Récit de la course : Le Cul d'Enfer - 21 km 2006, par Karllieb

L'auteur : Karllieb

La course : Le Cul d'Enfer - 21 km

Date : 27/8/2006

Lieu : Mondeville (Essonne)

Affichage : 2115 vues

Distance : 21km

Matos : Adidas Watsmann GTX gore-tex
Cuissard DK
Tee-shirt technique Raid-Light
Casquette saharienne Raid-Light
Bio Gel Punch Power

Objectif : Se défoncer

4 commentaires

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Un beau "cul"

Bien sûr, j’avais déjà fait la Saintélyon, en décembre dernier, un mixte de route et de chemin. Mais le Trail du Cul d’enfer, organisé par l’équipe de Jean-Pierre Delhotal à Mondeville, dans l’Essonne, était mon premier véritable trail (doit-on prononcer « trèl », « treille » ou « traïl ») ? A l’origine, j’avais prévu de le courir en prévision du Trail 91 en septembre. Mais le projet a été reporté en raisons d’obligations familiales. Dommage… il y aura d’autres occasions.

Toujours est-il que me voilà ce dimanche matin, 27 août, à la salle des fêtes de Mondeville, avec mes chaussures de trail neuves achetées la veille – en promo- sur un coup de tête à DK (je sais, on ne dois pas courir avec des chaussures neuves... mais ça me faisait envie). Les 21KM ne m’angoisse pas particulièrement. Je sais que, sauf accident, je finirais. Ce qui m’intéresse, c’est de jauger ma capacité à enchaîner les changements de dénivelées et d’allures : montée, descentes, plat… C’est quelque chose que je connais en vélo pour avoir accompagné plusieurs fois des copains sur des randonnées VTT. Mais à pied, je n’ai jamais fait. Ceci dit, la période est propice puisque j’ai fait une semaine de randonnées en montagne cet été. Un bon entraînement en côtes à cavaler dans les Pyrénées avec toute la petite famille…

A Mondeville, l’ambiance est bon enfant et l’organisation rodée. Sauf pour les vestiaires inexistants et pour l’absence de lieu où laisser les sacs en sécurité. Je suis venu en scooter et pas moyen d’y caser toutes mes affaires. Rien de grave mais je me ferai engue… à l’arrivée par une bénévole parce que j’avais laissé mon sac dans un coin de la salle, près du podium et des coupes ! Aïe ! La bourde !

Le départ est donné sur le coup de 9H30 aux quelques 250 participants du 21KM. Un quart d’heure après, ce sera au tour du 11KM de s’envoler. On démarre dans le village puis on enchaîne tout de suite sur une descente et on entre dans le vif du sujet : chemins et sentiers. Au début, ça bouchonne un peu mais finalement, ça permet de ne pas partir trop vite. Le parcours est varié. Une grande partie se court en sous-bois avec des passages en bordure ou à travers champs. Très peu de route. C’est un vrai trail. Ça monte et ça descend mais il y a aussi des parties relativement plates. Une bonne partie du parcours empreinte des sentiers étroits où il est difficile de doubler. C’est un peu pénible au début mais sur la fin, une fois que l’on se retrouve avec des coureurs de même niveau, ça se passe bien. Au menu : trois ou quatre belles côtes où il faudra marcher : trop raides ! Au sommet de l’une d’elles, le cul d’enfer nous attend… Les organisateurs ont planté un panneau avec deux photos représentants chacun deux magnifiques… fessiers : un pour les dames et l’autre pour les messieurs. Pas de jaloux ni de jalouses. Une façon de nous dérider et de nous redonner du tonus.

Comme je m’y attendais, je doit lever un peu le pied dans les montées. Je n’ai pas le gabarit grimpeur et les 2-3 kilos que j’ai en trop ne m’aident pas. Je veille avec le cardio à ne pas passer dans la zone rouge. Ça se passe plutôt bien. Dans les descentes, en revanche, je m’amuse comme un petit fou. J’adore ça et je m’y suis entraîné cet été en montagne. Le principe est simple : il s’agit de faire des petits pas mais à une grande fréquence en passant d’un appui sur l’autre toujours sur le même rythme rapide. Les jambes doivent être un peu pliées pour encaisser les chocs, non sur les articulations, mais avec les muscles des cuisses. Le haut du corps doit être souple et plutôt vers l’avant, le bassin doit être fixé face à la pente. Et roulez jeunesse ! Curieusement, mes expériences de descentes en VTT – qui m’ont parfois fichu la frousse - m’aident à bien appréhender les descentes. Il s’agit de « lire » en permanence le terrain et ne pas avoir peur d’allumer. Un vrai plaisir. Certains coureurs sont manifestement dans la tendance inverse : ils me passent en montée mais je les lâchent en descentes. Après tout, chacun ses qualités.

