Récit de la course : Altispeed 2015, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Altispeed

Date : 12/7/2015

Lieu : Val D'Isère (Savoie)

Affichage : 1198 vues

Distance : 32km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Mon aiguille pers onnelle.

Mon aiguille pers onnelle.


C’est en voyant une vidéo de mecs qui couraient dans la neige que je me suis dis que ça il faut que je le fasse.

 

C’était l’ice trail tarentaise 2014.

La distance m’effraie de suite 65 km avec 5000 de D+.

Mais il y a la petite de 32k avec 2500D+ qui passe aussi dans la neige.

 

Et voila je suis inscrit pour l’altispeed 2015.

 

 

Cette année on a de la chance, il fait très chaud et la neige a bien fondue.

 

Le départ a lieu au centre de Val d’Isère à 1850 mètres d’altitude.

Il est 7h00 moins le quart et ça caille.

Je mets mon sweat pour sortir du parking sous terrain près du centre aquatique.

En allant chercher mon dossard j’ai d’un coup froid aux doigts.

Je taille aux wc me réchauffer. J’ai les phalanges toutes blanches.

Ca commence bien.

 

Le parking est maintenant bien plein et tout le monde se prépare doucement.


Pour rentrer dans le sas, le contrôle des sacs est strict.

Malgré cela j’ai des doutes sur la contenance de certains.

 

Le décompte a démarré et le peloton s’étire entre les chalets.

 


Il est 8h30 et le soleil est déjà bien là.

 

On arrive au Manchet au bout de la vallée là bas.

A la file indienne nous attaquons la montée.

 

Je m’arrête souvent pour les photos mais reste concentré en ne m’affolant pas et marchant avec les autres au lieu de courir au début de cette dure épreuve.

 

Nous arrivons doucement au refuge des Fours après avoir traversé un torrent

 


Des coureurs arrivent en face de nous Ce sont ceux de l'ITT qui se sont déjà tapé la grande motte en étant partis 4h du mat.

 

Beaucoup sont plus rapides que nous et nous les laissons passer.

 

On aperçoit le sommet là haut du col des Fours.







Encore quelques coups de cravaches et nous découvrons un spectacle formidable de l'autre côté de la vallée.

Les hauts sont enneigés et il y a un lac à moitié gelé.

Avec les différences d'altitude, les yeux en prennent pleins la tronche.

 





Nous redescendons en direction de la vallée après avoir passé des plaques de neige un peu glissantes.

 



Nous sommes au pont des neiges et l'itinéraire sur la route est moins plaisant.

Les véhicules nous rasent surtout les nombreuses motos immatriculées en Italie.

Faut dire qu'on n'est pas loin de la frontière

 


Nous bifurquons sur la droite, laissant le col de l'Iseran à gauche pour toute à l'heure.


Le restaurant la cascade nous accueille pour le premier ravito et la première barrière horaire.

Nous sommes dans les temps donc on s'installe.

Il n'y a pas de barrière horaire par la suite nous dit le gars derrière la table La dame nous confirme qu'ils laisseront passer les gens. Cool

 

Je fais le plein du camel et du bonhomme en coca et tucs.

Un coup d'œil sur la suite. On dirait des poteaux de télé sièges là bas. Mais non ce sont les gars qui grimpent. Ouh là, quel morceau de choix nous attend.

 

Nous redescendons les marches en bois et de suite cela monte secos.

 

J'ai sorti les bâtons et ceux-ci vont bien m'aider pour ce qui suit.

 

Nous choisissons un peu notre itinéraire en respectant les drapeaux jaunes plantés ici et là.

 

Nous sommes quelques uns à se dire qu'on va faire un bout ensemble vu qu'on s'arrête l'un après l'autre pour récupérer.

 

Un chalet en bois et c'est à droite dans la caillasse et les plaques de neige.


Une fille me propose de me prendre en photo.

Cool l'ambiance entre nous.

 

Un petit effort et nous arrivons au col Pers.

Contrôle puis c'est le plat principal qui est là.


La montée en aller retour de l'aiguille Pers à 3386 mètres.

 

L'escalade s'effectue de la même sorte qu'avant : on appuie sur les jambes sur les bâtons sur le cerveau et quand ça va plus on s'arrête pour faire semblant de regarder le paysage et pour récupérer.

 

Nous croisons des coureurs qui redescendent. Ca a l'air costaud aussi la descente car ils sont concentrés sur leurs pas.

Ils suivent les drapeaux oranges tandis que nous ce sont les jaunes.

 

Une petite crête à 100m de D+ du but nous fait tous stopper. C'est magnifique des deux côtés surtout à gauche. Avec la fatigue et l'altitude le précipice me donne le vertige.

C'est assez dangereux me dis-je, et le moindre écart de pas ou de plantage de bâtons serait fatal. Bizarre qu'il n'y ait pas eu de main courante ou de barrière à cet endroit.

