Récit de la course : La Montagn'Hard - 60 km 2018, par Barbapoopy

L'auteur : Barbapoopy

La course : La Montagn'Hard - 60 km

Date : 7/7/2018

Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)

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Distance : 63km

Objectif : Terminer

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Mon Premier Trail Montagnard: La Montagn'Hard - 60km

Mon premier récit Kikourou de la Montagn’Hard 60km 

 Je m’excuse d’avance pour la longueur de ce récit, mais chaque instant de cette course était si intense en émotion et en partage que je suis obligé de vous le décrire comme vécu. 

 

Après une petite période de réflexion suite à mon non départ de la XXL Race, j’étais remonté à bloc pour m’attaquer à cette Montagn’Hard, le Samedi 6 juillet.

  

“Venez découvrir les pentes les plus sévères du trail haut-savoyard…” 

 

Tout est dit dans le titre et l’introduction sur le site, c’est mon premier trail montagnard ! 

Peut-être étais-je un peu ambitieux de m’inscrire sur une telle course, mais mon beau-père m’a un peu…beaucoup…donné envie de la faire. 

C’est donc avec plus de sérieux que je prépare mon entraînement, car 60km et 5000m D+ ça ne s’improvise pas! Chaque instant passé à l’entrainement, je faisais un travail mental en m’imaginant sur la course, gérer mes gorgées d’eau, les coups de fatigues et les temps de ravitaillement.

Mon plan de course établi, je n’avais qu’une chose en tête: prendre le départ! L’envie était encore plus grande en savant que ma belle-famille et ma chérie allaient être à mes côtés et que mon beau-père prenait le départ pour la 130km.

 

Mon dernier jour de travail, Jeudi. 

J’ai fait 10h-15h. Un petite journée qui m’allait bien pour ne pas trop cramer mes jambes. C’est là qu’un utilisateur sportif de Décathlon, me dit qu’il sera sur la 130km, et en plus il m’a ramené des amandes de chez lui, le Maroc. Merci Nordine!Et voilà qu'un autre utilisateur sportif, Arnaud, me dit qu’il sera sur la MBRace, une course de championnat du monde de VTT que peu de personnes arrivent à finir. Décidément ça va être un weekend très sportif! :D

 

Tout s’est enchainé et nous nous organisons un peu à la dernière minute. J’ai fait mon sac le jour du départ pour la Haute-Savoie en vérifiant quatre fois de n’avoir rien oublié. 

Nous entamons donc 6h de route pour arriver au chalet. 

 

C’est le lendemain, après le déjeuner, que commence la petite révision du parcours avec le 

beau-père. Ça rassure et ça fait du bien au mental. 

 

Vers 15h, mes beaux-parents sont partis pour récupérer un copain à Saint-Gervais et je suis parti récupérer mon dossard à Saint-Nicolas. Manque de chance les stands ouvrent à 16h30…j’étais un peu en avance à 15h30. 

Du coup changement de plan, mes beaux-parents récupèrent mon dossard et je peux profiter pleinement du match France - Uruguay! Merciiii <3 

 

Et voilà que commencent les préparatifs. Dans mon sac, tout le matériel obligatoire: La couverture de survie, la frontale, le pantalon et la veste imperméable, le coupe vent et la quantité liquide et solide nécessaire. Ça y est, je suis prêt!! 

Mon beau-père et son ami, Raya, se préparent tranquillement, la tension monte…leur départ est à minuit.

 

22h45 départ pour le duo et dodo pour ma belle-mère, ma chérie et moi. 

 

4h, le réveil sonne, on se lève, on émerge tout doucement, on mange et je termine en mettant de l’eau dans mes flasques et ma poche à eau. 

On check l’état de la course de notre Bubulle. 20km dans la course - abandon. Son genou a pris le dessus et il a eu raison de ne pas forcer. 

 

4h45, on prend le départ pour Saint-Nicolas. Je décide de conduire car l’effet de la conduite me détend et avant la course ce n’est pas plus mal! 

 

5h20 On arrive au départ, on voit le Bubulle fatigué mais surtout déçu de ne pas avoir pu continuer. On se fait un gros câlin, il m’encourage…c’est parti! 

 

5h45 Je suis dans ma bulle au sas de départ. Un dernier bisou à ma chérie. Je me mets, ni trop devant ni trop derrière du peloton. On passe au débrief. 

 

6h00 Top Départ! 

 

Je me mets à mon rythme en ne me laissant pas accompagner par les autres coureurs. Les encouragements sont là dès le début, l’ambiance est folle et tout le monde applaudit…c’est un moment magique!!! 

 

J’anticipe, et j’enlève mon coupe vent que j’avais mis au départ car il faisait un peu frais! Voilà que l’on attaque une petite montée, le bouchon se créé et on avance à petit rythme, ça me va bien, je ne veux pas me cramer dès le début. 

 

On monte, on monte et on monte! On sort de la forêt, en haut de la colline une vue magnifique avec une belle lumière matinale, un pur moment de bonheur. 

Voilà que nous descendons, et là je sais que ça va être long. 

