Récit de la course : Trail nocturne La Frontale - 21 km 2017, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : Trail nocturne La Frontale - 21 km

Date : 14/1/2017

Lieu : St Jean Les Deux Jumeaux (Seine-et-Marne)

Affichage : 1166 vues

Distance : 18.3km

Objectif : Pas d'objectif

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La Frontale.. une course en deux temps !

Première édition très sympathique pour cette course à Changis-sur-Marne et Saint-Jean-les-deux-Jumeaux !

 

Un beau parcours pour se promener ou se défouler, de nuit, dans ce coin agréable.

 

Mon récit de la course

 

A titre personnel, des sensations correctes bien que pas exceptionnelles, un départ rapide puis de la gestion des moments plus difficiles. Environ 1h30 pour 18 kilomètres et de belles difficultés sur la fin, entre côtes et gadoue à foison !

 

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Trail "La Frontale"

Samedi 14 janvier 2017

Changis-sur-Marne & Saint-Jean-les-deux-Jumeaux (77)

18 kilomètres nocturnes

Une course en deux temps...

[14/01/2017] Trail La Frontale

Fin décembre, je découvre l'existence de cette nouvelle course via un événement partagé sur Facebook. A la base, il était prévu que je participe à un tournoi de Badminton sur ce week-end de la mi-janvier mais finalement non, alors pourquoi ne pas tenter ce trail nocturne, pas trop loin de la maison et dont c'est la première édition ? Allez, je suis clairement tenté donc je n'hésite pas longtemps avant de préparer mon inscription. Par contre, 13 ou 21 kilomètres ? J'hésite mais le fait que la plus longue distance inclue une boucle supplémentaire plus difficile et technique fait pencher la balance ! Ce sera donc 21 kilomètres.. Enfin, c'est ce qui est prévu initialement.

Cette compétition, c'est la première de l'année 2017 pour moi, outre l'interclub du mardi soir contre Chelles. Mon premier dossard cette année. Ma dernière course remonte à la mi-décembre avec mon record personnel sur 10 kilomètres à la Corrida de Houilles et ma dernière tentative en nocturne, c'était une semaine auparavant, au Castor Garou de Vauhallan.. Une course qui ne s'était pas idéalement terminée mais une bonne leçon.

C'est la septième fois que je participe à une course nocturne (ou semi-nocturne pour La Pontoise en 2015 et sans compter la Nuit des Laveuses la même année). Je ne suis pas encore un habitué mais cela commence à venir. Niveau forme, je suis plutôt en jambes. Je n'ai pas eu de super sensations il y a une semaine lors du OFF en Vallée de la Mérantaise mais les conditions étaient assez particulières.

J'aborde la course sans aucun objectif, ni de chrono, ni de classement - évidemment puisque je suis senior désormais - avec la seule ambition de finir en moins de deux heures. Et de prendre du plaisir, bien sûr !

Avant le départ, à droite de la photo (par Valérie (orga))

Avant le départ, à droite de la photo (par Valérie (orga))

1ère partie : Du départ à la bifurcation

Après avoir récupéré mon dossard, le numéro 39, et m'être préparé (alors, descriptif de la tenue du jour : chaussettes hivernales (!), chaussures Kalenji Kiprun Trail, collant long relativement chaud, tee-shirt à manches longues + haut relativement chaud + tee-shirt à manches courtes, sac à eau, gants, bonnet et lampe frontale), me voilà sur la ligne de départ, un peu avant 18h00. L'attente est un peu longue car il ne fait pas très chaud et que le peloton de la course (le départ commun amenant les coureurs des deux distances à partir en même temps) voit le départ retardé par quelques soucis au niveau chronométrage.

Autre problématique, parmi quelques autres, rencontrée par les deux organisateurs, il leur a fallu raccourcir les parcours en retirant une partie devenue trop difficilement praticable suite aux intempéries des derniers jours. Du coup, le 13 kilomètres est devenu un 11 kilomètres et le 21 kilomètres est devenu un 18 kilomètres !