Sur la course, les kilomètres s’enchaînent. Pas besoin d’emporter de bidon ni de camel-bag. Les ravitos sont nombreux et bien achalandés. Pour ma part, je prendrai seulement l’un de mes gels au 5ème kilo avec de l’eau et après, rien que de l’eau. Le gel me reste un peu sur l’estomac et pour 21KM, pas besoin de s’alimenter outre mesure. Pendant les trois quart de la course, tout se passe bien. Je passe le 11ème kilo en 1H 2’. Ce qui me laisse présager un temps en moins de deux heures. C’est ce que je m’étais plus ou moins fixé comme objectif, sachant que je vaux 1h37 sur semi (route). Le moral est beau fixe en dehors d’un coup d’agacement à l’encontre d’un coureur que je laisse passer en faisant l’effort de m’écarter alors que le sentier est étroit. Et alors… Rien ! Pas un merci, pas un signe de la main ou de la tête. Comme si je n’existait pas. Je lance : « on dit merci ». Pas de réponse. Un vrai c… ! Je le repasserai un peu plus tard mais il finira finalement avec 400M d’avance sur moi. Rien de grave mais ça énerve.

A partir du 17ème kilo, les choses deviennent plus difficiles. Les jambes commencent à être lourdes et je dois lever un peu le pied. Pour une distance équivalente à un semi, le temps d’effort est effectivement plus long. Je pioche un peu et je me motive en pensant à ceux qui, au même moment, en termine, là-bas, à Chamonix, avec les 158 kilomètres de l’UTMB après deux nuits et presque deux jours de course. J’espère y être l’an prochain mais pour le moment, je n’ai pas à me plaindre. Alors je cours. L’arrivée est proche. A signaler les bénévoles qui sécurisent les croisements et encouragent les coureurs. Merci à eux. Retour à Mondeville. On rejoint la rue principale. Encore 200m en descente, un peu de plat et je coupe la ligne en 1h58’devant la salle des fêtes. L’objectif est atteint. Pour le tee-shirt, c’est au choix : rouge ou blanc. Dessus il y a un petit logo avec marqué : Course du Cul d’enfer. Avec ça, je vais faire un malheur auprès de mes enfants.

Le bilan est « globalement positif » comme disaient certains au siècle dernier. Pas de problème pour tenir la distance. J’ai bien encaissé les changements de rythme et j’ai su rester raisonnable quand il le fallait. Le côté varié du trail m’a bien plu même si l’étroitesse des sentiers est parfois pénalisante. Pas de bobos à noter. J’ai pourtant ressenti par moment une petite douleur au genou gauche. A surveiller…

Maintenant, serais-je capable de tenir sur les 158 KM de l’UTMB ? C’est une autre question qui va m’occuper, je pense, un certain temps.
Encore merci aux organisateurs et aux bénévoles (même à la dame qui m’a râlé dessus. Je ne suis pas rancunier)

Karllieb


4 commentaires

Commentaire de zakkarri posté le 27-08-2006 à 18:04:00

Felicitation! tu as du faire chauffer tes nouvelles pompes aussi...

Commentaire de Gibus posté le 27-08-2006 à 18:28:00

Salut
magnifique course à laquelle tu as participé
j'étais de la première édition en 2000 quand j'habitais en région parisienne, et JP Delhotal est un super organisateur. Ma course préférée était les carrières et c'est vrai que Mondeville est le berceau des courses vertes, le début des trails. Chapeau.

Commentaire de espace_marathon88 posté le 27-08-2006 à 19:38:00

bravo pour ton premier trail qui j'espere t'aura laisser de bons souvenirs et te donnera l'envie d'en faire pleins d'autre.

Commentaire de calou posté le 30-08-2006 à 00:33:00

Très belle course en effet que cette course du cul d'enfer.
Le parcours varié que tu décris m'a bien plu aussi.
Bravo pour ta perf !

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