On sort des sentiers pour se retrouver sur la route, qui je vois? qui j’entends? Ma chérie, mon beau-père et ma belle mère qui m’encouragent! Aller go go go!! 

Je suis arrivé à la moitié de la descente, tout va bien, je m’économise, je suis au top! 

 

Me voilà en face de la première grande montée, pas trop de difficulté, il faut juste gérer son allure car ce n’est que le début. Un trailer qui demande à son ami: 

- “On a combien de bosses Yves?”

- “Six bosses, celle là avant le 1er ravito…”

Je préfère ne pas écouter ce qu’il dit en fredonnant un morceau “Rock You Like A Hurricane” des Scorpions. Bon forcément le tempo adapté par le rythme de mes pas. :p 

Et il va falloir m’expliquer ce qu’est une bosse pour vous les gars, car pour moi, ceux sont bien plus que des bosses!!!!! 

 

En haut des Plancerts, une vue magnifique donnant sur les Aravis. Je sors mon téléphone pour prendre une photo.

Je vois un autre trailer le faire aussi et me dit: 

- “Le trail c’est aussi faire du tourisme!” 

 

Et de là commence une conversation plutôt intéressante. 

- “Alors elles sont bien les Kalenji ? “

Forcément quand on me lance sur le sujet j’ai tendance à beaucoup parler. Je me restreint et il me parle un peu plus de son parcours. C’était un ancien Décathlonien et tout et tout… et là j’ai fais le lien… Je suis sûr que c’est Patrick, un ami de Bubulle et que j’ai sur Facebook également :D 

Je savais qu’il faisait la même course puisque mon beau-père me l’a dit et voilà que l’on se retrouve sur ce sentier en haut des Plancerts…coïncidence? Je ne pense pas! :D 

 

C’est à deux que nous entamons cette descente vers le 1er ravitaillement. On discute de tout et de rien mais surtout de trail !  On partage nos expériences sur le matos, les gels, les barres…

- “Je passe au milieu les gars…” 

Dit un trailer en nous dépassant à une allure assez hallucinante! Il y a peut être moyen que l’on retrouve plus tard…

Je n’ai pas vu le temps passer, nous voilà déjà au premier ravitaillement. Patrick voit un abreuvoir, il trempe son buff et sa casquette. Tiens c’est vrai qu’il commence à faire bien chaud. Je le suis et je fais pareil. 

Je me ravitaille pas trop longtemps. J’ai assez dans mes flasques pour aller jusqu’au prochain ravitaillement, de toute manière je n’avais pas prévu d’y rester bien longtemps. Je mange un tuc, un quartier d’orange et un petit morceau de chocolat.

Je vois Patrick, prêt à y aller, ça tombe bien moi aussi! On part ensemble, prêts pour la prochaine montée. 

Je regarde mon roadbook pour voir où j’en suis niveau timing. Temps de course prévu 3h09, temps de course 2h40 ! Cool j’ai de l’avance! On monte, Patrick qui grimpe à une allure qui me convient très bien! 

Ah une pause pipi s’annonce. Je m’arrête, Patrick continue de monter.

Je repars, une petite portion de plat et j’en profite un peu pour trottiner. Je vois Patrick au loin, je me dis que je ne me suis pas arrêté très longtemps. De toute façon, j’ai pris de l’avance sur mon roadbook donc pas de pression. 

Merci au beau-papa de m’avoir fait cette petite formation! :D 

 

Voilà que commence les soucis! 

 

Aïe pas cool, je commence à avoir la nausée. Cette montée s’avère tout de même bien technique, mais je ne sais pas pourquoi j’ai cette nausée qui arrive… Je prends sur moi, je pense à autre chose et j’avance. Me voilà juste derrière Pat’, je pense avoir monté un peu rapidement. Je me mets donc à son allure. On sort des sentiers de forêt et nous voici en plein soleil en face de la vallée de Chamonix. Allez, une petite photo car vraiment ça mérite d’être partagé! ;) 

Je regarde ma montre et le dénivelé qui nous reste à faire avant la descente jusqu’au prochain ravito. On est presque au sommet. J’ai toujours la nausée et ça empire… je ne peux rien avaler. Je me force à boire de l’eau car sinon cela risque d’être un peu problématique, surtout qu’il fait chaud…très chaud! Je bois deux gorgées…ah il faut que je garde le cap, que je me concentre, que j’occupe mes pensées. J’ai beaucoup de mal à le faire!

Arrivé au sommet, photo obligée! Une vue panoramique juste sublime!!! 

Ouh là je vais vomir…je ne m’attarde pas trop, je repars en laissant Pat’ derrière, de toute façon je sais qu’il va me rattraper. 

Je marche car je ne peux pas courir.

- “Ça va?” me dit Patrick

- “Ça peut aller mieux, j’ai la nausée”

- “Ah merde! Essaye de boire de l’eau, ça se trouve tu as pris un coup de chaud”

- “Oui c’est ce que je fais. Mais je pense qu’il faut que ça sorte!”

- “Allez courage!” 

