Récit de la course : Trail nocturne des Lambele 2016, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Trail nocturne des Lambele

Date : 8/10/2016

Lieu : Lampertsloch (Bas-Rhin)

Affichage : 670 vues

Distance : 14km

Matos : Altra Torin 2.0
Pezl Tika XP

Objectif : Pas d'objectif

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Trail rapide de nuit

Lampertsloch est à une demi-heure de chez moi et pourtant je n’ai entendu parler de cette course que grâce à un ami. C’est la 2ème édition pour ce trail nocturne qui affiche 15km, sur le papier, avec un départ à 19h un samedi  soir.

Pas d’entraînement spécifique pour cette course, je suis assez en forme en ce moment avec une routine de 3 sorties hebdomadaires plus un peu de vélo de temps en temps. De toute façon, pas d’objectif ce coup ci à part donner le maximum et me faire plaisir en espérant bien m’amuser dans les chemins la frontale sur la tête.

16h00, dernière collation avec une mixture céréales pré-cuites, pommes, lait. Je me suis forcer à boire (de l’eau) tout au long de la journée mais prévois quand même le sac d’hydratation avec un demi-litre d’eau citronnée et sirop d’agave.

J’ai une petite appréhension suite aux gros problèmes gastriques que j’ai eu sur mon dernier semi-marathon mais je n’ai eu aucun souci lors de mes derniers entraînements. Au pire, on sera en forêt, je prévois un petit paquet de mouchoir en cas d’urgence.

J’arrive sur place vers 18h15, il n’y a pas trop de monde, on se gare donc facilement autour du terrain de foot. Dans le Club House pour chercher le dossard on fait la queue, ça me paraît long. Des coureurs doivent encore payer l’inscription et ça fait poireauter tout le monde alors que la plupart on juste le certificat à remettre et à prendre le dossard.

Je retire mon « cadeau » avec au choix un polo vert fluo (mais pourquoi toujours des couleurs moches ?) en taille XL (C’était des fins de série ?) ou des manchettes. Je choisi ces dernières qui n’ont pas l’air de première qualité mais bon, des t-shirts fluo j’en ai déjà plein l’armoire.

Il me reste 20 minutes, il est temps de me changer : short (glagla), t-shirt technique + manchette, bandana sur la tête, le sac d’hydratation et la frontale. Je me dirige vers la forêt pour quelques foulées d’échauffement en montée. Je ne vois aucun panneau de circuit de randonnée du club vosgien, je me dis tout de suite que les chemins ne seront probablement pas très techniques. On verra ….

19h00, c’est le départ, tout le monde a sa frontale d’allumée même s’il y a encore un peu de luminosité, celle-ci va vite disparaître dès l’entrée en forêt. A partir du 1er km je commence à dépasser les habituels sprinters du départ que l’on reconnaît à leur souffle bruyant et leur pas lourd. A partir de là c’est aussi le début de la grosse montée qui ne s’arrêtera que 5km plus loin.

J’installe un rythme correct et compte les km, j’ai mémorisé le profil, je sais que ça ne sera pas long. Il y aura de temps en temps quelques mètres de plat pour mieux relancer, on est un groupe de 3-4 à se dépasser à tour de rôle jusqu’au ravito tout en haut. Certains s’arrêtent mais après 30 minutes de course je n’en vois pas l’intérêt surtout que j’ai tout ce qu’il faut sur moi.

Je bascule dans la première descente qui est enfin un single-track, pas pour longtemps mais jusqu’à présent c’était que du gros chemin pas très fun. Là, la qualité de ma frontale (Petzl Tika Xp) est un véritable atout, un vrai phare que j’ai sur la tête. J’adapte son inclinaison selon le terrain pour voir directement à mes pieds ou plus loin.

Le stress maintenant c’est l’entorse qui risque d’arriver très vite avec une caillasse mal placée. Les organisateurs ont eu la bonne idée de flécher le parcours au sol avec de la peinture phosphorescente et souvent en utilisant les cailloux les plus saillants comme support, ça m’a pas mal aidé.

Au 8ème km ça remonte un peu mais je garde une bonne vitesse, je tourne aux alentours de 4:30 maintenant, les chemins larges permettent une bonne foulée malgré la nuit et les irrégularités de terrain.

De temps en temps je sens une petite crampe d’estomac que je soigne en me massant le ventre et en croquant un petit bout de barre céréale fait maison. Ca à l’air de fonctionner.

A partir du 9ème km ça ne fait pratiquement que descendre et on descend de plus en plus vite. L’impression de vitesse est accrue par le peu de visibilité, parfois on a même du mal à évaluer le dénivelé. A un moment,  je suis avec 2 autres coureurs et on se tire la bourre, tous les 3 de front sur un gros chemin macadamé, le km 13 je le fais en 4:02. D’ailleurs je bats mon record perso du miles et du Cooper dans cette descente. C’est presque grisant et pourtant pas de quoi décoiffer un chauve !

Ce que j’avais zappé, c’est la remontée vers le terrain de foot et l’arrivée. Et ce n’est pas une petite montée ! Avec un gars que je viens de dépasser dans mes baskets, j’ai tout donné dans ce dernier km en jaugeant la distance avec mon poursuivant en fonction du faisceau de sa frontale qui m’éclairait ou pas.

1h11:55 pour 14,49km et 400m de dénivelé donc une moyenne de 4:58, du jamais vu pour moi sur une course typée trail. Le circuit est vraiment très rapide et comme prévu pas très technique. C’est un peu dommage mais d’un autre côté la difficulté était déjà là avec la nuit donc  il valait peut-être mieux ne pas tenter le diable.

Je termine à une bonne place de 45ème sur 221, c’est l’un de mes meilleurs classements et ma bonne forme de fin de saison se confirme. J’ai espoir de battre mon record perso dans la prochaine course dans un mois : la montée du Wintersberg, 11km et un dénivelé de 560m.

 

 

 

 

 

 

 

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