Récit de la course : Trail Hivernal de la Moselotte - 28 km 2016, par lapuce92

L'auteur : lapuce92

La course : Trail Hivernal de la Moselotte - 28 km

Date : 21/2/2016

Lieu : Cornimont (Vosges)

Affichage : 1155 vues

Distance : 28km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Mon THM

J'avais une grosse revanche à prendre sur ce trail, puisque la dernière fois où je m'étais alignée au départ, en 2013, ça avait été, comment dire, expéditif : j'avais fait une belle hypo dans la neige à à peine 2 kilomètres du départ.... . No comment! C'est donc peu dire que j'ai le trouillomètre à moins 10 en arrivant chez maman samedi soir. Je me demande surtout quelles seront les conditions météo. Pourvu qu'il ne fasse pas trop froid! Ma nervosité ne s'arrange pas quand je me rends compte que je n'ai pas pris le bon coupe vent (je n'ai pas pris la gore tex) et surtout que j'ai oublié la poche à eau de mon camelbak. Mais depuis quand il faut boire en courant aussi? Si on ne me dit rien à moi, forcément... ! Je respire un grand coup pour chasser la bouffée d'angoisse qui arrive et j'envoie un texto à Cocopuce que je dois retrouver le lendemain : c'est bon, elle m'amènera des bidons, OUF, merci! Je peux m'endormir tranquillement.

La nuit est courte et ça pique au réveil mais je me sens en forme. Maman est bénévole, elle doit être sur place à 6h30 pour la remise des dossards. On arrive à Cornimont pile à l'heure...sauf qu'elle se rend compte qu'elle a oublié ses papiers, ses lunettes et son téléphone à la maison. Quand ça veut pas.... . Je vais finir par croire que ce trail est marabouté c'est pas possible!! Respire, respire!! Aller-retour express à Remiremont et 45' plus tard on est de retour au gymnase de Cornimont, enfin opérationnelles. Je retire mon dossard, je fais un petit tour, je papote avec les gens que je connais, puis Claude et Steph arrivent. Je suis heureuse de les retrouver. Ca me rassure qu'ils soient là, sur cette course. Je prépare mes bidons. Je n'ai pas de système de fixation à l'avant donc je suis obligée de les mettre à l'intérieur du sac. Ce sera moins pratique pour me ravitailler pendant la course, mais c'est toujours ça!

Dernières photos, la tension monte et à 9h15 tapantes le départ est donné. On attaque par 3 bons kilomètres de grimpette. D'abord sur bitume, puis sur les sentiers. Les sensations sont bonnes et les gambettes prêtes à coopérer. Ce début de course est sans histoire. Je n'ai pas froid (pas de vent, pour l'instant), et les chemins sont tout à fait praticables. Le peloton s'étire rapidement. Je reste avec Claude et Steph, on a le même rythme aujourd'hui. La descente qui suit est bien glissante, ça nous vaut déjà 2-3 belles gamelles, juste histoire de se mettre dans le bain (c'est le cas de le dire). Mes deux compères sont aux petits soins avec moi concernant les ravitaillements. C'est même digne d'un coureur de formule 1 : je m'arrête deux secondes le temps qu'un des deux m'ouvre le sac et me tende le bidon, je redémarre le temps de boire, puis arrêt quand j'ai fini pour remettre le bidon dans le sac, et c'est reparti! On reste ensemble jusqu'au 8-9ème kilomètre environ, et à la faveur d'une descente je les devance un peu. J'arrive au ravitaillement à Saulxures sur Moselotte (km 12). Bernard, mon oncle m'y attend. Ca me fait plaisir de le voir là! Il me dit que j'ai l'air bien et me demande si je veux continuer (ben oui tonton, quelle question!! ).

