Récit de la course : Trail des Hautes Côtes 2017, par tidgi

L'auteur : tidgi

La course : Trail des Hautes Côtes

Date : 27/5/2017

Lieu : Marsannay La Cote (Côte-d'Or)

Affichage : 1842 vues

Distance : 47km

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Un podium inattendu, en guise de dessert très apprécié !

 

Le Trail des Hautes Côtes fait partie d’un enchainement de 3 courses à 2 semaines d’écart entre chacune, comme pour un repas du style  :

- L’entrée avec l’Ardéchois Trail (57 km) le 30 Avril. Merci la 180 pour le dossard !

- Le plat de résistance avec l’Ultra des Coursières (103) le 13 Mai. Retour aux sources de mon premier 100 bornes fait en 2010

- Le dessert avec le Trail des Hautes Côtes (47) le 27 Mai. L’occasion de revenir dans la famille en Bourgogne

Un truc un peu à la con (surtout si on ajoute l’organisation de l’Ultra Boucle de la Sarra en guise de fromage), mais qui me permet de faire du volume, après un début d’année à faire du court et de la vitesse.

 

Adepte de l’UTCO 105km par 3 fois dont l’an dernier , il semblait déraisonnable de revenir sur cette distance 2 semaines après les Coursières et 1 semaine après l’orga de l’Ultra Boucle de la Sarra.

Me voilà donc à tester la version « enfant » (je plaisante !) qui passe par les sentiers des Hautes Côtes. Hautes Côtes  que je connais surtout en version bitume et vélo de route.

Je vais donc découvrir ce parcours, même si j’ai pu faire une reco l’an dernier car Annick était alignée sur cette même distance.

 

Depuis le Lyon Urban Trail début Avril, je me traine une petite gêne à l’aine côté gauche. Début de pubalgie ? Récup mal faite suite à l’enchainement de courses courtes ?

Je ne sais pas car c’est nouveau pour moi.

J’ai donc testé la condition sur l’Ardéchois : en mode gestion et notamment dans les descentes, c’est passé !

La situation n’ayant pas empiré fort heureusement + un passage chez l’ostéo, j’ai donc pu allonger la distance assez sereinement avec les Coursières. Toujours en mode gestion et même photos. Un classement plutôt honorable à l’arrivée. Mais une récup pas facile derrière.

 

Alors du repos et une reprise très allégée ensuite, le petit « bobo » se ferait presque oublier les jours d’avant…Quand on ne force pas sur le corps, ça va déjà mieux.

Et c’est parti pour la Côte d’Or !

 



Un temps très chaud est annoncé. Des conditions qui me rappellent l’UTCO en 2012 où il y eu 50% d’abandons. Attention donc, même si à l’époque j’avais pu gérer la chaleur.

Un seul mode d’ordre : se faire plaisir dans ces coins connus.

 

Après le retrait du dossard la veille, puis le rituel qui marche plutôt bien (il faut bien même toutes les chances de son côté !),

glace chantilly

 

Me voilà sur site à 8h pour un départ à 9h.

Quel plaisir de ne pas avoir à se lever à 23h30, quand il fallait prendre le car pour Chagny, en vue du départ de l’ultra à 3h.

Le site est paisible, il fait frais, à peine chaud.

vignes

vignes

ligne arrivée

auto utco

 

Je retrouve Laurent, qui s’essaie sur cette distance nouvelle pour lui.

Objectif pour moi : 5h30, avec un top 50 de préférence. J’ai confiance ;-)

 

A peine un petit échauffement et les 200 coureurs sont lâchés dans les rues de Marsannay.

depart

 

Le futur vainqueur, Emmanuel David, a déjà distancé ses concurrents.

 

Pour ma part je suis parti plutôt devant, dans les 50 premiers à peu près.

Le peloton s’étire vite, je regarde ma vitesse moyenne : 11km/h

Une longue montée nous mène au point culminant de la Côte d’Or (en tout cas celui de la course) : le Mont Afrique, atteint en moins d’1h pour une dizaine de km.

Mont Afrique

vue

 

Tiens, un kikou, Mame ! Sympa de le revoir.

 

Puis une loooongue descente, où la petite gêne se fait à peine sentir. Cool çà !

Une autre agréable surprise : je retrouve mes proches en bas (Annick m’accompagne alors sur quelques centaines de mètres).

velars

Elle m’annonce 15° ! Ouaoouh !!

Certes je suis parti plutôt devant mais de là à être 15°. Tant mieux pour l’objectif.