 

C’est sur cet encouragement qu’il descend vers le 2eme ravitaillement! Ces mots raisonnent dans ma tête: “Allez courage!” 

J’envoie un petit sms à ma chérie en lui disant que ça va mal et que je ne sais pas ce qu’il va se passer à Bionnassay. Je pense qu’inconsciemment je voulais qu’elle m’encourage pour me remonter le moral, j’allais vraiment pas bien! 

“Allez courage!” Ces mots qui me reviennent, mais pas de message de ma chérie, elle doit surement être sur la route pour me retrouver à Miage, le troisième ravitaillement. 

 

Quitte à vomir autant manger quelque chose et si ça ne passe pas… bah c’est pas grave! 

Je décide donc de sortir une compote, je l’ouvre, je prends une gorgée et une gorgée d’eau et j’attends. Tiens ça l’air de passer… Je recommence une gorgée de compote et une gorgée d’eau… Je fais ça 4 fois. Ça passe et je commence à aller mieux. Je décide donc de boire plus d’eau car je sais que je risque la déshydratation et ça c’est pas cool! 

 

Je recommence tout doucement à reprendre forme. Je trottine la descente, je ne suis pas loin. La fraicheur sur les sentiers de la forêt de Bionnassay fait du bien ! Je traverse le passage à niveau du tram qui amène jusqu’au Nid d’Aigle. C’est de là que certains alpinistes montent du Nid d’Aigle au refuges de Tête Rousse et du Goûter pour l’ascension du Mont-Blanc. 

Tiens ça me rappelle un été où j’étais avec Tom…Une sortie trail de 21km et 2679m D+ ! 

“Il va bien falloir un jour se faire cette petite revanche de la Tête Rousse Tom” :D 

Dans mes pensées, je n’ai pas vu le temps passer.

 

Deuxième ravitaillement! Petit message de ma chérie 

“On est en route pour Miage, comment ça va”

“Mieux, ça passe je suis au 2e ravito”

“Top je te retrouve au troisième avec tout mon amour et un peu de sueur!” 

Elle sait trop bien me remonter le moral! <3  

 

Je remplis mes flasques, je mange et je prends mon temps… Je ne me force pas, je regarde mon roadbook, 26km 5h39min de course prévu, temps de course effectué 5h04! Toujours cette avance confortable qui fait du bien au moral. Je sais que de toute façon le temps va me rattraper. 

Je vois Patrick!

- “Alors, ça va?”

- “Oui beaucoup mieux, merci!”

- “Tu as dû te prendre un coup de chaud”

- “Oui ça doit être ça je pense. Mais c’est cool je vais mieux merci!” 

 

On nous dit qu’il y a un point d’eau pas loin pour tremper le buff et la casquette et nous faisons bien de le faire, car après c’est plein soleil et pas de ruisseau… Du ! 

 

Nous voilà partis pour la montée vers le Col du Tricot! Et là, ça ne va pas être facile. Une longue montée toute droite juste après le ravito et un peu plus loin, une montée quand même bien exigeante. On arrive sur une plaine avec le glacier de Bionnassay juste en face. Woah c’est magnifique!!! 

 

Ah mais oui, je suis passé par là avec Tom! ;) 

 

Un couple de randonneur nous encourage et propose de nous prendre en photo alors que l’on était en train de faire trempette, on profite de chaque point d’eau car là il fait vraiment très, très chaud!  

Elle nous prend en photo, trop heureux! :D  

Une petite montée et une petite descente histoire de faire un peu mal à mes cuisses, pause photo obligée (encore ?!?!?!?) bah oui il faut quand même en profiter de ce cadre “Montagn’hard”, il est un peu fait pour ça aussi. 

 

Un ruisseau? Allez trempette du bluff et de la casquette! (encore ?!?!?!?) grave!!!

- “Tu laves tes chaussettes!” Me dit un bénévole qui pointe les coureurs juste avant la traversée d’un torrent en pont suspendu…

 

Pause photo…ah bah non, je ne peux pas, j’ai les mains trempées et le tactile ne fonctionne pas quand on a les doigts mouillés. Bon ce n’est pas grave, ce cadre restera pour moi et tant pis pour vous!    

C’est reparti pour une longue montée…en plein soleil! 

On monte, on monte et on monte! Quelqu’un a fait tombé son sachet de gel!! No mais OH, on avait dit de faire attention de ne pas laisser traîner ses déchets! Grrrr!! Je comprends que parfois on veut aller vite et on ne fait pas attention mais quand même! Respectez Dame Nature et les Organisateurs!! Je ramasse le sachet, je le mets dans ma poche et je le jetterai à Miage. 

On monte, on monte et on monte! Un buff tombé par terre… je le ramasse et le garde dans ma main…non… allez je l’attache sur la sangle de mon sac…non je vais plutôt demander si ça appartient au monsieur de devant. Alors comment l’interpeller…euh monsieur…non, attends son dossard est-il visible…oui… tourne toi, tourne toi, “Jean…”, allez encore un petit effort… “Jean-Luc” ahhhhh ça y est! :D 

 

- “Jean-Luc je crois que tu as fais tomber ton buff.”