J'entame la deuxième grosse montée de la journée, qui nous conduira, avec des pourcentages plus ou moins importants, jusqu'au 18ème. Je m'étonne que Claude et Steph ne soient pas encore revenus sur moi. Tout va bien, je suis encore en pleine forme, et je me dis qu'en fait il est trop fastoche ce THM. C'est beau la naiveté! Je fais juste attention à mes appuis parce que depuis un bon moment (avant le ravito) je suis totalement seule. Personne devant, personne derrière. J'adore cette sensations d'avoir la nature pour moi toute seule, d'être perdue au milieu de nulle part, mais ce n'est pas le moment de me blesser! Heureusement je commence à rattraper d'autres coureurs (c'est bon pour le moral), et Claude et Steph me rejoignent vers le 16ème je crois.

On va faire toute la fin de parcours ensemble, et heureusement, parce qu'à partir de ce moment là, ça va virer à la grosse galère. Le chemin qui était jusqu'à présent à peine boueux devient carrément gras/dégueulasse, on patauge, on glisse, on a les pieds dans la flotte, la neige mouillée en permanence.Physiquement ça va toujours très bien. Je n'ai aucune douleur, les jambes ne sont pas lourdes. C'est moralement que j'en prends un coup. Les amis n'auraient pas été avec moi à ce moment là je pense que je rendais mon dossard au premier bénévole que je croisais. Par moment pour glisser un peu moins on passe hors sentier, dans la neige. Je pense que seule je n'aurais pas eu la lucidité de le faire et que j'aurais perdu une énergie folle à vouloir emprunter le bon chemin coute que coute. Je suis tellement préoccupée par le fait de rester sur mes jambes et avancer que je néglige un peu de boire et manger. Stéphane m'en fait plusieurs fois la remarque d'ailleurs, et ça me vaudra une belle fringale à l'arrivée et dans la soirée. Pas bien!

Les pensées négatives commencent à s'accumuler, j'en ai marre, j'ai juste envie que ça se termine. Allez oh, c'est pas le moment de chouiner! Secoue toi!!. Je me remets dans la course en transformant ce gros ras le bol en rage qui me permet de continuer à avancer. Je suis colère là!! Les derniers kilomètres sont longs mais je suis tellement fumasse que ça passe. Enfin c'est la dernière descente. J'entends la musique, et le speaker, ça sent bon. La distance était annoncée à 28kms, J'en suis à plus de 29. Je rejoins le bitume avec plaisir, pour les derniers hectomètres avant d'entrer dans le gymnase. Maman est à l'arrivée. Morte de rire de m'entendre jurer comme un charretier contre cette p... de M.... de course à la c.... !!!

J'attends les copains qui arrivent 3 minutes derrière moi. Le temps de manger, refaire la course, évoquer nos projets respectifs, et c'est déjà l'heure de se quitter. Pour ma part j'ai bien mérité ma douche brûlante chez mamie!!

Au final je suis fière et heureuse d'avoir pris ma revanche sur ce trail. Ca, c'est fait! Je vais maintenant pouvoir commencer la prépa pour le grand trail des lacs et châteaux fin mai.


Pour les photos c'est ici : http://lapuce801.over-blog.com/2016/02/trail-hivernal-de-la-moselotte-29kms-1500m-d.html

4 commentaires

Commentaire de poucet posté le 24-02-2016 à 20:50:09

Très sympa ton récit. Encore bravo à toi et bonne récupération.
Poucet

Commentaire de lapuce92 posté le 25-02-2016 à 13:51:21

merci Poucet!

Commentaire de 2ni_57 posté le 24-02-2016 à 23:17:09

Sympa, ton CR... Belle revanche sur 2013, en tout cas (une année de neige, ça, non ?) et bravo à toi ! Je connais un peu pour avoir fait deux fois le 14 (2014 et 2016), mais n'ai pas été vraiment gâté, pour l'instant, au niveau enneigement. Mais bon, c'est vraiment une course qui mérite le détour ! Bonne récup'...

Commentaire de lapuce92 posté le 25-02-2016 à 13:52:25

Merci! Ah oui, 2013 était une édition bien enneigée, et bien froide. Si mes souvenirs sont bons il devait faire quelque chose comme -8 au départ.

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