 

Et c’est avec un moral à bloc que je remonte autour de ND d’Etang, en direction du col de Leuzeu.

Cette partie a été faite avec Annick pour sa reco l’an dernier. Je visualise bien et sais ce qui m’attend : un faux plat montant où je ne fais que courir.

 

La chaleur s’intensifie au fil des heures mais nous avons de la chance, nous sommes en sous-bois la plupart du temps.

Je manque de jardiner au 24°km quand revient sur ses pas un concurrent, furieux d’avoir perdu du temps (je ne sais pas si c’est celui qui a dit à Annick (car garé à côté de moi) à l’arrivée : qu’il était 6°, puis a jardiné, puis a finalement abandonné…).

En le laissant passer puis le regardant s’envoler, je me dis qu’il est en train de se griller.

Pour ma part, keep cool dans cette descente abrupte. Le corps suit bien et j’arrive à me laisser aller, c’est bien !

 

Arrive une partie à découvert, les graviers réfléchissent à la fois la lumière et la chaleur, cette dernière devenant étouffante.

La rente de Chameret (28° km) est atteinte en moins de 3h, j’ai un peu plus de 10km/h pour presque 1000m de D+. Le rythme, un poil rapide je pense, me convient néanmoins.

Je me dis que les 5h sont jouables… Mais avant, je vais devoir retrouver quelques combes. Les dernières de la version ultra, en commun avec ce parcours.

La moyenne risque de chuter fortement.

 

Avec ce ravito, un coup de moins bien arrive. Celui avec qui j’avais fait la 1° descente me rejoint et m’invite à m’accrocher à lui. Ce que je fais, cela me permet ainsi de ne pas lâcher et de revenir dans la course. Nous dépassons ainsi 2 concurrents coup sur coup, en les invitant à faire de même.

Mais ils ne tiendront pas.

 

C’est alors avec un rythme régulier que nous atteignons le secteur des combes.

Après avoir passé l’avant dernière combe, mon compagnon de route baisse de régime, je prends alors le relais, pour passer la dernière, juste avant le dernier ravito-eau (celui où l’an dernier je voyais passer les premiers des courses courtes organisées ce même jour).

 

Là nous ramassons quelques concurrents du 30km, partis 1h après nous.

Je sais que la fin est plutôt roulante : je relance la machine en invitant mon compagnon à accélérer. Ce qu’il a du mal à faire visiblement. Parti pour essayer de tenir dans les 5h, et les jambes étant toujours là, je file… J’imagine un top 30, voire top 20 ? Car je n’ai pas eu l’impression d’avoir été dépassé plus que çà depuis Velars où j’ai pointé 15°.

 

Cette dernière partie est interminable dans les bois, mais je suis en mode machine (comme j’ai pu le faire lors des 2 derniers UTCO à ce moment là)

 

Pourtant, je ne me doute pas encore de la fin qui m’attend…

 

Je dépasse quelques concurrents (à priori du 30km, je ne regarde pas la couleur du dossard).

Au sortir de la forêt, il reste 3km. Une légère montée m’oblige à marcher (et me permet de reprendre du souffle après 5km sans s’arrêter), un coureur – déjà doublé un peu avant – me dépasse. Je me mets alors à sa suite. C’est peut-être un concurrent du 47 ?

 

A 2km, je le reprends et essaie d’accélérer mais les jambes sont de plus en plus de bois.

 

La fin est tout en serpentin dans les vignes, et pour le moral c’est dur !

Il faut alors débrancher le cerveau sous cette chaleur pesante. C’est clair que c’est au mental ici ! Beaucoup de coureurs du 30km marchent…

 

Plus qu’un km, je me fais à nouveau dépasser. Il a produit son effort et je ne peux le suivre, ayant l’impression d’être au taquet et surtout avec une foulée qui pourrait inspirer quelques films d’horreur.

 

Avant dernier virage, Annick et 2 mes loulous sont là (ils venaient juste d’arriver, ne pensant pas me voir arriver si tôt). Comme le veut la tradition : une arrivée de course UTCO se fait en famille.

arrivée

arrivée

 

Et ça c’est top !

Annick, toute sourire, m’annonce un top 10 ! Confirmé par le speaker juste en passant la ligne en 4h53 !!

arrivée

Oufffffffffff !


A cet instant, je ne peux que m’asseoir et retrouver mes esprits. Les 7 derniers km courus quasi sans s’arrêter m’ont juste épuisé… Je ne réalise pas trop ma place encore.

Annick va voir le classement dont le début vient d’être affiché : et là 2 effets kiss kool !