- “Ah merde, super!! Merci!”

- “Je t’en prie!” 

 

Monsieur Jean-Luc qui était sur la grande boucle, 135km!! Il avait quand même un sacré rythme! On croise une dame qui nous encourage. Top ça fait du bien à ce moment-là! 

 

Petit virage à gauche et là un cadre extraordinaire! On croise pas mal de randonneur, ça fait un bien fou de voir du monde et de les entendre dire “Go Go Go”, “Allez courage!”, “Vous êtes bientôt arrivés au col”, “Il y a le ravitaillement après la descente” … Merci merci merci à tous!!! <3 

 

 

On passe une bosse (une vraie), je lève la tête et je vois de la NEIGE !!! Ah ouais quand même, encore de la neige au mois de Juillet… J’en profite donc pour me rafraichir! 

Allez encore un petit effort et c’est la descente! En haut tu auras le droit à ton petit saucisson! <3 

 

Ça y est! Nous voilà arrivés au Col du Tricot. Chouette! Idem, beaucoup de randonneur et de traileur qui profitent de faire une petite pause dans ce cadre idyllique! J’en profite donc pour sortir mon petit paquet de saucisson et j’en propose à Patrick. 

On a tous les deux eu le même réflexe, sortir la compote! 

- “Elles sont vraiment tops ces compotes Decathlon” me dit-il “Le seul défaut, c’est le bouchon. Ça serait bien de trouver une fermeture avec un système de ‘clips’”

- “Oui elles sont tops! Elles m’ont sauvées de la nausée tout à l’heure avant Bionnassay. Ah oui j’avoue un petit système ‘clips’ peut être pas mal!” (Je prends note Patrick!) ;) 

(Le mec qui bosse même pendant une course! hahaha) 

 

On profite de la vue… et en bas, mais tout en bas, le ravito! Ah dur! Ça fait pas loin mais en même c’est pas tout prêt! 

 

Bon allez let’s go!

 

On descend tout doux, sans forcer, là encore on doit faire attention de ne pas se blesser et de ne pas bousculer les randonneurs qui montent et qui descendent! Ils nous laissent passer et nous encouragent tous. 

Mais attends… c’est Bubulle!!! Mais oui! Je sais qu’il va être agréablement surpris que je me retrouve avec Patrick!!!

- “Mon Patoche !!!!”

- “Oh mais qu’est ce qui fait là le Bubulle ?”

- “Ah mais il y a Alex avec lui en plus! Je ne l’avais pas vu! Je voulais vous attendre là haut”

- “On ne chaume pas nous!”

- “Oui mais vous ne courrez plus là aussi” 

 

Non mais oh! Pour qui il nous prend celui-là! :P 

 

Pour la peine on accélère un peu. 

- “Il suffit que je vous le dise pour que vous accélérez en plus!” 

 

Je me sens bien en jambe, pourquoi donc ne pas en profiter? Non restreint toi, il te faudra encore des forces pour la montée! 

- “Allez c’est roulant là !!!” dit Bubulle 

Et puis merde! J’accélère et je lâche les chevaux! 

- “Le coup d’accélération qu’il vient de nous mettre notre ptit Alex” 

J’entends plus rien, juste le vent qui souffle dans mes oreilles et j’avance! Ça y est j’y suis, je les vois, ma belle-mère et ma chérie! Petite pause pour la photo! Bisous à ma chérie!

- “Il y a Patrick qui arrive aussi, il est juste derrière” 

 

Le temps de la prévenir, elle se retourne et prend la photo. 

- “Patrick est arrivé les gars !!!!” 

 

Ils se sont tous mis à crier “Patrick est arrivé!” Quelle ambiance de folie! 

 

Mon beau-père se propose de remplir mes flasques pendant que je me ravitaille. Là je prends vraiment bien mon temps car ce qui va suivre va être assez violent jusqu’à Tré la Tête! 

Surtout, on mange bien, le liquide c’est top mais faut aussi alimenter la machine en solide. 

Alors qu’est ce qu’il y a…de la tome, des tucs, du pain d’épice, des oranges, des noix de cajou, du chocolat, du jambon et du pain. Bon il y a de quoi faire et ça c’est super sympa! Nous sommes à l’abri du soleil et la petite brise qui vient après fait du bien. Je regarde mon roadbook pour le temps, 15min d’avance. Ça y est le temps commence à me rattraper, mais je ne m’inquiète pas. 

Je mange un peu de tout sauf l’orange. Bubulle m’a rempli les flasques et je me prend une dernière part de pain d’épices. Je vais voir ma chérie qui, en voyant mes épaules, décide de me mettre de la crème solaire. Tiens c’est pas bête ça! J’avoue, je commence un peu à cramer…oups! 

Je tourne la tête et je vois Pat’ en mouvement, je me dis ouais tu as raison il ne faut pas trop se refroidir. Je regarde autour de moi pour dire au revoir et hop go ! 

- “Euh mon bisou!!!! T’es fou de partir sans me donner mon bisou!” 

