garder le Lozère Trail comme gros objectif 2019 et pourquoi pas le Tana en 2020! Je préfère suivre tes recommandations

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