Au départ, je me place en première ligne, pour ne pas me retrouver enfermé. J'ai juste à côté de moi un ex coureur professionnel de cyclisme, Eric Leblacher, que je connais forcément puisque mon père est fan de cyclisme depuis toujours ! Et en plus, il organise des courses à pied dans ce coin de la Seine-et-Marne et prend part aux courses locales quand il n'est pas sur de gros défis plus lointains géographiquement parlant.

Finalement, nous nous élançons enfin. L'attente a été relativement longue mais coup de chapeau aux organisateurs qui nous ont bien occupé au micro. On sent nettement leur envie de bien faire ! Allez, une petite remontée sur bitume, deux virages à droite et on plonge en direction de la route Nationale.

La première partie de course est très roulante. Beaucoup de plat et cela part évidemment assez vite. Un peu de bitume mais principalement des parties sur herbe ou à travers champs donc c'est assez agréable. Par contre, ce sont pas mal de lignes droites donc ce n'est pas très ludique ! A part une portion.. Un bon passage bien gadoueux où le rythme de chacun diminue de façon assez significative après ce départ rapide. Cette partie me convient plutôt bien, je double un coureur qui m'avait dépassé et qui galère dans la boue et je reviens progressivement sur d'autres avant que nous ne retrouvions une surface plus dure.

Sur toute cette première partie de course, l'on côtoie pas mal de coureurs malgré un peloton très vite bien étiré et l'on croise aussi pas mal de bénévoles et de spectateurs donc l'ambiance est plutôt très sympathique. L'on passe par deux fois au niveau du premier ravitaillement, vers les kilomètres 4,5 et 9, à Changis-sur-Marne, avant de revenir à Saint-Jean-les-deux-Jumeaux. Ces dix premiers kilomètres ont été assez rapides mais sont plutôt bien passés. Physiquement, ce n'est pas la forme olympique mais je suis globalement assez bien et les jambes sont OK pour un peu de rab. Cela tombe bien, voilà la bifurcation ! Après un faux-plat montant, c'est à gauche pour les coureurs du 11km et à droite pour nous ! Je vais donc fort logiquement à droite.

[14/01/2017] Trail La Frontale

2ème partie : De la bifurcation à l'arrivée

Je ne regrette évidemment pas mon choix d'être parti sur la plus longue des distances proposées. Mais la suite va s'avérer bien plus délicate que le début de parcours ! Tandis que le coureur avec qui j'ai fait un bon bout de chemin jusque là tourne à gauche, je m'en vais donc sur la droite pour ajouter 8 kilomètres à mon périple du jour. Ce coureur vêtu de jaune, je me suis retrouvé un bon moment côte à côte avec lui avant qu'il n'essaie de suivre un autre coureur nous dépassant.. mais que je finisse finalement par le rejoindre et par le garder en point de mire plus ou moins consciemment. Mais à présent, je n'ai plus personne en point de mire et nous attaquons la difficulté majeure de la course, une belle côte bien longue et assez irrégulière avec un passage pavé.

Dans cette rude montée, je continue de courir mais à un rythme bien plus lent. Je me fais déposer par un coureur en rouge mais je continue de progresser à mon rythme. Là, l'atmosphère est nettement plus calme qu'auparavant. Nous sommes bien dans le noir complet, avec assez peu de coureurs à proximité, aucun spectateur et pas non plus de bénévoles à proximité. Petit coup de chapeau au passage pour le balisage et le signalement impeccables ! Pour se perdre, il faut le vouloir ou vraiment nettement manquer de lucidité.

Nous voilà donc sur le haut du village. Nous parcourons quelques chemins globalement praticables même si parfois il est moins évident de trouver son équilibre du fait de l'inclinaison du passage, car ce n'est pas plat. Un coureur qui vient de me dépasser avec un rythme très efficace patine un peu avant de se prendre une bonne gamelle quelques mètres devant moi. Pas de bobo, juste des vêtements rendus bien sales !

Et voilà que nous abordons désormais la portion la plus délicate du tracé ! Un long passage extrêmement gadoueux où nos pieds s'enfoncent dans la glaise. Les jambes deviennent lourdes, les pieds le sont eux réellement (avec la boue qui s'accroche aux chaussures) ! C'est assez pénible à traverser et cela me ralentit bien nettement. Du coup, je subis un peu ce passage, néanmoins sympathique mais bien fatigant. Je me laisse dépasser par de nombreux coureurs plus efficaces, sans doute plus frais ou bien ayant l'habitude de patauger dans la gadoue. Pour moi, c'est assez rare !