 

Ah oui oups! Trop dans ma tête que j’en ai oublié son bisou. 

 

Bisou check! Aller c’est parti!

 

Patrick est devant, sur ma droite une jeune-femme regarde nos dossards sans dire mots, je m’interroge…

- “Y a t il un pointage?”

- “Oui, oui” me dit-elle!

- “Patrick, il y a pointage!”

- “Ah oui merde!” 

Pointage de fait on est reparti!

 

Que c’est beau cet endroit! Le refuge est super sympa avec une grande terrasse, une vue splendide sur la plaine et les montagnes, un ruisseau qui coule sur le coté où des randonneurs prennent le temps de se poser et de se rafraichir… Tiens si on faisait pareil! 

Trempette buff/casquette! :p C’est là que Patrick me donne le conseil de mouiller mes avant-bras. Apparemment, cela aurait comme effet de donner l’information au cerveau que nous sommes à température et pas en surchauffe, du coup ça aurait comme effet de baisser la température corporelle…enfin d’après ce que j’ai compris. 

 

Une fois bien rafraîchis, nous entamons, pour de bon cette fois ci, la montée jusqu’à Tré la Tête! Ça grimpe sec, il fait chaud, on s’arrête de temps en temps pour profiter de l’ombre des arbres. Et là je dois vous avouer que je ne me souviens plus très bien de ce passage. On arrive au Chalet du Truc et on redescend. Je regarde mon roadbook, Patrick me demande où nous en sommes, je lui montre et il voit ce qu’il reste à faire jusqu’au refuge de Tré la Tête:

- “Qu’en penses-tu quand on arrive au passage du “M” on y va doucement pour ne pas se cramer!”

- “Ouais carrément c’est une bonne idée!” 

 

Le passage du “M” est à Combe d’Armancette, à partir de là on descend, après il y a la dernière “petite” montée jusqu’à Tré la Tête. En image sur le roadbook ça a la forme d’un “M”…

Mais sur la course ce n’est pas du tout comme ça! ^^

C’est un passage bien long et assez roulant et je ne me souvenais plus très bien de ce qu’avait dit mon beau-père sur ce passage lors de notre révision d’avant course. 

Re-nausée! Les jambes commencent à devenir lourdes surtout en descente, sur la montée et le roulant ça allait. 

Je bois de l’eau, je prends la compote et je bois encore de l’eau. J’hésite à sortir le saucisson… non, ça suffira. 

On enchaine, Patrick qui se met à trottiner et même bien plus! Je le suis sur des passage roulants mais dès que ça descend je marche. Je commence à fatiguer et à avoir des frissons. Je marche. 

Ce passage est relativement long, je n’arrive plus à penser, j’essaye d’oublier les frissons, la douleur et la fatigue. Un coup de compote me fera du bien. 

Ah ça y est on voit le refuge! Ah oui mais, ça monte encore!

 

Un traileur nous laisse passer, je le regarde, le remercie et le lance un petit sourire. Il me regarde et m’en envoie un aussi, mais un sourire du genre: “Je sais que je vais te retrouver à la montée”. 

Il n’avait pas tord! La montée arrive et le voilà qui passe devant nous!

- “Qu’est ce que j’aimerai bien pouvoir courir sur du roulant!” nous dit-il

- “Oui mais vous êtes un bon grimpeur”

- “Oh mais ça ne fait pas avancer ça!” 

 

Dans ma tête je me disais “Oh mais que oui ça fait avancer!” 

 

J’ai pu m’occuper mon esprit en pensant ce que disait mon beau-père sur la technique course/marche: “Mine de rien, tu avances!” 

 

Enfin arrivé à Tré la Tête!!! Woohoo!!! 

Et là un ravito de grande classe de Kikoureurs! Trop fort! Mais avant, un petit pointage! 

- “Dossard numéro 517”  

- “Merci! Tu peux manger et boire!”

- “Merci!” 

 

Je ne sais pas si je veux manger et boire… Ça devient difficile. Les jambes sont lourdes! Je m’assoie en me disant que c’est peut être pas une bonne idée. Patrick est là entrain de se rafraichir. Est ce que je fais pareil? Non, j’ai froid… Merde ça ne va pas, il faut manger, il faut boire et surtout ne pas trop tarder. En-bas le ravitaillement et tu verras comment se déroulera la suite. Je sors mon saucisson, j’en prends un, je sors la compote et je la termine, je bois une gorgée d’eau… 

Je sors mon roadbook pour savoir où on en est. 47km 10h25 de course de prévu, 10h30 de course arrivé à Tré la Tête. Ah bah là c’était difficile! On va essayer de rattraper un peu de temps sur la descente jusqu’au dernier ravitaillement! 

 

Allez c’est parti! 

 

Je me lève… Aïe ça fait mal, très mal! Bon c’est pas grave, on va relancer les jambes et ça ira mieux. On commence sur du roulant pendant quelques mètres… Ça chauffe, ça commence à aller mieux. Aïe ça descend! Patrick est devant et prend de l’avance. Je n’y arrive pas je le laisse. C’est quand même beau toute cette montagne, toute cette nature et nous avons quand même beaucoup de chance de participer à ce genre de course. Allez go go go! 

