Récit de la course : Neuville - Châtillon 2015, par Eddy_87

L'auteur : Eddy_87

La course : Neuville - Châtillon

Date : 8/5/2015

Lieu : Neuville Les Dames (Ain)

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Distance : 12km

Objectif : Pas d'objectif

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Balade sous la pluie

Nous sommes en avril 2016 lorsque je poste ce récit que j'avais écrit l'an dernier sans le publier. Je suis retombé dessus.

Cette année comme promis je suis inscrit au semi.

 

Après une année de pause, la célèbre Vonnas-Chatillon renait de ses cendres sous un nouveau nom : le semi-marathon Bresse Dombes. Par manque d’entrainement au mois d’avril pour cause d’une petite contracture au mollet je renonce à participer au semi. Je l’avais prévu depuis un bon moment ce semi, cela aurait été mon premier.  En reprenant l’entrainement seulement une semaine avant l’épreuve, je décide tout de même de m’inscrire sur le 12 km : Neuville-Chatillon.

Une course qui relie deux villes ce n’est pas banal. Un peu à l’image d’une Sainté-Lyon…en beaucoup plus simple cela va de soi. D’un point de vue météo, le départ pouvait s’apparenter à une Sainté-Lyon ! Une pluie orageuse tombe sur Neuville depuis que je suis arrivé aux alentours de 13h. Je vois de nombreux coureurs à l’abri dans leur voiture, peu enclin à sortir. Je décide pour ma part d’aller m’échauffer correctement, j’ai le temps pour une fois. Je commence à repérer le parcours, tout de suite ça me plait : de petites routes de campagne qui longent des prés, des champs, des forêts. On se sent bien pour courir ici.

Je croise deux coureurs qui s’échauffent eux aussi, je leur adresse un bonjour, ils ne me regardent même pas…la course à pied c’est comme tout, il y a aussi des cons.

Après 2 km d’échauffement je me sens bien, je retourne vers ma voiture pour m’hydrater. Ma copine et ses parents sont là, ils vont m’encourager le long du parcours.

Le speaker annonce que le départ normalement prévu à 14h sera probablement retardé de quelques minutes. Il annonce un échauffement groupé, des jeunes sont là pour danser la zumba et échauffer les coureurs. Peu de monde les rejoint. C’est dommage, s’il n’avait pas plu cela aurait été sympa.

Je me groupe avec la plupart des coureurs sous un abri à quelques pas de la ligne de départ. On est serré, l’ambiance est à la déconnade. Beaucoup de coureurs ont une veste de pluie. Pour ma part je suis en cuissard et T-shirt. Je sais que je vais être mouillé mais habillé ainsi je ne souffrirai pas de la chaleur et de la transpiration. J’ai déjà fait l’erreur de trop m’habiller sur certaines courses. On est au mois de mai, même s’il pleut il ne fait pas froid. Je sais que je ne le regretterai pas.

Le speaker nous invite à rejoindre la ligne de départ. On attend longtemps, très longtemps sous la pluie. Beaucoup commence à râler. Les départs depuis Vonnas et Neuville sont synchronisés à cause des puces. Apparemment une navette a eu du retard à Vonnas. Le speaker essaie de broder, il nous dit qu’il est désolé mais que ce n’est pas lui qui décide. Le maire fait un discours il me semble. Il nous dit de courir en pensant à ceux qui sont morts pendant la 2nde guerre mondiale (on est le 8 mai). Je commence à me refroidir, c’est pas bon ça. Soudain, sans aucune annonce du speaker, le pistolet retentit.

Je suis plutôt vers l’arrière du peloton, nous descendons un petit chemin caillouteux, un petit ruisseau a commencé à se former au milieu. J’essaie de doubler tant bien que mal car l’allure est lente à cet endroit du peloton. Pour une fois ça m’obligera à faire un départ lent. On bifurque sur la gauche sur une petite route, « tiens le ravito est déjà là », personne ne se sert bien évidemment. Je suis parti lentement mais j’ai envie de continuer à un rythme tranquille pour me mettre en jambe et ne pas me griller. J’essaie de repérer des coureurs ayant une allure qui me convienne. Deux d’entre eux semblent faire l’affaire, ils sont grands, ils pourront peut-être m’abriter du vent …Je les double, on passe le 1er kilo en 4:55. Au bout de la ligne droite une petite montée, je vois des voitures arrêtés et des spectateurs qui attendent sous leur parapluie, je sais que mes supporters sont là. Ils m’encouragent et me lancent un « allez vas-y ils sont juste devant ! » J

Les deux grands gaillards m’ont doublé, je les recolle, on passe le 2e kilo en 4:39. Dans la petite côte qui suit ils accélèrent franchement, je les laisse partir. Je me dis « soit ils sont très forts et ils en gardent sous la pédale, soit ils vont se mettre dans le rouge à accélérer comme ça dans les montées ». En haut de la côte je reprends mon rythme précédent, je ne mets pas longtemps à recoller les deux compères. Je reste derrière eux, leur allure me convient pour l’instant même si je me rends compte que c’est assez lent par rapport à mon allure 10 km. Mon objectif de 56 min va être revu sérieusement à la baisse.