Des flaques d'eau partout, de la gadoue en abondance, l'on pourrait s'amuser à chanter un air musical bien célèbre mais sur le coup, l'amusement est limité, c'est dur ! Car n'oublions pas non plus que nous ne voyons où nous allons qu'au dernier moment, à l'aide de nos frontales. Donc forcément, les appuis fuient pas mal. En revanche, je suis bien équilibré et prudent donc je ne tombe pas, ouf ! Physiquement, il y a peu de chances de se faire mal (gare quand même aux cailloux) mais je n'imagine même pas l'état des vêtements et le ressenti sur le corps avec le froid si je glisse et m'étale par terre dans cette boue et cette flotte !

Bref, je ne m'en sors pas si mal même si ces derniers kilomètres me paraissent particulièrement longs. Je me mets à douter et à me remettre un peu en question : ce type de distances avec ce profil de course, c'est quand même physique ! Chaque fois, je prends une leçon car il faut aller vite tout en gérant. Et moi, j'ai plutôt tendance à préférer aller vite en déconnectant le cerveau (courte distance) ou alors à gérer un maximum mais sans aller trop vite (course bien longue où tu as le droit de marcher !).

Là, si je marche pendant cette course, j'ai un troupeau qui me double ! Déjà que je suis dépassé à foison sans cesser de courir.. Une exception, la dernière montée où deux coureurs me dépassent puis se mettent à marcher.. Ah oui ? Vous aussi ? Alors je peux me le permettre aussi ! Et c'est après plus de 15 kilomètres que j'utilise enfin mon sac à eau pour boire un peu et pour consommer la Pom'Potes que j'ai prise avec moi. Et ça fait du bien ce break !

Par contre, après, il faut relancer, une nouvelle fois. Un peu de plat et une première descente, ouf ! ça fait du bien de descendre un peu aujourd'hui ! L'on repasse par le ravitaillement de cet endroit qui fait office de 3ème et 4ème ravitaillements du parcours. Mais comme depuis le début de la course, je le zappe ! Pas le temps voyons.. Et j'avais prévu ce qu'il fallait sur moi. Bon, je ne profite pas vraiment de la course en elle-même comme ça mais je ne peux pas m'en empêcher, tant que je le peux, je file à mon rythme ! Alors, je suis loin au classement, mon allure n'est pas sensationnelle, loin de là, mais j'ai besoin de me dépenser et de donner tout ce que j'ai sur l'instant.. Même si je suis persuadé que je pourrais toujours faire mieux.

Allez, encore un effort, quelques lignes droites sur des chemins sympas et une dernière descente pour enfin entrevoir l'arrivée que l'on franchit rapidement. La deuxième partie de course aura été nettement plus rude, comme annoncé, par les difficultés à franchir (côtes et faux-plats) et la gadoue omniprésente ! Comme si les dix premiers kilomètres étaient un échauffement pour la suite.. Sauf qu'au rythme du début de course, ce sont 10 kilomètres qui pèsent bien dans les jambes sur la fin.

Je ne sais pas encore mon chrono mais c'est aux alentours d'1h30, pour 18 kilomètres dans ces conditions, je trouve cela plutôt correct. Nous avons été épargnés par la pluie et la neige et je n'ai pas été gêné par le froid, bien couvert ! Bref passage au ravitaillement d'arrivée, je prends mon temps puis je repars, finalement bien ravi de cette chouette première édition de cette course prometteuse. Assez peu d'inscrits en amont, à peine 200 les deux distances cumulées mais plus de 100 inscriptions sur place. A mes yeux, une belle réussite !

Résultat officiel

Je termine finalement la course à la 35ème position sur 99 arrivants en 1 heure 36 minutes et 40 secondes.

A noter que le classement est assez serré puisque la première féminine termine 17ème en 1h30'14. Je finis de mon côté 2ème féminine... Oui, bon, j'arrête !

Le premier de la course en termine lui en 1h16 soit 20 minutes avant moi, et c'est évidemment Eric Leblacher, dossard 1 !

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