Pause photo obligée. 

Je suis reparti en marchant, les jambes sont très très raides! 

Et là commence la descente de l’enfer! Une descente technique et très longue!! Voire interminable. Je prends mon temps pour ne pas me blesser. Je me prépare psychologiquement à avoir la descente la plus longue de ma vie! Je me fais doubler, c’est pas grave, l’important c’est le ravito. 

En sortant de la forêt, on tombe sur un chemin 4x4 assez roulant, j’essaye de relancer mais impossible, mes jambes me disent “stop”. Je me mets à alterner marche/course. 

“Allez au prochain balisage je cours et aux deux autres je marche” 

Ça fait avancer et je ne me crame pas. Sur le côté je vois un trailer allongé au sol avec sa couverture de survie. Il est pris en charge par les bénévoles, je pense qu’il a eu une petite surchauffe. 

Des encouragements par ci par là, ça fait du bien, mais là honnêtement j’ai du mal à garder le sourire. Je commence à m’imaginer la souffrance dans laquelle je serai à la dernière descente… Les montées ça va, ça passe… mais les descentes… bah je n’ai clairement plus de jambes pour! Je frissonne, c’est là que je me rends compte que je n’ai pas bu pendant 10km… Ça va mal. Plus rien ne passe. Le ravito n’est plus très loin mais le chemin en ligne droite semble interminable. 

Aller un petit virage à gauche et on me dit:

- “Le ravito, c’est la 2ème à droite” 

 

Chouette je suis arrivé. Je croise en plus Patrick qui en sort.

- “Alors ça va?”

- “Plus vraiment très bien, je n’ai plus de jambes, déshydraté et la descente m’a vraiment bien tué les cuisses”

- “Allez, plus qu’une dernière montée, une descente et c’est la fin. D’après le roadbook il y a encore 3h30 de course.”

- “3h30!!!! C’est dur!”

- “Prends toi une soupe aux vermicelles, un peu de sel te fera du bien”

- “Merci Patrick!” 

 

Le voilà parti et prêt à terminer la course! Pour moi c’est une autre histoire. Je ne pense plus à la terminer, j’ai trop mal. Je vais au ravito et on verra bien. 

 

Petit pointage, je vois au loin la belle-famille et ma chérie. Elle arrive et voit que je ne suis pas bien. 

Je regarde ce qu’il y a au ravito. Je n’ai envie de rien… Si, juste une chose, c’est de m’asseoir! 

 - “Tiens assis toi ici à l’ombre, tu seras bien dans le coin là” 

 

Oui, elle a raison, à l’ombre dans un coin où il n’y a pas grand monde. Parfait. Je m’assoie, je tremble, j’ai la nausée. Décidément cette nausée à du mal à s’en aller. Ma chérie me propose à boire, je refuse, elle me propose à manger, je refuse. J’attends de me sentir mieux, après on verra. J’ai ma tête entre mes mains, pas bien du tout. Ma chérie essaye de me réconforter, elle voit que je tremble, je décide de mettre mon coupe vent, elle voit mes mains et mes doigts qui commencent à devenir bleu. 

 - “Euh pourquoi tu as les doigts bleus? C’est pas normal”

- “Si je pense que ça doit être la circulation ou le froid” 

 

Je vois ma belle-mère qui arrive et me présente Christophe. Ils sont là, m’encourage et essaye de motiver.  C’est dur! Christophe me propose une douche, je refuse car après je pense que ça risque d’être difficile pour moi de repartir! 

Je lève la tête et qui je vois…

- “Nordine !!”

- “Oh Alex, comment tu vas?”

- “Mal”

- “Ouais t’inquiète, je suis dans le même état que toi!”

- “Je te présente ma chérie Sophie, Femme, Nordine, mon utilisateur sportif qui m’a ramené les amandes!” 

 

Les présentations sont faites, je dois avouer, ça m’a un peu reboosté. Je demande donc à ma chérie un bol de soupe aux vermicelles et un verre d’eau. Elle se propose de remplir mes flasques. 

Je mange la soupe, elle fait effectivement du bien, elle me réchauffe. Je bois un peu d’eau, ça passe. Cool! 

J’ai une douleur à mon tendon d’Achille gauche et une douleur au genou gauche que je connais fort trop bien. La douleur du syndrome de l’essuie glace. Pas encore bien prononcée, mais assez gênante pour me poser des questions.  

On sait tous que la difficulté va arriver. En haut à l’Arrête du Joly, la bifurcation. Du coup, ma chérie me dit: 

 - “Et si vous partez ensemble?”

- “Ah oui ça peut le faire, il y a la bifurcation en haut, tu partiras sur la portion 130km et moi bah je serai sur la descente de l’arrivée”

- “Ah oui si tu veux on part ensemble!”

- “Allez, par contre je ne vais plus pouvoir courir là”

- “Ça tombe bien… moi non plus!” 

