Récit de la course : Trail des Allobroges 2015, par runstephane

L'auteur : runstephane

La course : Trail des Allobroges

Date : 24/5/2015

Lieu : Bellevaux (Haute-Savoie)

Affichage : 1594 vues

Distance : 65km

Matos : chaussures : Inov-8 x-talon 212.
sac : Ultimate Direction AK.
short, t-shirt épais le samedi, short, t-shirt + thermobreath, gants le dimanche.
bâtons : z-pole Black Diamond.

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Doublé GR73 + Allobroges

Doublé des Savoies

Week-end savoyard après une semaine en Espagne. J’avais déjà tenté le doublé en 2010, en préparation mentale pour la Hardrock. Rien de tel cette année, mais l’envie de m’y recoller puisque les dates coïncident.

Grand Raid 73
Je passe la soirée avec Sophie, Lo, Manu, Sam, Sandrine, La Casta, Gandhi, DidierP, Michèle, Aurore et UltraSteph et c’était vraiment bien. Endormi un peu trop tard mais bonne forme au réveil.
Un petit trajet en voiture pour aller au départ (et prendre un coureur en stop), prendre le dossard et choisir la touche finale de l’habillement : t-shirt manches courtes, short et une veste dans le sac. Juste avant le départ, j’ai la bonne surprise de croiser les Isérois Louis et Claude (que je reverrai aux ravitos), chouette. Et aussi Bébert (sacré Bébert, même), Cyril, Juanfé, Castro Jr et Alex.
Départ dans la limite du raisonnable, je cours jusqu’à la première vraie côte et je suis le train du moment : un peu moins de 1000 m/h, un peu élevé pour un 70 km me dis-je, alors pour un 140…
Le soleil se lève et illumine les crêtes et sommets, Stef73 est justement en train d’encourager tous les concurrents en haut du premier, et m’annonce un Sanglier 5′ devant. Je l’imaginais plus loin. Un coup ou deux de lapiaz et c’est la descente (et la première et seule gamelle du week-end, juste de quoi mettre un peu de boue sur un mollet).
Tout se passe gentiment, je rattrape le Castor dans la descente avant La Thuile, et nous arrivons au ravito (2h38′) alors que Le Sanglier y est encore : étonnant, il ferait même un peu peur au premier coup d’œil. Je le rattraperai peu après à la faveur d’une montée (ne vous inquiétez pas, il en reste encore après) et nous allons continuer de conserve pendant un long moment. Le Castor se fait une petite hypo (en nouveau venu dans l’ultra qu’il est… ah les jeunes) et j’en profite pour m’échapper. Encore un sommet où je croise Florent (M. Échappée Belle) et nous voilà au pied de la Galoppaz.
Le Sanglier a juste le temps de m’expliquer dans les grandes lignes le reste du parcours que déjà le sommet est atteint, qui marquera la fin de notre compagnonnage : il préfèrera faire une sieste que de supporter encore ma présence. Grand bien lui en a fait, il avait meilleure mine à l’arrivée (50 bornes plus tard tout de même) que lorsque je l’ai laissé. La suite est une descente tranquille où je croise Claude une nouvelle fois, avant d’arriver aux Aillons en 6h01′ de course. Je change les piles de mon GPS et les nouvelles ne sont pas vraiment neuves, elles ne tiennent même pas deux secondes.
C’est donc au feeling que je ferai le reste de la course. Ça commence par une longue traversée pour atteindre le col de la Cochette (Le Sanglier m’avait prévenu d’une montée interminable, elle passe d’autant mieux puisque c’est exactement au moment où je commence à en avoir presque marre que ça se dégage). Suit l’ascension du Colombier, que je fais avec un grand sourire malgré la pente, en pensant à l’irresponsable qui compte les moutons (ou les coureurs, plutôt), là-haut. En apercevant ce cher François de les Bauges, je baisse mon foulard sur mes yeux et me sert d’un bâton comme d’une canne d’aveugle, la guérison miraculeuse est due à la croix du sommet ou bien à l’accolade du père Fanfoué… à choisir je prends l’accolade. J’y retrouve Alex et nous entamons la descente ensemble, je ne serai pas resté longtemps en haut, le vent frisquet n’incite pas à papoter, surtout en t-shirt. Je double Alex dans la descente et laisse une grosse quantité d’énergie physique et mentale pour rallier le ravitaillement du Mont Pelat. Coup de chance, il reste des grillades : je déguste un pilon de poulet-frites qui me requinque pour la fin, il reste en effet 16 km environ (je pensais seulement 8 en arrivant au ravito). Le final est un peu longuet (surtout sans GPS), avec deux embranchements pour lesquels nous suivons le chemin opposé à celui du panneau indiquant Cruet… humuor de Savoyards.
Mais je termine relativement frais et dans un très bon temps vu la suite prévue et de ce que je me souviens de mon état cinq ans auparavant. Je vais tout de suite à la voiture chercher mes affaires pour prendre une douche, et j’en profite pour refaire mon sac pour le lendemain : une de mes meilleures idées du week-end. Et ça me laisse plein de temps pour discuter avec Sam en sirotant une petite bière au genépi en attendant les autres et le repas consistant.
Les stats d’arrêts sont plutôt imprécises… R1, La Thuile, 2h38′ ; R2, Les Aillons, 6h01′ ; R3, Mont Pelat, ~10h ; R4, Montlambert, ?. À l’arrivée, 72e en 12h22′. J’aurais été dans les 80 depuis le premier pointage « à la volée », donc assez stable et une ou deux places gagnées par ravito.