J’adore le paysage, certes il pleut mais je me sens dans mon élément ici, sur ces routes au milieu des prés. Nous gardons la même allure, les km défilent mais je ne sens pas de fatigue ou d’envie de vomir, je suis plutôt bien.

Un coureur au t shirt rouge nous double, il semble avoir une belle allure, ça va être dur de le suivre. Il passe devant nous. J’ai l’impression que mes deux compères ralentissent, je décide de passer devant. Le gars en rouge est à une 50aine de mètres devant.

Au loin j’aperçois le ravito du 5e km (en fait il est plutôt à 5.5). Il y a pas mal de coureurs devant moi mais les écarts semblent rester stables, en accélérant un peu je devrai pouvoir les rattraper. Je vois une féminine habillée en rouge à 300 m environ et un gars avec un t shirt vert fluo. J’attrape rapidement un gobelet d’eau, ces quelques gorgées me font du bien. Devant il y a aussi quelqu’un qui court avec une sorte de blouson, il ne doit vraiment pas être à l’aise là-dedans.

Mon ravito rapide m’a permis de recoller au coureur en rouge, il tient une bonne allure. Au loin j’aperçois mes supporters venus me tendre une petite bouteille d’eau. Je bois quelques bonnes gorgées cette fois-ci, tout de suite on se sent mieux. Je perds quelques mètres sur le gars en rouge. Dans la descente j’accélère, suivit d’une côte, les coureurs devant moi ont du mal. Je double quelques personnes et notamment le gars au t shirt vert fluo et la féminine en rouge. Je la vois souvent en photo sur les podiums des courses de la région. C’est peut-être la 1ere féminine. Je me retrouve dans un petit groupe de 3 avec le mec en rouge et le coureur au blouson. Je retrouve mon allure 10 km, les sensations sont bonnes. Nouvelle descente, le mec en rouge va vite, je le suis, on lâche le coureur au blouson. On double une autre personne.

Un nouveau ravito « tiens il n’était pas prévu celui-là ». Etant donné que j’ai bien bu à la bouteille, je décide de la sauter pour grappiller quelques secondes sur le mec en rouge. On arrive sur un petit sentier qui longe la rivière « La Chalaronne ». C’est agréable, il ne pleut plus. Nous allons vite, on passe le 9e en 4:20. Le mec en rouge s’écarte, je pense qu’il veut que je prenne le relais, je passe donc devant lui mais il ne me suit pas. Il est peut-être cuit. Je double ensuite un jeune concurrent. Je vais vraiment beaucoup plus vite que lui. Je pense qu’il est parti trop vite et qu’il paye les pots cassés maintenant (j’apprendrais par la suite que j’avais raison car mes supporters l’ont vu passer dans les premiers peu après le 1er kilo). Je passe le 10e en 4:20. Je sais qu’on approche de la fin mais qu’il faut que j’en garde un peu sous la pédale car il reste la montée finale qui est très dure.

J’arrive dans le centre ville de Chatillon, je demande aux aiguilleurs quelle direction prendre car je ne vois personne devant. Je passe sous les célèbres halles. Je salue un aiguilleur qui fait partie de mon club. Je passe le champ de foire, la fin est proche. Les concurrents devant moi sont à 200 m environ, ça va être dur de les rattraper. Me voici dans la montée finale, elle est vraiment dure, pendant un instant je me demande si je vais marcher. Je vois les concurrents pas si loin finalement, ils ont du mal dans la montée. Je garde mon rythme, je double un vétéran, la montée lui a fait du mal. J’entre dans l’hippodrome, un coureur en noir est maintenant a une dizaine de mètres devant moi. J’entends le speaker qui annonce l’arrivée de la 1ere féminine. Ça y est on y est, je vois l’arche d’arrivée et j’ai encore du jus. Virage à 90° à gauche je pique un sprint, le coureur en noir essaie d’accélérer mais je le passe tout de même. 34e / 227 en 57min47.

Waa ça fait du bien. Je n’ai pas atteint l’objectif de 56 min que je m’étais fixé mais j’ai pris du plaisir sur cette course. C’est agréable de finir fort. L’année prochaine promis je fais le semi J

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