 

Le temps qu’il récupère sa montre chargée, que je mette mon sac sur le dos et que je me remette sur mes pieds nous partons affronter la dernière grosse montée du parcours! 

Un dernier bisous à ma chérie:

- “Allez, nous t’attendrons à l’arrivée!” 

 

L’arrivée qui me semblait impossible, maintenant qu’ils m’ont encouragé et que j’ai Nordine à mes côtés c’est parti pour la fin! On ne recule pas, on avance! 

 

Du ravitaillement, on marche… La montée va être longue et la descente encore plus! On papote de tout et de rien mais surtout de la course de Nordine! J’avais vu ce matin qu’il avait fait un très bon début de course en se hissant à la 6ème place. Très fort ce Nordine! Mais les crampes lui ont tout coupé et il a trainé ses crampes depuis un très long moment, du kilomètre 20 au ravito des Contamines. À chaque fois il pensait s’arrêter car le douleur était trop forte, mais son mental a pris le dessus. Comme à ce moment, où il pensait s’arrêter mais au final il a décidé de continuer. 

 

Il nous reste encore une bonne portion de plat avant de tomber sur la grande montée!  On parle et on parle. On oublie la douleur et ah!!!!! 

Bubulle qui nous attend! Je n’avais pas eu la chance de le voir au ravito et du coup il est venu nous rejoindre pour nous encourager. Ça fait du bien! Il nous explique la difficulté et après la descente finale pour l’arrivée. C’est là que Nordine me dit qu’il va prendre la bifurcation des 63km et pas la 130km, il ne se sent pas de finir la course.

Un petit bisou à mon beau-père et on repart! 

 

On traverse un pont, on empreinte la route, on tourne à gauche et voilà la montée! 615m D+ 1h30/2h de montée nous attend. C’est parti! 

On monte, on monte et on monte… Ça va être long et il faudra prendre son mal en patience. 

Je suis tout même bien déterminé à finir cette course et prendre ma revanche sur la XXL! 

Ça y est, le moral reprend. J’avoue, parler avec Nordine aide énormément. 

Merde! 

La nausée… Bon… pause, il faut récupérer! 

On repart 2min après, je bois une gorgée d’eau. 

- “Alex je pense que je vais m’arrêter la haut!”

- “La douleur est temporaire, la victoire est éternelle!”

 

Et oui le trail est aussi poétique et philosophique!

 

On essaye de se motiver. Là aussi, je ne me souviens plus très bien d’une bonne partie de la montée, la fatigue prend le dessus et je suis en mode automatique!  

On traverse un passage délicat, avec des cailloux mouillés. On essaye de se concentrer, de poser le pied là ou il faut et ne pas tomber. 

Un petit passage roulant, j’accélère un peu, dans mes pensées. Je sais que Nordine n’est pas tout seul, il est avec un autre trailer, mal en point, en train de parler. Je vais quand même ralentir un peu car s’il prend la bifurcation des 63km, j’ai vraiment envie de faire le finish avec lui! 

Et là on voit le refuge en haut, il est quand même encore loin…ça sera la dernière petite montée. 

 

On arrive à un pointage. De là on nous propose une boisson sucrée, de l’eau qui pique et de l’eau plate. Je prends l’eau qui pique.

Nordine fait pareil. On ne s’attarde pas trop, je me retourne et il y a le trailer avec qui Nordine discutait. Il à l’air vraiment mal en point… Je lui propose à boire, il refuse, du coup comme il est assis, je me suis dit si jamais il a besoin d’eau ou de sucre, les bénévoles seront là pour l’aider. 

On part et on a un peu trop trainé finalement, le soleil se couche, le vent se lève et il commence à faire frais. J’enlève mon sac, je mets ma veste coupe vent. Nordine fait le même chose. 

Je remets mon sac et là gros coup de froid… J’en tremble beaucoup, une traileuse me passe.

- “Pas facile celle là!” me dit-elle

- “Effectivement! J’en tremble!”

- “C’est la fatigue, accroche toi!” 

 

Je crois qu’il y a vraiment que dans ce genre de sport ou tu trouves cette solidarité entre coureurs! C’est vraiment impressionnant! 

 

On monte avec Nordine et là il me dit:

- “La bifurque c’est au panneau.”

- “Quel panneau, je ne le vois pas.”

- “Là haut, à droite, ce n’est plus très loin.”

- “Ah oui, mais bon quand même, ça va être un peu long.”

 

On arrive à la bifurcation, à gauche pour le 135km et à droite pour la dernière descente du 63km. On se fait pointer, Nordine reste un peu. Mr Le Bénévole qui campe là haut toute la nuit jusqu’à 15h le lendemain avait de quoi ravitailler.

 

- “Nordine, ne m’en veux pas mais je vais continuer, je commence tout juste à me réchauffer. De toute façon j’y vais très doucement”

- “Ouais pas de soucis j’essayerai de te rattraper” 

 

Ça y est la dernière descente! Je sais qu’elle va me tuer les cuisses. C’est parti… J’espère que je n’aurai pas à utiliser ma frontale. Il fait encore jour mais pas pour très longtemps. J’entends derrière moi un traileur qui avance, je me retourne et je vois Nordine qui donne tout pour me rattraper! Quel grand fou celui là! Je m’arrête pour l’attendre. 