And then…

Allobroges
2010 revival. 3h de sommeil dans la voiture, le réveil n’est pas des plus dynamiques mais j’ai tout le temps pour aller chercher mon dossard, revenir à la voiture déposer le t-shirt de bienvenue et repartir au départ largement à l’heure. J’avais préparé mon sac dès l’arrivée du GR, la veille, et dormi directement en fringues de course : impeccable. Il ne me reste plus qu’à décider du nombre de couches : avec la fatigue de la veille, j’opte pour le short mais deux couches en haut.
La première heure de course est mortelle (montée sans force et descente technique, glissante, usante, je reste à la 195e place jusqu’à mi-pente dans la descente où je double un gars encore moins à l’aise que moi) et la forme revient doucement, avec le soleil. Le premier ravito arrive enfin (je me gave de Kit-Kat, entre autres, enlève mon haut manches longues), et j’en repars avec de meilleures dispositions, en ayant même discuté avec Marc.
Je le dépasse dans la descente suivante. Ensuite, les premiers du 38 km qui ont donc une partie commune avec ceux du 65 commencent à nous doubler, j’en accroche quelques uns à partir du 30e au classement, environ. Et je maintiens un bon rythme dans les deux dernières descentes avant le 2e ravito. Je paie cet excès d’optimisme dès la montée suivante, je m’en doutais mais après tout, je suis là aussi pour s’amuser. Cette section est délicate, technique et pentue : trois coups de cul, dont la monstrueuse « Elle est bonne, hein ! » (termes peints sur un arbre, quasiment en haut), maxi-raide, me sèchent. Un névé en dévers après le col de Chavannais me mine encore avec un coup de frousse (ah qu’elles sont agréables les pentes de Bully-les-Mines, tout compte fait), le suivant, en descente que je fais plus sereinement sur les fesses, me remémore le Virginius Pass (il est juste vingt fois moins long).
La montée de la Haute-Pointe n’est heureusement pas la plus difficile mais la longue descente jusqu’ 3e ravito me met dans une humeur maussade. Il ne fait pas très chaud et mon entrain limite ne me permet pas de me réchauffer… mais je reste en t-shirt. Heureusement, Un groupe de bénévoles sur un replat me permet de me poser et de rigoler un peu (4′), et me donne une estimation jusqu’au ravito suivant, le dernier.
Je m’y accorde une bonne pause (Kit-Kat) mais sans abuser : je repars seulement 20′ avant la barrière horaire en tablant sur 3 bonnes heures avant d’en terminer. La montée suivante est très raide sur une piste encombrée, je me mets de la musique, je ralentis et ça ne passe pas si mal (à presque 800 m+/h). La dernière descente est une tuerie : première partie humide et raide en forêt, plus de jambes pour me retenir, je m’aide des bâtons (et 800 m-/h sur 200 m !). Mais elle se transforme en belle piste super roulante, je me paie du 15 km/h sur deux bornes et guette mon temps de parcours restant au GPS : final explosif, excellent. La montée finale est avalée en sprint, je ne me reconnais pas. Niveau gestion, impeccable finalement, 20′ d’arrêt :
R1, Tré le Mont, 3h06′, 6′ ;
pointage Mont Forchat (km18), 3h36′, 162e ;
pointage Pointe de Miribel (km31), 6h01′, 137e ;
R2, Mégevette, 6h29′, 2′ ;
pointage Haute Pointe (km45), 9h33′, 106e ;
R3, La Chèvrerie, 11h27′, 8′ ;
À l’arrivée, 13h40′ et 99e.
Et ensuite, super soirée tartiflette, salade (et vinaigrette) : royal.

2 commentaires

Commentaire de elnumaenmoinsbien posté le 03-06-2015 à 14:04:44

T'es un monstre !!! Un bon exemple de nouveau défi...
Les kit-kat ont l'air d'être ta potion magique...
J'y penserai la prochaine fois !

Commentaire de runstephane posté le 03-06-2015 à 20:20:16

Meuh non, ch'uis pas monstrueux !
Quant au Kit-Kat, c'est la première fois que j'en mange sur un ravito, et ça faisait un bail que j'en avais pas mangé tout court. Mais purée, c'était vachement bon !

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