 

Nous finissons l'ascension dans ce magique décor.

On a de la chance car il fait beau pas trop chaud et les plaques de neige sont plus éparses que les autres années.

 

Un petit pointage à l'aiguille Pers, 17 degrés et nous redescendons. Faut pas traîner car dans trois quart d'heure il faut être passé au col de l'Iseran.

 

La descente est un amuse gueule pour moi.

Grace aux bâtons je ralentis ma progression en prenant soin des mes quadri.

 

Je rattrape un paquet de gars et de filles.

Une grosse plaque de neige est inévitable et dessus nous glissons comme en ski.

A force de faire le barbot en doublant je me retrouve sur le cul en glissant sur quelques mètres. Mais quel pied quand même

 

Sur l'itinéraire qui suit j'allume un peu les watts

Nous rattrapons la route La fille qui était avec moi dans la descente me rejoint et nous arrivons au col de l'Iseran

C'est trop tard lui disent des gars sur le côté

Comment ça Mais on nous avait dit

 

On arrive au chalet et le gars ne peut pas nous ziper

Une dame est à la radio avec un gars qui lui dit de nous laisser passer

Ba oui, on nous a dit tout à l'heure que c'était bon et en plus on arrive 5 minutes après la soit disante barrière.

Bref on refait le plein des poches d'eau.

Il ne faut jamais croire ce que dit un bénévole nous dit la dame au ravito. Rires. Mais jaunes quand même un peu.

 

Allez on se motive l'un l'autre on est 3, 4. On va la finir celle là.

D'autres à qui on a enlevé le dossard hésitent.

Bref c'est dans l'expectative de pas mal de gens, coureurs et organisateurs que nous repartons.

 


De suite cela remonte un peu puis de plus en plus pour finir dans un mur de plaques où la progression est difficile.

 

Un coup d'œil sur l'alti, plus que 70 mètres étant donné que le tunnel est à 3000.


J'y arrive enfin. Un regard sur ce qu'on vient de gravir. Que c'est beau avec le col tout en bas.

 


Je rentre enfin dans le trou noir et ressort sur un décor aussi joli de l'autre côté.

Plu que 8 km de descente me dit le motard.

Ok ça roule.

 

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça car le début est très pentu et mes quadri ramassent.

 

Le moindre dénivelé est exploité et les petites buttes qui suivent sont escaladées.

 

Nous arrivons au lac de l’Ouillette.


Un petit regard sur le chrono.

Quoi 2500 m d’altitude !

Il reste 700 de négatif.

Ouille ouille ouille.

 

En effet la suite va être terrible surtout les 3 derniers tout droit dans la pente sous les télésièges.

 

Un gars me demande qu’est ce qu’il y a car je suis arrêté.

Je lui montre le final, la dernière descente avec les chalets là bas tout en bas.

Il se jette dans les bras en disant : j’en ai marre.

 

Il descend malgré tout plus vite que moi.

 

En bas on fait le tour par la gauche et nous arrivons sous l’arche.

Ah quelle joie de finir cette belle épreuve.

 

La remise des prix est commencée et nous pouvons voir les vedettes sur le podium déjà douchées.

 

L’aire d’arrivée est un sitting pour beaucoup et nous tardons à quitter celle-ci.

 

Je rejoins le parking en croisant des traileurs avec qui j’ai fait un bout, sympa.

 

 

C’était donc la première fois que je faisais autant de dénivelé en si peu de kilomètres et en plus aussi haut.

 

Conscient que nous avons eu de la chance avec le temps, je jette un dernier coup d’œil sur les hauts toujours aussi ensoleillés sans aucun nuage.

La récup va être longue pour les quadriceps mais les images de paysages magnifiques vont rester encore plus longtemps dans ma tête.

5 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 19-07-2015 à 00:05:25

super reportage !! mais quel parcours !!

Commentaire de Arclusaz posté le 19-07-2015 à 15:55:06

le Gibus des montagnes, une nouvelle espèce qui va faire fureur :bravo et merci pour les photos.

Commentaire de la mouette avinée posté le 08-09-2015 à 11:51:57

Merci pour le reportage photo! Ça me rappelle à quel point cette course est magnifique! Sur l'Altispeed l'an dernier dans des conditions hivernales, serre-file cette année avec un temps bien plus estival, j'hésite pour l'an prochain... En tout cas c'est sûr, j'y serai, l'endroit est tellement beau!

Commentaire de Gibus posté le 08-09-2015 à 14:56:49

C'est vrai qu'on a eu de la chance avé le soleil.
Un coup de chapeau pour les serres files.
Je te donne donc rdv en 2016

Commentaire de centori posté le 20-04-2016 à 15:44:40

sympa ton reportage
en plus je suis sur une des photos :)

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