Et on marche la descente…enfin on essaye. J’avais tellement mal aux cuisses que je décide de descendre en marche arrière. Mauvaise idée ça me donne la nausée. Pas grave, encaissons la douleur, de toute manière tu es encore large pour la barrière horaire qui est à minuit! Je regarde l’heure, 21h! On descend les pistes de ski, vraiment pas cool, les chemins 4x4, beaucoup plus cool, re-piste de ski, pas cool, re-chemin 4x4, cool! 

- “Ah j’en peux plus! c’est long !!! ” me dit-il 

- “Allez, on a jamais été aussi proches de l’arrivée!”

- “Tu n’arrêtes pas de positiver, tu es en train de craquer !! haha”

- “On craque tous les deux!” 

 

On prend une bonne pente, de là, on voit un trailer vraiment pas au top. Le genou en vrac, patché avec un anti-inflammatoire. Nordine se met à ses cotés pour l’aider. Je suis désolé mais là impossible pour moi de l’aider!

- “Nordine, je continue je ne vais pas pouvoir sinon”

- “Oui t’inquiètes pas, de toute façon je n’ai rien à perdre, rien à gagner, alors vas y!” 

 

Et je descends. Tant pis pour le finish avec Nordine. 

 

On empreinte une route, là je me dis cool, j’espère que c’est comme ça tout du long! 

Et bah non! On rentre dans un passage forêt! Merde!!!! 

Il fait noir et va falloir sortir la frontale. Bon bah pas le choix! J’enlève mon sac et je sors la frontale. Je la positionne comme je peux, je l’allume et c’est parti. Ah j’entends le speaker!!! Woohoo!!!!!! 

Ça m’a donné un gros coup de pied aux fesses! Je relance comme je peux, mes cuisses hurlent, mais là clairement c’est la dernière ligne droite alors il faut y aller! Je fonce, je me laisse entrainer par la descente sans vraiment contrôler ce que je fais. Je traverse une route, en entrant encore une fois dans une partie forêt. Je vois un panneau qui annonce “Arrivée dans 800m”!! 

Putaiiinnnn!!! 800m c’est looonnng!! 

On y va, on continue! 

Encore une route de traversée, et là 5 marches! Noooooooon! Très dur, très mal! J’ai envie d’arriver!!!

Je sors du petit chemin, des passants qui m’encourage! Je ne dois plus être très loin! Un petit virage à gauche, un petit chemin qui descend, j’entends des encouragements… mais attends je connais ces voix!Et oui c’est la belle-famille et ma chérie ! Ça y est c’est la fin!!! 

 

Je m’arrête de courir, je leur fais un gros câlin, ma belle-mère part pour être prête à prendre la photo finish!

Ma chérie et mon beau-père restent et marchent à mes côtés! 

- “Bon c’est la fin, normalement on court un peu pour la fin.” me dit mon beau-père

- “okay… allez c’est la fin” 

 

Nous voilà entrain de courir vers la ligne d’arrivée! 

Je passe cette ligne les bras en l’air et un sourire qui veut tout dire! Un sourire de bonheur, de joie et de souffrance. Dans ma tête je me dis mais comment tu as fait? Et là, flashback de toute la course en une fraction de seconde! 

J’ai qu’une envie c’est de m’asseoir, je n’ai pas soif et je n’ai pas faim. Je suis essoufflé, fatigué! Content d’arriver mais tellement en souffrance que j’ai du mal à savourer cette victoire personnelle! 

Je réalise petit à petit ce que je viens de faire! Je l’ai fait! 

 

Elle est là ta médaille!!!

 

J’ai vu Patrick et Raya qui m’ont félicité, j’en ai fait de même! 

- “Ça va?” Me dit Raya

- “Euh NON”

- “C’est la bonne réponse” me dit mon beau-père 

 

C’est sans plus tarder que l’on prend la direction du chalet. Je n’ai qu’une envie… Prendre un bon bain chaud! :D

2 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 12-07-2018 à 13:24:58

Ooooooh, un premier récit Kikouroù d'un petit nouveau....:-)

Il est quand même bien, ce beau-père qui semble donner toute cette inspiration...j'en suis tout épaté.

Inspiration y compris, on dirait, sur la longueur des récits. Bon, y'a encore un peu de progrès à faire sur la description de chaque caillou, mais il faut se laisser une marge de progression !

Quand même : commencer par la MH60 pour un premier trail de montagne, fallait que tu sois sûr de toi. Et le résultat prouve que tu avais bien raison !

Commentaire de Barbapoopy posté le 12-07-2018 à 18:20:12

Ouiiii !! :-)
Effectivement je me laisse une marge de progression pour ne pas en faire trop tout de suite, il faut pas faire peur ! :-P
Je dois dire honnêtement que j'étais parti serein, je l'ai moins été aux Contamines ! Heureusement que vous étiez tous là ! <3

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