Récit de la course : Marathon de La Rochelle 2016, par Arnaud G

L'auteur : Arnaud G

La course : Marathon de La Rochelle

Date : 27/11/2016

Lieu : La Rochelle (Charente-Maritime)

Affichage : 1677 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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Premier marathon à La Rochelle, le 27 novembre 2016

Voici mon récit de ce magnifique marathon de La Rochelle, qui s'est déroulé ce 27 novembre 2016. Qui était également mon premier marathon. Au cours de ma préparation, j'ai souvent lu les récits de marathons d'autres coureurs comme ceux de mon ami Laurent V., publiés sur Kikourou. J'ai pensé que mon propre récit pouvait intéresser - et surtout rassurer ! - les personnes qui s'apprêtent à courir leur premier 42 kms. Car je suis parti de loin pour arriver sur le port de La Rochelle. 

La préparation

Je ne cours que depuis 2014 aprés des années sans sport en raison d'une activité professionnelle trés soutenue mais aussi parce que je n'avais pas encore identifié "ma" discipline. La quarantaine approche : je me décide. La première fois, je parcours 1,5 km et rentre chez moi complètement essouflé. Le déclic a vraiment lieu lors de ma première course : les foulées du 12ème où ma compagne et mes enfants m'applaudissent à l'arrivée, aprés 10 kms d'efforts intenses. Trés rapidement j'ai le désir un peu fou de me lancer sur la distance reine : le marathon.

Début 2016, je me suis inscrit à l'édition 2017 du marathon de Paris, où je vis. Mais l'envie de participer plus rapidement à cette épreuve m'a amené, l'été dernier, à m'inscrire au Marathon de La Rochelle, organisé plusieurs mois avant. Plusieurs amis m'ont effet conseillé cette manifestation, souvent appréciée pour un premier marathon. J'ai rapidement eu la certitude que je devais suivre un plan d'entrainement structuré pour y arriver, vu mon niveau de départ (faible !). Je me suis donc inscrit en septembre 2016 au club xrun qui s'entraine à côté de chez moi dans le 12è à Paris. Les conseils de Rani (l'entraineur) et de Gilles (le kiné) m'ont été trés précieux. Merci à eux et aux autres membres du club.

Les trois derniers mois ont été chargés : 4 séances par semaine dont une sortie longue le dimanche. Et trois courses officielles : l'odyssea (10kms), les 20 kms de Paris et le semi-marathon de Vincennes. Pas toujours facile de concilier cet entrainement avec vie de famille et vie professionnelle. Pas toujours facile de se lever à 5h30 pour aller courir sous la pluie avant d'emmener son fils à l'école. Mais la course à pied donne aussi force et motivation pour tout mener de front. Et rapidement on ne peut plus s'en passer !

Le jour J

Soleil et ciel bleu sur le port de La Rochelle : des conditions météorologiques idéales ce 27 novembre pour permettre aux milliers de coureurs de prendre plaisir et de tout donner. La traditionnelle chevauchée des Walkyries retentit : c'est parti. Avec Nicolas, inscrit au même club et avec lequel j'ai réalisé mes dernières sorties longues. Nous avons à peu prés le même niveau et le même objectif : courir le plus régulièrement possible à 11,2 km/h avec, dans le viseur, l'objectif idéal de 3h45. Sans prendre de risques et en gardant le sourire. Pari en grande parti réussi : nous avons couru comme des horloges suisses à 11,1 km/h de moyenne pour terminer à 3h48. Tout au long du parcours, nous nous sommes soutenus selon la philosophie du verre à moitié plein : toujours focaliser sur ce qui va bien, sur ce qui va bien se passer. Plus facile à faire à deux, où chacun surveille le moral de l'autre.

Le semi est passé sans problèmes à 1h54. Arrêt à tous les ravitaillements - eau et sucre exclusivement - pas de mur aprés le 30ème km mais ce sont les derniers kms, aprés le 35ème qui seront les plus délicats à franchir. Les jambes se font lourdes et le plaisir de courir faiblit. Autour de nous, de plus en plus de personnes marchent ou s'arrêtent pour s'étirer. Sur le côté, un coureur craque, pleure, consolé par deux autres personnes qui ont eu la noblesse de s'arrêter pour le réconforter.