1. 10° place confirmée

2. et 2°V1 !

classement


« Tu vas être dégouté » me dit-elle

« … à 30 secondes derrière le 1° V1 »

Celui avec qui j’ai fait du yoyo sur la fin ??? Si j’avais su… Le savait-il, lui, quand je l’ai dépassé pour la première fois ?

En tout cas pas trop de regret, j’ai bien donné sur la fin.

 

Ma famille pensait rentrer plus vite, pas de chance ( !) : après renseignement, les 3 premiers de chaque catégorie seront récompensés.

Il va donc falloir patienter sur place pendant 3h, tout en regardant les arrivées des autres concurrents et des premiers de l’ultra (le 1° en 12h contre moins de 10h l’an dernier – la chaleur est en train de faire mal. Confirmation avec 60% de finishers sur la longue distance).

 

Donc…ne pas oublier de s’hydrater, et de profiter de l’ombre, après une bonne douche sur place.

biere

repos

 

Laurent arrivera 2h après moi, il pensait faire mieux au départ mais sur sa distance la plus longue, et avec cette chaleur, il peut être satisfait. Bravo !

 

 

Après 3 éditions de l’UTCO (ultra 105km) dont 2 avec plutôt de bons classements (18/167 partants et 32/172), ce terrain des Hautes Côtes me réussit plutôt bien, même avec la chaleur comme en 2012.

Le fait d’avoir été raisonnable et de m’aligner sur cette distance cette année m’a donné raison.

Parti pour un top 50, je me retrouve avec un top 10, avec en prime la 2° place de ma catégorie et l’occasion de monter sur une boite (ce sera la 2° fois, hi ! hi !).

 

Une semaine après la première place des Salamandres (Annick et son relai 3 féminin) sur l’Ultra Boucle de la Sarra, on peut dire que le mois de Mai a été fructueux chez les Grajdu !


Bien content que cet enchainement des 3 plats se soit bien passé : pas de bobo ni de fatigue excessive.

On va néanmoins raccourcir les distances et reposer tout çà, en vue d'une prochaine prépa pendant l'été, en vue des 100km de Millau, l'objectif majeur de cette année.

 


 

En chiffres

 

200 partants

153 arrivants

10° place en 4h53 (du 7° au 10° en 2 minutes… sur 5h !)

2° VH1 (à 30 secondes du 1°… sur 5h !)

 

podium

podium

podium

trophee

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 commentaires

Commentaire de Benman posté le 02-06-2017 à 07:44:49

C'est magnifique. Bravo pour cette belle perf. Bon sinon, pour chipoter, le Mont Afrique n'est pas le point culminant de côté d'or... Tu peux aller voir ce site très bien fait: http://old.bosses21.com

Commentaire de tidgi posté le 02-06-2017 à 08:55:02

Merci néo-lyonnais !
Et pour l'info que je n'avais pas. Ça faisait 40 ans que je n'étais pas retourné au Mt Afrique, il s'est fait dépassé depuis ;-)

Commentaire de Kirikou69 posté le 02-06-2017 à 08:47:28

Bravo Thierry : du 1er janvier au 31 décembre tu réponds présent sur tout type de terrain et sur tout format.
Si seulement ton secret résidait seulement dans la coupe de glace et la chantilly :)

Commentaire de tidgi posté le 02-06-2017 à 08:55:36

La glace chantilly, y que çà de vrai :)
Merci

Commentaire de Mame posté le 02-06-2017 à 09:23:07

Félicitations Tidgi, superbe gestion de course... Pour le Mont Afrique dépassé, je suis fautif, j'avoue...A force de lui passer dessus!!!

Commentaire de Benman posté le 02-06-2017 à 10:29:44

Ah c'est toi...

Commentaire de tidgi posté le 02-06-2017 à 10:58:34

Oui, c'est donc toi ? ;-)
En tout cas, j'ai été ravi de te croiser par 2 fois sur le parcours l'ami :)

Commentaire de Trixou posté le 02-06-2017 à 11:06:52

Tidgi la machine des Monts d'Or !!! Bravo pour cette perf !

Commentaire de tidgi posté le 02-06-2017 à 21:52:05

Merci mon Gilou :)

Commentaire de Jean-Phi posté le 04-06-2017 à 19:00:25

Plus le temps passe, plus tu te bonifies. Finalement, un peu comme ces bons vins de cette belle course ! Bravo mon Tidgi, t'es un as !

Commentaire de tidgi posté le 04-06-2017 à 21:09:07

Ici ou là, tant que je ne suis pas las... de courir.
Merci jean-phi

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