A l'arrivée : la foulée sur le fameux tapis bleu mais elle passe bien vite au regard des kilomètres parcourus. Puis une pause en terrasse au soleil avec les deux amis coureurs qui m'accompagnaient à La Rochelle. Devant nous, passent les derniers coureurs, aprés plus de 5 heures d'efforts. Ce qui suscite l'admiration de la foule encore bien présente pour les encourager. Pour ma part, les mains tendues et les cris des enfants présents tout au lond du parcours, m'ont beaucoup aidé. Au passage : coup de chapeau aux 1200 bénévoles très présents et garants d'une organisation parfaite.

C'est déjà l'heure de repartir vers la gare et Paris, aprés un week end inoubliable mais bien vite passé.

Le bilan

Le marathon est une épreuve d'humilité. Il est toujours difficile de savoir comment va se passer cette course même si l'on peut mettre le plus de chances de son côté en suivant une préparation sérieuse et adaptée à ses besoins, qui sont propres à chacun. A mon sens, il faut éviter de franchir la ligne de départ avec trop de certitudes mais être capable, en permanence, d'adapter sa stratégie et son objectif à ce qui est en train de se passer en temps réel. Pour ma part, je n'ai jamais réussi à rattrapper le meneur d'allure que je m'étais promis de coller dés le départ.   

Le marathon n'est pas qu'une histoire de chiffres. Le risque de la course à pied est de perdre de vue le plaisir de courir en consacrant trop d'attention à sa montre. Il est important de surveiller son allure ou sa fréquence cardiaque mais je ne regrette pas cette bière consommée la veille au soir sur le conseil d'un ami : "si elle te fait plaisir, ça se passera bien demain".

Le marathon n'est pas qu'une traversée en solitaire. Pour un premier marathon, je suis heureux de n'avoir pas tout fait seul. Pendant la préparation et pendant la course, échanger ses impressions avec ses proches, courir à plusieurs et bénéficier des conseils de coureurs expérimentés (principalement ceux de Rani Hamoumraoui pour ma part) aide beaucoup à augmenter son niveau de confiance en soi.

Conclusion

Pas de plus belle conclusion que cette phrase célèbre d'Emile Zatopek que Laurent V m'a envoyé par sms peu avant la course : "Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon."

J'espère que ces quelques mots pourront convraincre celles et ceux qui hésitent encore à franchir le pas et à courir.

Peu importe la distance : ils ne le regretteront pas.

 

7 commentaires

Commentaire de marathon-Yann posté le 28-11-2016 à 15:11:23

Bravo à toi pour ce beau récit et ce très beau temps, surtout pour un premier marathon !

J'aime beaucoup ce marathon de La Rochelle, que j'ai eu l'occasion de faire avec le fameux Laurent V...

Commentaire de Arnaud G posté le 28-11-2016 à 18:53:33

Merci Yann. Venant d'un coureur de ton niveau, ton commentaire me touche particulièrement.

Commentaire de marathon-Yann posté le 29-11-2016 à 10:07:46

Mon niveau, mon niveau... n'exagérons rien. En tout cas, pour mon premier marathon, je n'avais pas couru aussi vite que toi !

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 28-11-2016 à 21:17:03

Après 25 marathons dont 9 de la Rochelle, je ressens toujours la même émotion. Bravo à toi et merci pour le partage.

Commentaire de Arnaud G posté le 29-11-2016 à 08:47:53

Merci pour votre message qui est rassurant : on peut courir plusieurs marathons et continuer à ressentir cette émotion particulière.

Commentaire de Laurent V posté le 30-11-2016 à 18:45:39

Merci pour la dédicace (et oui, c'est moi Laurent V) et bravo pour cette course si bien maîtrisée, de bout en bout. Au-delà du chrono, merci pour ce récit qui ne donne qu'une envie : chausser les runnings !

Commentaire de Arnaud G posté le 30-11-2016 à 21:46:35

Merci les frères V ! Si ce texte donne envie de courir : l'objectif est rempli ! A très vite pour courir ensemble.

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